REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 AOUT 2010

18 aoû 2010

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 18 AOUT 2010







Abou Moussa,

Représentant spécial adjoint
principal du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire

de retour de l'Union africaine : « Nous sommes en discussions interne sur les
questions des radiations »




Le Jour plus  –

Le Représentant
spécial adjoint principal du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, M. Abou Moussa, s'est entretenu lundi, 16 août, avec ONUCI-FM à son
retour d'Addis Abéba, où il a participé à la 238e réunion du Conseil
de Paix et de Sécurité de l'Union africaine. Il aborde les questions du
désarmement avant la date du 31 octobre et notamment celles des radiations sur
les listes électorales.




[...] ONUCI FM :

[...] Vous l'avez dit, vous vous étiez beaucoup réjoui ; l'Union africaine,
également, s'est félicitée de cette date des élections fixée pour le 31 octobre
prochain. Alors, sur quoi fondez-vous pour déjà applaudir quand on sait que par
six fois déjà, les dates n'ont pas été respectées ?




Abou Moussa :

Que ce soit l'Union africaine [ou] nous-mêmes, un élément très important, le
choix de la date su 31 octobre, c'est un choix du peuple ivoirien - par la
Commission électorale indépendante [...] la situation aujourd'hui est beaucoup
plus propice pour aller aux élections que par le passé.




 




[...] ONUCI FM :
Est-ce que au niveau de l'ONUCI on a de bonnes nouvelles à quelques deux mois à
annoncer ? Qu'est-ce que l'ONUCI compte faire sur cette palette d'actions encore
à mener, de façon concrète ?




Abou Moussa :

Il est clair que le gouvernement compte sur nous pour le transport de tout ce
matériel [électoral] que je viens d'annoncer. Ca, ça va se faire. Nous sommes
ensemble avec la commission électorale pour les conseils techniques nécessaires,
nous allons, au moment venu, remettre même aux Forces Nouvelles les tentes, une
quantité de tentes, je ne peux pas vous donner les détails, une quantité de
tentes et le matériel qu'ils ont demandé pour pouvoir continuer avec le
désarmement qui a commencé depuis quelques mois à Korhogo. Donc voilà un certain
nombre de supports que nous avons promis et nous allons le réaliser.




 




ONUCI FM :

Vous avez donc promis et vous allez le réaliser. Justement, concernant le
désarmement, est-ce que ce défi est encore tenable ? Le processus a commencé à
Korhogo et puis, après, plus rien.




Abou Moussa :

Ecoutez, il y a un engagement fait par les acteurs. Il ne nous revient pas de
douter sur ce défi qui est lancé. Ce qui nous revient c'est de fournir tout ce
que nous pouvons, dans notre capacité, pour que l'opération ne s'arrête pas.




 




[...]ONUCI FM :
Une question d'actualité, M. Abou Moussa, le contentieux électoral se fait
présentement avec beaucoup de passion, de longues listes des pétitionnaires sont
dressées, des pétitionnaires en radiation, à ce niveau, quelle est la position
de l'ONUCI là-dessus ? Comment éviter ces passions ? Comment éviter qu'on
retombe encore dans la logique de violence ?




Abou Moussa :

Ecoutez, je pense que c'est un aspect, surtout l'aspect de violence, qui
préoccupe la mission et nous sommes en discussion interne à ce sujet. Le moment
venu, nous aurons l'occasion d'approfondir le débat sur cette question.




 




ONUCI FM :

Concrètement, qu'allez-vous faire ?




Abou Moussa :

Ecoutez, je vous ai dit qu'on allait pouvoir annoncer notre démarche. Pour
l'instant nous laissons cela pour la mission à digérer et pouvoir proposer un
certain nombre d'éléments pour qu'on puisse éviter des violences.




 




Hommage
de l'Onuci




Soir Info  
-

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a rendu
hommage ce mardi au siège de la mission, au militaire ghanéen, l'adjudant chef
Akudzoé Godwin Yao, décédé le 10 août 2010 dans une clinique à Abidjan où il
avait été évacué suite à un accident vasculaire cardiaque. Le Représentant
spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y, J
Choi, le Commandant adjoint de la Force, Benjamin Kusi et de nombreux militaires
et civils de l'ONUCI ont pris part à la cérémonie de levée de corps.




 




Présidentielle:
l'ambassadeur du japon encourage la tenue des élections




Fraternité Matin  -
En
rappelant que le gouvernement japonais n'a jamais, au plus fort de la crise,
«abandonné la Côte d'Ivoire au niveau de la coopération», étant entendu que
«c'est dans le malheur qu'on reconnaît ses vrais amis», SEM. Okamura Yoshifumi,
ambassadeur du Japon en Côte d'Ivoire, se veut optimiste quant au terme du
processus de sortie de crise qui passe par la présidentielle fixée au 31
octobre. Aussi, invite-t-il les Ivoiriens à y adhérer en ces termes: «Allons-y
une fois pour toutes». Puis il précise sa pensée: «Les élections sont pour
bientôt. Il va falloir que tous les Ivoiriens soient prêts pour la
reconstruction». Puis d'imager son propos, en faisant allusion aux fruits de la
coopération ivoiro-nippone: «Mangeons ensemble ce riz du Japon et donnons-nous
beaucoup de force dans le travail pour un avenir meilleur de la Côte d'Ivoire».
Au-delà, pour qui connaît le diplomate nippon, c'est une invite aux autorités
ivoiriennes à concentrer leurs efforts aux fins de respecter l'échéance du 31
octobre. Il a rappelé, à l'opinion publique que «le Japon a déjà décaissé plus
de 3,8 milliards de F cfa pour l'achat d'urnes et d'isoloirs».




 




Interview/ Ibrahime
Kuibiert (Ministère de la Justice): "Les dénonciateurs risquent 3 mois à 5 ans
de prison"




Le Patriote  - 
Le
Chef de cabinet du ministre de la Justice, Directeur des Opérations Audiences et
Point focal du contentieux sur la liste électorale, Ibrahime Kuibiert, fait le
point de l'opération, explique les procédures et les peines encourues par eux
qui s'adonnent aux dénonciations calomnieuses.




Le Patriote: Comment
avance le contentieux sur la liste électorale dont vous êtes le point focal?




Ibrahime Kuibiert :
Les choses avancent bien. Toutes les juridictions ont été informées de
l'existence de ce contentieux de l'inscription sur la liste électorale. Nous
avions deux soucis, avec la juridiction de Man et celle de Katiola. Cela, parce
qu'en son temps, ces deux juridictions avaient fait objet des actes de
vandalisme. Il a donc fallu les réhabiliter, les remettre en l'état, les meubler
et demander aux Magistrats de repartir sur le site. C'est ce qui a justifié ce
petit retard. Mais comme la CEI nous avait assurés de ce que toutes ces
opérations ne se feront pas dans un temps record, mais plutôt de façon
progressive, il faut comprendre par là que les juridictions de Man et de Katiola
vont prendre le train en marche. [...]




 




LP: Quels sont les
risques que courent les personnes qui s'adonnent à ces dénonciations
calomnieuses?




IK: Avant de venir à
la peine qu'elles encourent, il faut généraliser la situation. Il y a des
infractions qui sont commises à l'occasion du contentieux électoral. Elles sont
différentes des dénonciations calomnieuses. La dénonciation calomnieuse est une
infraction de droit commun. Mais il y a des infractions qui peuvent être
commises à l'occasion du contentieux de l'inscription sur la liste électorale.
Ces infractions ne sont pas poursuivies comme ordinairement. Aujourd'hui, qu'est
ce qu'on a constaté? Le premier individu qui se lève dit qu'il est citoyen et
que M. Kuibiert n'est pas Ivoirien. Il va saisir le Procureur de la République
avec des faux documents pour qu'on puisse m'arrêter. Mais au fond, la loi ne dit
pas cela. L'article 41 dit que seules les personnes qui ont fait publiquement
acte de candidature et les membres de la CEI sont les seuls à saisir le
Procureur de la République. Cela veut dire que ce ne sont pas tous les citoyens
qui peuvent mettre l'action publique en mouvement dans ce cas d'espèce. Même le
Procureur de la République ne peut pas lui-même mettre l'action publique en
mouvement dans le cas du contentieux de l'inscription sur la liste électorale.
En dehors de ces personnes, nul autre, même un officier de Police judiciaire, ne
peut enquêter lui-même sur une telle situation. Il appartiendra au candidat qui
voudra mettre l'action publique en mouvement de saisir les juridictions pour que
jugement soit fait. Ce sont les infractions dont les procédures requièrent une
certaine célérité. Et dont les peines vont de 3 mois à 12 mois d'emprisonnement
et même plus en fonction des circonstances qui vont les accompagner si vraiment
vous avez fait du faux rien que pour faire radier des gens. On peut vous
poursuivre pour des peines plus graves allant jusqu'à 5 ans. (...)




 




Gagnoa : Liste
électorale provisoire - Les radiations font rage - 4000 présumés fraudeurs visés




Soir Info  -
C'est sûr
que, le rythme auquel évolue les audiences en radiation des présumés fraudeurs
détectés par la « Cellule scientifique » du Front populaire ivoirien à Gagnoa,
d'ici au 25 août 2010, la liste électoral dans la région du Fromager sera
débarrassée de noms jugés douteux. Depuis le 28 juillet 2010, la chasse aux
présumés fraudeurs fait rage, notamment au tribunal de première instance de
Gagnoa. Certains des fraudeurs, convaincus de leur culpabilité ou ayant peur de
se faire arrêter ont tout simplement choisi de fuir le département pour ne pas
tomber dans les serres de la justice... De fait, il ne se passe pas de jour sans
que le président du tribunal de Gagnoa que préside M. Bléouin Bernard, aidé des
procureurs Prégnon Zarou et Séry Guillaume, ne prononce des radiations
collectives. Déjà, depuis l'ouverture des audiences, 373 personnes, aux
patronymes parfois évocateurs, sont passées à la trappe. L'objectif visé par le
tribunal de Gagnoa, rendre « propre la liste » par l'élagage complète et totale
de ces « 4000 » personnes détectées par la « cellule scientifique » du Front
populaire ivoirien ( Fpi) comme étant des fraudeurs de la nationalité
ivoirienne. Derrière ces radiations massives, se présente un homme : M. Laurent
Ottro Zirignon, Pca de la Société ivoirienne de raffinerie ( Sir), probable
candidat à la mairie de Gagnoa à qui d'ailleurs, Laurent Gbagbo vient de faire
la courte échelle en nommant, au poste d'Ambassadeur au Gabon M. Gnohité
Hilaire, qui lui faisait ombrage... M. Laurent Ottro Zirignon a installé un
cabinet « anti-fraude » à Gagnoa que dirige M. Abiyou Dohoun. C'est lui qui est
à la base de toutes ces requêtes en radiation. Ce cabinet a fait un travail de
fourmis à Gagnoa qui a abouti au listage de ces 4000 présumés fraudeurs dont les
procès se tiennent chaque jour au tribunal. Cette cellule traque, dans leur
dernier retranchement ces présumés fraudeurs pour les mettre à la disposition de
la justice. Comme pour créer la panique, voire la psychose dans le camp de ces
pétitionnaires, le tribunal utilise de grands moyens. Les prévenus sont
convoqués par voie de communiqués diffusés sur les antennes de « Prestige Fm »,
la radio locale connue officiellement sous l'appellation « Radio-Gagnoa ». Des
chefs de communauté ont, quant à eux, reçu les listes des membres de leurs
ressortissants qui doivent passer devant les tribunaux. Les statistiques
établies par la « cellule scientifique » du Fpi parlent d'elles-mêmes. 56 % de
ces présumés fraudeurs seraient des maliens, 18 % des guinéens, 21 % des
burkinabé, 05 % repartis entre les autres pays de la Cedeao, de la Mauritanie et
de la Centrafrique. (...)




 




Fraude sur la
nationalité ivoirienne - 818 fraudeurs démasqués à Soubré –




Notre Voie  -
Le
directeur local de campagne (Dlc) du candidat Laurent Gbagbo dans la
sous-préfecture d'Okrouyo, Anoi Bruno, a porté à la connaissance des populations
de la cité de la Nawa les résultats du croisement de la liste électorale
provisoire et de la liste des ressortissants de la Cedeao. Il ressort de cette
opération que 818 individus figurent frauduleusement à la fois sur les deux
listes. Ce croisement avait pour objectif de faire un nettoyage de la liste
électorale provisoire dans le département de Soubré, localité considérée comme
"la petite Cedeao" pour la forte présence des communautés étrangères de la
sous-région. A l'entendre, ces 818 personnes n'ont jamais bénéficié de façon
légale de la nationalité ivoirienne. [...].




 




Korhogo
Sous-préfecture - Le DLC de Gbagbo a failli se faire bastonner




Le Patriote  -

«N'eût été son âge et surtout l'intervention de mes collègues, je crois que je
n'aurais pas pu me retenir de lui porter main. Cette bastonnade aurait permis à
la population de réaliser qu'il y a un grave problème à Korhogo, qui est la
radiation sans preuves de certaines personnes de la liste électorales». Ces
propos sont de M. Coulibaly Mamadou, dit Doumbès qui revient sur la chaude
altercation qui l'a opposé à M. Gbon Coulibaly dit Baba Plé, le directeur local
de campagne dans la sous-préfecture de Korhogo pour le compte du candidat
Gbagbo. Ce dernier, avec son collègue chargé de la commune de Korhogo, a
introduit des milliers de demandes de radiation sur la liste électorale. (...)




 




Korhogo : La
Mouvance présidentielle veut radier 10.000 personnes




Le Patriote  -
Le
contentieux sur la liste électorale a pris fin à Korhogo le 06 août dernier.
Mais, pour les membres de la mouvance présidentielle, conduits par les
directeurs de campagne du candidat Laurent Gbagbo, dont le DLC de la commune de
Korhogo, Mamourou Coulibaly et le DLC de la S/P de Korhogo, Gbon Coulibaly,
connu sous le pseudonyme de Baba Plé, tous deux sous les ordres de leur chef
Coulibaly Issa Malick, DNC du candidat Gbagbo, c'est maintenant que le
contentieux va prendre forme. En effet, pendant deux ou trois jours, ces hommes
ont mis au travail des dizaines de personnes qu'ils ont enfermées de jour comme
de nuit dans leur laboratoire de détection de nationalité pour sortir de la
liste électorale provisoire tous ceux qui de leur avis ne sont pas Ivoiriens et
qui n'ont donc pas le droit de figurer sur la liste électorale en cours de
confection. Il en est sorti une liste d'environ 10.000 noms pour le département
de Korhogo dont 3.271 pour la seule commune de Korhogo. Toutes, des personnes
qu'ils ne connaissent ni d'Eve ni d'Adam. [...]