REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 16 JUILLET 2013
Onuci
/ Aïchatou Mindaoudou promet de mettre tout en œuvre pour la paix
Fraternité Matin
– La
nouvelle Représentante spéciale du Secrétaire général de l'Organisation des
Nations Unies en Côte d'Ivoire est présentement à l'intérieur du pays. En visite
à Yamoussoukro hier, Aïchatou Mindaoudou, Représentante spéciale du Secrétaire
général de l'Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire, a promis de mettre
tout en œuvre pour que le pays retrouve la paix le pays. C'est ce qu'elle a
indiqué aux autorités administratives et politiques de cette ville. Au cours de
son bref séjour, elle a eu une séance de travail avec ses hommes basés dans la
capitale politique et administrative. Elle a également présenté ses civilités au
gouverneur Augustin Thiam, à son cabinet situé dans les locaux de la Fondation
Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, puis au préfet de région,
André Ekponon Assoumou. Pour Mme Aïchatou Mindaoudou, cette visite s'inscrit
dans le cadre de la tournée de prise de contact avec ses différentes troupes
positionnées sur l'ensemble du territoire national. Le gouverneur a salué les
efforts déployés par l'Onuci depuis le début de la crise ivoirienne, avant de
dire toute sa disponibilité à appuyer la nouvelle représentante, dans sa mission
de pacification du pays. Quant au préfet André Ekponon Assoumou, il a souligné
la bonne collaboration de ses hommes dans la sécurisation de la capitale
politique et administrative. Après une visite des sites touristiques de la
capitale, Mme Aïchatou
Mindaoudou a mis le cap sur Daloa. Avant Yamoussoukro, elle était à Bouaké.
Municipales et régionales partielles du 21 juillet, L'Onuci pour un scrutin
apaise
Fraternité Matin
–
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) veut une campagne
civilisée et une élection apaisée, le 21 juillet prochain, à Bettié (300 km à
l'est d'Abidjan). Elle l'a fait savoir, vendredi dernier, à l'occasion d'une
rencontre de sensibilisation avec les autorités et les populations de la ville.
L'Onuci a exhorté les populations de Bettié à adopter un comportement citoyen et
responsable avant, pendant et après le vote, et à utiliser les voies légales de
recours, en cas de contestation. En outre, l'opération onusienne a promis son
appui aux forces de sécurité ivoiriennes pour la sécurisation du scrutin, tout
en insistant sur le bon déroulement de l'opération électorale. Une préoccupation
comprise par toutes les parties présentes, notamment les autorités politiques,
religieuses et coutumières, les directeurs et chefs de services, les
représentants des associations de jeunes et de la Cédéao. Qui se sont engagés à
œuvrer pour la réussite de ces consultations locales. Bernadette Akasson, préfet
du département de Bettié, a, pour sa part, invité toutes les parties à
s'abstenir de poser des actes de nature à perturber la campagne du camp adverse.
« Evitez de décoller et de déchirer les affiches de vos adversaires, évitez de
les empêcher de faire librement leur campagne aux différents endroits de la
commune », a-t-elle conseillé. Tout en appelant tous les candidats à être
fair-play. « Quand on accepte d'être candidat, il faut respecter les règles et
il faut avoir un esprit démocratique», a-t-elle soutenu.
Réconciliation nationale : la guéguerre Fpi-RDR sape la mission de Banny
L'Inter
– La
réconciliation entre les deux camps ex-belligérants n'est pas pour demain. Du
moins si l'on s'en tient à la passe d'armes à laquelle se livrent l'ancien parti
au pouvoir, le Front populaire ivoirien (Fpi) et le parti qui lui a succédé, le
rassemblement des républicains (Rdr). La guéguerre entre ces deux partis, qui se
sont âprement disputés le fauteuil présidentiel à la faveur de la crise
postélectorale, prend des proportions alarmantes. Au point qu'il est à craindre
que leurs querelles de clocher ne réduisent à néant les timides efforts faits
par la Commission dialogue et réconciliation (Cdvr) pour restaurer la cohésion
sociale.
En
effet, ces deux formations politiques se vouent une telle animosité qu'il semble
peu probable qu'ils en viennent un jour à fumer le calumet de la paix. Au grand
dam du président de la Cdvr, Charles Konan Banny, qui n'a de cesse d'exhorter
les responsables de ces partis au sursaut pour un rapprochement des positions.
Mais, à l'évidence, le Fpi et le RDR semblent peu disposés à lui faciliter la
tâche en mettant un peu d'eau dans leur vin. En témoigne la réaction virulente
du parti de Laurent Gbagbo à l'appel lancé par Alassane Ouattara lors de sa
dernière visite d'Etat dans le district des Savanes. On se souvient que le chef
de l'Etat avait invité l'ancien parti au pouvoir à embarquer dans le train de la
réconciliation en commençant par demander pardon pour les torts qu'il a causés
aux Ivoiriens. Un appel au repentir rejeté vertement par le Fpi. Dans un
communiqué ayant sanctionné son dernier comité central, le parti de Laurent
Gbagbo rejette toute idée de faire amende honorable. Et contre-attaque en jetant
une pierre dans le jardin du parti au pouvoir. «A contrario, c'est bel et bien
Monsieur Ouattara qui, depuis son intrusion dans la politique en Côte d'Ivoire
fin 1989, y a introduit la violence sous toutes ses formes et le tribalisme
nauséeux, sans jamais en assumer l'imputabilité, encore moins, demander pardon
au digne peuple ivoirien extrêmement et continuellement meurtri», a chargé
l'ancien parti au pouvoir. (...).
Claquemuré dans ses certitudes de vainqueur de la guerre, le RDR pense que les
3000 morts et tous les autres malheurs qu'a connus ce pays sont partis du refus
de l'ancien chef de l'Etat de reconnaître sa défaite à la présidentielle de
2010. Aussi estime-t-il que le seul à se faire pardonner son péché à l'origine
de la tragédie postélectorale, c'est bien le Fpi. Si ce parti s'y refuse, alors
qu'il soit purement et simplement dissous, préconise le porte-parole du RDR,
Joël N'guessan. (...) C'est à croire que ces deux ex-belligérants n'enterreront
jamais la hache de guerre ; rendant ainsi quasi-utopique toute perspective de
réconciliation entre eux. Dans ces conditions, que peuvent Banny et la Cdvr pour
recoller les morceaux et restaurer l'entente entre les partisans de ces deux
camps ? Pas grand-chose, à la vérité.
Politique nationale / Comment le Rdr met Ouattara en danger
Soir
Info
– En
demandant au chef de l'Etat de dissoudre le Fpi, au motif qu'il a refusé de «
demander pardon », Joël N'Guessan est loin d'imaginer qu'il pousse, Alassane
Ouattara au parjure. Parce qu'aucune disposition constitutionnelle en Côte
d'Ivoire n'autorise le président de la République à dissoudre un parti pour les
raisons invoquées ici. « Dissoudre le Fpi ». Voilà la proposition, aussi
radicale que délictueuse que fait M. Joël N'Guessan, porte-parole du
Rassemblement des Républicains (Rdr), au pouvoir en Côte d'Ivoire, à Alassane
Ouattara, le chef de l'Etat. Au motif que le parti de Gbagbo a refusé de faire
amende honorable, comme le demande le président de la République. A travers le
refus de l'ex-parti au pouvoir « d'aller à Canossa », le Rdr y voit un crime de
lèse-majesté qui doit être sévèrement sanctionné par sa mise à mort. La
quasi-totalité des dirigeants du Fpi sont déjà en prison depuis la chute de leur
régime en avril 2011. Il faut maintenant le faire disparaître complètement :
voilà ce que réclame le Rdr par la voix de Joël N'Guessan. Il a appelé, de la
part du président Alassane Ouattara, le lundi 15 juillet 2013, à des « décisions
vigoureuses », pouvant aboutir à la dissolution du Front population ivoirien
(Fpi). « Nous avons tous maintenant compris que le Fpi ne changera jamais. Il
est peut être temps que des décisions vigoureuses soient prises à l'instar de ce
qui s'est passé en Lybie, en Tunisie, en Égypte et en Irak, où les partis dont
sont issus les dictateurs déchus, ont été tout simple- ment dissous'', écrit
Joël N'Guessan. (...)
Il
faut dire que ces propos de l'ancien ministre des droits de l'homme, dans le
régime Laurent Gbagbo, sont, inacceptables, excessifs et dépassent toutes les
limites du raisonnable politique et démocratique par ces temps de
réconciliation. Ces déclarations sont d'une extrême maladresse, surtout, au
regard des pays que Joël NGuessan cite en exemple, notamment, la Lybie, la
Tunisie, l'Egypte et l'Irak. Ces pays sont loin d'être des références au plan
démocratique. Les révolutions (printemps arabes) qui ont porté les régimes de
ces pays au pouvoir sont en total déphasage avec l'onction populaire reçue par
Alassane Ouattara à l'issue d'un scrutin démocratique. Les déclarations de Joël
N'Guessan ne sont pas davantage dignes d'un ancien ministre des droits de
l'homme. Qui, plus est, porte-parole d'un parti présidentiel, qui a, en charge
de l'équilibre de la société et des Institutions républicaines. (...) La requête
de Joël N'Guessan, connu pour ses déclarations généralement polémiques, est donc
loin d'être constitutionnelle. En poussant le chef de l'Etat, Alassane Ouattara
à dissoudre un parti politique, qui pèse 48 % de l'électorat ivoirien, au mépris
des lois ivoiriennes, Joël N'Guessan pousse le chef de l'Etat à se rendre
coupable de parjure. C'est-à-dire, à trahir son serment, la Constitution, et à
outrager les Ivoiriens qui lui ont accordé leurs suffrages. [...].
On
prépare une autre guerre
Le
Patriote –
Le
Front populaire ivoirien (FPI) a, à travers un communiqué produit et publié,
hier, réagi relativement à l'appel que le président de la République lui a lancé
allant dans le sens de demander pardon aux victimes et aux parents des victimes
de la crise postélectorale. Le parti à la rose a été une fois, via ce
communiqué, encore été désobligeant, en ce sens que ses responsables ont estimé
que ce n'est pas à eux, qu'ils revient la tâche de demander pardon au peuple,
aux victimes et à leurs proches toujours meurtris dans leur chair. Dans ce
communiqué, les frontistes jettent plutôt un discrédit sur le chef de l'État
qu'ils accusent et qualifient de vrai criminel. Pour eux, c'est le président
Ouattara qui a introduit la violence dans le milieu politique ivoirien. Une
attitude tout à fait incompréhensible et qui ne se justifie aucunement. Et puis,
qu'y a-t-il de mal à demander pardon au peuple surtout quand on a à son actif,
un bilan aussi chaotique ? Les frontistes gagneraient à être humbles. Le parti
de Laurent Gbagbo mesure-t-il d'ailleurs l'ampleur de cette réaction ? Les
militants et sympathisants de l'ex-régime sont-ils de cette façon entrain de
préparer une autre guerre ? En tout état de cause, le FPI reste toujours égal à
lui-même. Car comme s'est interrogé récemment l'ancien président Henri Konan
Bédié, sur les antennes de certaines chaînes étrangères, en quoi est-ce que ce
parti a-t-il changé ? Si c'était à refaire, c'est que le FPI referait exactement
la même chose. Surtout que dans l'esprit de ces pro-Gbagbo, la guerre n'est pas
encore terminée. Il est clair que si l'occasion leur est donnée, le FPI et ses
sbires vont reprendre les hostilités. Les armes vont à nouveau tonner en Côte
d'Ivoire. Cela, pas pour la démocratie, encore moins pour assurer un bien-être
quotidiens aux populations encore sous le choc des évènements de la crise
postélectorale, mais plutôt pour les propres intérêts du FPI. C'est dire que
l'ex-régime qui aspire à revenir aux affaires, est prêt à reprendre la guerre.
43è
sommet de la Cédéao / Alassane Ouattara à son arrivée à Abuja : ''Nous sommes
engagés pour la sécurité dans notre sous-région''
Fraternité Matin
–
Nous avons des points importants à l'ordre du jour : le Mali, la Guinée-Bissau,
le processus électoral en Guinée, au Togo, les questions d'intégration,
d'insécurité, y compris la sécurité maritime. Nous sommes engagés pour la
sécurité dans notre sous-région, pour la paix, parce que sans paix, il n'y a pas
de développement. J'aurai des entretiens sur les questions bilatérales avec mon
ami, le Président Goodluck Jonathan'' Arrivé, hier, à 16h 30 mn, à l'aéroport
international Azikiwé d'Abuja, le président en exercice de la Cedeao n'a pas
fait mystère des sujets essentiels qui seront débattus, aujourd'hui et demain,
avec ses pairs. Tout comme au sommet précédent à Yamoussoukro (capitale
politique de la Côte d'Ivoire), une large part des débats, comme annoncé par
l'hôte de Goodluck Jonathan, sera consacrée aux questions de défense, de
sécurité et de paix, avec en prime, un intérêt particulier pour la sécurité
maritime. Les côtes ouest-africaines, en effet, sont le théâtre de trafics en
tous genres. Ce qui nécessite une attention particulière. (...)
Lutte
contre les armes légères et de petit calibre La ComNat-Alpc accentue ses efforts
sur la veille sécuritaire
Soir
Info –
''Les
vols avec armes à feu, spécifiquement ceux perpétrés par les coupeurs de route,
sont les faits les plus récurrents dans nos bases de données. Quant à la
violence inter communautaire, on ne l'enregistre presque plus ». C'est ce qu'a
indiqué Touré Fama, chargé de l'Observatoire sur la violence armée (Ova) au sein
de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation
Illicite des Armes légères et de petit calibre (ComNat-Alpc). C'était hier, aux
II-Plateaux. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de ses activités de
lutte contre les armes légères et de petit calibre, notamment la réduction la de
la violence armée, la ComNat-Alpc s'est dotée d'un outil de veille sécuritaire,
à savoir l'Observatoire sur la violence armée (Ova). Touré Fama a indiqué
qu'après la phase pilote sur 22 départements avec 27 observateurs,
l'observatoire a élargi son champ sur les 107 départements du pays. Cette
structure, pour des questions d'efficacité, a élaboré un manuel du gestionnaire
de l'observatoire sur la violence armée. C'est dans la perspective d'adopter
ledit manuel afin de renforcer les capacités opérationnelles et techniques de
l'observatoire que s'est tenu à Grand- Bassam, du 11 au 13 juillet 2013, un
atelier. Il s'est agi, a-t-il expliqué, particulièrement d'adopter et valider la
procédure de codification et de transfert des données sur la plate forme de
l'Ova ; de valider la procédure de validation et certification des données sur
la violence armée; la procédure d'enregistrement et de traitement des données
sur la plate-forme; la procédure de croisement et de certification des données
est adoptée. Au cours des réflexions, le secrétaire exécutif de la ComNat-Alpc,
au nom du président de la Commission, le général de police, Désiré Adjoussou, a
indiqué que l'occasion était bonne pour partager des expériences et réviser le
système de collecte, de transfert et d'enregistrement des données afin de
renforcer les outils de l'observatoire. Notons que l'Ova, selon son responsable
compte 87 observateurs et apparaît comme l'un des meilleurs dispositifs de
veille sécuritaire en Afrique subsaharienne.