REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 16 JUILLET 2008

16 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 16 JUILLET 2008

Ban Ki-moon : "Je me réjouis de la confirmation du 30 novembre"
Fraternité Matin –
« Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué le début du processus électoral en Côte d'Ivoire dans un rapport rendu public lundi (14 juillet) et notamment le choix d'une date pour le premier tour de l'élection présidentielle, fixé au 30 novembre. «Je me réjouis de la confirmation du 30 novembre 2008 comme date du premier tour de l'élection présidentielle et je rends hommage aux dirigeants politiques ivoiriens pour leur ferme détermination à mettre en œuvre l'Accord de Ouagadougou», affirme Ban Ki-moon dans un rapport au Conseil de sécurité sur l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). «à cet égard, l'adoption par le gouvernement ivoirien de tous les décrets portant sur le processus électoral qui, notamment, mettent en conformité le code électoral avec l'Accord de Ouagadougou, est particulièrement encourageante». Le Secrétaire général y voit la marque que «le processus électoral a vraiment débuté» et y exhorte les parties à «faire leur possible pour que le processus ne déraille pas». Malgré ces faits encourageants, la Côte d'Ivoire se heurte toujours à de sérieux défis, affirme le rapport. Soucieux de voir toutes les prochaines étapes du processus électoral se dérouler «d'une manière transparente et crédible», le Secrétaire général se dit préoccupé «par les difficultés de financement en ce qui concerne le processus de cantonnement ainsi que par le très faible nombre d'armes utilisables rendues à ce jour par les combattants cantonnés». L'absence de progrès sur le plan du désarmement et le démantèlement des milices constituent également des motifs de vive préoccupation. «Le fait qu'il existe toujours des milices, même si elles ne sont pas opérationnelles, et le manque de crédibilité du cantonnement d'ex-combattants avec des armes stockées dans le cadre d'arrangements sûrs et vérifiables pourraient poser de graves risques pour le processus électoral», précise le Secrétaire général. Ban Ki-moon recommande que le mandat de l'ONUCI soit prorogé pour une période de six mois allant jusqu'au 31 janvier 2009 et que les effectifs actuels de l'ONUCI soient maintenus au-delà des élections présidentielle et législatives. [...] ».

Sortie de crise: Le patron de l'ONUCI a rencontré ADO
L'inter –
« Le pari du 30 novembre pour la tenue des élections est à notre portée ». C'est ce qu'a déclaré hier le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, au sortir d'un entretien avec le président du RDR. La patron de l'ONUCI qu'entouraient le général Fernand Amoussou et Ahmedou El Bécaye Seck, respectivement commandant de la force et chef de la division électorale de la mission onusienne, a échangé pendant deux heures avec Alassane Ouattara en présence de la direction du RDR. Au menu des échanges, l'assistance et la sécurisation du processus électoral par l'ONUCI. Les deux parties ont également abordé les défis à relever pour le respect de l'échéance du 30 novembre 2008, date fixée pour le premier tour de la présidentielle. « Nous avons salué les avancées enregistrées sur le plan politique avec l'application de l'accord de Ouaga », a confié Young-Jin Choi. Autre motif de satisfaction, selon le patron de l'ONUCI, le financement des élections qui vient d'être bouclé à l'issues de la 5ème réunion du CEA le jeudi 10 juillet dernier à Ouagadougou. Seul l'aspect logistique du processus électoral « qui nécessite que l'identification et les listes électorales soient achevées dans un délai maximum de 45 jours demeure la préoccupation majeure à ce jour », a estimé Choi. Mais l'ONUCI a rassuré les dirigeants du RDR de sa disponibilité à contribuer aux efforts pour relever ce défi. De son côté, le leader du RDR s'est dit satisfait de la contribution des Nations unies au déroulement du processus électoral de manière transparente et crédible. Le représentant spécial qui a rencontré le président du PDCI samedi dernier à Daoukro a indiqué que ces rencontres qui se situent dans le cadre des échanges avec les membres du Cadre permanent de concertation (CPC) se poursuivront dans les jours à venir. »

Choi confirme la date du 30 novembre a Ado
Le Matin d'Abidjan –
« Le pari du 30 novembre pour la tenue des élections est à notre portée, a déclaré mardi à Abidjan, le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, au sortir d'entretiens avec le Président du Rassemblement des Républicains (RDR), Alassane Dramane Ouattara. L'assistance et la sécurisation du processus électoral par l'Opération des Nations Unies étaient à l'ordre du jour de la rencontre de près de deux heures en présence des hauts responsables du RDR. Les discussions ont porté sur les défis à relever pour le respect de la date de l'élection présidentielle. A ce niveau, a indiqué M Choi, les deux parties ont salué les avancées enregistrées sur le plan politique avec l'application de l'Accord Politique de Ouagadougou (APO). Un autre point de satisfaction, a ajouté M Choi, porte sur le défi du financement du processus électoral qui vient d'être bouclé. La seule préoccupation majeure qui demeure à ce jour, selon le chef de l'ONUCI, a trait à l'aspect logistique du processus électoral qui nécessite que l'identification et les listes électorales soient achevées dans un délai maximal de 45 jours. Il a donc rassuré le Président du RDR de la disponibilité de l'ONUCI à contribuer aux efforts destinés à relever ce défi logistique. Le Commandant de la Force et le Chef de la Division de l'Assistance Electorale de l'ONUCI, le Général Fernand Amoussou et Ahmedou El Bécaye Seck, ont fait des exposés sur des thèmes relevant de leurs responsabilités respectives. Le premier responsable du RDR s'est dit satisfait de la contribution des Nations Unies. Le Représentant spécial a indiqué que des rencontres similaires auraient lieu avec les autres membres du Comité Permanent de Concertation (CPC) mis sur pied par l'Accord Politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007. ».

Le Patriote indique : « Choi chez Ado, hier : logistique et sécurisation des élections au menu »

CONFECTION DES CNI APRES ELECTIONS: Une décision qui viole l'Accord de Ouaga - Soro abandonne une revendication majeure de la rébellion
L'inter –
« Vous aurez vos cartes d'identité après les élections ». C'est la principale information que le chef de l'Etat a livrée aux populations ivoiriennes depuis Séguéla où il était en visite lundi 14 juillet dernier. En balançant cette information, le président Laurent Gbagbo a assurément jeté un pavé dans la marre. Ce bout de phrase qu'il glisse à Séguéla vient en effet enterrer l'une des revendications majeures à l'origine de la rébellion. On se souvient qu'au plus fort de la guerre, Guillaume Soro et ses soldats avaient invoqué la crise identitaire et les élections calamiteuses de 2000 pour justifier le recours aux armes. Leur combat, répétaient-ils à l'envi, c'était surtout pour permettre à une partie de la population de ce pays d'être restaurée dans sa citoyenneté ivoirienne. Ils disaient avoir pris les armes pour fusiller le concept d'ivoirité, au nom duquel cette frange de la population se voyait dénier sa nationalité ivoirienne. « Si on nous donne nos papiers à 12 h, on dépose les armes à 14 h », avait alors ironisé le leader de la rébellion, au moment où le camp présidentiel les pressait de déposer les armes. Déterminés à faire prendre en compte cette principale revendication de la rébellion, Guillaume Soro et ses camarades l'ont crânement défendue à toutes les tables de négociations, de Marcoussis à Pretoria. « Election d'accord, nos papiers d'abord », rétorquaient certains cadres des Forces nouvelles sous les gouvernements Seydou Diarra et Charles Konan Banny, où l'on semblait donner la priorité aux élections...Depuis les premiers coups de feu jusqu'au dernier accord signé à Ouaga, Guillaume Soro s'était donc montré soucieux de rétablir dans leur citoyenneté les populations qui se reconnaissent dans leur combat. Pour lui et ses soldats, cela passe par l'établissement de nouvelles cartes d'identité, qui devraient être délivrées avant la tenue des élections générales. Comme en témoigne le point 2.3.3 du paragraphe II dudit accord : « L'électeur qui n'aura pas pu retirer sa carte d'électeur dans le délai prévu dans le paragraphe ci-dessus pourra néanmoins voter avec sa nouvelle carte d'identité, s'il est régulièrement inscrit sur la liste électorale. ». Ce passage montre clairement que la nouvelle carte d'identité dont il est question ici devait initialement servir à prendre part aux élections à venir. La preuve que ces nouvelles cartes devaient être établies avant le prochain scrutin, c'est que la production et la distribution de ces cartes étaient prévues bien avant la tenue des élections...En décidant de reporter à l'après-élection la délivrance des nouvelles pièces d'identité, le président Laurent Gbagbo viole l'accord de Ouaga. Mieux, il renvoie aux calendes grecques l'une des principales revendications de la rébellion. En effet, en privilégiant l'organisation des élections comme unique remède à la crise ivoirienne, il saute la question identitaire en toile de fond de la confection des nouveaux titres d'identité. Le faisant, il ne fait que déplacer une bombe qu'il aurait été sage de désamorcer maintenant. En laissant faire, Guillaume Soro aura beaucoup de mal à convaincre ses détracteurs qu'il n'a pas dévoyé la lutte en renonçant au volet identitaire de son combat. »

Cartes d'identité après les élections : la curieuse trouvaille de Gbagbo
Nord Sud -
Ce journal indique que « le Chef de l'Etat a pris tout le monde court. Pendant que ses opposants sillonnent le pays pour demander à leurs militants de se préparer à se faire établir leurs cartes nationales d'identité (CNI) en vue de participer aux consultations qui s'annoncent...il (le Chef de l'Etat) lance à la face du monde entier que les CNI ne seront disponible qu'après les élections. Pourquoi après les élections ? Dans l'Accord e Ouagadougou, il est clairement indiqué dans le chapitre du processus électoral que « l'électeur qui n'aura pas pu retirer sa carte d'électeur dans les délais prévu pourra néanmoins voter avec sa nouvelle carte d'identité, s'il est régulièrement inscrit sur la liste électorale. » Cela suppose obligatoirement que l'électeur en question à entre ses mains sa carte d'identité. Quelles sont les motivations de Laurent Gbagbo en différant la remise des cartes d'identité ?...Assurément il y a anguille sous roche ! Pourquoi doit-on faire travailler ensemble la CEI, l'INS, Sagem, l'ONI et la CNSI et au finish ne produire que des cartes d'électeurs sans les cartes d'identité qui constituent le fondement de la crise. » Le journal donne la parole aux partis politiques et sur ce sujet, le Secrétaire national aux élections du RDR indique : « Pas question de délivrer les CNI après les élections ».

CNI après les élections: Le sens de la déclaration du Président Gbagbo
Le Temps –
Selon ce quotidien, « il est erroné d'affirmer que distribuer les cartes d'identités après les élections est une violation de l'Accord politique de Ouaga. Parce que, nulle part, il n'est écrit que la production de la carte d'identité est une condition sine qua non de la tenue des élections. Il est simplement mentionné que l'électeur peut l'utiliser s'il n'a pu rentrer, à temps, en possession de sa carte d'électeur. Et s'il est régulièrement inscrit sur la liste électorale. Mieux, la loi électorale est claire : ne peut participer à une élection en Côte d'Ivoire que celui qui possède un document attestant qu'il est Ivoirien. Donc ceux qui auront droit à la carte d'électeur auront, au préalable, prouvé leur qualité d'Ivoirien. Et jusque-là, les Ivoiriens, vu la suspension de la production des Cartes nationales d'Identité, se contentent d'attestations d'identité. L'idéal aujourd'hui, c'est que tous les Ivoiriens soient en possession de leurs cartes d'identité. Mais produire à la fois des cartes d'électeurs et des cartes d'identité serait lourd à tenir. Surtout que le premier tour de la présidentielle est fixé au 30 novembre 2008. C'est-à-dire dans quatre " petits " mois. L'échéance étant extrêmement capitale pour la sortie définitive de la situation de crise, le chef de l'Etat pense que la distribution des Cartes nationales d'Identité peut se faire tranquillement après les élections. Cela ne signifie nullement qu'un Ivoirien sera spolié de sa nationalité. La guerre aura appris aux Ivoiriens où la frustration née des tentatives d'ostracisme peut conduire la Nation. La responsabilité de la presse, semble-t-il, est toujours grande dans le retour à la normale. »

Contrôle du processus électoral, un décret de Désiré Tagro dépouille le CEI et la CNSI au projet de l'ONI
Le Jour plus –
Ce quotidien publie un facsimilé du projet de décret et du rapport de présentation du ministre de l'intérieur Désiré Tagro. Il indique : « [...] Un projet de décret portant sur les élections en Côte d'Ivoire attend d'être soumis à la signature du Chef de l'Etat Laurent Gbagbo par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro. Ce texte qui fixe de nouveau mécanisme de contrôle et de validation des opérations d'identification de la population et de recensement électoral dépouille complètement la CEI et la CNSI au profit de l'ONI. Une initiative à peine voilée du Ministre de l'Intérieur de contrôle le processus électoral en violation flagrante de l'Accord politique de Ouaga....La CEI soucieuse mener le processus électoral dans la transparence avait lancé un appel à candidature pour les agents recenseur. A charge pour elle de repartir les candidats retenus à chaque structure, notamment l'INS, l'ONI et Sagem...Selon une source proche du milieu un recrutement parallèle de près de 3746 jeunes patriotes a été fait et qu'on voudrait couvrir par les recrutements de l'ONI et l'INS. Le Premier ministre qui a pris l'engagement d'assurer les élections transparentes justes et crédibles doit ouvrir les yeux sur ce danger qui guette le processus électoral. Les représentants du facilitateur et du Secrétaire général de l'ONU à Abidjan doivent redoubler de vigilance. ».

Sur ce même sujet, le quotidien Le Nouveau Réveil (PDCI) affiche à sa UNE : « Contrôle du processus électoral, Tagro veut remplacer la CEI par l'ONI » et publie in-extenso le projet de décret.

Manifestions contre la cherté de la vie : L'Ugtci en grève de 48 h à partir de demain
Fraternité Matin –
« L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci) et les syndicats de base affiliés au nombre de 248 ont décidé, hier, au cours d'une assemblée générale extraordinaire à la Bourse du travail de Treichville d'entrer en grève pour 48h, à partir de demain. Une grève générale d'avertissement pour attirer l'attention des décideurs sur le mécontentement des travailleurs face à la récente flambée du prix du carburant dans des proportions jamais égalées; faisant passer de 615f à 795f le prix du super, et de 540f à 785f celui du gasoil. Ce qui va, à coup sûr, avoir une répercussion sur le coût de la vie, alors que les Ivoiriens n'ont pas encore digéré la hausse des prix des denrées alimentaires survenue au mois d'avril dernier. [...] ».