REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 11 MARS 2009

11 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU MERCREDI 11 MARS 2009









Sanctions onusiennes : Frat -Mat invité à ne plus éditer Blé
Goudé




Fraternité Matin
 – « 
Le
Directeur général du groupe Fraternité Matin, Jean-Baptiste Akrou, a reçu, hier,
une mission d'experts de l'Onu (résolution 1782 de 2007), aux fins de s'enquérir
des conditions d'édition et de paiement des droits d'auteur de Charles Blé
Goudé. Dans un courrier daté du 5 mars, adressé à Jean-Baptiste Akrou avec copie
au ministre de l'Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi, et SEM. Alcide
Djédjé, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations unies, la
coordinatrice du groupe d'experts sur la côte d'Ivoire, Lipika M. Roy Choudhury,
pose 5 questions. Il s'agissait, notamment, pour les deux mandants de l'Onu via
l'Onuci, conformément, affirment-ils, aux résolutions 1572 (2004) et 1842 (2008)
du Conseil de sécurité portant embargo et sanctions individuelles à l'endroit de
certaines personnalités ivoiriennes, d'inviter Frat-Mat Editions à surseoir au
paiement des droits d'auteur à Blé Goudé pour son ouvrage «Crise ivoirienne, ma
part de vérité» (2006) et à la publication d'un nouveau livre en cours. En
effet, l'auteur dont le contrat avec le pôle Editions du groupe n'est qu'une
collaboration technique, puisque ce dernier est édité à compte d'auteur, a déjà,
à l'instar des autres créateurs d'œuvres de l'esprit avec qui Frat-Mat Editions
est partie liée, reçu le chèque avenant à ses droits. 11 millions de Fcfa en ce
qui concerne Blé Goudé, au titre de l'année 2006. Aussi, voudraient-ils savoir
le montant des droits d'auteur pour l'année 2007, l'éventualité d'un contrat de
collaboration avec Leader's Team Associated. Si les experts onusiens sont à leur
aise pour argumenter leurs propos avec les textes interdisant la sortie du
territoire et le gel des avoirs à l'étranger des personnes frappées de sanction
par l'Onu, ils n'arrivent pas à expliquer en quoi, un citoyen présumé impliqué
dans l'enlisement de la crise ivoirienne, ne puisse avoir le droit de dire sa
«part de vérité». Qui plus est, ne peut jouir de l'usufruit d'un travail
intellectuel dont il est l'auteur. Les experts se bornant à dire que «M. Blé
Goudé doit être astreint, dans le cadre des sanctions, à des revenus de
subsistance. Il lui est interdit d'avoir d'autres revenus y compris des droits
d'auteur. Frat-Mat est en infraction. Il vous faut écrire au Conseil de sécurité
pour avoir des informations complémentaires». Car, arguent-ils, même si cela
n'est pas inscrit dans une résolution, cette mesure a fait l'objet d'un
communiqué du Conseil de sécurité. Et fait l'objet du paragraphe 3 de la
résolution 1782 (2007). »




 






Table ronde sur la réconciliation et la paix/ Sébastien Dano
Djédjé - "La Côte d'Ivoire retrouve progressivement son souffle"
 




Le Patriote  – « 
"Démocratie, valeurs républicaines et consolidation de la paix ». C'est le thème
central qui a réuni, le mercredi 4 dernier, à l'hôtel du District d'Abidjan, les
acteurs politiques et responsables de la société civile autour du ministère de
la Réconciliation nationale et des relations avec les Institutions. Il
s'agissait pour le ministre Sébastien Dano Djédjé et ses collaborateurs, de
recueillir les avis et suggestions des participants sur les actions de
réconciliation et de consolidation de la paix. Une occasion pour le ministre de
la Réconciliation nationale et des Relations avec les Institutions, de noter que
malgré la persistance de certaines difficultés, la Côte d'Ivoire est en train de
retrouver ses marques. « Notre pays retrouve progressivement son souffle et sa
quiétude. Il y a des difficultés, mais le chemin parcouru n'est pas négligeable
et les perspectives sont prometteuses », s'est réjoui le ministre Dano Djédjé,
qui s'est lui-même prononcé sur le thème « Démocratie, unité nationale et
intégration nationale, facteurs de cohésion et de paix ». Quant au thème « La
démocratie dans les organisations politiques et la société civile », il a été
développé par le Secrétaire général de la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme
(Lidho), M. André Kamaté. Enfin, l'honneur est revenu à l'Ambassadeur du Benin
en Côte d'Ivoire, SEM. Henri Medrid, d'exposer sur « Les élections, expressions
de démocratie et facteur de paix ».




 




Nord Sud

  annonce :

« Bouaké : pour réclamer 2 mois d'arriérés de salaires, les
agents Sagem confisquent 9 valises »




 






Vote à l'Etranger - La CEI explique le choix des 20 pays
 




Le Patriote  – « Le
recensement des électeurs ivoiriens à l'étranger a commencé. Ainsi, depuis le 08
mars, des missions de la Commission électorale indépendante sont envoyées à
travers vingt pays africains, européens, asiatiques et américains. Des pays tels
que le Nigéria, l'Arabie Saoudite, le Gabon, le Bénin où d'aucuns pensent qu'il
y a une forte communauté ivoirienne ont été exclus de la liste des pays retenus
où devront avoir lieu les prochaines élections. Un problème de visa serait à la
base de cet état de fait. «Faux. C'est un argument qui ne convainc pas»,
rétorque le Directeur central de campagne chargé des questions électorales au
RDR, dans une interview qu'il nous a accordée et parue hier. Pour en savoir
plus, nous avons approché la CEI. Le porte-parole de la structure étant en
mission, c'est le Directeur de la communication, Zéguédoua N'Guetta et
l'assistant du porte-parole, Jean Marc Foé qui ont bien voulu nous expliquer le
mécanisme ayant abouti à la désignation des vingt pays. Il ressort de nos
échanges que depuis 2007, la commission électorale indépendante a mené des
missions exploratoires à travers le monde à l'effet de déterminer les pays
sensés abriter des lieux de vote. Un critère fondamental a été arrêté et ce,
conformément au code électoral, c'est-à-dire qu'il faut au moins trois cent
(300) électeurs pour créer un lieu de vote. En d'autres termes, les pays où il
n' y aurait pas 300 Ivoiriens reconnus et régulièrement inscrits à l'ambassade
ou au consulat de la Côte d'Ivoire, ne seront pas retenus. Il a donc été retenu
le principe d'ouvrir des bureaux de vote où il y a une forte concentration de
communauté ivoirienne. Et que les Ivoiriens résidents dans les pays qui
n'auraient pas été choisis, pourront aller se faire enrôler dans le pays désigné
le plus proche. Avant de dresser la liste des pays, la CEI a eu plusieurs
séances de travail avec le ministère des affaires étrangères qui lui a fourni
les données chiffrées. C'est sur la base de ces informations que la CEI a arrêté
une liste de vingt pays où se dérouleront les prochaines élections. »




 






Espagne : Bureau local de la CEI - Les parties dénoncent une
imposture
 




Le Patriote  – « Les
représentants des partis politiques du RHDP et des formations des Forces
nouvelles ne sont pas du tout contents des responsables locaux de la Commission
électorale indépendante (CEI) et de l'Ambassade de Côte d'Ivoire en Espagne. Ces
représentants du RDR, du l'UDPCI, du MFA, du MPCI, du MPIGO et du MJP, dans une
pétition datée du dimanche 8 mars 2009, dénoncent un certain nombre
d'irrégularités constatées dans le fonctionnement de la structure chargée de
conduire les élections au niveau des Ivoiriens de l'Espagne. Parmi ces
irrégularités, l'imposition d'un bureau électoral «préfabriqué» et qui n'est pas
passé par la voie électorale et le manque de représentativité des partis
politiques. Pour les représentants des partis politiques du RHDP et des
formations des Forces nouvelles, il ne s'agit que d'une imposture à eux imposée
par le représentant local de la CEI, M. Mameri Doumbia, avec la complicité de
l'Ambassadeur de Côte d'Ivoire en Espagne, SEM. Paul Ayoman. «A travers cette
pétition, nous demandons l'annulation pure et simple de ce hold-up organisé par
le représentant de la CEI, en complicité avec l'Ambassade», exigent-ils. »




 






Guitry/ Identification et recensement électoral - Des agents de
Sagem et de la Cei se livrent au racket
 




Le Temps  – « L'identification
des populations ivoiriennes est devenue un fonds de commerce pour certains
agents véreux. Dans le département de Guitry, la pratique bat son plein, malgré
la complainte des victimes. Et pourtant, le gouvernement avait déclaré qu'elle
était gratuite. La scène se passe dans le département de Guitry. Une région
composée de quatre sous-préfectures, avec une population d'environ 200 mille
habitants. Là, des agents de Sagem-sécurity et ceux de la Commission électorale
indépendante (Cei) se livrent à une pratique honteuse. C'est que, pour les
opérations d'enrôlement et d'identification, les responsables de ces deux
structures réclament des populations rurales, la somme soit de 750fcfa, soit
500fcfa pour les frais de plastification des reçus acquis juste après
l'identification. D'autre part, en vue d'alimenter les groupes électrogènes
devant servir les zones non électrifiées, Sagem-sécurity et la Cei demandent une
cotisation individuelle aux populations rurales de Guitry. Une situation qui
embarrasse les populations. Au dire de Yao Kra Rémy, ressortissant de ladite
localité, les populations ont refusé de payer. "Nous avons refusé de cotiser cet
argent parce que le gouvernement de Côte d'Ivoire nous a dit que
l'identification et le recensement électoral étaient gratuits. C'est pourquoi,
nous nous interrogeons sur le mobile d'un tel comportement de ceux qui sont
commis à l'identification des populations". D'autres sources identiques à celles
qui nous ont livré l'information vont plus loin, pour dire que depuis le refus
catégorique des populations de Guitry de se faire rançonner, les agents
d'identification n'ont pu se rendre dans les localités non électrifiées. Toutes
choses qui, selon Yorokpa Séraphin -président de parti et fils de la région que
nous avons joint au téléphone-, rendent la situation difficile. " J'ai été saisi
de l'affaire et j'avoue que si ce que les populations disent est vrai, cela
risque de causer du tort à nos population, surtout que les effets de la crise
politico-militaire continuent de se répandre partout et qu'à cause de cette
crise, les parents sont devenus de plus en plus pauvres". Rappelant toutes les
actions qu'il a dues mener pour aider tous ceux, des parents qui n'avaient pas
la possibilité de se faire enrôler faute d'extraits de naissance ou de jugements
supplétifs. " J'ai été obligé de transporter les populations de Guitry des zones
rurales jusqu'en ville pour se faire enrôler. Ceux qui n'avaient aucun papier
pour une telle opération, j'ai moi-même financé toutes les démarches pour
répondre à leurs besoins". Pour Yorokpa, il faut que la Sagem et la Cei veillent
à ce que les populations ivoiriennes puissent se faire enrôler. Le responsable
du mouvement écologique ivoirien (Mei) exhorte ces deux structures à la
vigilance. " Des gens m'ont saisi pour m'informer que nos frères de la Cedeao
prennent part à cette opération. Je voudrais dire au premier responsables de la
Cei d'interpeller une fois encore ses employés déployés sur toute l'étendue du
terrain afin qu'ils ne créent pas encore les conditions d'une autre guerre". A
encore déclaré Yorokpa avant d'expliquer les raisons de son dynamisme politique
à Guitry. "Je fais tout ceci pour la réélection du Président Gbagbo au premier
tour". »




 




Processus DDR -
l'Angola propose son expertise à la Côte d'Ivoire




Notre Voie
 –
« L'Angola  veut donner un coup de pouce à la sortie de crise en Côté d'Ivoire.
Le général Kundi Paihama, ministre angolais de la Défense a réaffirmé cette
volonté politique, au cours de son audience avec le Michel Amani N'Guessan,
hier, au ministère de la Défense. Le général Kundi Paihama a soutenu que
l'Angola dispose d'une bonne expertise pour aider la Côte la d'Ivoire à faire la
démobilisation, le désarmement et la réinsertion des ex-combattants....Le ministre
angolais qui est accompagné d'un spécialiste des questions de désarmement
rencontrera le chef d'Etat-major, le général Philippe Mangou, le Centre de
commandement intégré ainsi que les autres forces basées à Yamoussoukro. [...] ».




 




 






Justice ivoirienne - Le Procureur Tchimou Raymond débarqué ?




Nord Sud : -

«Le président Laurent Gbagbo a limogé le procureur de la République près le
tribunal de première instance d'Abidjan - Plateau, Tchimou Féhou Raymond». Voici
l'information qui a couru hier les rues et les différentes rédactions d'Abidjan.
Simple rumeur ou information fondée ? Pour vérifier, ils sont nombreux les
Ivoiriens qui ont suivi de bout en bout l'édition du journal télévisé de 20h
(décalée à 22h à cause d'un match de football) qui devrait, dit-on recevoir sur
son plateau, le secrétaire général du gouvernement pour en faire l'annonce
officielle. L'absence de Tyéoulou Dyéla Félix au petit écran nous a fait
conclure alors que l'information ne devrait relever que d'une rumeur, comme
Abidjan en connait très souvent. Que non !, persistent des sources bien
introduites qui expliquent que Tchimou a bel et bien été débarqué. L'annonce
officielle de son départ ne serait qu'une question d'heures. «Le décret portant
limogeage de Tchimou Raymond a déjà été déposé aujourd'hui (hier mardi, Ndlr)
sur la table du chef de l'Etat pour signature. Dans moins de 24h, l'information
sera donnée», ont indiqué nos sources qui sont très formelles. Elles ont confié
que Tchimou sera remplacé à son poste par le procureur de Yopougon, Rouba
Daleba. La passation des charges est prévue pour ce jour, mercredi à 16h au
Plateau. Joint au téléphone en fin de soirée, Rouba Daléba a indiqué qu'il n'est
pas en mesure de confirmer sa nomination, nous recommandant de nous en référer
aux «autorités» compétentes. «Je ne saurais vous dire si c'est fondé. Pour la
simple raison que je ne saurais me nommer moi-même. Si j'étais informé, je vous
l'aurais dit. Mais, je ne le suis pas. C'est du côté des autorités qui nomment
qu'il faut rechercher confirmation», a-t-il affirmé. Pour lui, «il faut se
méfier de la rumeur». «Figurez-vous qu'outre vous, des gens m'ont appelé
aujourd'hui, (hier, Ndlr) pour me reprocher d'avoir pris part à la passation des
charges ce matin sans le leur dire. Il vaut mieux être patient pour voir clair»,
a prudemment avancé le chef du parquet de Yopougon. Un magistrat en poste au
tribunal du Plateau que nous avons joint également a avoué que «depuis au moins
une semaine», l'information du débarquement de Tchimou circule dans les couloirs
de la justice. «Nous en avons tous entendu parler. Mais, comme vous, nous
cherchons à en vérifier la véracité», a-t-il lâché. Tchimou a été chargé de
plusieurs enquêtes importantes en Côte d'Ivoire. Notamment, celles liées au
scandale des déchets toxiques et aux détournements dans la filière café-cacao.
Mais, récemment, le magistrat avait eu maille à partir avec les avocats dans
l'affaire Petroci-ILS. Les avocats avaient demandé la tête de Tchimou dans le
bras de fer qui les a opposés. »