REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 MARS 2009

12 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 MARS 2009







Au pays des
anti-patriotes




Le Quotidien  –

« Le pro-gouvernemental a publié hier quelques extraits de la lettré des experts
de l'ONU dans laquelle ceux-ci recommandent au dit journal de ne plus éditer de
livre appartenant au leader des jeunes patriotes et de surseoir au payement des
royalties de celui mis sur le marché par le soin du confrère. Charles Blé Goudé
est, depuis les évènements de 2004, sous le coup d'une sanction individuelle
suite à l'embargo décrété par le Conseil de sécurité à travers sa résolution
1572 confirmée en 2008 par la 1842. L'ONU chercherait des problèmes en Côte
d'Ivoire qu'elle ne s'y prendrait pas autrement. Ses experts espèrent en effet
réduire le leader des jeunes patriotes à vivre de revenus de subsistance dans
son propre pays. Comme si la lutte patriotique était la pire des abominations...En
conséquence, le Directeur général de Fraternité Matin, dont l'entreprise ne sert
que de promotion à Charles Blé Goudé, promet d'éditer le prochain livre du
président du COJEP...Joint par nos soins hier, le porte-parole de l'ONUCI,
Hamadoun Touré a expliqué que les dits experts sont indépendants et qu'ils ne
prennent pas nécessairement d'avis auprès de leur organisation qui est présente
sur le terrain et dont les relations avec les Ivoiriens « se sont nettement
améliorées. » M. Hamadoun Touré pense qu'il faut faire une distinction entre le
groupe des experts et les activités de l'ONUCI. « Le comité a règles » a-t-il
répété à cet égard, affirmant qu'il n'a pas « à être d'accord ou non » contre
cette lettre qui risque fort bien de créer des tensions dans le pays. Ces
experts ne sont pas à leur premier essai. Selon le Directeur général de
Frat-Mat, Jean Baptiste Akrou, c'est la troisième fois que la société qu'il
dirige reçoit cette délégation. [...] ».




 






Blé Goudé dénonce le harcèlement de l'Onu : "qu'on me dise ce que
je dois faire ou pas"
 




Fraternité Matin
 – « 
Au
lendemain de l'interpellation de Fraternité Matin par l'Onu au sujet de Crise
ivoirienne, ma part de vérité, l'auteur, Blé Goudé, réagit.




 




Monsieur le
président de l'Alliance des Jeunes patriotes et du Congrès panafricain des
jeunes et des patriotes (Cojep), l'Onu a dépêché, mardi, une mission auprès de
la direction générale du groupe de presse Fraternité Matin pour lui interdire de
rééditer votre ouvrage: «Crise ivoirienne, ma part de vérité» et de vous
reverser vos droits d'auteur. Quelle est votre réaction face à cette situation?




Je voudrais vous
dire que c'est la deuxième fois, mais à des moments bien précis, que la mission
onusienne intervient dans cette affaire. La première fois, c'était lorsque nous
étions en pleine caravane de la paix pour rapprocher les Ivoiriens. Nous
partions de ville en ville, de village en village, pour expliquer le bien-fondé
de la paix aux Ivoiriens. Aujourd'hui, au moment où nous sommes encore en
tournée, pour exhorter les Ivoiriens à participer massivement au processus
d'identification, au moment où nous sommes en campagne pour éviter que les
élections soient émaillées de violences, c'est en ce moment-là que la même
délégation vient parler d'un sujet qui n'a rien à voir avec la politique
ivoirienne. Nous voudrions, finalement, que l'Onu, à travers sa délégation, nous
précise le contenu de cette résolution. Que je sache, la résolution que je
n'accepte d'ailleurs pas, mais à laquelle je me soumets, m'interdit de sortir de
la Côte d'Ivoire et gèle les avoirs à l'extérieur de la Côte d'Ivoire. Je
voudrais savoir si l'Onu ou la résolution m'empêche de réfléchir, de penser et
de traduire mes pensées à travers mes écrits, qui par conséquent, me donnent des
droits d'auteur. Même si tel était le cas, la résolution onusienne, que je
sache, ne m'interdit pas d'avoir un compte dans mon pays. Enfin de compte, je
voudrais qu'on précise définitivement ce que j'ai le droit de faire et ce à quoi
je n'ai pas droit.




 




Avez-vous
l'intention d'écrire à l'Onu ou à l'Onuci pour que cette résolution soit
clarifiée?




Nous étions déjà
dans une procédure. A savoir réunir des documents parce que l'Onu même dit avoir
constaté que nous sommes en plein dans une campagne de paix. Il fallait donc
réunir des documents, images, écrits, photos et les leur remettre afin que mon
nom soit rayé de la liste de ceux qu'ils considèrent comme les acteurs de cette
crise. Ce qui n'est d'ailleurs pas vrai parce que les acteurs de la crise
ivoirienne sont connus; ils sont en paix et ils voyagent librement. Je n'accepte
pas la provocation, je ne l'accepte pas ; si on m'accule, on m'aura. En
principe, l'Onu devait m'encourager à faire ce que nous sommes en train de
faire. J'ai fait la paix en Côte d'Ivoire plus que quiconque, plus que les
vacanciers de l'Onu qui sont payés pour ramener la paix en Côte d'Ivoire, qui
sont payés pour mettre fin à la crise ivoirienne et qui sont sur les plages,
dans les boîtes de nuit. Pendant qu'ils y sont, mes amis et moi, nous faisons le
tour du pays, village par village; et nous avons accepté ce que nous n'aurions
jamais accepté. S'ils n'ont vraiment rien à faire, je pense qu'ils ont intérêt à
trouver d'autres sujets.




 




Avez-vous été
saisi de cette démarche qui a été menée en direction de Fraternité Matin par
l'Onu?




Jamais, je n'ai été
saisi de cette démarche. D'ailleurs, c'est une démarche qui n'a pas de sens. On
ne peut pas empêcher quelqu'un de penser, donc d'écrire. En fait, allez chercher
les raisons qui poussent les gens à agir de la sorte.




 




Quelles sont
alors, selon vous, ces raisons? C'est parce qu'ils connaissent le contenu du
prochain livre. Porte-t-il sur l'Onu?




Il porte sur la
crise ivoirienne. Nul n'en connaît le contenu puisqu'il n'a pas encore été
édité. Nous en avons parlé à Fraternité Matin et des copies circulent déjà, sous
les bras. L'Onu le sait. Dans ce livre, nous avons parlé de l'échec des
négociations de Linas-Marcoussis et de la réussite des accords inter ivoiriens
et nous avons fait une comparaison. Cela fait peur. A toutes les conférences
internationales de jeunesse, nos camarades africains distribuent «Crise
ivoirienne, ma part de vérité», qui explique clairement les raisons profondes de
la crise ivoirienne. Et cela fait peur.




Voulez-vous dire
que vous êtes en train de déstabiliser le système onusien?




Non! Ce n'est
nullement mon intention. J'explique simplement d'où vient la crise que vit mon
pays mais je ne sais en quoi cela dérange. Alors, je voudrais simplement dire
aux fonctionnaires onusiens qui sont en Côte d'Ivoire, que s'ils n'ont plus rien
à faire, ils peuvent plier bagages pour partir. Je répète que je ne peux pas
accepter ce harcèlement, et je n'aime pas la provocation. Nous sommes tous les
jours sur toutes les routes, et aujourd'hui, les Ivoiriens se parlent. Cela
semble déranger l'Onu et ses acteurs en Côte d'Ivoire. Parce que plus l'indice
de sécurité augmente, plus leur salaire augmente. Ils cherchent donc la petite
bête. Ils cherchent les troubles mais je ne leur en donnerai pas. Ce que nous
faisons, ce n'est pas pour les fonctionnaires onusiens, nous le faisons pour la
Côte d'Ivoire. Ils n'arriveront pas à nous détourner de notre objectif
principal, qui concerne le processus de paix, d'une part. Et, ils ne
m'empêcheront pas d'écrire, d'autre part. Mon prochain livre est pour avril. [...]




 




Cette décision ne
constitue-t-elle pas une menace pour Fraternité Matin car en éditant




votre prochain
livre, la maison ne risque-t-elle pas d'être sanctionnée par l'Onu?




Je n'ai pas à
craindre, je ne suis pas de Fraternité Matin. Fraternité Matin sait ce qu'il
gagne en m'éditant, il ne m'édite pas parce qu'il m'aime. Je fais partie des
meilleurs auteurs de la maison. Fraternité Matin est donc libre de m'éditer ou
pas. Mais le débat n'est pas là. Nous parlons de ce qu'on veut empêcher un être
d'écrire, nous parlons de ce qu'on harcèle un jeune homme qui met son énergie,
sa réflexion dans un processus de paix. Voilà ce que nous dénonçons. Une
résolution ou un accord de paix, ce n'est que du papier. Il faut maintenant
donner vie à cet accord. Je pense que ceux qui ont des yeux pour voir et des
oreilles pour entendre en Côte d'Ivoire savent très bien que j'ai donné mon
physique et mon énergie pour donner corps et âme à l'Accord de Ouagadougou. [...]




 




Désarmement : Le
ministre angolais ne trouve pas nécessaire de donner 500 mille à chaque ex-
combattant




Le Quotidien  –
« 
Au cours d'une séance de travail avec son collègue ivoirien, le ministre
angolais de la défense a émis des réserves quant à la remise d'un filet de
sécurité de 500.000 Fcfa à chaque combattants...Il a fait savoir que les questions
de désarmement et de démobilisation relève plus de la « dignité que de
l'argent » tout en insistant que le processus de paix est exclusivement de la
responsabilité des Ivoiriens. [...] ».






Sortie de crise/ Gal Kundi Paihama : "Sauvez cette nation!
Unissez-vous"
 




Fraternité Matin
 – «
En
visite en Côte d'Ivoire depuis mardi dernier, sur invitation de son homologue
ivoirien, le général Kundi Paihama, ministre angolais de la Défense, a eu hier à
Yamoussoukro, une séance de travail avec les responsables du Centre de
commandement intégré (Cci), la structure technique en charge du processus de
désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants. «Sauvez
cette nation ! ...Unissez-vous», a-t-il dit à sa sortie d'audience avec le
ministre Amani N'Guessan Michel, au regard des nombreuses potentialités dont
regorge la Côte d'Ivoire. Au-delà de l'amitié qui lie les deux pays, son séjour
en terre ivoirienne, selon le général angolais, est aussi «une visite de travail
et de coopération» qui aura in fine pour objectif de signer «un accord de
partenariat technico- militaire» afin d'aider la Côte d'Ivoire a bien amorcer le
virage de la sortie de crise. Cette situation de crise, a-t-il fait savoir, ne
leur est pas étrangère car l'Angola a vécu pareille situation pendant près de
quarante ans. C'est ainsi qu'au Cci, l'officier général angolais a échangé avec
les autorités en charge de ce processus de sortie. Il s'est félicité du travail
qui y est effectué [...] »
 




 






Processus de sortie de crise - Gbagbo roule Compaoré dans la
farine
 




Patriote 
– « Indéboulonnable. Laurent Gbagbo surfe allégrement sur les vagues de la
roublardise pour faire perdurer la crise et partant, le processus de paix. Sa
dernière trouvaille, un alibi savamment mûri pour demander le report du dernier
Cadre permanent de concertation (CPC) qui était prévu pour se tenir dans la
ville natale de Houphouët-Boigny dans le courant de ce mois de mars. Convaincu
que ce CPC est très attendu et que ses décisions ne le sont certainement pas
moins, le chef de l'Etat a trouvé un argument en béton pour solliciter son
report. Il a évoqué la mort brutale de son ami, le président Bissau guinéen Joao
Bernado Viera dit Nino. Vu les liens d'amitié très forts qui liaient les deux
hommes, Gbagbo a demandé au Facilitateur de bien vouloir reporter la réunion.
Afin qu'il se rende à ses obsèques en Guinée Bissau. Toute chose que Blaise
Compaoré a d'ailleurs trouvé juste, judicieux et logique. Il a donc accepté la
''doléance'' du chef de file de la Refondation. Seulement voilà, le président
Bissau guinéen a été inhumé avant-hier mardi et point de Laurent Gbagbo à ses
obsèques. Il semble de toute évidence que le Facilitateur s'est fait avoir. Il a
été tout simplement roulé dans la farine par Gbagbo. Parce que le numéro un
ivoirien ne s'est pas rendu en Guinée Bissau, pour participer aux obsèques de
son ami Nino Viera comme il l'a fait pour son autre ami Lansana Conté... Cette
ruse pour gagner du temps en ayant fait reporter le CPC est la preuve, si besoin
en était encore, de la volonté de Gbagbo de retarder le processus de sortie de
crise. Car avec la non tenue en tout cas pour ce mois, de la rencontre entre
lui, le Facilitateur, les présidents Alassane Ouattara du RDR et Henri Konan
Bédié du PDCI, aura, à n'en point douter, des répercussions sur le calendrier
électoral. Dans la mesure où c'était au cours de ce CPC que la date des
prochaines joutes électorales serait bien entendu fixé. Mais Blaise Compaoré ne
veut pas se laisser distraire. Et le CPC qui n'a pu se tenir ce mois-ci le sera
dans la première quinzaine du mois d'avril prochain. On se demande alors bien
quel argument ou faux fuyant Gbagbo évoquera pour s'y soustraire. »




 






Identification : 5 400 000 enrôlés sur une population de 8 663
149
 




Fraternité Matin
 – « 
Expirée
le 28 février dernier, l'opération d'identification et d'enrôlement a été
prolongée jusqu'au 15 mars. Mais tout laisse à croire que si elle s'arrête à
cette date, de nombreux ivoiriens en seront exclus. L'opérateur privé Sagem
Sécurité attend de l'Etat le paiement du reliquat de 13 milliards Fcfa au titre
de l'année 2008. Depuis la 6e réunion du Comité d'évaluation et d'accompagnement
(Cea), à Ouagadougou, le gouvernement lui a versé 500 millions Fcfa à deux
reprises puis un milliard la semaine dernière. Cependant, l'effort de l'Etat est
jugé dérisoire pour faire face aux besoins notamment le paiement des salaires
des 6.000 agents. Face aux difficultés rencontrées, certains d'entrent eux ont
décidé d'arrêter le travail, tels ceux de Bouaké, jusqu'à satisfaction de leurs
revendications. Une situation qui risque encore de retarder l'opération
d'identification de la population et de recensement électoral achevée
officiellement le 28 février dernier, mais qui a été prorogée exceptionnellement
pour une période de 2 semaines par la Commission électorale indépendante (Cei).
Car la priorité, pendant les deux dernières semaines, devait être accordée aux 2
200 centres de collecte jamais visités durant la phase nationale (novembre
2008-28 février 2009). Au nombre de ceux-ci, comme l'a indiqué un technicien en
la matière, on dénombre 500 centres de collecte dans les villes dont les agents
sont les plus concernés par la question des salaires car nécessaires pour payer
le transport, se loger et se nourrir ; et 1 500 centres dans le milieu rural où
généralement les agents sont logés et nourris par les populations. Selon des
sources proches du dossier, à la date du 10 mars, le Centre de coordination des
opérations, qui regroupe le cabinet du Premier ministre et toutes les structures
qui prennent part à l'opération, a enregistré près de 5 400 000 personnes
enrôlées, soit 62% de taux de couverture. Sur une population estimée à 8
millions 663 mille 149. Interrogé sur le commentaire fait par rapport au taux de
couverture des régions, M. Bah Ibrahima, conseiller spécial du Premier ministre
et expert dans ce projet, en donne deux explications. Il y a, d'une part, le
degré d'urbanisation et, d'autre part, l'absence de papier. Dans le premier cas,
les villes sont les plus accessibles si bien que les populations ont été
enrôlées dans la quasi-totalité des cas. En revanche, beaucoup de gens attendent
l'opération de reconstitution des registres de l'état civil pour se faire
établir un extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif sans ignorer les
difficultés d'accès aux villages. C'est donc pour pallier ce déficit dans la
couverture de l'opération qu'un délai supplémentaire de deux semaines avait été
accordé par la Cei. Le financement est donc nécessaire pour ouvrir effectivement
les 2 200 centres de collecte jamais visités par le renforcement des moyens de
mobilité et le soutien à l'Institut national de la statistique, confronté à la
défaillance de certains groupes électrogènes devant alimenter les machines dans
les villages non électrifiés. »




 






Martine Logbo demande une prolongation de 3 mois
 




Fraternité Matin
 – « 
La
présidente de l'Ong Groupe international pour la promotion de la démocratie et
du système électoral (Gidse), Martine Leaza Logbo, a estimé que pour que
l'opération d'identification des populations et d'enrôlement des électeurs
connaisse un franc succès, elle doit encore se poursuivre sur trois mois. Elle a
fait cette déclaration au cours d'une conférence publique qu'elle a animée hier
à l'Hôtel du district d'Abidjan. La présidente de Gidse affirme s'être basée sur
les conclusions d'une mission d'observation de ladite opération qu'elle a menée
dans le département de Gagnoa du 25 février au 1er mars. Une mission qui a
permis à huit membres de l'Ong de se rendre dans les sous-préfectures de Gagnoa,
Bayota, Gnogbodougnoa et Ouragahio. Au terme de leur étude, Martine Logbo et son
équipe dénoncent des fraudes organisées, notamment à Gagnoa. Où, selon la
conférencière, des personnes de nationalité étrangère (qu'elle n'a pas voulu
révéler) quittent leurs villages et vont se faire enrôler en ville. Heureusement
que, a-t-elle salué, l'Institut national de la statistique (Ins) dispose d'une
expertise capable de filtrer les listes à la phase du recoupement des données
recueillies sur le terrain. En outre, a-t-elle souligné, l'opération souffre de
nombreux dysfonctionnements : absence d'agents de sécurité, problème de mobilité
des équipes, insuffisance du temps imparti aux équipes pour enrôler les
pétitionnaires dans les localités, absence de commissaires sur le terrain, alors
qu'ils sont censés superviser l'opération, des agents qui ne maîtrisent pas le
matériel de travail, des populations sans pièces administratives, etc. Aussi, le
Gidse recommande-t-il, entre autres, l'équipement des Commissions électorales
d'identification (Cei) locales, l'accélération de l'opération de reconstitution
des registres d'état civil, une sensibilisation de proximité des populations. La
présidente de l'Ong pense particulièrement que l'Etat de Côte d'Ivoire doit
revoir son état civil. Pour elle, il faut différencier les extraits de naissance
des nationaux de ceux des étrangers. »




 






Sortie de crise/ Maurice Kakou Guikahué (président OPECI) - "Les
conditions d'élections sont maintenant réunies"
 




Le Patriote  – « Un
thème d'actualité, des panélistes à la hauteur du débat, et un public de qualité
qui avait envie d'en savoir. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la conférence
publique organisée hier au Plateau, par l'Observatoire pour les élections en
Côte d'Ivoire, a été très enrichissante. «Pourquoi les élections en Côte
d'Ivoire, maintenant? » Thème qui suscité des débats contradictoires entre le
public et les pénalistes au nombre de trois que sont Vénance Konan qui en a
exposé ''les raisons politiques'', Jean Louis Billon, ''les raisons
économiques.'' Quand le professeur N'Guessan Kouamé examinait ''les raisons
psychosociologiques'' de l'urgence de la tenue des élections. Et ce, sous la
modération de Abdoulaye Sangaré, journaliste. Le président du Conseil
d'administration de l'OPECI est le premier à donner le ton. Le Professeur
Maurice Kakou Guikahué a rappelé que depuis 2005, le mandat constitutionnel du
chef de l'Etat est terminé. Depuis lors, Laurent Gbagbo ne doit son maintien à
la tête du pays qu'à des arrangements politiques dont le dernier est l'Accord de
Ouagadougou. Avec ces différents accords, les élections ont été reportées à
quatre reprises, a dit le Pr Guikahué. Et pourtant, a-t-il mentionné : «Aucun
obstacle objectif ne devrait plus entraver la chevauchée vers les élections».
Car, il reste convaincu que «les deux conditions majeures d'une élection sont
réunies, c'est-à-dire l'existence d'une liste électorale et la sécurité gérée
par les belligérants gestionnaires du pouvoir d'Etat». Il en veut pour preuve
qu'à la date du 7 mars 2009, ce sont 5.600.000 électeurs qui se sont faits
enrôler, soit un taux de 64%. «Il y a donc une liste électorale qui existe»
a-t-il affirmé [...] ».




 






Grève dans le secondaire général technique - 224 enseignants
kidnappés !
 - Le Patriote 

– « Le gouvernement a mis en branle sa machine de répression contre les
enseignants grévistes. Hier mercredi, des établissements d'Abidjan et de
l'intérieur du pays ont été pris d'assaut par des éléments des Forces de
Sécurité ivoirienne. Ces policiers ont fait irruption dans des salles de
professeurs, tirant les enseignants ''de force ''pour les jeter dans leurs
véhicules. Au lycée Municipal de Port-Bouët, 13 enseignants ont été kidnappés
dans la salle des professeurs de cet établissement. Ces derniers, selon des
sources concordantes, tenaient une réunion preparative à la rencontre des quatre
formations syndicales avec le chef de l'Etat prévue demain vendredi au palais
présidentiel. Du côté du Lycée Simone Ehivet Gbagbo à Yopougon, un enseignant a
été enlevé au moment où il descendait du taxi pour franchir le seuil de
l'établissement. Faisant le point de la situation hier en fin d'après-midi, le
secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Cote
d'Ivoire (Synesci) et porte-parole des quatre formations syndicales grévistes
(CES-CI ; SYNAFETPCI et Syndicat SOLIDARITE), Mamadou Soro a affirmé qu'au
total, 224 enseignants ont été enlevés dans le District d'Abidjan et conduits à
la Préfecture de Police. « Nous avons été empêchés de les voir. Les policiers
ont catégoriquement refusé qu'on leur donne à manger. Nous espérons qu'ils ne
seront pas brutalisés », a ajouté M. Soro, tout en précisant qu'il y a eu des
blessés graves à Dabou et Tabou. Pour lui, ces enseignants sont détenus sans
motif. A y voir de près, a commenté le secrétaire général du Synesci, «le
gouvernement a lancé l'appel à la reprise du travail pour enlever les
enseignants». Toutefois, il assure que lui et ses pairs sont « déterminés à
aller jusqu'au bout tant que la répression va s'accentuer ».




 




A ce sujet Le
Quotidien  
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« 100 grévistes
arrêtés hier par la police »