REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 MARS 2009

10 mar 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 10 MARS 2009





Nouvelle page 1








La Côte
d'Ivoire reçoit le trophée de la réconciliation du CHAN 2009




- La
Côte d'Ivoire a reçu le trophée de la réconciliation initié par l'Opération des
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) dans le cadre de la finale de la première
édition du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) disputée dimanche au stade
Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire
général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, M. Georg Charpentier, a remis
le trophée au Premier ministre, Guillaume Soro, qui l'a ensuite transmis au Chef
de l'Etat, Laurent Gbagbo, qui a présidé la finale remportée par la République
démocratique du Congo devant le Ghana (2-0), a-t-on noté. L'ONUCI a, par
ailleurs, adressé un courrier de félicitation à la Fédération ivoirienne de
football (FIF) pour sa bonne organisation de cette compétition sportive
exclusivement réservée aux joueurs locaux. "Dans l'histoire des missions de
paix, c'est la première fois qu'un tournoi à cette échelle se déroule dans un
pays en voie de sortie de crise", mentionne le courrier qui relève également que
la Confédération africaine de football (CAF), "en confiant à la Côte d'Ivoire,
cette fête de la jeunesse africaine, sous le signe du fair-play et de la
fraternité",  participe à la sortie de crise dans ce pays. L'ONUCI qui utilise
le sport comme un moyen de promotion de la paix et de la réconciliation
nationale, a également mobilisé des moyens techniques et logistiques pour
soutenir l'événement et appuyer le Comité national de soutien aux éléphants
(CNSE), mandaté par le Comité d'organisation du CHAN.[...] ».




 




YJ Choi
(Représentant spécial du SG de l'ONU) : « La réunification et les élections sont
liées »




Nord Sud : –

« Le représentant spécial du SG de l'ONU s'est entretenu récemment avec le
président du RDR à son cabinet. [...] Selon YJ Choi, le tête à tête avec Alassane
Dramane Ouattara (ADO) a tourné autour du processus de sortie de crise et
l'opération 1000 microprojets  pour la Côte d'Ivoire. « Nous avons échangé sur
le processus de paix, notamment le processus électoral et l'aspect de la
réunification. Comme vous le savez, Ouaga 4 a lié les deux processus d'une façon
assez ferme. Les deux doivent rouler ensemble » a déclaré à la fin du huis clos
le représentant de Ban Ki-moon à Abidjan. Il a affirmé avoir rendu compte à ADO
de l'état du progrès de l'opération 1000 microprojets en Côte d'Ivoire. « Nous
avons échangé sur la possibilité de l'utiliser au profit du processus de paix.
[...] Il promet d'accroître l'appui budgétaire de l'ONU à cette opération qui est
un volet important du processus de sortie de crise. [...] ».




 






Identification de la population et recensement électoral: le
communiqué de la CEI du lundi 9 mars 2009




Communiqué de la
CEI – « 
La
Commission Electorale Indépendante (CEI) informe la communauté nationale et
internationale que, comme annoncé le dimanche dernier dans son communiqué de
presse, ses délégations sont effectivement arrivées dans leurs destinations
respectives pour procéder à l'installation puis à la formation des Commissaires
à l'étranger et au lancement à partir du 14 Mars 2009, de l'opération
d'identification de la population et de recensement électoral. En toute
conscience et en toute responsabilité, la démarche de la CEI dans le choix des
pays s'est opérée dans une structuration méthodologique qui respecte au moins
six (6) étapes pour configurer la géographie des espaces couverts par
l'opération d'identification et de recensement électoral à l'extérieur du pays .
Les critères objectifs, excluant tout apriorisme étranger à nos habitudes ont
retenu notre démarche. Dans la phase actuelle, sur les 20 pays identifiés, 19
recevront des équipes d'enrôlement. L'intérêt que suscite l'opération
d'identification de la population et de recensement électoral en cours a mis en
évidence la nécessité d'examiner les requêtes formulées par certains de nos
Ambassadeurs dans des pays amis, où, semble t-il, il y'aurait un nombre
relativement important d'ivoiriens émigrés. [...] En tout état de cause, la CEI
qui a parfaitement conscience de sa responsabilité dans le processus de sortie
de crise prendra dans la mesure de ses possibilités, toutes les mesures utiles,
comme elle l'a d'ailleurs toujours fait, pour l'établissement d'une liste
électorale qui prenne en compte tous les ivoiriens, où qu'ils soient, sans
exclusive. [...] ».




 






Identification : Le projet d'enrôlement présenté aux Ivoiriens
 




Fraternité Matin  –
« 
La
Commission électorale indépendante (Cei) continue son périple. Après, entre
autres, l'Europe, l'Amérique, depuis vendredi dernier, elle se retrouve au
Burkina Faso, en la personne de M. Oulaï Yvon Gneninsina, directeur de la Solde,
mais surtout superviseur des élections dans ce pays. Et ce, pour présenter le
projet d'enrôlement aux Ivoiriens y résidant et procéder au lancement de
l'opération proprement dite qui aura lieu dans deux villes du «pays des hommes
intègres» : le 14 mars à Ouagadougou, la capitale, et le 15 mars à
Bobo-Dioulasso. Pour M. Oulaï, le choix de ces deux villes obéit à une logique:
Il y a plus d'Ivoiriens. La première concentre plus de 1300 Ivoiriens et la
seconde, plus de 1000. Au total, selon lui, la population cible est estimée à
5000 personnes. Mais, bien avant le lancement de l'opération, il tient à
préciser qu'une série d'activités sont à mener. Il s'agit, d'abord, de
l'installation de la Commission électorale locale de Ouagadougou et
Bobo-Dioulasso. (C'est la même qui va travailler dans les deux villes); ensuite,
de la formation des agents aux plans régalien et technique. Enfin, de la
formation des agents d'identification. Car, ce sont eux qui vont recevoir les
pétitionnaires. Il faut donc bien qu'ils sachent les accueillir comme il se
doit, remplir les formulaires. C'est, dit-il, une fois cette formation terminée
que les différentes structures impliquées dans cette opération; à savoir la Cei,
la Commission nationale de supervision de l'identification, l'Office national de
l'identification et la Sagem-Sécurité vont se retrouver pour, ensemble, réviser
le mode opératoire. »




 




Difficile Application de Ouaga 4 /Les
Forces Nouvelles refusent de mourir




L'inter  – « 
Nul
n'ignore en effet que les Forces nouvelles ont tant bien que mal assumé ces
responsabilités. Mais depuis le 22 décembre 2008 dernier, date de la signature
du 4è accord complémentaire, la donne a changé. Soro et ses hommes sont bien
obligés de faire face à leur signature en se pliant aux dispositions de Ouaga
4 ; lesquelles dispositions devraient consacrer, si les choses se déroulent
comme elles sont écrites, la fin sans nom des Forces nouvelles. Les dispositions
de Ouaga 4 prévoient en effet la restauration de l'autorité de l'Etat dans le "
Soroland ", cela à travers les opérations de redéploiement de l'administration,
préfectorale et judiciaire, et des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) par le
Centre de Commandement Intégré (CCI). Il y a également l'unicité des caisses de
l'Etat qui est censée mettre fin à l'existence de la Centrale, une réplique du
trésor public ivoirien dans l'ex-zone occupée. Dans la pratique, les chefs
militaires (com-zones et com-secteurs), véritables piliers de la stratégie de
l'ex-rébellion, devront céder la place au corps préfectoral. Il est également
prévu le déploiement de 4000 éléments des Fds sous la coupole du CCI pour
assurer la sécurité dans ces zones. Au plan économique, les brigades douanières
et les différentes régies de l'Etat devront être installées pour collecter les
fonds pour le compte de l'Etat. Pour tout dire, la mise en œuvre du 4è accord
mettra purement et simplement fin au règne des Forces nouvelles. Certes, les
ex-combattants des FN seront présents dans leurs zones respectives, mais ils ne
seront plus aux commandes des affaires. Ils n'auront, pour ainsi dire, plus le
pouvoir politique, ni le pouvoir judiciaire, ni même le pouvoir militaire. Tout
cela devra être désormais contrôlé par l'Etat. C'est là où le bât blesse
justement. Car la perte de tous ces avantages dans leur zone ne semble pas
enchanter les hommes de Soro. Les reports incessants et les couacs constatés
dans la mise en œuvre de Ouaga 4, notamment avec la passation des charges
com-zones et préfets, et l'unicité des caisses, sont un témoignage du refus des
Forces nouvelles de mourir. Selon les confidences d'un diplomate, le Premier
ministre Guillaume Soro, secrétaire général de l'ex-mouvement rebelle,n'entend
pas sacrifier ses hommes. Ceux qui l'ont soutenu et qui constituent pour lui de
solides relais politiques et militaires. Dans le même temps, il veut montrer son
engagement à réussir sa mission. Dans la démarche, Soro veut ainsi contenter, et
ses hommes, et ses mandants. Il joue de ce fait la carte du partage des
responsabilités en s'efforçant de faire figurer ses hommes dans tous les
compartiments de la sortie de crise. Histoire d'y garder un œil, mais également
de constituer un moyen de pression sur l'adversaire. De plus, Guillaume Soro
sait que sa présence à la Primature tient à son poids dans la balance politique
ivoirienne en tant que secrétaire général des Forces nouvelles. Si l'on balaie
les Forces nouvelles à travers l'application de Ouaga 4, Guillaume Soro serait
handicapé. En clair, plus ses hommes ont de l'influence, mieux Soro se porte.
Toute la
stratégie est bâtie autour de ce schéma."




 




Ce que cache le
silence de Gbagbo




L'inter  –

« C'est un Laurent Gbagbo nouveau qui est apparu au lendemain de la signature de
l'accord politique de Ouagadougou. Le N°1 Ivoirien qu'on sait d'ordinaire
bouillant, critique et qui n'a pas la langue dans la poche, est désormais
silencieux. Il a mis beaucoup d'eau dans son vin, comme on dit. Quant il doit
parler, c'est pour défendre l'accord politique de Ouagadougou, bien souvent
attaqué par les adversaires politiques. '' L'accord de Ouagadougou marche bien
'', réplique le chef de l'Etat à toutes les attaques. Dans cette démarche,
Laurent Gbagbo passe ainsi sous silence les défauts, les couacs, les rendez-vous
manqués et autres reports constatés dans l'application de l'accord, et qui sont,
notons-le, des freins au respect des dates pour les élections. Le silence du
président Gbagbo, qui appelle pourtant à des '' élections vite, vite, vite '',
est ainsi perçu comme une sorte de caution à la lenteur dans la mise en œuvre de
l'accord. Plusieurs rendez-vous ont été manqués sans que le père de la
refondation ne lève le petit doigt, contre son Premier ministre. Du moins pas
officiellement. C'est le cas notamment de l'unicité des caisses de l'Etat et de
la passation des charges. Deux évènements majeurs qui devraient consacrer la
réunification du pays et restaurer l'autorité de Laurent Gbagbo sur les zones
anciennement contrôlées par Guillaume Soro. Le chef de l'Etat, qui est également
co-signataire de l'accord de Ouagadougou, n'y a vu aucun inconvénient. Le
constat, c'est qu'aucun Premier ministre de transition n'a eu la main aussi
libre sous le président Gbagbo que Guillaume Soro. Tout n'est cependant pas rose
entre le président et son Premier ministre. Sans tambour ni trompette, le chef
de l'Etat use cependant de stratégies pour contrôler le jeune Soro. Etant
l'initiateur du dialogue direct, signataire de l'APO et ayant accepté que
Guillaume Soro soit son Premier ministre, Gbagbo ne veut pas retourner son
propre couteau contre lui-même. Il évite donc tous les schémas susceptibles de
le mettre en conflit avec l'ex-leader de la Fesci. En outre, le N°1 ivoirien
mène des actions de l'ombre destinées à montrer le chemin à suivre au secrétaire
général des Forces nouvelles. L'actuel ministre de l'Intérieur, et chef de la
délégation présidentielle aux pourparlers de Ouagadougou, Désiré Tagro, est la
personne idéale pour veiller sur Guillaume Soro. Sur certains points sensibles,
Tagro ne manque pas de poser son veto. C'est le cas du blocage de la passation
des charges entre les commandants de zone et les préfets par ses soins, afin d'y
voir plus clair. En gros, Gbagbo souffle le chaud et le froid avec Guillaume
Soro. Il ne met certes pas les bâtons dans ses roues, comme il était résolu à le
faire pour les précédents Premiers ministres, qu'il considérait comme des
adversaires, mais il ne manque pas d'activer ses lieutenants pour maintenir le
secrétaire général des Forces nouvelles sur les rails.




 






Sortie de crise : Des partis recommandent la tenue des élections
en 2010
 




Fraternité Matin
 – « 
Regroupés
au sein d'une Conférence, les partis politiques non représentés dans les
Institutions de la République qui s'étaient, dès le déclenchement de la crise,
engagés à soutenir le Président Gbagbo dans son combat, sont impliqués dans le
processus de sortie de crise. C'est dans cette optique qu'ils ont, par la voix
de Coulibaly Bakari, 1er vice-président de l'Union nationale pour la démocratie
(Und), animé, récemment, une conférence de presse. Les partis politiques non
représentés dans les Institutions recommandent la tenue d'élections crédibles,
justes et transparentes en octobre 2010, une rallonge de trois mois pour
l'identification, l'enrôlement et la reconstitution des registres d'état civil
détruits ou perdus et l'instauration effective de l'unicité des caisses. Ce
n'est pas tout. Le désarmement des ex-combattants avant toute élection, la levée
de l'embargo et des sanctions contre des leaders politiques ivoiriens et la
baisse du coût de la vie, sont autant de préoccupations exprimées par Coulibaly
Bakari, au nom de la Conférence. Il s'est, à cette occasion, félicité du rôle
joué par la Conférence dans le rapprochement entre les peuples ivoiriens et
burkinabé pendant la crise. Non sans se réjouir du fait que « le chantier tracé
par les partis politiques non représentés dans les Institutions ait donné
naissance au dialogue direct dont découle l'Accord politique de Ouagadougou».




 






Licorne : La réduction des effectifs entre en vigueur
 




Fraternité Matin
 – « 
Depuis
le 1er mars, Licorne (la force française en Côte d'Ivoire. Ndlr) effectue la
relève de toutes ses unités en accord avec la Côte d'Ivoire», nous a confié,
hier par téléphone, le porte-parole de cette force, le commandant Matthieu
Buffeteau. «Cette relève est normale. Elle est conforme à la planification»,
a-t-il précisé. Non sans ajouter: «conformément à l'annonce de la réduction du
format de Licorne, l'effectif sera de 1500 hommes d'ici à fin mars pour arriver
à 900 en juillet». Selon les explications du porte-parole de la Licorne, les
éléments qui regagnent la France sont ceux de l'état-major de la 9ème brigade
légère blindée de marines (Nantes). Ils seront relevés par ceux de l'état-major
de la 6ème brigade légère blindée (Nimes). La réduction des effectifs des
militaires français en Côte d'Ivoire avait été annoncée par la France pour la
première fois le 28 janvier dernier, par la voix de son Premier ministre,
François Fillon. Le chef du gouvernement français avait précisé que ce sont 1
100 hommes qui devaient quitter la Côte d'Ivoire à la fin du mois de juin
prochain. Puis, le 30 janvier, au cours d'une conférence de presse qu'il avait
animée à l'ex-43ème Bataillon d'infanterie de marine (Bima), le commandant de la
Licorne, le général de division Philippe Houbron, avait précisé que cette
diminution débuterait en mars avec 300 soldats. C'est donc cette planification
qui est exécutée depuis le 1er mars. [...] ».