REVUE DE PRESSE DU MARDI 6 OCTOBRE 2009

6 oct 2009

REVUE DE PRESSE DU MARDI 6 OCTOBRE 2009







Gbagbo reçoit la liste provisoire aujourd'hui




Fraternité Matin
 – « 
Le
premier ministre Guillaume Soro remet le coffret qu'il a reçu de la CEI, au chef
de l'Etat, au palais présidentiel. Des sources bien introduites nous ont confié
hier en début d'après midi, que le Président de la république Laurent Gbagbo,
prend connaissance de la liste électorale provisoire aujourd'hui, à 16 h. Selon
ces sources, c'est en effet ce mardi 6 octobre que le premier ministre,
Guillaume Soro, va remettre au Chef de l'Etat, au palais présidentiel, le
coffret contenant le précieux document. Un communiqué officiel lu sur les
antennes de la télévision 1ère chaine au journal de 20 h, hier, a du reste
confirmé l'information. Tous les responsables des structures impliquées dans le
processus électoral, de même que le Chef de l'ONUCI et le représentant spéciale
du facilitateur, sont conviés à cette cérémonie. [...] ».




 






Liste électorale provisoire -
Fraudeurs et faux accusateurs : voici les sanctions




Notre Voie  – «"Le
code électoral prévoit en son article 41 nouveau, une infraction qualifiée de
délit d'inscription frauduleuse sur les listes électorales. Ce délit est puni
des peines suivantes : 5 à 10 ans d'emprisonnement et 5 millions à 10 millions
fcfa d'amende. Le sursis et les circonstances atténuantes ne sont pas
applicables. En cas de récidive, les peines sont portées au double". Cette mise
au point émane du magistrat Ako Eloi, sous-directeur de la Législation au
ministère de la Justice et des Droits de l'homme. M. Ako a livré cette
information, samedi, à Grand-Bassam, lors du séminaire organisé par l'ONUCI à
l'intention des journalistes sur "la couverture par les médias du contentieux de
l'inscription sur la liste électorale". Dans sa communication intitulée "le
contentieux relatif à l'inscription sur la liste électorale devant les
tribunaux", Ako Eloi a souligné que les complices ou co-auteurs des fraudeurs
sont également frappés des mêmes sanctions. S'agissant des faux accusateurs,
c'est-à-dire ceux qui pourraient dénoncer de façon calomnieuse et sans preuve,
l'inscription d'un ou plusieurs personnes sur la liste électorale provisoire,
des sanctions lourdes comparables à celles des fraudeurs leur sont réservées.
D'autant que la seule procédure imposée en la matière par le code électoral est
celle du flagrant délit. Celui qui porte donc plainte contre un individu pour
inscription frauduleuse sur la liste électorale provisoire devra avoir les
preuves de ce qu'il affirme. Ainsi que des témoignages solides. Puisque les
faits portés devant le tribunal seront traités avec beaucoup de minutie. "Le
tribunal de première instance statue en formation collégiale et la section de
tribunal en juge unique", précise le sous-directeur de la Législation au
ministère de la Justice et des Droits de l'homme. Le contentieux électoral qui
va s'ouvrir dans peu de temps, suite à la confection de la liste électorale
provisoire durera un mois, selon la Commission électorale indépendante (CEI).
Durant ces quatre semaines, les réclamants identifiés par l'article 16 du décret
N°2008-136 du 14 avril 2008 fixant les modalités de la nouvelle liste électorale
et l'article 12 du code électoral vont exprimer leurs griefs après consultation
de la liste électorale provisoire. Ces réclamants sont les suivants: l'électeur
réclamant par lui-même ou par un autre, le tiers réclamant et le réclamant
Commissaire de la commission électorale locale (CEL). Les réclamations peuvent
porter sur l'inscription sur la liste électorale provisoire d'une personne omise
ou la radiation de ladite liste, d'une personne indûment inscrite. Si le
réclamant saisit la Commission électorale locale de ses griefs et qu'il n'est
pas satisfait de la décision livrée par la CEL, il lui revient le droit de
porter l'affaire devant le tribunal. Il s'agit là d'un recours judiciaire
reconnu par le code électoral. "Tout électeur inscrit sur la liste de la
circonscription peut réclamer l'inscription d'un individu omis ou la radiation
d'un individu indûment inscrit. Ce même droit peut être exercé par chacun des
membres de la commission chargée des élections. Les demandes émanant des tiers
ne peuvent avoir pour objet que des inscriptions ou des radiations éventuelles
et doivent préciser le nom de chacun de ceux dont l'inscription ou la radiation
est réclamée", mentionne l'article 12 nouveau du code électoral. Le tribunal
compétent est celui de la circonscription électorale du lieu où est affichée la
liste électorale qui porte la mention erronée. En d'autres termes, un réclamant
ne peut pas porter plainte contre un suspect au tribunal d'Abengourou lors que
l'individu qu'il suspecte est inscrit sur la liste électorale provisoire de Man.
C'est plutôt au tribunal de Man que cette plainte doit être portée. Si le
tribunal trouve la plainte fondée, il a huit jours pour statuer à compter de la
saisine et rendre le verdict qui sera signifié à la commission électorale locale
(CEL). »




 




Processus de sortie de crise Les journalistes à l'école du
contentieux électoral




Nuit et Jour  –

« A L' intention des journalistes et des professionnels des medias, l'ONUCI a
organisé un séminaire de sensibilisation du samedi 3 au dimanche 4 octobres
dernier à Grand-Bassam. Le thème s'articulait autour de la couverture par les
medias du contentieux de l'inscription sur la liste électorale ». Trois
sous-thèmes ont meublé la première journée de ce séminaire. Il s'agissait
notamment du premier qui a porté sur la liste électorale 2009 et la distribution
des cartes d'électeurs, du deuxième qui a eu trait au contentieux relatif à
l'inscription sur la liste électorale devant les tribunaux, tandis que le
troisième, quant à lui , a soulevé le problème de la couverture de la période
électorale par les medias. Le premier sous-thème a été animé par Docteur
Fatoumata Traoré Diop, Vice-présidente de la CEI. Dans un brillant exposé, elle
a fait un tour d'horizon des deux premières phases du processus électoral,
notamment l'identification et le recensement électoral, ainsi que l'éducation
civique, avant de s'attarder sur l'étape actuelle qui n'est autre que celle de
la gestion du contentieux relatif à l'inscription sur la liste electorale de
2009 et la distribution des cartes d'électeur. Pour le docteur Traoré l'heure
n'est pas à la polémique, vu que la liste électorale provisoire est encore sur
support électronique. De plus, Mme Diop a précisé que c'est seulement après
l'affichage de cette liste que débutera effectivement le contentieux pour une
durée de 30 jours. Et d'ajouter que les cartes d'électeur seront distribuées 8
jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Le sous-thème traitant
du contentieux  relatif à l'inscription sur la liste électorale devant les
tribunaux a été animé par Ako Yapi Éloi, magistrat et sous-directeur de la
législation au Ministère de la justice. L'exposant a attiré l'attention des
séminaristes sur deux types de contentieux. Il s'agissait entre autre du
contentieux civil qui, pour lui, ne peut s'ouvrir sans un recours préalable
devant la Commission Electorale Indépendante, et qui se déroule exclusivement
devant les juridictions de premier degré. Le contentieux civil permet à la


juridiction compétente de corriger les erreurs ou omission portant sur le nom,
les prénoms, le sexe, la profession, la résidence ou le domicile, ainsi que sur
la date et le lieu de naissance de l'intéressé, les noms et prénoms, dates et
lieu de naissance de ses père et mère. Le deuxième type de contentieux pénal. A
ce niveau, le représentant du ministre de la justice a rappelé que toute
personne qui se rend coupable de dénonciation non fondée, tendant a exclure une
personne de la liste électorale, encourt des peines de 5 à 10 ans
d'emprisonnement, assorties de 5 millions à 10 millions de francs CFA d'amende.
Portant sur la couverture de la période électorale par les medias, le troisième
sous-thème a été animé par Hamadoun Touré, porte-parole et chef du bureau de
l'information publique de l'ONUCI. Hamadoun Toure a rappelé dans son exposé la
liberté et l'indépendance du journaliste, car pour lui, seusl ces deux notions
peuvent favoriser la manifestation de l'objectivité du journaliste. Il a en
outre rappelé aux hommes de medias les notions d'éthique et de déontologie de
leur métier, de sorte à ne pas diffuser des informations fausses. Avant de
demander aux journalistes de bien se former et s'informer sur toutes ; les
étapes des élections de sorte à toujours demeurer dans le vrai lorsqu'il s'agira
d'en aborder des aspects.




La deuxième journée
du dimanche 4 octobre a été consacrée à la rédaction du rapport général du
séminaire et à la cérémonie de clôture. Cette dernière fut marquée par la remise
de certificats de participation aux journalistes présents.




Est-il besoin de le
rappeler, le séminaire de formation de la cinquantaine de journaliste était
organisé par l'ONUCI en collaboration avec la Commission Electorale Indépendante
(CEI) et le Ministère de la justice. Les recommandations issues de cette
rencontre s'articulent autour de l'organisation de formations pratiques pour le
renforcement des capacités des journalistes, leurs indépendances vis-à-vis des
partis politiques et des candidats. Par ailleurs les journalistes doivent 
s'abstenir d'annoncer les résultats des scrutins avant ceux, officiel, de la
CEI. Et pour finir, le séminaire a encouragé les radios  privées non commerciale
à une meilleur implication dans le processus électoral en étant que relais de
sensibilisation, conforment à leur statut et cahier de charges. »




 




Côte d'Ivoire-sortie
de crise-gestion du contentieux de la liste électorale Balle à terre ! 




Fn-ci.com  

Après la remise officielle de la liste électorale provisoire au Premier ministre
le jeudi dernier, l'on peut désormais dire que le processus électoral est
irréversible et que la date du 29 novembre reste toujours tenable.




La liste électorale
n'est pas encore rendue publique et déjà des ivoiriens s'activent ça et là pour
démasquer ''d'éventuels suspects ou fraudeurs''.




Sur les 6 384 816
personnes enrôlées, 2 752 181 personnes ne figurent nulle part dans les fichiers
historiques. Ces derniers ne peuvent être nullement considérés comme des
fraudeurs contrairement aux affirmations de certaines personnes animées d'une
volonté manifeste de nuire à la bonne marche du processus électoral.




Il est important de
savoir que l'on n'a pas besoin de figurer sur l'un des fichiers ayant servis de
base pour l'élaboration de la liste électorale provisoire, notamment les
fichiers de l'élection de 1990, de 2000 ou encore du recensement général de la
population et de l'habitat de 1998, pour prouver sa nationalité.




Certains ivoiriens
ne se sont jamais intéressés à la vie politique de leur pays et n'ont donc
jamais éprouvé le besoin de s'inscrire sur une quelconque liste électorale. A
côté de ce refus volontaire de s'inscrire sur les listes électorales, existent
également plusieurs raisons qui justifient l'absence de ces personnes sur les
différents fichiers historiques.




Il leur reviendra
pendant la période du contentieux de prouver leur nationalité ivoirienne par
d'autres moyens légaux, notamment par la présentation d'un certificat de
nationalité, qui reste le document le plus légal pouvant conférer la nationalité
à un ivoirien.




Pour la première
fois dans l'histoire de la Côte d'Ivoire, des élections transparentes,
démocratiques et incontestables seront organisées dans ce pays. Et cela effraie
beaucoup d'ivoiriens, qui sont prêts à utiliser toutes les manœuvres injustes
pour ne jamais voir ces élections s'organiser.




Il faudra mettre
balle à terre, faire confiance à la Commission Electorale Indépendante (CEI) et
la laisser faire son travail, car elle a promis extirper de la liste tous les
fraudeurs.




Dans un communiqué
de presse signé hier, la CEI, tout en demandant aux ivoiriens de préserver la
paix sociale dans les actes, discours et écrits, a rappelé que des procédures
légales existent en cas d'irrégularité. 




« La CEI rappelle
que les textes prévoient des procédures pour les cas d'irrégularité. Toutes les
requêtes sont formulées et déposées auprès des différentes CEI locales où ont eu
lieu l'enrôlement. Elle exhorte donc la presse, les organisations de la société
civile, les partis politiques, les leaders religieux, les rois et chefs
traditionnels à mettre tout en œuvre afin que cette étape sensible du processus
électoral se déroule dans un environnement de sérénité, d'apaisement et de
confiance mutuelle » a indiqué le communiqué de presse.




De toutes les
façons, le Premier ministre Guillaume Soro est au travail, rien ni personne ne
pourra le détourner de sa mission qui est de conduire la Côte d'Ivoire à la paix
par la tenue effective du scrutin présidentiel le 29 novembre prochain.




 




Blé Goudé "D'un stade à l'autre"« Ce n'est pas un acte de
défiance à l'ONU » « Je n'écris pas pour me faire de l'argent »




Fraternité Matin
 – « 
Sous
sanction de l'ONU, « interdiction de publier », vous décidez d'écrire d'un stade
à un autre. En l'espace de deux années, vous écrivez sur la crise ivoirienne,
dont vous êtes d'une manière ou d'une autre un acteur de premier plan. Doit-on
interpréter cela comme une défiance ? Je voudrais tout de suite dire que cet
ouvrage n'est pas une œuvre de défiance à l'encontre de l'ONU.C'est un livre qui
retrace le long parcours des ivoiriens pour aboutir aujourd'hui à cette
accalmie. Même si ce n'est pas la solution qu'on aurait souhaitée, c'est tout de
même un moment différent de ce que nous avons vécu. Les acteurs de ces moments
doivent être des témoins pour permettre aux générations futures de savoir les
difficultés que la Côte d'Ivoire a traversées. En tant que témoin ayant des
moments de braise, et ayant fait, en même temps, le tour du pays pour appeler
les uns et les autres à l'apaisement. C'était un devoir. (...) Je n'ai non plus
voulu me servir de la souffrance des ivoiriens pour me faire de l'argent.
Frat-mat Editions, c'était le bon choix à faire. [...] ».




 





Seydou Ouattara, porte-parole des
Forces nouvelles : "Rien n`est fait en ce qui concerne l`accord complémentaire
4... On piétine volontairement l`accord"
 




Le Nouveau
Réveil  – « 
Le
porte-parole des Forces nouvelles, le commissaire Seydou Ouattara était l'invité
de la radio Onuci-Fm hier. Dans l'entretien qu'il a accordé "à la radio de la
paix", Seydou Ouattara jette un regard sur le processus de sortie de crise
notamment sur le volet militaire, point essentiel de l'accord politique de
Ouagadougou, à moins de deux (2) mois de l'élection présidentielle. [...]




 




Comment peut-on
résoudre ces différents problèmes dont vous parlez ?




Le problème est
simple. S'il est question qu'on ne reconnaisse pas les grades des Forces
nouvelles et que c'est cette difficulté que l'on a de prendre les textes et de
définir les fonctions des uns et des autres en fonction de leurs grades, je
pense que la décision politique est de faire en sorte que nous acceptions qu'on
se mette ensemble avec le sud pour définir les grades que nous pouvons avoir
pour que les choses puissent avancer. Est-ce que nous l'avons fait ? Jusque-là
encore, le texte qui doit être pris pour mettre une commission officielle
d'harmonisation des grades n'est pas pris. De sorte que si vous allez à un
travail allant dans ce sens, est-ce que vous travaillez légalement ? Ce sont ces
questions qu'on se pose aujourd'hui. Parce que depuis le début, rien, absolument
rien, n'est fait en ce qui concerne l'accord complémentaire 4 de Ouagadougou.




 




Les accords de
Ouagadougou stipulent que le désarmement devrait se terminer deux mois avant les
élections, c'est-à-dire depuis mardi dernier, chose qui n'est pas le cas. Que se
passe-t-il ?




 




Je ne sais pas s'il
faut entrer dans les considérations profondes. Il y a eu un accord à
Yamoussoukro. Et dans cet accord entre les deux forces, il est bien déterminé
comment le désarmement doit se faire. Si l'accord politique ou l'accord
complémentaire 4 a demandé que le désarmement se fasse, je crois que les
états-majors se rencontrent pour définir les modalités de ce désarmement. Il ne
faut pas aller dans le sens de la compréhension commune de ce que le
désarmement, c'est venir donner l'arme et retourner. C'est tout un scénario
mettant en place un processus allant dans le sens de faire insérer le désarmé
dans un tissu social pour lui permettre de vivre décemment. Je ne sais pas
comment les choses sont menées. Selon les informations que nous avons, il y a
véritablement des problèmes financiers.




 




Que peut-on
retenir du séminaire tenu à Grand-Bassam ?




Je n'ai pas tout le
contenu du séminaire. Je pense qu'il y avait deux points de blocage qui ont
poussé les deux parties à se réunir pour que des solutions idoines soient
trouvées.




Au regard de
toutes ces difficultés que vous énumérez, êtes-vous optimiste pour la tenue des
élections le 29 novembre ?




Je suis très
optimiste. C'est pourquoi, j'ai dit qu'on va peut-être doucement mais j'ose
croire que cela n'aura pas trop d'incidence en ce qui concerne la tenue des
élections. Nous attendons que des décisions soient prises pour que les gens
soient rétablis dans leurs droits pour que tout le monde puisse travailler la
tête dégagée. »




 




Ouest - processus de sortie de crise : les milices ne sont pas
« mortes »





L'Expression  – « 
La
marée humaine sortie, samedi et dimanche, pour accueillir le leader du RDR à
Duékoué contrarie éloquemment les allégations de Maho Glofiéhi. Le milicien en
chef de Guiglo avait, en effet, soutenu avant cette visite que les populations
étaient fermement opposées à l'arrivée de Ouattara sur leurs terres. Il est allé
jusqu'à intimer, agitant Kalachnikovs et autres armes de guerre, au RDR de
surseoir à sa tournée dans le Moyen Cavally. L'édit a été pris à l'issue d'une
conférence de presse le 29 septembre à Guiglo. (...) Au nom de quelles populations
Maho joue-t-il au justicier ? Est-ce au nom de ces populations qui sont sorties
massivement pour accueillir le leader du RDR samedi et dimanche à Dékoué, porte
d'entrée du Moyen Cavally ? Pour sûr, le Chef des miliciens voulait jouer en
solo un air anti-Ouattara. Cela, au moment où les ivoiriens sont dans la
dynamique de la réconciliation et de la sortie de crise. (...) Heureusement ! La
Côte d'Ivoire a fait l'économie d'une autre crise. L'affaire a été réglée entre
Maho et Blé, deux « résistants » à l'avancée de l'ex-rébellion. (...) « Je demande
à tous de rester mobilisés, et de laisser travailler le président Alassane
Ouattara à l'Ouest. Et cela pour aider le 1er Ministre et le
Président de la République. Et nous nous félicitons tous de travailler en bonne
intelligence pour une sortie de crise » a-t-il ponctué ses propos à la
télévision.  (...) Et comme l'effet d'une baguette magique, la fièvre
anti-Ouattara dans le Moyen Cavally est retombée. La chaleur humaine qui
caractérise l'hospitalité ivoirienne est revenue. Mais, qu'on se le tienne pour
dit, Maho Glofiéhi n'est pas à une menace près. Les observateurs de la scène
politique ivoirienne restent convaincus que l'Ouest est le ventre mou du
processus de sortie de crise. Car, les milices ont toujours en bandoulière leurs
joujoux.




 




Le chef de
l'Etat ivoirien rejette les soupçons contre lui dans l'assassinat du général
Guéi




Abidjan, -
« Le chef
de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, rejette les soupçons qui tendent à le
présenter comme l'instigateur de l'assassinat du général Robert Guei, l'ex-chef
de la junte ayant conduit la transition militaro-civile en Côte d'Ivoire, après
le putsch perpétré, le 24 décembre 1999, par de jeunes turcs des forces armées
ivoiriennes, contre l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié. "On m'accuse
injustement. Quand vous êtes deux jeunes coqs d'un même village, et que vous
cherchez la même chose, lorsque l'un tombe, on accuse toute suite l'autre; moi
j'ai la conscience tranquille", clame le président Gbagbo, devant des chefs
traditionnels de la région des Montagnes, au  lendemain de l'inhumation de son
prédécesseur, leur signifiant "avoir tenu à l'enterrer lui-même pour lever tous
les soupçons qui pèsent contre lui (sa personne)". "Le chef de l'Etat que je
suis est fier, parce que son prédécesseur est enterré dignement, dans son
village, auprès de ses parents qui sont contents", s'est-il réjoui, avant
d'offrir une enveloppe de 10 millions de francs à ses interlocuteurs. Tué, à
Abidjan, aux premières heures du déclenchement de la crise, le 19 septembre
2002, ainsi que son épouse et son aide de camp, dans des conditions non encore
élucidées à ce jour, le général de brigade Robert Guéi s'était retranché à
Kabacouma, son village natal, après avoir perdu le pouvoir, à l'issue d'un
scrutin, gagné par Gbagbo, non sans difficultés, et qui le jugea, plus tard,
de "calamiteux". Certes, ayant accédé au pouvoir par coup d'Etat, il réussit
cependant l'exploit de l'opérer sans effusion de sang. Son inhumation, une
première fois, au cimetière de Williams-ville, dans la banlieue-nord
d'Abidjan, avait suscité l'indignation du peuple Dan dont il est issu, et le
président Gbagbo avait promis, lors de sa visite dans la région, de
faire transférer le corps chez lui, dans son village natal, où il repose, depuis
vendredi, à jamais, après les adieux de la nation, en présence du chef de l'Etat
Laurent Gbagbo, en personne. »