REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 MAI 2010

4 mai 2010

REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 MAI 2010







Processus électoral
- Gbagbo défie l'Onu




Le Mandat

Décidément, le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, ne finira jamais d'étonner. Le
samedi dernier au cours de la célébration officielle de la fête du travail au
palais présidentiel, le candidat du camp présidentiel s'est présenté comme le
maître du jeu électoral en Côte d'Ivoire. S'exprimant sur l'affaire des
5.300.000 personnes inscrites sur la liste électorale dite blanche, Laurent
Gbagbo a laissé entendre qu'il demeure le seul à pouvoir authentifier cette
liste. Non sans déclarer que cette liste sera révisée. Ainsi, vient-il relancer
la polémique sur cette question qui divise la classe politique ivoirienne. Pis,
Laurent Gbagbo vient défier l'Onu qui, à travers son représentant en Côte
d'Ivoire, a certifié la liste blanche. En faisant une telle déclaration, le chef
de l'Etat ivoirien vient battre en brèche les conclusions de l'organisation
internationale de certification de la liste électorale. Il vient par la même
occasion, lui dénier toute crédibilité. Par là, Laurent Gbagbo laisse comprendre
que pour lui, l'avis de l'Onu ne compte pas dans le processus électoral de Côte
d'Ivoire. Mais que c'est plutôt à lui que reviennent toutes décisions. Dès lors,
il faudra s'attendre à ce que le candidat du parti au pouvoir proclame lui-même
les résultats de l'élection présidentielle. (...)




 




Nous rejetons le
communiqué du Premier ministre et de la CEI"




Le Patriote




Le
Patriote

: Dans le cadre de la reprise du contentieux, la primature et la CEI ont produit
un communiqué conjoint. Que pensez-vous de ce communiqué ?

Doumbia Brahima (RDR) : Ce communiqué regorge beaucoup de points que nous
regrettons. Premièrement, il est mentionné que le communiqué a été fait en
accord avec les partis politiques, alors que le RDR n'a jamais été associé à la
prise d'une telle décision. Deuxièmement, nous dénonçons le fait que le
contentieux ait été divisé en deux phases, c'est-à-dire sur la liste grise et un
autre sur la liste blanche. Ceci ne correspondant pas au mode opératoire qui a
été arrêté de façon consensuelle alors que nous sommes dans une phase de
rallonge sur le contentieux qui a été négociée et obtenue par le facilitateur.
Le troisième point, c'est le temps inutilement long consacré à une simple
opération de rallonge. En effet, cette phase de rattrapage va prendre soixante
dix (70) jours, c'est-à-dire, deux mois et demi ; alors que le contentieux
lui-même ne compte que trente huit (38) jours. Ce contentieux a été vidé et
prorogé à plusieurs reprises. La durée de cette énième prorogation ne peut pas
dépasser celle du contentieux lui-même. Tout porte à croire que c'est une
opération à part. Ce qui est archi-faux. Quatrième point, le chronogramme qui
circule sous les manteaux n'indique pas la date d'affichage de la liste
définitive qui ouvre les perspectives de l'organisation d'un scrutin. Cinquième
point que nous regrettons, c'est la mise sur pied des comités de réclamations
auprès des CEI locales. Ces comités comprennent deux représentants de la CEI,
deux représentants de la CNSI, deux représentants de l'ONI et la SAGEM est
observateur. Enfin sixième point, les fameux comités de réclamation vident la
CEI de ces prorogatives. Ce qui est inacceptable. (...)




 




 





Reprise du contentieux : Alphonse Djédjé Mady (Sg du PDCI-RDA) : « On doit tenir
compte du délai du facilitateur »




Nord
Sud

 –
C'est une bonne chose que le contentieux puisse reprendre. Mais l'on doit tenir
compte du délai que le facilitateur a fixé lors de son dernier passage. Le
contentieux qui restait, devait s'ouvrir tant au plan administratif qu'au plan
judiciaire. Il devait durer 21 jours. Nous souhaitons que ce délai soit
respecté. Qu'on commence par la liste blanche ou la liste grise, c'est déjà bon
de commencer. Faisons en sorte que la période de 21 jours qui a été impartie,
soit respectée.





Sokouri Bohui, SN chargé des élections au FPI : « C'est un pré-contentieux »




Nord
Sud–

Il
fallait que le contentieux reprenne un jour. Mais on ne peut pas parler de
contentieux pour le moment, parce que le contentieux se fait sur la liste
provisoire. On peut parler de pré-contentieux. Nous sommes d'accord qu'on
reprenne, puisqu'il s'agit pour cette opération de porter sur la liste
provisoire, des Ivoiriens qui y ont droit. (...) Le contentieux sur la liste
provisoire, c'est pour extraire les fraudeurs et inscrire ceux qui ont droit d'y
être (...).




 




Encasernement à
Korhogo : La Primature évalue les besoins




Nord Sud -
Une
délégation de la primature, conduite par le ministre Moussa Dosso, a séjourné à
Korhogo pour la relance du processus du désarmement et du cantonnement. Depuis
bientôt une semaine, cette délégation a eu une série de rencontres, d'échanges
et de visite des sites de regroupement et d'encasernement dans la zone 10 des
Forces nouvelles. « La présence à mes côtés du représentant du ministre de
l'Economie et des Finances, expliquera le chef de la délégation, est d'autant
plus importante dans la mesure où le désarmement et l'unicité des caisses sont
étroitement liés. Car, ajoutera-t-il, qui parle de volet militaire parle de
taxes, de ressources collectées. Et qui parle d'unité des caisses, parle des
régies financières de l'Etat de Côte d'Ivoire c'est-à-dire, le Trésor, les
Douanes et les impôts ». Les quatre villes que sont Korhogo, Man, Séguéla et
Bouaké de la zone Centre, Nord et Ouest deviendront des groupements
d'instructions.




« On a signé un
accord et on a promis de transformer les dix zones en quatre, ce qui est en
train d'être fait ainsi que la phase préparatoire de l'encasernement de nos
éléments. Car trop souvent, il y a eu des discours politico-politiciens et
l'objectif pour nous n'est pas de faire de la querelle politique, mais d'aller à
l'essentiel, c'est-à-dire l'application de cet accord », a-t-il expliqué. Une
évaluation des travaux et besoins doit se faire courant mai. Il faudra donc tout
mettre en œuvre pour que les travaux de réhabilitation et d'assainissement
soient effectifs afin de créer les meilleures conditions possibles pour les
sites militaires du Ctk, du peloton mobile, de la 4è légion militaire et du camp
des douanes de Ferké. Au total, quatre sites devant accueillir 1.300 personnes :
1.200 éléments et 100 formateurs. Concernant l'unicité des caisses de l'Etat, le
ministre a rappelé que, depuis l'année 2007, les différentes régies financières
(Douanes, Impôts et le Trésor) et la plupart des institutions financières
privées sont redéployées dans la zone CNO. Et de préciser que la phase de
dédouanement des véhicules qui a démarré à Bouaké va s'étendre aux villes de
Korhogo et Man dès le mois de mai. Cela se fera par la transmission aux régies
de l'Etat des missions régaliennes que les FaFn « ont empruntées », selon le
ministre, du 19 septembre 2002 à ce jour. L'Etat devra trouver un budget pour la
totalité des dépenses de fonctionnement des camps où seront encasernés les 1.200
Van et les 100 instructeurs.




 




2ème rencontre
Rjdp-ministre de l`Intérieur / Karamoko Yayoro (président du directoire du Rjdp)
: "La marche est maintenue pour le 15 mai"




Le Nouveau Réveil -
"La
marche de libération est maintenue pour le 15 mai prochain", a déclaré Karamoko
Yayoro, président du directoire du Rassemblement des jeunes pour la démocratie
et la paix (Rjdp), à l`issue de la deuxième rencontre avec le ministre de
l`Intérieur Désiré Tagro, hier lundi 03 mai au Plateau. Accompagné de ses
camarades de la Jmfa, de la Judpci et de la Jpdci, le président Yayoro a soutenu
que le ministre Tagro a pris acte de leur volonté de maintenir la marche pour le
15 mai. " Nous avons dit au ministre que nous maintenons la marche pour le 15
mai. Et, il dit qu`il prenait bonne note, et qu`il allait rendre compte au
premier ministre et au Chef de l`Etat. Il a soutenu qu`il était ouvert au
dialogue et qu`il pourrait encore venir vers nous. Nous attendons " a-t-il
indiqué. Poursuivant, le président des jeunes républicains a lancé un vibrant
appel à la mobilisation générale. " Nous demandons à tous ceux qui sont épris de
paix et de démocratie de se mobiliser pour cette marche du 15 mai afin que les
élections se fassent. Nous déposerons un préavis le jeudi prochain " a-t-il
annoncé. Et de préciser : "Notre action n`est pas anti républicain. Ce qui
serait anti républicain, ce serait que les lois de la République ne soient pas
respectées. Et ces lois disent qu`il faut que les élections aient lieu. (...)




 




 




Election
présidentielle : Wodié condamne le double jeu des signataires de l`Accord de
Ouagadougou




 Fraternite-Matin
- Le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), Francis Wodié a appelé
les Ivoiriens qui veulent au plus tôt les élections, à la formation du "Front
pour les élections en Côte d'Ivoire". C'était ce dimanche 2 mai à la Maison de
la presse d'Abidjan (Mpa), à l'issue d'une rencontre de la direction du son
parti. (...)En tout cas, le Parti ivoirien des travailleurs condamne le double jeu
qui consiste à signer des engagements et à ne pas les respecter. Le leader du
Pit n'a pas caché ses inquiétudes. « La colère nous envahit, et la violence
risque de déborder comme la seule arme pour obliger à organiser l'élection
présidentielle et pour sortir de l'impasse de cette crise artificiellement et
scandaleusement entretenue » a-t-il prévenu.

Selon Francis Wodié, le Premier ministre Guillaume Soro et le Président Laurent
Gbagbo sont d'accord pour faire perdurer la crise. Car, a-til dit, au lieu de
respecter scrupuleusement le mode opératoire relatif au contentieux
administratif et judiciaire de la liste provisoire, ils renvoient les Ivoiriens
à un nouveau mode opératoire non prévu . Ce qui est « nécessairement source de
contestation et de conflit», a dit le Pr Wodié. (...)




 




Relance du
contentieux électoral- Quel sort pour les radiations déjà prononcées ?





L'Inter -

Le communiqué de Soro est muet sur le cas des personnes radiées.
Le contentieux portant sur la liste électorale s'ouvre à nouveau. (...) Mais que
deviennent les radiations qui avaient été prononcées par les tribunaux ? (....)
Venu précipitamment en pompier à Abidjan pour éteindre le brasier survenu au
lendemain de la double dissolution de la CEI et du gouvernement, le président
burkinabé avait amené le chef de l'Etat et ses adversaires à arrêter certaines
décisions de commun accord. S'agissant notamment des radiations déjà prononcées,
ils avaient préconisé un « réexamen par les tribunaux des contentieux
judiciaires n'ayant pas respecté le mode opératoire ». Cette décision
sera-t-elle prise en compte ? On attend de voir.