REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 JANVIER 2011

4 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU MARDI 4 JANVIER 2011

Tentative de confiscation du pouvoir par Gbagbo - Ban Ki-moon salue la retenue et la patience d'ADO face à la provocation
L'Expression
- « Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-Moon a salué le président ivoirien, Alassane Ouattara, pour son sens de la retenue face aux provocations du camp du président sortant. Le secrétaire général, Ban Ki-moon, a réaffirmé la position «de principe inébranlable» des Nations unies, selon laquelle les résultats de l'élection présidentielle du 28 novembre reflètent la volonté du peuple ivoirien et doivent être acceptés par toutes les parties. Dans une conversation téléphonique avec le président élu, Alassane Ouattara, samedi, il a rappelé que la communauté internationale avait reconnu sa victoire et restait engagée à rechercher une issue pacifique et durable à l'impasse politique dans laquelle se trouve la Côte d'Ivoire. Il a également salué « la retenue et la patience, même face à des actes de provocation », dont ont fait part les partisans d`Alassane Ouattara. Dans leur conversation téléphonique, le secrétaire général a également salué la gratitude exprimée par Alassane Ouattara pour le soutien et la position de principe de l'Onu, notamment celle de son représentant spécial en Côte d``Ivoire, YJ Choi, et du commandant des forces de la Mission de l`Onu dans le pays (Onuci), le général Abdul Hafiz. « Le secrétaire général a déclaré au Président Ouattara qu`il était alarmé par les rapports faisant état de violations graves des droits de l`homme. Il lui a redit que l`Onuci avait été chargée de faire tout son possible pour accéder aux lieux où ces violations ont été indiquées, pour enquêter sur celles-ci afin que les responsables rendent des comptes», a précisé son porte-parole dans un communiqué. Ban Ki-moon a finalement pris note de la requête du Président Ouattara exprimée lors de leur conversation, appelant à l`ouverture rapide d``une enquête de la Cour pénale internationale (Cpi) pour envoyer un signal crédible contre l`impunité. »

Choi: "J'étais là pour faire un briefing"
Fraternité Matin
- Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, Y. J. Choi, a été la première personnalité à être reçue par le Premier ministre du Kenya, Raila Odinga, le premier des membres de la délégation des médiateurs africains attendus hier en Côte d'Ivoire à être arrivé. Accueilli aux environs de 9 h à l'aéroport, ce dernier a pris ses quartiers à l'hôtel Pullman aux environs de 9h 30. En attendant les autres membres du collège des médiateurs, le Premier ministre kényan qui représente l'Union africaine, a consacré sa première audience à M. Choi. Ce tête-à-tête qui a duré 45 minutes (11h à 11 h 45) a permis au chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) de faire le point de la situation qui prévaut depuis le second tour de la présidentielle. «La crise post-électorale était le sujet principal. J'étais là pour faire un briefing», a déclaré M. Choi, à sa sortie d'audience. Sans autre commentaire. Dix minutes après, le président cap verdien, Pedro Pires, débarque à l'hôtel et monte aussitôt dans sa chambre à 11h 55. Quelque cinq minutes après, les deux chefs de l'Eglise catholique de Côte d'Ivoire, Nosseigneurs Jean Pierre Kutwa et Joseph Aké, qui attendaient dans l'un des salons de l'hôtel depuis 11 h, sont invités à se rendre au 7e étage pour y rencontrer les émissaires africains. A leur sortie, point de déclaration. A 13 h 55, le cortège des Présidents Yayi Boni (Bénin) et Ernest Koroma (Sierra Leone), pointe à l'hôtel. Les quatre personnalités se concertent pendant une trentaine de minutes avant de se rendre au Palais présidentiel où le Président Laurent Gbagbo les a accueillies à 14 h 30 pour un entretien.

Règlement de la crise post-électorale

- Ouattara: « Pour nous, les discussions sont terminées »
- Ernest Bai Koroma (porte-parole de la délégation Ua-Cedeao):« Elles se poursuivent ».Ça coince toujours
Soir Info (Tendance FPI)- - Les trois émissaires de la Cedeao et celui de l'Union africaine mandatés par leurs institutions respectives ne sont pas parvenus à trouver un règlement à la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, au terme d'un séjour d'à peine 24 heures sur les bords de la lagune Ebrié. Les présidents sierra léonais, cap-verdien et béninois ainsi que le premier ministre kényan, unique émissaire de l'Ua, ont buté, hier, contre des positions fermes et peu conciliables après des échanges successifs avec Laurent Gbagbo, président élu selon le conseil constitutionnel ivoirien et Alassane Ouattara, reconnu président selon les résultats de la Commission électorale indépendante. Le porte-parole des quatre émissaires africains a eu ces propos, hier soir, qui achevaient de convaincre sur la délicatesse de leur mission commune : « Nous avons eu deux rencontres très importantes de la mission de la Cedeao et de l'Ua. A ce stade, les discussions se poursuivent. La presse aura des détails lorsque nous aurons des éléments complémentaires à partager avec vous ». Ernest Bai Koroma, président de Sierra Leone, s'exprimait ainsi, au palais présidentiel après une ultime rencontre avec Laurent Gbagbo. Il affirmait bien que les discussions se poursuivaient. Problème ! Une heure avant sa déclaration, il quittait- en compagnie de ses collègues- le golf hôtel, quartier général d'Alassane Ouattara. Et Ouattara, justement, indiquait que les discussions étaient terminées. « Pour nous, les discussions sont terminées », déclarait à la presse Alassane Ouattara, lequel s'était entretenu plus de deux heures (18h30-20h45) avec les émissaires de l'Ua et de la Cedeao. Le fait que Ouattara déclare que les discussions sont terminées et que le porte-parole de la délégation conjointe Ua-Cedeao soutienne que les discussions se poursuivent, montrait bien qu'on était dans l'impasse(...)

Alassane Ouattara à la presse - C'est fini, il n'y a plus de discussions avec Gbagbo"
Le Patriote
- Après ces deux heures d'échanges avec les envoyés de la CEDEAO et de l'UA, le Président de la République s'est confié à la presse. Voici l'intégralité de ses propos.« Mesdames et Messieurs, nous venons de rencontrer les trois chefs d'Etat de la Sierra Leone, du Bénin et du Cap Vert ainsi que le Premier ministre du Kenya. Ils étaient accompagnés par le président de la Commission de la CEDEAO. Le Premier ministre et moi-même avons eu un entretien détaillé avec eux. Comme vous le constatez, cet entretien a duré plus de deux heures et demi. En substance, ils nous ont révélé que M. Laurent Gbagbo a souhaité la mise en place d'un comité d'évaluation. Et que ceci était la condition de son départ. Nous lui avons dit qu'en réalité, le processus électoral a été mené sous la surveillance des Nations Unis avec un représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unis qui a suivi le processus pendant près de quatre ans. Ce représentant spécial, M. Choi a certifié les résultats donnés par la Commission Electorale Indépendante. Et ce, au nom des Nations Unis. Par conséquent, avec une telle certification, il n'est point besoin de mettre en place un tel comité. Donc, nous rejetons purement et simplement cette idée de Comité d'évaluation. Nous connaissons bien M. Laurent Gbagbo. C'est une stratégie de gagner du temps, importer des armes, pour avec des mercenaires et des miliciens, tuer d'honnêtes citoyens. Nous sommes contre toute possibilité de lui donner assez du temps. Les émissaires de la CEDEAO et de l'Union africaine nous ont bien compris. Ils retournent voir M. Gbagbo pour lui dire qu'il doit:
1- Reconnaître les résultats de la Commission électorale indépendante certifiés par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies
2- Reconnaître que je suis le Président élu, le Président légitime de la Côte d'Ivoire
3- Qu'il doit quitter le pouvoir dans les plus brefs délais [...].

Médiation conjointe de l'UA et de la CEDEAO - Les grandes étapes d'un échec total / Face à l'entêtement de Gbagbo : La CEDEAO n'a plus que l'option militaire
Le Patriote
- « Le ton était à la fermeté hier. Les émissaires de l'Union Africaine et de la CEDEAO ont tenté le tout pour le tout, pour faire plier Laurent Gbagbo. Mais apparemment, ils se sont heurtés à une obstination sans borne du candidat malheureux du second tour de l'élection présidentielle. Commencée sur le cours de 16h30, la première rencontre entre les présidents Yayi Boni du Bénin, Ernest Baï Koroma de la Sierra Leone, Pedro Pires du Cap Vert et le Premier ministre Raila Odinga du Kenya et Laurent Gbagbo, a duré un plus d'une heure et demie. Les émissaires africains sont venus, comme l'avait annoncé quelques heures plus tôt dans la matinée, le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères, dire à Laurent Gbagbo qu'"il n'y a pas de compromis" qui vaille, si ce n'est son départ du pouvoir. Le président Gbagbo, selon des indiscrétions, après avoir accusé le coup, a semblé laisser entrevoir un infléchissement. Il a demandé à ses hôtes de « sérieuses garanties » en vue de ne pas être inquiété et poursuivi après son départ du pouvoir en ce qui concerne les graves violations des droits de l'homme commis au cours de son règne. Mais devant ses invités, il a surtout insisté sur le recomptage des voix et le comité d'évaluation des élections qu'il souhaite voir à Abidjan pour, selon lui, comprendre le conflit qui l'oppose au président Alassane Ouattara. Pour lui, c'est un préalable à toute discussion. Les envoyés des organisations africaines ont promis étudier la question et revenir le voir avant de quitter la Côte d'Ivoire. A 18 heures, les visiteurs ont pris le chemin de l'hôtel du Golf pour commencer leur entretien avec le président Alassane Dramane Ouattara. Les messagers de l'Union africaine et de la CEDEAO ont expliqué au vainqueur du second tour de l'élection présidentielle le but de leur mission et les inquiétudes émises par le président sortant. Le président Ouattara a rappelé à ses hôtes qu'il a déjà donnés sa chance à Laurent Gbagbo. Au cours de la rencontre, le Premier ministre Guillaume Soro n'a pas manqué de dénoncer le fait que le mandat de la CEDEAO soit dévoyé par les médiateurs. Des propos que n'aurait pas appréciés le président du Cap Vert, Pedro Pires qui s'est senti visé. Il a aussitôt envisagé de se retirer de la médiation. Car il estime que son pays a connu la guerre et qu'il ne souhaite pas que la Côte d'Ivoire vive la même chose. Par conséquent, il se retirerait de toute médiation qui privilégiera toute voie autre que celle du dialogue. Le Premier ministre kényan Raila Odinga a proposé une rencontre bilatérale entre Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara. Mais le président élu de la République de Côte d'Ivoire a décliné l'offre. Car pour lui, la médiation de la dernière chance a échoué. Il est, par conséquent, temps d'utiliser la force légitime pour faire partir le mauvais perdant(...) »

Après la mission conjointe UA-CEDEAO : L'option militaire n'est plus à l'ordre du jour
Le Nouveau Courrier
- Les émissaires de la Cedeao, Pedro Pires du Cap-Vert, Ernest Koroma de la Sierra Leone et Yayi Boni du Benin, et celui de l'Union africaine, le Premier ministre Kenyan, Raila Odinga, ont affirmé, hier, qu'ils sont venus rechercher une solution pacifique à la crise ivoirienne. Après leur audience avec Laurent Gbagbo. «Nous sommes venus en tant que délégation mixte de l'Union africaine et la Cedeao pour essayer d'initier une discussion en vue de résoudre la crise en Côte d'Ivoire ». C'est en ces termes que le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, s'est adressé à la presse, à la sortie d'audience de la délégation conjointe Ua-Cedeao, à Abidjan. Des propos qui sont cette fois-ci en contradiction avec l'option militaire envisagée des les premières heures par Odinga. Le premier ministre kenyan a annoncé un communiqué de presse à l'issue de la rencontre avec les deux principaux acteurs concernés par la crise post-électorale. [...] Les « arguments bétons » brandis par les chefs de l'Etat ivoirien à Pedro Pires, Yayi Boni et Ernest Koroma, ont-ils bien pu les convaincre, au point où le président en exercice de la Cedeao, à qui les émissaires ont rendu compte, décide que « le différents soit réglé par le dialogue » ? [...] Une chose est sure, c'est que le médiateur de l'Union africaine, briefé à Abuja, semble emprunter la même voie que ceux qui appellent au dialogue lorsqu'il déclare, à sa sortie d'audience de plus de 2heures avec le chef de l'Etat ivoirien, que « la délégation mixte de l'Union africaine et la Cedeao est là pour essayer d'initier une discussion en vue de résoudre la crise en Côte d'Ivoire ».
La Cedeao convaincue de la difficulté d'une intervention militaire :[...] . Selon les thèses développées, une éventuelle intervention militaire de la Cedeao semble bien plus difficile à réussir que les précédentes interventions en Sierra Leone et au Liberia contre des chefs de guerre. Une telle option en Côte d'Ivoire va entrainer beaucoup d'affrontements entre les partisans du chef de l'Etat Laurent Gbagbo et ceux de Ouattara. Une analyse objective fait dire à un expert sur les questions des conflits en Afrique, que le président Laurent Gbagbo dispose d'un fort soutien au sein de la population et en dehors de son pays. De plus, la Cedeao qui serait en train de mobiliser une force de 2 000 à 3 000 hommes, a besoin, pour réussir cette opération, 5 000 à 7 000 hommes. L'opération, en plus doit être rapide, c'est-à-dire quatre semaines maximum, pour empêcher l'actuel président ivoirien, qui jouit d'une légitimité des Institutions de son pays, et reconnu comme tel par des alliés africains et occidentaux, de se renforcer. [...] . En plus, reconnaît-on, le président Laurent Gbagbo, en plus d'avoir le soutien de la grande majorité de la jeunesse, avec à sa tête, le «général » Charles Blé Goudé, est réconforté par l'armée dans sa position actuelle [...]

Crise post-electorale - Un navire militaire néerlandais dans les eaux ivoiriennes - Ce qu'il fait à Abidjan
L'Inter
– « Annoncé sur le sol ivoirien par les médias depuis fin décembre, le navire militaire néerlandais Hnlms Amsterdam, est à Abidjan depuis dimanche 2 janvier dernier. L'information émanant du site de la radio Nederland, et été confirmée par le ministère de la Défense néerlandais. Long de 167 m, ce navire comporte un bâtiment de projection et de commandement baptisé Tonnerre, qui est approvisionné en alimentation, vivres de réserve, médicaments, munition, armes et carburant. Il est équipé d'un hélicoptère et de trois embarcations rapides, selon le commandant de bord, le lieutenant « commander » Gerrit Nijenhuis. Il a accosté en Côte d'Ivoire à la demande des autorités françaises afin, dit-on, de ravitailler les soldats français et leur prêter main forte en cas de nécessité d'évacuation des ressortissants européens. « Notre rôle sera principalement de soutenir les Français dans leur protection des citoyens européens de Côte d'Ivoire. L'opération est sous contrôle français. Nous allons aider les Français pour la logistique, leur fournir du carburant pour les bâtiments, les hélicoptères, des fournitures d'urgence, des médicaments et des munitions », a indiqué le commandant du navire, Gerrit Nijenhuis dans un article publié sur le site connectionivoirienne.net. Toujours selon le site de radio Nederland, le navire néerlandais a pu rapidement approvisionner les Français. Les marchandises ont été chargées à Malaga en Espagne et un avion de l'armée de l'air a également transféré des produits. Le bâtiment de soutien a fait le plein de carburant dans l'enclave espagnole Céuta en Afrique du Nord et a encore chargé à Dakar des marchandises supplémentaires nécessaires. L'Amsterdam, rapporte le site, est arrivé en Côte d'Ivoire avec des militaires de divers pays. Le Tonnerre soutient habituellement les troupes des Nations Unies et les troupes françaises sur le continent et peut évacuer les citoyens de l'Union européenne si nécessaire. Il peut également intervenir à la demande des Français, précise-ton. Selon le ministère néerlandais de la Défense, il est prévu que l'Amsterdam et ses 156 membres d'équipage prennent la route de retour vers Den Helder dans la deuxième moitié de janvier. »

Après leur honteux passage en Côte d'Ivoire - Des Ivoiriens furieux, accueillent Vergés et Dumas à Paris
Le Patriote
- « Des Ivoiriens de France favorables à Alassane Ouattara étaient lundi à l`aéroport de Roissy afin de "faire une surprise" à Jacques Vergès et Rolland Dumas, avocats de Laurent Gbagbo, pour leur retour d`Abidjan, a constaté un journaliste de l'AFP. "On veut leur faire une surprise, on ne comprend pas que des avocats français puissent défendre un tel criminel, qui insulte même leur pays", a expliqué à l`AFP M. Coulibaly, 46 ans. "Les gens en Côte d`Ivoire souffrent, certains n`ont plus à manger, et quand on voit ces avocats aller là-bas, récupérer de l`argent dans de telles conditions, on trouve ça honteux car c`est l`argent du peuple ivoirien" a pour sa part dénoncé Agathe. "Je suis de l`Ouest du pays, et j`ai soutenu M. Gbagbo à l`époque, lorsqu`il dénonçait la dictature sous Houphouët-Boigny et qu`il appelait à la démocratie, mais aujourd`hui il est devenu pire dictateur encore. Contrairement à l`image que les médias donnent il n`y a pas que dans le Nord qu`Alassane Ouattara est soutenu", a-t-elle ajouté. "Mon petit frère fait partie des tout premiers morts en Côte d`Ivoire après les élections. On entend parler de personnes blessées, qui sont paraît-il amenées à l`hôpital mais qui n`ont toujours pas été revues depuis" a pour sa part expliqué Marocas, Ivoirienne vivant en France "depuis 20 ans"."Ils ont arrêté mon fils, blessé par balle mon neveu, j`ai le cœur vraiment gros aujourd`hui et je ne veux qu`une chose, c`est que Gbagbo parte, on veut Ouattara!" a insisté une Ivoirienne au bord des larmes, qui a requis l`anonymat. "Et de toute manière, qu`est-ce que Gbagbo espère en étant défendu par un avocat qui n`a pu sauver Tarek Aziz, Moussa Traoré ou Klaus Barbie par exemple?" s`est interrogée Marocas (...) »

L'agenda secret
Fraternité matin
- [...] Le président Bakayoko a fait une interprétation tout à fait abusive de la Résolution 1765 du Conseil de sécurité de l'Onu en soutenant que «le certificateur aurait le dernier mot et que sa parole serait au-dessus de celle du Conseil constitutionnel». C'est une grosse méprise. Car, en réaffirmant, dans le préambule de cette Résolution, «son ferme attachement au respect de la souveraineté et de l'indépendance de la Côte d'Ivoire», le Conseil de sécurité de l'Onu confirme que la Côte d'Ivoire n'est pas placée sous tutelle de l'organisation mondiale. C'est pourquoi, la Côte d'Ivoire a financé presque seule son élection : sur 261 milliards de Fcfa, elle a payé 242 milliards de nos francs pour rester maîtresse de son destin. De ce fait, aucune institution ivoirienne en matière électorale, y compris la Cei et à plus forte raison le Conseil constitutionnel, juge des élections, ne peut subir le diktat du Représentant de Ban Ki-moon, qui, selon le point 6 de ladite Résolution, n'a qu'un rôle de certification, c'est à- dire d'évaluation des procédures et autres modes opératoires et ce, au regard des normes internationales qui régissent des élections démocratiques. En outrepassant son mandat, Choi a voulu exécuter un agenda secret. Pour des objectifs connus depuis 2002 et qui n'échappent à personne.

Tirs sur les populations civiles - Le général Mangou à L`Onuci et« C`est la dernière fois, la toute dernière fois... » à la Licorne
Soir Info
-Depuis hier lundi dernier 03 janvier 2011, on en sait un peu plus sur les sentiments qui animent le Général Philippe Mangou, commandant de l`armée ivoirienne, quant au fait que les forces impartiales (Onuci et Licorne) tirent à balles réelles sur des populations civiles en Côte d`Ivoire. « C`est la dernière fois, la toute dernière fois que vous tirez sur des populations civiles ivoiriennes », a averti, en substance, le Général Philippe Mangou, Chef d`état-major (Cema) des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d`Ivoire (Fds-Ci). Dans un reportage diffusé par la Rti (Radiodiffusion télévision ivoirienne) 1ère Chaîne, le lundi 3 janvier dernier au journal de 20 heures, le Cema s`est dit outré du comportement des forces impartiales, notamment de l`Onuci et de la Licorne qui, a-t-il soutenu, agissent en dehors du cadre de l`accord de Vienne. Selon lui, cet accord international exige de toute force militaire qu`elle respecte son ennemi et qu`elle soit courtoise envers les populations civiles. Le Cema a signifié être d`autant plus étonné qu`il s`est montré courtois et négociateur envers « 6000 jeunes » qui avaient bloqué un convoi Onuci il y a quelque temps à Yopougon. Aussi, après avoir réussi à extirper 13 soldats de l`Onuci des mains de ces jeunes qu`il a remis à leur hiérarchie, il affirme être contre l`attitude de l`Onuci qui «a reçu des instructions pour tirer » sur des civils « aux mains nues » à Abobo. Il faut noter que c`est suite à une visite à l`Hôpital militaire d`Abidjan (Hma) que le Cema a eu cette réaction. C`est cet hôpital qui a reçu, en fin décembre 2010, les victimes des tirs des soldats de l`Onuci.

Enlèvements, assassinats, charniers - Voici la nouvelle méthode des escadrons de la mort
L'expression
- Les escadrons de la mort malgré l'accalmie apparent continuent d'endeuiller de nombreuses familles. Ils ont déjà fait plusieurs victimes avec un nouvel mode opératoire. La soldatesque de Laurent Gbagbo qui a froidement abattu des centaines de militants du Rhdp depuis le second tour du scrutin présidentiel continu de sévir. Même si ces crimes ont connu une baisse relative depuis que le procureur de la Cour pénal internationale a bandé ses muscles, force est de constater que ces marchands de la mort continue de visiter de jour comme de nuit les ménages de plusieurs militants du Rhdp. Leur crime : Soutenir Alassane Ouattara, le président démocratiquement élu et être des relais de l'exécution des mots d'ordre qui sont lancés depuis l'Hôtel du Golf. Même si le mode opératoire a quelque peu changé, les cibles restent les mêmes. Depuis le 16 décembre, les escadrons de la mort évoluaient par commune. Ils choisissent un quartier et pendant toute une nuit, ils y sèment la terreur en tirant des rafales en l'air, fracassant des portes pour abattre à bout portant tous ceux qui sont supposés appartenir au Rhdp. Ne voulant pas se résigner aux mercenaires et miliciens de Laurent Gbagbo, les populations ont dû initier les opérations casseroles et coups de sifflet pour freiner l'ardeur de ces tueurs que Laurent Gbagbo est allé louer pour venir tuer ses concitoyens. Aujourd'hui, ces tueurs à gage dont certains sont des éléments des FDS n'opèrent plus pendant la nuit. Quand ils se sont rendus compte que les populations se sont organisées pour résister et ont commencé à mettre le grappin sur certains d'entre eux, ils opèrent maintenant en plein jour en usant de stratagèmes. Ils débarquent dans les quartiers avant que la nuit ne tombe et se font passer pour des amis de leur victime. Ils y sont aidés par des indics qui, généralement sont des voisins qui militent au Fpi. Une fois localisée, ils envoient un éclaireur faire le pied de grue devant le domicile de la victime pour la filer et se familiariser avec tous ses mouvements pour connaître le moment propice où il peut être cueilli comme un fruit mûr. Plusieurs militants ont fais déjà les frais de ces marchands de la mort. A San Pedro, Koné Mory, 34 ans et apprenti chauffeur a été tué devant sa maman et tous ses frères par ces sbires pendant que la famille suivait le film de 13H30 sur la Rti. A Abidjan, ces irruptions des escadrons de la mort sont devenues monnaies courantes. Le dernier en date est l'assassinat manqué de Fofana Amara, dit Amoros, secrétaire à l'organisation de la Coalition pour le changement (Cpc), organisation proche du Rdr. Attention à votre entourage !(...)

Affrontement Dioula-Wê à Duékoué - 4 morts - Des magasins incendiés et pillés; miliciens et dozos en renfort - Plus de 2000 nouveaux déplacés à la mission catholique
Soir Info
- L'insécurité dans le département de Duékoué a provoqué un affrontement entre les communautés autochtone et allogènes et Gueré qui vivaient en parfaite harmonie avant les évènements du 16 décembre 2010.En effet, hier, lundi 3 janvier 2011, vers 8 heures, un véhicule de transport en commun en partance pour la ville de Man fait son plein de passagers. Parmi lesquels se trouvaient des commerçantes dont dame Touré qui a été tuée par une balle assassine des coupeurs de route. Les chauffeurs, apprentis et autres cocksers de la gare, informés, érigent un barrage au niveau de la grande gare précisément en face du domicile du Général K. Charles, du mouvement ''la force armée de l'ouest (FAO)'' pour interpeller les autorités. Ils s'insurgent également contre le fait que l'attaque se soit déroulée sous les yeux des Forces loyalistes. Aussi interdisent-ils toute circulation en direction de Man. Cette attitude des jeunes chauffeurs et apprentis indispose un autre groupe de jeunes autochtones qui disent ne pas comprendre que des coupeurs de route tuent un passager dans un véhicule de transport, et que ce acte criminels leur soit attribués. Ceux-ci demandent aux jeunes allogènes de libérer la voie afin que la vie reprenne son cours normal à Duékoué. Il s'en suit une altercation au cours de laquelle chaque camp a fait appel à du renfort. Du côté allogènes on parle de Dozo et du côté adverse, de miliciens. C'est ainsi que les armes ont commencé à crépiter. Selon des déplacés partis se réfugier à la mission catholique, au quartier Guéré ce sont des jeunes en tenu Dozo qui les ont pourchassés dans le quartier. Ces affrontements ont fait au moins 4 morts et plusieurs blessés évacués à l'hôpital général de la ville. Par ailleurs, les manifestants ont incendié plusieurs magasins au centre commercial. Aussi, des sacs de cacao ont-ils été brûlés. Quant à la population, elle s'est déplacée massivement des quartiers pour se réfugier à la mission catholique de la ville. Selon certaines estimations, ce sont environ 2.000 nouveaux déplacés qui ont déposé leurs sacs à la mission catholique. Au moment où nous mettions sous presse, le capitaine Yabayo, le commissaire Gokou Bail et le commandent Kouadio Yao César ont réussi à ramener le calme(...) »

Dette extérieure - La Côte d`Ivoire manque un paiement
L'Expression -
« La Côte d'Ivoire a manqué un paiement de 30 millions de dollars, soit 14,71 milliards de Fcfa prévu le 31 décembre, un montant correspondant aux intérêts d'un emprunt de 2,4 milliards de dollars (1176 milliards de Fcfa), a indiqué lundi à l'Afp le président du Club de Londres pour le pays. «Cette somme n'est pas arrivée ce matin», a annoncé Thierry Desjardins, en charge de la Côte d'Ivoire au sein de ce groupe informel de créanciers composé à l'origine essentiellement de banques. Le pays, en pleine crise politique, devait payer un coupon au taux d'intérêt réduit de 2,50% l'an (1,25% pour une période de six mois), sur une ligne de crédit de 2,4 milliards de dollars, 1176 milliards de Fcfa. La Côte d'Ivoire bénéficie toutefois d'un délai de grâce de 30 jours pour rembourser cette somme, qui occasionnera des intérêts de retard, mais le pays «n'est pas dans une situation de défaut. Les créanciers ne peuvent pas entamer une action quelconque», a affirmé M. Desjardins. Ce dernier a jugé que «les circonstances sont complexes du point de vue de la situation politique » et qu'il «n'est donc pas très facile de savoir si le pays est en mesure techniquement de payer, indépendamment du fait de savoir s'il a réuni le montant ».Cet emprunt de 2,4 milliards de dollars et d'une durée de 23 ans est issu de nombreuses négociations avec le pays, dans le cadre du programme de redressement de la Côte d'Ivoire mis en place avec l'aide du Fmi. La Côte d'Ivoire devra avoir remboursé ce montant le 31 décembre 2032, mais elle ne paiera jusqu'en 2016 que les intérêts à un taux annuel successivement de 2,5%, 3,75% puis 5,75%. La première échéance, celle du 30 juin 2010, avait été payée à temps, a rappelé M. Desjardins, pour qui «la Côte d'Ivoire a une volonté tout le temps affichée depuis plus d'une dizaine d'années d'essayer de payer ».