REVUE DE PRESSE DU MARDI 19 FEVRIER 2013

19 fév 2013

REVUE DE PRESSE DU MARDI 19 FEVRIER 2013








L'ONUCI réhabilite partiellement le collège municipal de Samatiguila




 




Le
Mandat -

L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) vient de réhabiliter
partiellement le collège municipal de Samatiguila (nord, région du Kabadougou)
qui se trouve dans un état de délabrement avancé. Le collège fonctionne avec le
seul bâtiment rénové pour un effectif de 400 élèves qui bénéficient d'un
internat de 24 chambres et d'un réfectoire. Selon le principal Kadjo François,
la renaissance du collège passe par la réhabilitation des sept autres bâtiments
abandonnés dans les broussailles.




 




 





Cour pénale internationale : Arrêt ou poursuite de la procédure ?




 





Fraternité Matin -

Stop
ou encore ? Aujourd'hui s'ouvre à la Haye aux Pays-Bas, l'audience de
confirmation des charges contre l'ancien Président Laurent Gbagbo. Il sera situé
sur son sort dans les semaines à venir. Selon les textes de la Cour pénale
internationale, ''la chambre préliminaire doit rendre sa décision par écrit
dans un délai de 60 jours à compter de la fin de l'audience de confirmation des
charges. Si les juges autorisent les parties et participants à faire des
requêtes écrites complémentaires, le délai de 60 jours commencera à courir à
partir de la date déterminée pour la présentation de ces requêtes''
.





Comprendre l'audience de confirmation des charges




Les
règlements de la Cpi indiquent qu'après l'audience de comparution initiale, au
cours de laquelle les juges procèdent à la vérification de l'identité du
prévenu, suit celle de la confirmation des charges. Mais ce n'est pas
l'ouverture du procès. Dans un document diffusée par la cellule information de
la Cpi, il est écrit qu'elle est une audience publique durant laquelle ''la
Chambre préliminaire de la Cpi examinera s'il y a des preuves suffisantes pour
renvoyer l'affaire en procès (...) Elle ne statue pas sur l'innocence ou la
culpabilité du suspect''.
Durant l'audience de confirmation des charges, qui
peut durer plusieurs jours ; deux semaines pour l'affaire procureur de la Cpi
contre Laurent Gbagbo ; l'accusation est tenue d'étayer chacune des charges avec
des éléments de preuve pour établir l'existence de motifs substantiels de croire
que les suspects ont commis des crimes qui leurs sont reprochés. [...]




 




 





Audience de confirmation des charges / Fadi El Abdalla, porte-parole de Cpi :
''Cette audience n'a pas pour but de décider de la culpabilité ou de l'innocence
de M. Gbagbo''




 





L'Intelligent d'Abidjan, Nord-Sud -

C'est
aujourd'hui mardi 19 février 2013 que se tient à la Haye l'audience de
confirmation des charges contre l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Hier, le
porte-parole de la Cour pénale internationale (Cpi) Fadi El Abdallah a donné sur
Onuci-fm de plus amples informations relativement à cette question. Il a précisé
que l'audience de confirmation de charges est loin d'être un procès. «Les deux
parties, c'est-à-dire le Procureur et la Défense ont indiqué qu'ils ne vont pas
appeler des témoins à présenter des témoignages de vives voix durant cette
audience de confirmation des charges qui est prévue pour se dérouler à partir de
demain 19 février jusqu'au 28 février. Une audience de confirmation des charges
n'est pas un procès. Donc, il n'est pas forcement nécessaire d'avoir des témoins
devant le juge. L'audience de confirmation des charges fait partie de l'étape
préliminaire d'une affaire et cette rencontre permet aux juges de décider s'il y
a suffisamment d'éléments de preuves à la disposition du bureau du Procureur
pour juger qu'on aille vers un procès qui peut être long et coûteux en terme de
temps, d'argent et de disposition de toutes les personnes. Dans ce cadre là,
l'audience de confirmation des charges n'a pour but que de voir est-ce qu'il
faut avoir un procès ou pas et non pas de décider de la culpabilité ou de
l'innocence de M. Gbagbo. Il s'agit tout simplement de permettre aux juges
d'entendre les deux parties et de permettre à la Défense de contester
éventuellement les éléments de preuves du Procureur et de présenter ses propres
éléments de preuves pour montrer s'il y a suffisamment de preuves et d'éléments
pour aller vers un procès », a précisé le porte-parole de la Cpi.




 




 




Le
FPI: "nous sommes préparés à toutes les éventualités"




 





L'Inter -


Silencieusement, loin des objectifs des caméras et autres micro de la presse,
les dirigeants du Front populaire ivoirien (FPI) ont préparé l'audience de
confirmation des charges contre l'ancien président Laurent Gbagbo, fondateur de
leur parti. Le parti à la rose a étudié tous les cas de figure qui, à son sens,
pourraient découler de cette audience. En tout cas, selon Séri Gouagnon,
secrétaire national en charge des questions juridiques, trois scénarios
pourraient se présenter au prévenu Gbagbo. Le premier, c'est la confirmation des
charges contre l'ancien président, le second, la non-confirmation des charges,
et le troisième, la requalification des charges. Et le juriste maison du parti
de la refondation de rassurer que «quel que soit le cas de figure, le Fpi est
préparé à toutes les éventualités. Le Fpi a préparé des éléments de réponse, des
arguments pour faire face à tous les scénarios
», a-t-il déclaré hier lundi
18 février sur la radio Onuci. Il a souligné que les différents éléments sont
contenus dans un dossier qui a été acheminé aux avocats de l'ancien président
ivoirien, dont l'audience de confirmation des charges s'ouvre aujourd'hui à la
Cour pénale internationale (CPI). «Nous sommes sereins», a conclu M.
Séri.




 




 





Afféry/ Affrontement Frci-populations / Une explosion met le feu aux poudres :
Plusieurs jeunes évacués : encore un autre mort, hier. Le ministre Patrick Achi
dépêché sur les lieux




 





Soir Info, Le Patriote, L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Réveil -


Le « brasier » était toujours incandescent hier lundi 18 février
2013 à Affery, où des affrontements, entre Forces républicaines de Côte d'Ivoire
(Frci) et populations ont fait, avant-hier, au moins un mort dans les rangs des
jeunes. Ce lundi 18 février, l'explosion d'une bouteille de gaz ayant embrasé et
consumé le kiosque à café d'un ressortissant du nord, situé à proximité de
l'Eglise protestante d'Affery, a remis le feu aux poudres. Cet incident, selon
des sources villageoises jointes sur place, n'est pourtant pas le fait des
jeunes autochtones, sur qui, des soupçons se sont immédiatement portés. Très
vite, des jeunes, issus de la même communauté que le propriétaire du kiosque
parti en fumée, se sont armés de gourdins, d'armes blanches pour en découdre
avec les jeunes autochtones. N'eut été l'intervention énergique des gendarmes
déployés massivement sur place, les jeunes des deux communautés en seraient
venus aux mains. Il ressort des investigations de la gendarmerie que le
propriétaire du kiosque « a reconnu que l'explosion de la bouteille de gaz est
le fait de son imprudence », ayant omis « de la fermer correctement ». Dans la
journée d'hier, la nouvelle de la mort « d'un jeune battu à sang et évacué la
veille, dans un état comateux, dans un hôpital à Adzopé », est venue raviver la
tension. C'est dans cette atmosphère explosive que le ministre Patrick Achi, par
ailleurs député d'Adzopé est arrivé, en milieu d'après-midi sur les lieux. Les
négociations qu'il a engagées auprès des deux camps opposés n'avaient toujours
pas porté de fruit. Il devrait, selon nos sources, retourner, ce matin à Affery.
Plusieurs jeunes autochtones ont été évacués du centre ville, vers Andokoi, un
quartier situé en périphérie de la ville d'Affery. En début de soirée, la
tension restait toujours vive et les populations continuaient d'exiger le départ
des Frci de leur département, excédées, selon elles, des rackets auxquels se
livrent certains éléments.




 




 





Pendant que le pouvoir dresse l'armée contre le Fpi / L'armée guinéenne annexe
un village ivoirien




 





Notre Voie -

Une
cinquantaine de militaires guinéens occupe depuis début février un village
ivoirien. Situé à environ 15km de la frontière guinéenne, le village de Kpéaba,
dans la sous-préfecture de Sipilou, est sous occupation des soldats guinéens.
Selon une dépêche de l'Afp parue hier, les militaires guinéens ont retiré le
drapeau ivoirien pour hisser celui de la Guinée. Cette dépêche précise également
que l'Ivoirien qui était le chef du village de Kpéaba a été destitué, samedi
dernier, et remplacé par un Guinéen. Les Frci, indique l'Afp, ont fui pour
abandonner le village aux mains des soldats ennemis.




On ne
peut pas comprendre qu'au moment où le pouvoir déverse un flot de gendarmes,
policiers, Frci et des forces onusiennes dans les rues de Yopougon pour réprimer
un meeting de la Jeunesse du Fpi, une armée étrangère annexe un village
ivoirien. Au moment où les Frci bandent les muscles et tuent des populations
civiles à Afféry, les soldats guinéens chassent les Frci et occupent un village
ivoirien à l'ouest. Pendant qu'Alassane Ouattara opte pour la guerre contre des
islamistes qui occupent le nord du Mali, l'ouest de la Côte d'Ivoire, son propre
pays, est occupé par une armée étrangère. Sur la question, le pouvoir ivoirien
fait tristement profil bas et fait comme si tout allait bien.




En
effet, selon des explications reçues, ce territoire occupé a toujours été
l'objet de litige entre les présidents Sékou Touré et Houphouet-Boigny depuis
les indépendances respectives de la Guinée et de la Côte d'Ivoire. Ce territoire
est considéré par la Guinée comme étant le sien, mais, un certain moment, Sékou
Touré a levé le pied. L'avènement de l'historien Alpha Condé vient peut-être
relancer le débat.




 




 





Daloa : Encore des armes de guerre découvertes




 





Nord-Sud –

Une
importante découverte d'armes de guerre a eu lieu dans l'après-midi du mercredi
dernier à Daloa, au quartier Soleil 2, à l'Ouest de la ville. C'est aux environs
de 16 heures que la présence de sacs enfouis dans les broussailles, non loin du
cimetière municipal, a attiré l'attention des enfants de ce quartier. La
curiosité qui les pousse à voir le contenu des sacs, a abouti à la découverte de
plusieurs armes de guerre. Devant ces objets inhabituels, les enfants alertent
un agent des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) commis à la
surveillance d'un hôtel situé à proximité des lieux. (...) « C'est un véritable
arsenal de guerre que nous avons découvert dans ces sacs cachées à côté d'un
dépotoir d'ordures ménagères, non loin du cimetière. La fouille des sacs nous a
permis de découvrir , avec beaucoup de surprise trois AK, trois roquettes,
trente-et-un chargeurs de AK, dont vingt-et-un chargés de munitions et de
nombreuses munitions de dotation de dix chargeurs, douze charges de
roquettes,... » a expliqué l'officier militaire. Pour lui, leur état prouve qu'il
n'y a pas longtemps qu'elles sont dans les lieux de leur découverte. Les Frci
ont procédé à un recensement et l'enregistrement des armes ainsi découvertes
avec des éléments de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)
basée à Daloa. [...]




 




 





Nouveau visage de la sécurité : 50 militaires retournent à l'école




 





L'Expression –

Le
Conseil national de sécurité (CNS) continue sa marche pour l'application du
« processus de mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité ». Après la
rencontre avec le groupe consultatif, la mission de sensibilisation à Korhogo,
le partenariat avec la presse, un atelier de formation sur l'Etat de droit en
direction d'une cinquantaine de membres du Centre de commandement des Opérations
(CCDO) s'est ouvert hier à Grand-Bassam. Cette rencontre est une
initiative du CNS en partenariat avec l'Ong Search for Common Ground
(Sfcg).
Pour Alain Richard Donwahi, secrétaire du CNS, cet atelier s'inscrit
dans la droite ligne de la Réforme du Secteur de la sécurité (RSS), notamment
dans son volet sécurité. Il s'agit, a-t-il poursuivi, de ''rétablir le lien
armée-nation et la confiance auprès des populations''. « La mission du Centre de
Commandement est de coordonner l'ensemble des missions de sécurité à l'attention
des populations. Pendant trop longtemps, nos populations se sont plaintes. Il
s'agit durant cet atelier, de trouver ensemble le moyen de changer le visage de
la sécurité et des Forces de l'ordre en Côte d'Ivoire. C'est une réponse aux
réformes contenues dans le pilier sécurité dont la réforme en profondeur de
l'outils de défense et de sécurité, la promotion de l'esprit civique, la
contribution à la paix et le contrôle démocratique et la bonne gouvernance de
l'ensemble du secteur de la sécurité », a-t-il indiqué. (...) « Cette rencontre
contribuera à bâtir en Côte d'Ivoire une armée républicaine », a-t-il affirmé
avant de remercier Search for Common Ground, la Banque mondiale, l'ONUCI et le
PNUD pour le soutien apporté à la Côte d'Ivoire pour la réforme de son armée.
[...]




 




 





FRCI, gendarmerie, police...: 500 engins blindés en route pour Abidjan




 




Le
Mandat -

Une
Armée républicaine avec des moyens de haute mobilité tactique. C'est l'objectif
que s'est fixé le président de la République, Alassane Ouattara. Depuis son
accession à la magistrature suprême, le chef de l'Etat ne lésine pas sur les
moyens pour assurer la sécurité des biens et des personnes sur toute l'étendue
du territoire national. Au moment où l'Armée est en pleine restructuration,
après une crise post-électorale sans précédent, le N°1 Ivoirien a décidé de tout
renouveler. A commencer par les tenues des Forces de l'ordre, tous corps
confondus. Bientôt, ce sont les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) qui
n'utiliseront plus de véhicules pick-up. Lors de la tournée que le ministre
auprès du président de la République, Paul Koffi Koffi, a effectuée, récemment,
dans le sud-Comoé, le Commandant supérieur de la Gendarmerie, a lâché le mot. À
la demande des populations qui souhaitent un renforcement des capacités de la
gendarmerie locale. « Le président de la République, est en train d'équiper la
gendarmerie. Avant, nos hommes avaient des pick-up. Maintenant, ce sont des
ALTV-bleus. A Aboisso, la gendarmerie en a deux (02). Et, ces moyens seront
renforcés », rassurait le général de division Gervais Kouassi Kouakou. Deux
semaines après, les choses semblent aller dans ce sens. Selon les informations
en notre possession, la société Acmat de Saint-Nazaire, qui fabrique des
véhicules militaires « tout terrain » depuis 1948, vient de signer une
importante commande avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Ce, avec l'accord préalable du
gouvernement français. Qui aurait donné son feu vert. Donnant droit à cela, la
Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (CO-FACE) vient,
également, de confirmer qu'elle apportait sa garantie au contrat. Même si Acmat
ne précise pas le nombre de véhicules commandés, une source bien introduite au «
cœur » de la Défense ivoirienne confie que ce sont au total près de 500
Véhicules tactiques légers Acmat (ALTV) et des Véhicules de liaison, de
reconnaissance et d'Appui (VLRA) qui ont été commandés par le président
Ouattara. [...]




 




 





Réconciliation et stabilité en Côte d'Ivoire / L'Imam Abdourahamane Ahmad à
Alassane Ouattara: «Il faut appliquer la charia en Côte d'Ivoire»




 





Soir Info -

La
correspondance, aux allures de sermon, adressée depuis le 22 septembre 2011 au
président de la République de Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, a été remise
récemment au goût du jour, récemment à Abengourou. La communauté islamique
Mouhammadiyyat conduite par El Hadj Abdourahamane Ahmad Konaté et dont le siège
mondial est à Abengourou, a adressé une lettre au président Alassane Ouattara,
président en exercice de la communauté économique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (Cedeao) pour lui demander l'application intégrale de la charia en Côte
d'Ivoire, seule alternative, à ses yeux, pour imposer la paix. Se fondant sur
des extraits coraniques et bibliques, le guide religieux ne trouve d'autres
voies de justice dans un pays que l'application de la charia comme moyen pour
réguler la société. « La paix et la réconciliation passent par l'application de
la charia, c'est pourquoi nous demandons au chef de l'Etat d'appliquer la charia
» a conseillé ce guide religieux. (...)




Se
réclamant le 14ème réformateur de l'Islam dans le monde, El Hadj Ahmad Konaté a
crée une communauté musulmane bien soudée et très hiérarchisée à Abengourou et
dans plusieurs villes de la Côte d'Ivoire. Il envisage, à terme, de recouvrir la
Côte d'Ivoire« d'une véritable toile islamiste » qui se situe à la frontière du
radicalisme et de la modération, mais qui a pour ancrage fondamental,
l'application de la charia. Plusieurs écoles de formation et autres lieux de
prière sont à son actif. L'adhésion à cette communauté se fait par la prise d'un
serment d'allégeance au guide en question. Bien plus, les adeptes doivent
également accepter l'application de la charia comme l'unique loi à laquelle ils
se soumettent. Pour ce guide religieux musulman, seule la charia est source de
paix dans la Côte d'Ivoire en quête de réconciliation. A la faveur de la
cérémonie de ''Wallimat'' (invitation à un repas de réjouissance) qu'il a
organisée le 9 février 2013 à Abengourou pour commémorer les 23 ans de sa
mission '' messianique '', El Hadj Abdourahamane Ahmad Konaté a réaffirmé encore
une fois son ferme soutien à l'application de la charia en Côte d'Ivoire car
pour lui, « un pays peut prospérer dans la mécréance, mais jamais avec
l'injustice ». Aussi a-t-il appelé le chef de l'Etat Alassane Ouattara à faire
de la défense des droits des pauvres son cheval de bataille. En réponse à ses
nombreux invités à la cérémonie (au nombre desquels de nombreux imams d'autres
communautés) offusqués par sa prise de position en faveur de la charia, El Hadj
Abdourahamane Ahmad Konaté a lâché « On ne vous coupe pas la main et le pied
dans les hôpitaux quand cela est nécessaire ? Pourquoi, vous offusquez-vous
quand il s'agit de couper la main d'un bandit de grand chemin qui trouble vos
nuits et vous arrache le fruit de plusieurs années de durs labeurs ? »
[...]




 




 





Prison d'Abidjan / un recrutement parallèle suscite de vives tensions à la MACA




 





L'Inter -

Depuis
dimanche dernier, l'atmosphère n'est pas bonne à la Maison d'Arrêt et de
Correction d'Abidjan (MACA). Des prétendants à la fonction de gardes
pénitentiaires ont manifesté dimanche et lundi en obstruant la voie principale
qui donne accès à l'établissement pénitentiaire. Cette colère a alerté les
autorités en charge de la défense et de la sécurité. Dans la matinée, des
responsables militaires, de la police ainsi que de l'Opération des nations unies
en Côte d'Ivoire (ONUCI) y ont fait le déplacement à l'effet non seulement de
s'imprégner de la situation, mais aussi de mener une médiation discrète auprès
des manifestants pour contenir leur colère. Sur le fonds de l'affaire, nos
sources révèlent que tout est parti d'une liste des candidats retenus dans le
corps des gardes pénitentiaires en cours de publication. Des prétendants à ce
poste, n'ayant pas vu leurs noms, ont décidé de se faire entendre. Ceci, parce
que ces derniers avaient obtenu toutes les garanties de leurs intégration dans
ce corps de métier. Pour ce faire, ils auraient déboursé la somme de 150 mille
francs chacun afin de faire inscrire leurs noms. Fort de ces acquis, le
recruteur leur distribue des tenues militaires et depuis quelques jours, ces
nouvelles recrues non officielles sont logées dans les locaux en cours de
réhabilitation du régisseur de la MACA où ils reçoivent une formation en prélude
à leur intégration officielle dans le corps des gardes pénitentiaires.
Toutefois, notre informateur relève que le recrutement qui est piloté par des
ministères, n'est réservé qu'aux ex-combattants dans le cadre du programme de
démobilisation. Il est prévu dans ce programme, des recrutements pour le compte
de la police, des douanes, des Eaux et Forêts ainsi que des gardes
pénitentiaires. Mais dans certains quartiers, des officiers FRCI se livreraient
à des recrutements parallèles contre paiement d'une certaine somme. C'est ainsi
qu'au niveau de la MACA, un lieutenant qui aurait été un ancien pensionnaire de
cet établissement et dont le nom ne nous a pas été communiqué, aurait procédé à
des recrutements parmi lesquels des épouses des agents de gardes pénitentiaires.
Mais, ayant appris l'information liée au rejet de leurs dossiers, ces candidats
sont passés à la vitesse supérieure pour manifester bruyamment. Et il se raconte
que ce mouvement de protestation risque de se généraliser dans d'autres
quartiers d'Abidjan, où des recrutements parallèles ont été également effectués.




 




 





Dabou : Plusieurs mineurs s'évadent de la prison




 





Soir Info -

Les
gardes pénitentiaires ont découvert, très tôt, le samedi 16 février 2013, lors
de leur contrôle, une évasion de mineurs. Selon des sources crédibles, ce sont
en effet six (6) occupants de la cellule des mineurs qui ont ainsi mis le voile.
A en croire nos sources, ils avaient minutieusement creusé presqu'un tunnel sous
un pan du mur de leur bâtiment, dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16
février. Les battues organisées par les forces militaires, tant dans les
périphéries que dans la ville se sont avérées infructueuses. Personne ne sait
avec quel matériel, les gamins ont pu faire leur passage. Les populations de
Dabou s'inquiètent, par ailleurs, de l'insécurité grandissante dans cette
localité car dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 février, les locaux du
tribunal, situés à quelque 100 mètres seulement de la prison, ont été la cible
d'un gang téméraire qui a emporté six ordinateurs. Notons que lors de l'attaque
du camp des Frci, de la brigade de gendarmerie et de la police par des
assaillants lourdement armés dans la nuit du 16 août 2012, 120 prisonniers
s'étaient évadés. Seulement 26 ont pu être rattrapés à l'issue des battues.




 




 





Meeting de la JFPI du 16 février : Comment le Fpi a piégé le pouvoir. Ce que
visaient Koua Justin et ses camarades




 





L'Inter -

Le
pouvoir d'Alassane Ouattara a-t-il accepté volontiers de sauter les pieds joints
dans le piège que lui tendait la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) en
interdisant le meeting qu'il avait décidé d'organiser vaille que vaille, le
samedi 16 février ? En effet, Justin Koua, le patron de la JFPI et ses alliés,
en organisant cette manifestation, n'avaient nullement pour ambition de faire le
plein d'un espace à Yopougon, où même le moins connu des partisans de l'ancien
président aurait réussi une mobilisation remarquable. Mais, pour ceux qui se
considèrent comme étant l'opposition significative en Côte d'Ivoire, il
s'agissait de montrer à la face du monde et à la communauté internationale, que
le président ivoirien Alassane Ouattara «ne veut pas de la réconciliation».
Et Justin Koua ne manque pas d'arguments pour s'en convaincre. «Nous invitons
le régime ivoirien à s'abstenir de poser tout acte pouvant fragiliser ou
fissurer davantage le tissu social. Conformément à l'engagement pris par le
gouvernement dans le cadre du dialogue avec le FPI et la résolution 2062 de
l'ONU, de respecter le droit des partis politiques de se rassembler et
d'organiser leurs activités sur l'ensemble du territoire national, nous pensions
qu'il était temps d'ouvrir le jeu démocratique. Nous ne savions pas que le
régime préparait la répression de ce meeting
», avait déclaré le secrétaire
national de la JFPI au cours d'une conférence de presse, après que le meeting
qu'il a organisé a été dispersé par la police et la gendarmerie nationales, le
samedi 16 février 2013. Pour la JFPI, l'organisation de cette manifestation de
masse constituait un test pour le régime d'Alassane Ouattara. (...) La JFPI, qui
semble avoir bien ficelé son affaire, avait adressé des courriers aux
différentes chancelleries en Côte d'Ivoire comme pour les prendre à témoin. Cela
pour amener la communauté internationale à suivre de très près la «répression»
qui s'ensuivrait. «Nous ne voulons pas diaboliser le régime mais nous
instruisons le peuple et la communauté internationale. Elle a malencontreusement
installé un régime dictatorial en Côte d'Ivoire
», a asséné le secrétaire
national de la JFPI lors de sa conférence de presse tenue juste après les
échauffourées de Yopougon. On peut donc le dire, le ministre de l'Intérieur et
de la Sécurité, Hamed Bakayoko, le maire de Yopougon, Bertin Yao Yao et plus
généralement le pouvoir, sont tombés dans le piège que leur ont tendu Justin
Koua et alliés. Ce piège qui consiste à présenter le pouvoir Ouattara comme un
régime anti-démocratique, fasciste et répressif.