REVUE DE PRESSE DU MARDI 12 MARS 2013

12 mar 2013

REVUE DE PRESSE DU MARDI 12 MARS 2013







Le Dg de l'école de police fusillé.
Le général Yao Brou entre la vie et la mort






 






Nord-Sud

– Il faudra beaucoup de baraka au directeur général de l'École nationale de
Police, pour s'en sortir. C'est que hier soir, au moment o/ nous mettions sous
presse, nous avons été informé de ce que le véhicule de type 4X4 de couleur
grise duquel circulait le général Alain Yao Bru a essuyé plusieurs tirs. C'est
aux alentours de 21 heures que cela est survenu, non loin du Lycée technique,
précisément dans le périmètre du Palm-Club. Selon toute vraisemblance et comme
le laissent penser les premiers éléments,  d'enquête, il s'agirait d'une
embuscade tendue au patron de l'École de Police qui rentrait à la maison, aux
Deux-Plateaux, en provenance de l'établissement qu'il dirige. C'est une fois
dans les environs du Palm club que les individus qui savaient manifestement son
itinéraire que le général Alain Yao Brou allait emprunter, ont ouvert le feu sur
son véhicule. Selon nos informations, il a été atteint de plusieurs balles,
notamment à la gorge. Alerté, les secours ont tenté de le prendre en charge sur
place puis, constatant la gravité de la situation, ont immédiatement évacué le
général de police à la clinique Hôtel Dieu, à Treichville o/ il a été admis aux
urgences. (...) De source proche de l'établissement que dirige l'infortuné général
de police, l'on soupçonnerait d'anciens pensionnaires de l'École de Police,
renvoyé en septembre dernier, d'être à la base de cette embuscade. A plusieurs
occasions, certains parmi ces anciens élèves policiers auraient proféré des
menaces aussi bien à l'endroit de la hiérarchie de la police nationale, que des
responsables de l'institution. (...)




 




 





Réconciliation nation ale : L'amnistie, la solution ?




 





Nord-Sud

– Faut-il punir ou gracier les auteurs des crimes de guerre et de graves
violations des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire ? L'amnistie constitue un
point de blocage dans le dialogue direct engagé par le gouvernement avec le
Front populaire ivoirien (FPI). Si pour ce parti, l'amnistie doit être le point
de départ des actions d'apaisement et un impératif à la réconciliation, pour le
gouvernement, elle est le couronnement d'un processus. Le débat est donc ouvert.
(...)




 





Bert
Koenders, Onuci : « Pas de paix durable si l'impunité n'est pas combattue »





Extrait du propos du Représentant spécial des Nations Unies en Côte d'Ivoire,
Bert Koendsrs, lors de la Conférence sur l'impunité ; conférence organisée par
le gouvernement le vendredi 22 février dernier à Yamoussoukro.




« Si
un pays n'emprunte pas le bon chemin, celui approprié à son histoire, sa culture
et les attentes de ses citoyens, le risque d'un retour à la violence est grand.
Cela signifie que les solutions ne peuvent pas être imposées de l'extérieur (...).
C'est en brisant le cercle vicieux de l'impunité et en promouvant une justice
équitable que l'on aboutira à rompre le cercle vicieux de la violence (...). Si
une loi d'amnistie est toujours possible – et ce n'est pas à moi de prendre
position sur ce sujet – permettez-moi simplement de noter qu'elle doit cependant
être conforme aussi bien au droit international des droits de l'homme et
humanitaire qu'à la pratique et la coutume internationale qui exclut une
amnistie touchant les crime graves, à savoir les crimes de guerre, les actes de
génocide, les crimes contre l'humanité et autres violations graves des droits de
l'homme. L'équilibre entre justice, réconciliation, et pardon est un des enjeux
clés du débat devant vous aujourd'hui et demain, y inclus les débats sur les
libérations provisoires comme le gouvernement et la justice ont fait récemment
». 




 




 





Dialogue politique avec le pouvoir : Jeu trouble du Fpi




 





Soir Info -

Elle
est, sans doute embarrassante, la position dans laquelle se trouve actuellement
le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti fondé par Laurent Gbagbo, ex-chef
d'Etat ivoirien, détenu à la Cour pénale internationale. (Cpi) D'abord parce
qu'il s'est retrouvé dans une position de faiblesse, après la chute de «son
champion », Laurent Gbagbo. Ensuite, parce que le Fpi pour sa survie, n'a pas
d'autre choix que de tenir la dragée haute à un pouvoir qui, au fil des mois, se
« boulonne » et qui n'entend pas plier l'échine au moindre mouvement du
vent et ce, dans un contexte qui n'est pas forcément aisé. La preuve, la plupart
des manifestations publiques du Fpi, ont été soit interdites, soit empêchées.
D'ailleurs, celle organisée le 21 janvier 2012, à Yopougon-Ficgayo, son fief, a
viré au drame. Ainsi le Fpi ne se prive-t-il pas de déclarer, quand il en a
l'occasion, qu'il a en face, un pouvoir dont il dénonce les actes et méthodes
qui, de son point de vue, sont aux antipodes de la démocratie. Le Fpi semble
donc admettre que le régime qui l'a dépossédé du pouvoir d'Etat n'est vraiment
pas disposé à lui faire cadeau dans le jeu politique. Le 8 mars 2013, face au
premier ministre Kablan Duncan, le Fpi n'a pas manqué de critiquer l'attitude du
régime Ouattara qui compromettrait le dialogue qu'ils ont entamé. En réalité, le
Fpi, qui ne veut pas qu'on lui fasse porter le chapeau de la crispation de la
vie politique, a finalement accepté de s'asseoir à la même table que le
gouvernement pour débattre des questions relatives à la vie politique, mais
aussi aux rapports entre le pouvoir et l'opposition. Il est clair
qu'aujourd'hui, assumer et gérer son statut de parti de l'opposition, sont une
immense responsabilité, au point  où le Fpi use de manœuvres qui pourraient
donner le sentiment d'un double jeu auquel il s'adonne. Sans renoncer à ses
préalables posés d'ailleurs en terme de ''conditions''que sont la
libération de Gbagbo, le retour de ses cadres emprisonnés au Nord du pays ou
exilés, le parti a entamé des négociations ayant certainement compris qu'il ne
pourra rien obtenir de son principal adversaire sans dialogue. Surtout que le
régime Ouattara avait assimilé ces préalables à de la surenchère à laquelle il
était loin de mordre. Mais le Fpi qui réclame aujourd'hui le report des
municipales et des régionales, est-il vraiment apte à y participer, même si ces
élections sont fixées à une date de son choix? « Pour une question d'éthique
politique, non !
», a répondu un membre du Comité central du parti avec qui
nous avons échangé récemment.




La
rai- son, c'est que, de son point de vue, « Laurent Gbagbo ne peut être en
prison, le président du parti Affi N'Guessan ne peut être en prison, tout comme
de nombreux militants et des personnes soupçonnées proches de Laurent Gbagbo, et
accepter de faire le jeu du pouvoir qui veut en fait se servir de l'opposition
pour justifier qu'il est un régime démocratique. Donc logiquement le Fpi ne peut
accepter de prendre part à des élections où des conditions d'expression
démocratique, ne sont pas réunies
». Au sein du Fpi, selon notre
interlocuteur, cette idée continue d'être nourrie et entretenue. Comment alors
comprendre l'attitude ambivalente de ce parti qui négocie le report des
élections locales, qui exige des conditions transparentes pour la tenue desdits
joutes, alors qu'il se sentirait politiquement malade de participer pleinement
au jeu démocratique, sachant qu'un bon nombre de ses personnalités croupissent
en prison ? Or il ne s'agit donc pas pour le parti de Laurent Gbagbo, de faire
la passe ce qui est d'ailleurs très risqué en politique- au régime Ouattara,
encore moins de montrer à l'opinion nationale et internationale que tout va bien
en Côte d'Ivoire comme dans le meilleur des mondes, même si pour des questions
stratégiques, il n'ose plus ouvertement le faire savoir.




 




 





Dialogue direct en vue d'une sortie de crise : FPI cherche interlocuteur




 





Notre Voie -

Or
donc, il ne suffit pas de s'asseoir et de discuter pour arriver forcément à
faire évoluer les choses. Encore faut-il avoir un interlocuteur crédible et de
bonne foi. Le Front populaire ivoirien (Fpi), demandeur du dia- logue direct,
fait hélas les frais d'une telle réalité. Depuis le 17 janvier 2013, le parti de
Laurent Gbagbo a enfin obtenu le dialogue direct avec le pouvoir, représenté par
le gouvernement Daniel Kablan Duncan. La mise en œuvre de la volonté commune de
discuter s'est concrétisée à travers la formation de commissions constituées des
membres des deux ensembles. La première phase des pourparlers, commencée le 18
janvier dernier, s'est refermée le 4 février. Pendant toute cette période, le
Fpi avait pour interlocuteur Daniel Kablan Ducan, le Premier ministre, et des
ministres dont ceux de la Justice et de l'Intérieur. Elle a abouti, selon les
conclusions partielles, à « des points de convergence à concrétiser en les
matérialisant par des actes conséquents ». Et l'opinion était en droit d'espérer
que le dialogue direct demandé le 22 septembre 2011 avec « la volonté de
contribuer à la normalisation de la vie sociopolitique nationale » allait avoir
des résultats probants. Bien au contraire, les choses ont été compliquées par
des actions du chef de l'Etat, Alassane Dramane Ouattara, lui-même.






Ouattara, le seul interlocuteur ?




Pour
la nième fois concernant les discussions entre le pouvoir et le Fpi, Alassane
Dramane Ouattara a désavoué ses mandataires. Dans le processus du dialogue
direct, il a infligé un désaveu manifeste à son Premier ministre, Daniel Kablan
Duncan, et aux autres représentants du pouvoir. Le 17 janvier, jour même du
début des rencontres entre le Fpi et ses représentants, Alassane Ouattara a fait
arrêter et extrader manu militari Charles Blé Goudé, aujourd'hui encore détenu
dans des conditions inconnues. Le 4 février marquant la clôture de la première
phase des discussions dans le cadre du dialogue direct, Ouattara a fait extrader
du Ghana, Jean-Yves Dibopieu et Jean-Noël Abéhi. Le comble est que, le 13
février, alors même que le processus de discussions est pendant, il a fixé de
façon unilatérale la date des élections au 21 avril 2013. Concernant les points
de convergences, c'est la même tendance. Alors que le Fpi et le gouvernement ont
validé que chaque parti politique exerce librement ses activités, Alassane
Ouattara a fait réprimer une manifestation pacifique de la Jeunesse du Fpi. Tous
ces actes du mandant qui, visiblement, refuse d'entériner les actions du
mandataire appellent deux hypothèses. Soit Ouattara ne veut pas la normalisation
de la vie politique, soit il veut discuter lui-même pour endosser les décisions.
[...]




 




 





Polémique autour du dépôt des candidatures / Inza Diomandé (Porte-parole de la
Cei) : « on n'a violé aucun texte»




 





Soir Info -

Le
porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei) est formel : « on
n'a violé aucun texte ». Inza Diomandé entendait, par cette précision, mettre un
terme à une ingrate polémique autour du délai dans le dépôt des candidatures
pour les régionales et municipales couplées du 21 avril 2013. « La Commission
n'est pas un endroit pour les petits arrangements. Nous avons des textes, des
procédures que nous suivons. Je mets quiconque au défi de faire la preuve que
nous n'avons pas fonctionné, comme il se devait », a dit M. Diomandé que nous
avons joint par téléphone. Une certaine opinion a laissé croire que des
responsables de la Commission électorale s'étaient autorisés quelques «
arrangements » avec les textes de manière à favoriser des « amis » candidats, au
sein des partis. « Ce n'est pas de cette façon que nous fonctionnons », s'est
élevé Inza Diomandé. La date limite de dépôt des candidatures avait été fixée au
mercredi 6 mars 2013 par la Commission et le fait que passé ce délai,
l'affluence ne soit pas retombée dans la cour de l'Institution, avait intrigué
quelques observateurs. Inza Diomandé a une explication à ce flux de personnes,
au sein de la Cei:«nous avons dû arrêter autour de 23h30, ce mercredi, en
prenant le soin d'enregistrer les numéros de candidatures. Il n'y a pas eu de
nouvelles candidatures. Ce sont celles qui avaient été déposées la veille mais
qui n'ont pu être traitées matériellement ». Le porte-parole Inza Diomandé de
rappeler que les dossiers incomplets n'étaient pas acceptés. La Commission
procédera « sous peu » à l'affichage de la liste des candidats retenus. Une
phase de réclamations est prévue, « après quoi, nous irons à l'étape de remise
des documents » électoraux, a relaté M. Diomandé. Un nouveau délai est-il
envisageable pour le dépôt des candidatures par d'éventuels retardataires ? Pas
si sûr. « Si on considère la date du 21 comme préalablement annoncée, il n'y a
de prolongation possible. Nous avons un timing », sou- ligne le porte-parole de
la Cei.




 




 





Dabou : régionale du 21 avril 2013 : le Rdr déclare la guerre au Pdci




 





Soir Info -

C'est
désormais une guerre ouverte entre le Pdci et le Rdr à Dabou. Le mariage «forcé»
entre le plus vieux parti et le parti au pouvoir, n'a pu être célébré. Parce que
tout simplement le principal animateur local du Rdr, l'ancien ministre Vincent
Essoh Louhouess, a dit "niet" aux yeux doux que lui faisait le Pdci jusque-là.
De fait, pour éviter d'aller en rangs dispersés à ces joutes électorales, les
principaux barons du Rhdp s'étaient retrouvés au mois d'août 2012 à la maison du
Pdci. Ce jour-là, ils avaient regretté le désordre constaté lors des
législatives. Il fallait donc corriger le tir dans la grande famille du Rhdp. Ce
faisant, ils se sont partagés alors le gâteau, à savoir que le Rdr se battrait
pour la municipale quand la régionale devrait être l'affaire du Pdci. Albert
Kakou Tiapani et Vincent Lohouess, se proposent de désigner respectivement Mme
Djobo Josepha à la municipale et De Niagne Claude à la régionale. On en est là
quand, à une semaine seulement du délai des dépôts de candidatures, le Rdr,
contre toute attente, viole le pacte en proposant un candidat contre celui du
Pdci. Il s'agit de Nomel Agnimel Robert dit Combat, originaire du village
d'Agbaille. C'est ce revirement du Rdr qui est perçu comme une véritable
déclaration de guerre. "Si le Rdr nous provoque, nous allons lui rendre la
monnaie. Nous allons tout mélanger pendant les campagnes ici", crache un
militant du Pdci en colère, accusant le ministre Vincent Lohouess d'être à
l'origine de ce divorce. [...]




 




 




Le
Bélier : Aloco se fait investir chez Ahoussou Kouadio:

«les menaces et intimidations, c'est fini»




 





Soir info, L'Inter -

C'est
dans le fief de son adversaire, l'ancien premier ministre Jeannot Kouadio
Ahoussou, que M. Kouassi Arthur Aloco a décidé d'organiser, le samedi 9 mars
2013, sa cérémonie d'investiture officielle en qualité de candidat aux élections
régionales dans le Bélier. A cet effet, la chefferie coutumière de la région et
les populations forte- ment mobilisées ont pris d'assaut le centre culturel de
la ville. Dans la version en Français de son intervention plutôt
révolutionnaire, l'ancien Directeur général (Dg) de l'Atci s'est adressé aux
militants Pdci, notamment aux jeunes en des termes assez bien choisis. «...
C'est pour vous que nous avons décidé d'accepter cette candidature. A travers
cette candidature, nous avons voulu mettre fin à la ruse en politique, aux
mensonges, aux combines, aux menaces, aux intimidations ..., c'est fini. Il faut
que nous prenions notre destin en main. La politique ce n'est pas fait pour
écraser les autres», a déclaré d'entrée de jeu, Arthur Aloco. «Regardez dans
quel état sont nos villes, nos villages. Pendant ce temps, on nous manipule.





Personne ne peut vous faire quelque chose ici à Didiévi. Il faut continuer à se
battre. Ce ne sont que de veines intimidations. Sachez que la démocratie c'est
aussi la liberté et la liberté d'expression. Tous, nous sommes du Pdci. Le temps
du changement est arrivé», a-t-il poursuivi, indiquant qu'il fait partie des 46
militants Pdci choisis par le président Bédié pour conduire les travaux du 12è
congrès du parti. Preuve qu'il reste bien cadre du vieux parti et surtout qu'il
entretient de très bons rapports avec la direction dudit parti. «N'ayez pas
peur. Arrêtez de vous faire manipuler. Il faut sortir de la minorité», a martelé
le candidat avec à ses côtés son directeur régional de campagne, Frédéric
Niangouin qui, dans son adresse face aux chefs, a soutenu que «le candidat
Arthur Aloco a bien la caution du président Bédié et des populations des
départements du Bélier». Pour le reste, les chefs traditionnels ont accepté
cette candidature et ont formulé des bénédictions en vue du succès d'Arthur
Aloco.




 




 





Régionales 2013 dans le Hambol : Fâchés, les militants RDR se rangent derrière
la liste indépendante des cadres




 





L'Inter -


Jamais la désignation de tête de liste pour défendre les couleurs du parti
d'Alassane Ouattara à une élection locale n'a suscité autant de frustration et
d'indignation jusqu'à la base. Et pourtant, c'est bien cette situation qui
prévaut actuellement dans le Hambol après l'éviction de Coulibaly Siaka Minayaha
de la tête de liste du RDR à 48h seulement de la clôture de dépôt des dossiers
de candidature. En effet, c'est à 2h du dépôt de cette liste à la Commission
électorale indépendante (CEI) que Coulibaly Minayaha, choisi par la direction de
ce parti depuis le 10 janvier et accepté de tous les six anciens candidats à la
candidature, a été informé de sa mise à l'écart. Ce changement inattendu
intervenu dans le choix de la tête de liste et en dernière minute au profit du
ministre Jean-Louis Billon, nouvelle recrue du parti de la rue Lepic, n'a pas
été du goût des militants de la région. Où deux listes indépendantes constituées
sont sur le terrain, conduites respectivement par Adama Touré et Kalil Konaté.
Ce dernier ayant pris la tête de la même équipe que devait diriger M. Minayaha.
Finalement, sur les 6 candidats initialement déclaré, 4 ont opté pour cette
liste baptisée "Justice – Vérité -Développement", soutenue par les structures
locales du RDR dont les responsables sont les directeurs de Campagne. A
commencer par le Secrétaire départemental de Katiola, Coulibaly Ouamien, le
Directeur Régional de campagne depuis l'organisation mise en place avec
l'ex-tête de liste déchue Coulibaly Siaka Minayaha. Mettant à profit le week-end
dernier, en effet, les cadres RDR de cette liste initiale, qui n'a pas changé,
malgré la mise à l'écart de M. Minayaha, ont investi le terrain pour remobiliser
la base par rapport à la dernière donne qui les a contraints à adopter la
posture d'indépendant au prochain scrutin régional. C'est dans la ferveur que
ces recalés du RDR ont été accueillis par les populations enthousiastes, en
phase avec leur démarche d'aller en indépendant. Elles ont qualifié ces cadres
de "vrais militants RDR" à qui elles ont exprimé leur engagement à offrir la
victoire pour le président Ouattara, non sans crier leur colère vis-à-vis du
changement opéré par la direction de leur parti au détriment de ces visages dans
lesquels elles soutiennent bien se reconnaitre depuis la lutte pour l'éclosion
et le triomphe de leur formation politique. A ces populations en colère, face au
revirement de dernière minute pour lequel elles demandent des comptes, les élus
et cadres ont appelé au calme et à la discipline. L'honorable Sogona Bamba,
député de Tafiré, a expliqué ce qui s'est passé, qui a motivé la présentation
pour le scrutin du 21 avril prochain d'une liste indépendante présentée comme la
véritable liste du RDR. «A 48 heures de la clôture du dépôt des dossiers de
candidature, on apprend que BILLON, le tout nouveau-né du parti, est la tête de
liste du RDR pour la Région du Hambol. On ne nous dit rien. Face à
l'indignation, à l'injustice de la direction, nous avons décidé d'aller en
indépendant. (...). Comment peut-on comprendre qu'après 18 ans de lutte commune,
on veut nous remplacer par quelqu'un qui vient d'avoir sa carte de militant il
y'a de cela quelques jours. Désormais, il faut compter sur la liste Vérité –
Justice - Développement conduite par M. Konaté Ibrahim Khalil qu'on considère
comme la vraie liste du RDR. Nous avons pris Khalil comme tête de liste pour
qu'on sache que c'est la base qui décide», a-t-elle indiqué. Sans engager un
bras de fer avec leur direction, ces recalés du RDR, ont cependant décidé de
jouer la carte du terrain pour prouver leur assise régionale. D'où le choix de
M. Konaté Ibrahim Khalil positionné désormais comme tête de file d'une liste
indépendante. Une liste RDR, en réalité, avec pour objectif de remporter les
élections régionales pour donner la preuve du poids des membres dans la région.
C'est pourquoi tout comme son prédécesseur, le maître à jouer de cette liste a
dit agir dans le sens, non pas de l'adversité, mais du redressement de la
formation politique à la case ronde. [...]




 




 





Bondoukou / Bataille pour le contrôle de la mairie Pdci, Rdr, indépendants :
C'est la guerre




 





L'Expression -

Les
municipales, c'est le 21 avril. En attendant cette date, les candidats du
Pdci-Rda, du Rdr et les indépendants se livrent une guerre sans merci pour le
contrôle de la mairie de la capitale du district du Zanzan. Les candidats aux
municipales à Bondoukou affûtent leurs armes. Ils sont quatre candidats déclarés
à briguer la tête du conseil municipal. Le maire sortant, Kouakou Dapa, est
candidat à sa propre succession pour le compte du Parti démocratique de Côte
d'Ivoire (Pdci). Diabagaté Alliadji a été retenu pour défendre les couleurs du
Rassemblement des républicains (Rdr). Egalement dans les starting-blocks, deux
candidats indépendants : Koné Hiliassou, conseiller du président de l'Assemblée
nationale, Guillaume Soro et Kra Atta Gaston, ingénieur du Bnedt, proche du
commandant Fofié Kouakou Martin. Pour le candidat du Rdr, la bataille est loin
d'être gagnée d'avance. Même si les résultats des précédentes élections
législatives positionnent le parti d'Alassane Ouattara en tête dans la commune
de Bondoukou. Le choix de Diabagaté Alliadji par la direction du Rdr divise. De
nombreux militants et des responsables de la case verte dans la citée aux mille
mosquées refusent de s'aligner sur cette décision. D'autres ont apporté
publiquement leur soutien aux candidats indépendants. Toute chose qui semble
affaiblir, à tout point de vue, le candidat Rdr à ces votes. Selon Alliadji
Soumaila, vice-président du Rassemblement de la jeunesse républicaine (Rjr), la
direction du Rdr n'a pas tenu compte de la base dans le choix de son candidat. «
Il s'agit ici d'une élection de développement. Nous ne sommes pas tenus de nous
soumettre à cette décision impopulaire du parti. C'est pourquoi j'ai décidé
d'apporter tout mon soutien au candidat indépendant, Kra Atta Gaston qui me
parait le plus apte à diriger le conseil municipal de Bondoukou pour le bien des
populations », a expliqué le vice-président du Rjr de Bondoukou. Même son de
cloche pour Ouattara Ibrahim dit Bob, responsable de la cellule technique
électorale (Cte) du Rdr qui a décidé d'apporter son soutien au candidat
indépendant, Koné Hiliassou. Selon certaines indiscrétions, « le choix de
Diabagaté Alliadji par la direction du Rdr est le fruit d'un deal orchestré par
celui-ci et les deux députés Rdr de Bondoukou pour avoir apporté son soutien à
ceux-ci durant les précédentes élections législatives. En retour, les députés
Rdr ont convenu de lui ramener l'ascenseur à ces élections municipales à venir
».




 




 





Pour faire face aux menaces de déstabilisation : Ouattara muscle le dispositif
sécuritaire à Abidjan




 





L'Expression, Le Mandat, Le Démocrate, Le Patriote -

Le
chef de l'Etat, Alassane Ouattara, a fait sien, hier, l'adage qui dit, aux
grands maux, il faut, nécessairement administrer les grands remèdes. Pour
traiter, durablement, la question de l'insécurité, notamment, dans le district
d'Abidjan, le chef de l'Etat a fait monter en puissance le dispositif
sécuritaire. Une soixantaine de véhicules militaires tout terrain ont été remis
aux unités d'intervention du Centre de coordination des décisions
opérationnelles (Ccdo). Hier, le chef de l'Etat, Alassane Ouattara, après avoir
doté les forces du Ccdo de matériels roulants, les a mis en mission pour
traquer, sans état d'âme, tous ceux qui troublent la quiétude des populations
abidjanaises. Il s'agit des déstabilisateurs aux éléments qui rackettent en
passant par les bandits de grand chemin. Au ministère de l'Intérieur et de la
Sécurité, le chef suprême des armées a procédé à l'inauguration du centre
d'opération du Ccdo. Devant lui, séance tenante, les techniciens du centre ont
fait montre de la capacité de leur système de surveillance.





«Grâce à ce centre, nous pourrons faire une surveillance rapprochée de tous les
déplacements ici dans le district d'Abidjan», a déclaré, séduit, le chef de
l'Etat. Et de poursuivre: «Abidjan a été divisé en cinq districts. Et nous avons
mobilisé 750 policiers, gendarmes et militaires qui auront la responsabilité,
sous l'autorité des officiers de la police, de la gendarmerie et des Frci, de
surveiller la ville d'Abidjan. Et progressivement, l'ensemble du territoire
national. C'est un investissement important. Nous considérons qu'il y avait
urgence à mettre en place ce centre pour suivre de très près le renforcement de
la sécurité».




Il a
promis de donner tous les moyens à ce centre et aux éléments chargés de la
sécurité pour mener à bien leur mission de sécurisation.




 




 





Des tirs nourris entendus à Yopougon, hier




 





L'Inter -

C'était la panique hier lundi 11 mars 2013 à Yopougon. Des tirs nourris ont été
entendus, précisément dans les quartiers de Maroc, Cité verte, Niangon nord.
Selon des témoins, les populations se sont terrées chez elles, abandonnant
toutes leurs activités. Débutés vers 19h50, les tirs, d'une forte intensité,
a-t-on appris, se sont poursuivis jusqu'à 20h. Aux dernières nouvelles, l'on a
appris qu'il s'agit de l'action d'un policier grugé qui a décidé de régler son
problème en dégainant son arme.




 




 





Hier, à Bouaké / Des ex-combattants se révoltent: «Nous avons un plan B». Ils
réclament 40 millions de FCfa chacun




 





Soir Info, Fraternité Matin -

Ils n'ont pas attendu longtemps pour donner de la voix. En tout cas, pour
être en rogne contre le pouvoir en place, les ex-combattants démobilisés
l'étaient hier, lundi 11 mars 2013. Ils ont organisé une marche de protestation
sur une dizaine de kilomètres. Partis de la gare routière, ils ont lu une motion
adressée directement au président de la République, devant l'Onuci, leur
destination finale, située au sud, à la sortie de la ville. Ces ex-combattants
ont dit à qui veut l'entendre, que s'ils ne sont pas écoutés, ils ont un plan B
qu'ils mettront en application. Dans cette adresse, il est écrit : « M. le
président de la République, nous ex-combattants démobilisés de Bouaké, disons
non à la politique de réinsertion initiée par le directeur de l'Addr (autorité
pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion). Nous avons vécu
durant plus de 10 ans sans salaire. Nous ne recevons rien au titre de la
démobilisation. Aujourd'hui, nous exigeons 40 millions FCfa par ex-combat- tant
». Et Ouattara Nagnomon Dramane, ex-combattant dans le bataillon 37, poursuit
pour dire qu'ils n'en peuvent plus. A sa suite, l'ex-caporal Bajo Oumarou qui
dit avoir apparte- nu à la compagnie guépard du mythique chef de guerre Chérif
Ousmane, enfonce le clou. « Nous sommes ici ce matin parce que nous avons été
trahis par des chefs de guerre. Vous savez, il y a beaucoup qui ne comprennent
pas le sens du mot démobilisé. En son temps, les Forces de défense et de
sécurité de l'ex- président Laurent Gbagbo avaient été démobilisées. Les Forces
nouvelles aussi avaient été démobilisées. Mais cela ne veut pas dire qu'elles ne
doivent pas intégrer l'armée. Aujourd'hui, on trouve que les 10 ans, voir 13 ans
que nous avons passées ici, ont été sans importance. En son temps, le président
de la République Alassane Ouattara lui-même avait dit que les 500 mille francs
Cfa que Laurent Gbagbo nous avait promis, étaient peu et que s'il était élu, il
allait faire mieux. Aujourd'hui, on n'entend même plus le président parler de
Bouaké », [...]




 




 





Après leur démobilisation : Des anciens gardes du corps de Soro mécontents




 





Soir Info -

Après
leur démobilisation « récente », dix-huit soldats, ex-membres du Groupement
autonome de sécurité du Premier ministre (Gaspm) ont exprimé leur mécontentement
à leur ancien patron, le Président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro.
Dans une lettre adressée à ce dernier et publiée hier, lundi 11 mars 2013 par le
site connectionivoirienne.net, ces ex-membres de cette unité d'élite qui avait
été créée pour assurer la sécurité de Guillaume Soro du temps où il était le
patron de la Primature, ont dénoncé l'attitude des collaborateurs du chef du
parlement. « (...) Aujourd'hui, l'entourage du président de l'Assemblée
nationale est véritablement pourri. D'abord la distribution des derniers
matricules a été truffée d'injustices. Des matricules ont été distribués (...)
au détriment de certains combattants », pouvait-on lire dans la déclaration. Ces
démobilisés ont également dénoncé le fait que l'âge des soldats soit utilisé
pour justifier leur mise à l'écart. « (...) Avant que la guerre ne commence en
Côte d'Ivoire, nous étions chouchoutés car l'on avait besoin de nos services.
Après la guerre, il se trouve que tout le monde ne pourra faire l'armée compte
tenu de l'âge. C'est à ce moment qu'on parle d'éléments démobilisés (...) »,
ont-ils ajouté avant de s'insurger contre la misère qui touche certains d'entre
eux. « (...) 50.000 Fcfa pour soutenir mensuellement ceux qui ont été abandonnés
par leurs épouses. Avec cette somme, ils doivent scolariser leurs enfants, les
soigner et se soigner eux-mêmes. Pensez-vous que des personnes qui ont gagné la
guerre méritent d'être traitées de la sorte ? », se sont interrogés ces
ex-combattants qui se sont aussi plaints du fait que « des personnes qui
travaillent avec le Président de l'Assemblée nationale aujourd'hui, qui ont
toutes les valeurs intellectuelles et militaires, ne soient pas rémunérées ».
Notons que le Gaspm était composé de près de 300 éléments avant le départ de
Guillaume Soro de la « Maison blanche du Plateau » à l'Assemblée nationale.




 




 





Sécurité, réconciliation nationale / Dosso Sory (chef dozo): «Un dozo n'est ni
policier, ni militaire, encore moins un juge»




 





Soir Info -

C'est
dans son siège situé à Abobo et équipé d'importants moyens de communication
modernes, que Dosso Sory, président de la Fédération nationale des confréries
dozos de Côte d'Ivoire (Fenacodo-ci) a animé une conférence de presse. A cette
occasion, le chasseur traditionnel a expliqué ce que devrait être selon lui, le
rôle du Dozo. « Lors de mes tournées de paix et de réconciliation, je n'ai cessé
de dire à mes pairs qu'un Dozo n'est ni gendarme, ni policier, ni militaire
encore moins juge. Le Dozo doit avoir un comporte- ment de garant de la
tradition (...) Le Dozo ne doit pas porter à tout moment sa tenue. Il doit le
faire si, et seulement si il va mener une activité dozo », a-t-i il déclaré.
Dosso Sory a également indiqué que les activités de sa fédération, visent à
moderniser la culture dozo et à en extirper puis punir « tous ceux qui
commettent des actes hors la loi ». Dans ce sens, le président de la Fenacodo-ci
a expliqué que suivant les recommandations de la rencontre qui a eu lieu en
novembre 2012 entre le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la
sécurité, Hamed Bakayoko et les Dozos de Côte d'Ivoire, son organisation a
décidé de procéder à une identification des Dozos sur le territoire national. «
(...) Un logiciel de suivie des membres de la fédération a été conçu. Et,
actuellement, trente mille (30.000) Dozos ont été identifiés sur le territoire
national. Nos membres doivent savoir que s'ils commettent des actes
répréhensifs, ils subiront des sanctions disciplinaires », a-t-il averti avant
d'appeler tous les Dozos à « l'union pour le salut du Dozoya en Côte d'Ivoire ».




 




 





Les besoins humanitaires en Côte d'Ivoire estimés à 41 milliards de FCFA en 2013




 





AIP/Le Nouveau Réveil –

La
Représentante-résidente de la FAO, Marie Noëlle Koyara, au nom du Coordonnateur
du système des Nations unies en Côte d'Ivoire, a procédé lundi, au centre
culturel allemand, à Abidjan, au lancement du document compilé des besoins
humanitaires en Côte d'Ivoire pour l'année 2013, estimés à 82 millions de
dollars, environ 41 milliards de FCFA, en présence du directeur de cabinet du
ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant. Une liste
de "85 activités-clef" a été compilée par les humanitaires, selon un plan
présentant un budget total de 82 millions de dollars américains, a révélé le
chef du Bureau de coordination des Affaires humanitaires (OCHA), Laurette Salima
Mokrani. Commentant ce document intitulé " Côte d'Ivoire 2013 : Besoins
humanitaire en phase de transition", elle a indiqué c'est un fruit d'un travail
collaboratif entre les agences du système des Nations unies, des ONG nationales
et internationales et des partenaires nationaux. À ce jour, seul 18 % de ces
activités sont financés, souligne-t-on. "Pour consolider les progrès réalisés à
ce jour, une réponse adéquate aux besoins résiduels identifiés est essentielle,
faute de quoi, les populations les plus vulnérables risquent de retomber en
situation de crise d'un point de vue humanitaire", prévient-on. En dépit de la
nette amélioration de la situation en Côte d'Ivoire depuis la fin de la crise
postélectorale, les acteurs humanitaires "constatent que d'importantes poches de
vulnérabilité subsistent sur l'ensemble du territoire". Il s'agit, entre autres,
de "la malnutrition, l'insécurité alimentaire, le manque d'accès aux services
sociaux de base et les problèmes de protection" qui "demeurent préoccupants par
endroit, notamment dans les régions de l'ouest, du sud-ouest, du nord et
d'Abidjan". "Dans ce processus, une attention particulière doit être portée à la
préparation aux urgences, à la réduction des risques et au renforcement de la
résilience des populations, afin de jeter des bases solides au développement du
pays", a indiqué la représentante de Ndolamb Ngokwey qui craint que le contexte
d'instabilité qui prévaut ces jours en Afrique de l'ouest n'affecte la Côte
d'Ivoire si rien n'est fait.