REVUE DE PRESSE DU LUNDI 7 MARS 2011

7 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 7 MARS 2011







Interview
/ Côte-d'Ivoire : "Il faut dissuader ceux qui voudraient commettre un massacre"
- Choi Young-Jin, représentant de l'ONU à Abidjan, tente d'éviter la partition
du pays





Le Repère  –



[...]



On assiste clairement à une escalade de la violence. Depuis le 19
février, les incidents deviennent de plus en plus sérieux. L'électricité a été
coupée dans le Nord [par Laurent Gbagbo, ndlr], les journaux d'opposition ont dû
suspendre leur parution à Abidjan... Nos Casques bleus font face à des tirs
directs. Et dans l'ouest [sous contrôle de Gbagbo], à Daloa, les domiciles d'une
vingtaine de nos employés ont été mis à sac. Pour la première fois en sept ans,
des combats militaires ont même eu lieu dans l'ouest du pays. [...] La semaine
dernière, nous avons mené 865 patrouilles, essentiellement à Abidjan. Nous
continuons de protéger l'hôtel du Golfe, où réside Alassane Ouattara. 800 de nos
hommes y sont postés en permanence. Sans notre protection, ce dernier serait
forcé de s'installer à Bouaké, cela consacrerait la division du pays et
conduirait sans doute à la reprise de la guerre civile à grande échelle. [...]

Après avoir accusé Gbagbo d'avoir acheminé des hélicoptères de
combat de Biélorussie, l'ONU a fait machine arrière. Avez-vous constaté des
violations de l'embargo ?

Oui, et des deux côtés. Mais il s'agit d'armes légères. Il nous est difficile de
tout contrôler, les frontières étant très poreuses. Mais ces violations ne
concernent pas du matériel susceptible de remettre en cause le rapport de
forces, en la défaveur de l'ONU et de la force française Licorne.


Voulez-vous dire que vous gardez la maîtrise du ciel ?

Absolument, et c'est fondamental. C'est ainsi que nous pouvons savoir ce qui se
passe dans des zones difficilement accessibles, comme dans le quartier d'Abobo.

Avez-vous déjà eu recours au soutien de la force française
Licorne ?

Pas encore, car nous parvenons à accomplir notre mission avec nos propres
ressources. Nous attendons le renfort de 2 000 Casques bleus, et deux des trois
hélicoptères armés que nous avions demandés sont arrivés.


Y a-t-il encore de la place pour une solution politique en Côte-d'Ivoire ?

Depuis le début, nous avons constaté de profondes divergences entre les deux
parties. Il sera très difficile de trouver un terrain d'entente entre les
protagonistes. Certains, y compris au sein du panel de chefs d'Etat africains
nommé pour trouver un compromis, prônent de nouvelles élections...Mais le scrutin
du 28 novembre a été exemplaire, avec 81% de participation et pas de fraude
massive, sinon quelques irrégularités ! Les résultats sont irréfutables, et nous
n'avons aucune garantie qu'un nouveau scrutin serait aussi exemplaire.


Dans ce cas, quelle est la solution ?

Il suffit que Laurent Gbagbo accepte sa défaite, et demain la crise est
terminée. Quoi qu'il en soit, nous sommes prêts à faire face à une dégradation
de la situation. Notre moral est bon, car nous sommes ici pour servir une cause
juste, celle du peuple ivoirien.




 




Trois hélicoptères MI-24 de l'Onuci en vol de reconnaissance à
Yamoussoukro




Agence
Ivoirienne de Presse (AIP) -

Trois hélicoptères MI-24 de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(Onuci) ont effectué, samedi, des vols de reconnaissance sur la ville de
Yamoussoukro et ses environs, a constaté l'AIP. Les trois appareils aux couleurs
de l'ONU, partis probablement de Bouaké, ont survolé les corridors de la ville,
le camp de la Garde républicaine (GR) et le palais présidentiel avant de
regagner leur base. Ces survols de la capitale administrative et politique ont
provoqué la peur et la psychose au sein de la population qui croyait à une
attaque aérienne, après des tentatives terrestres depuis Tiébissou. "Pourquoi au
moment où le panel va arriver pour donner les conclusions de ses travaux,
l'Onuci peut-elle mener des vols de reconnaissance et de provocation qui non
seulement apeurent les gens, mais les irritent ?", se sont interrogés certains
habitants à la vue des mastodontes militaires de l'air qui se sont éloignés par
la suite pour regagner leur base après des heures de survol de la cité des Lacs
et ses périphéries.




Catherine
Ashton, Haute Représentante de l`UE : "Gbagbo doit quitter immédiatement le
pouvoir"




Le
Patriote  -


"Aujourd'hui, les forces de Laurent Gbagbo ont ouvert le feu sur une
manifestation pacifique à Abidjan, tuant sept femmes non armées qui usaient de
leur droit d'exprimer leur appui au Président légitime, Alassane Ouattara. Nous
condamnons ces tueries dans les termes les plus fermes, et adressons nos plus
profondes condoléances aux victimes et à leurs familles. Nous exhortons Laurent
Gbagbo à s'abstenir de violences ultérieures et à céder rapidement le pouvoir au
Président élu. Le peuple ivoirien a élu démocratiquement son propre gouvernement
qui ne devrait pas être empêché de prendre ses fonctions. Nous exhortons tous
ceux qui sont impliqués dans des actes de violence ou d'incitation à la haine à
cesser immédiatement ces actions inacceptables. Nous condamnons également la
détérioration de l'Etat de droit, caractérisée par la nationalisation illégale
des banques et l'expropriation arbitraire de l'argent et des biens menées par
Laurent Gbagbo. L'UE demeure fermement résolue à appuyer les initiatives
africaines pour assurer le respect des résultats électoraux. Nous avons à
plusieurs reprises demandé à M. Gbagbo de quitter le pouvoir rapidement et
pacifiquement et d'accepter la volonté du peuple ivoirien qui a élu Alassane
Ouattara comme président. Les sanctions de l'UE, adoptées en appui aux efforts
africains, resteront en place jusqu'à ce que l'ancien président Gbagbo accepte
les résultats des élections et transfère le pouvoir au président légitime. L'UE
souligne l'importance de maintenir l'unité de la communauté internationale et
des Nations-Unies en appui à la démocratie en Côte d'Ivoire.




 




Les FN
prennent Toulepleu aux mains des FDS pro-Gbagbo et miliciens




Le
Patriote  –

L'ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN), alliée à Alassane Ouattara,
a pris dimanche la ville de Toulepleu, dans l'ouest du pays, aux forces du
président sortant Laurent Gbagbo après de violents combats, ont indiqué des élus
locaux et les FN. "Il y a eu d`âpres combats à Toulepleu. Les Forces nouvelles
ont pris la ville", ont déclaré à l`AFP des élus locaux. "Les rebelles étaient
plus nombreux que nos jeunes, qui défendent la ville et ont dû opérer un repli
tactique", ont-ils raconté. "La ville est entièrement contrôlée par les FN", a
déclaré une source au sein de l`état-major de l`ex-rébellion. Un combattant FN
dans la zone a affirmé à l`AFP que son camp visait désormais la ville de
Bloléquin, plus à l`Est. Grande ville proche de la frontière avec le Liberia,
Toulepleu est située en zone sud restée sous le contrôle du président Laurent
Gbagbo après le putsch manqué de 2002, à l`issue duquel la rébellion, baptisée
plus tard Forces nouvelles, avait pris le nord du pays. "De violents combats,
des combats à l`arme lourde ont eu lieu dimanche à Toulepleu", avait indiqué un
peu plus tôt une source au sein de l`état-major des Forces de défense et de
sécurité (FDS) de M. Gbagbo. Depuis environ deux semaines, les combats ont
repris dans l`ouest, la zone la plus instable du pays, entre les FDS, appuyées
par des miliciens, et éléments FN, faisant craindre une reprise des
affrontements sur la ligne de front de 2002-2003. La crise opposant Laurent
Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté
internationale après le scrutin de novembre, a été marquée depuis mi-février par
une flambée de violences, à Abidjan et dans l`ouest. Le Conseil de sécurité de
l`ONU a dit redouter une "résurgence de la guerre civile". A Abidjan, dans le
quartier pro-Ouattara d`Abobo (nord), où les FDS combattent des insurgés armés
accusés par le camp Gbagbo d`être des FN, des tirs nourris, de kalachnikov
notamment, ont été entendus dimanche après-midi pendant environ une heure, ont
rapporté des habitants. Dans ce quartier, sept femmes avaient été tuées par
balles jeudi lors d`une manifestation de soutien à M. Ouattara. Des témoins, le
camp Ouattara et la force de l`ONU dans le pays, l`Onuci, ont accusé les FDS. Le
gouvernement Gbagbo a rejeté la responsabilité sur les insurgés, qualifiés de
"terroristes". Ces développements dans l`ouest et à Abidjan surviennent alors
que le panel de l`Union africaine sur la crise ivoirienne a exigé vendredi
"l`arrêt immédiat des tueries" et des manifestations pouvant "dégénérer en
troubles et en violences".




 




Après la
rencontre du Panel des Chefs d'État – L'UA réaffirme : "ADO est le Chef l'Etat
de la Côte d'Ivoire"




Le
Mandat  -

Le président de la commission de l'Union Africaine Jean Ping a séjourné samedi
dernier à Abidjan. Il était porteur d'un message du panel des chefs d'Etat de
l'UA au président sortant Laurent Gbagbo et à son Excellence Alassane Ouattara,
président élu et reconnu par la quasi totalité de la communauté internationale.
A sa sortie d`audience après sa rencontre avec le président Ouattara, M. Jean
Mping s'est voulu très précis et claire face à la presse." Je suis porteur d`un
message de la part du Panel des cinq chefs d`Etat. C`est donc au chef de l`Etat,
le président Alassane Ouattara de vous donner le contenu du message". Ces propos
anodins du président de la commission de l`UA n`a pas manqué de capter
l`attention de tous. Jean Ping vient d`affirmer une fois encore publiquement,
avec l`honneur qui l`entoure, que c`est bel et bien Alassane Ouattara qui est
reconnu par l`UA comme le président élu et Chef de l`Etat de la République de
Côte d`Ivoire. Mieux, cet aveu public du haut fonctionnaire africain semble
lever un coin de voile sur la décision arrêtée par le panel des Chefs d`Etat de
l`Union Africaine réuni le vendredi 4 mars dernier en Nouakchott. En effet les
présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Mohamed Ould Abdel Aziz
(Mauritanie), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Idriss Déby (Tchad) et Jakaya Kikwete
(Tanzanie), se seraient accordés sur des conclusions de leur médiation. Des
conclusions qui, à en croire des diplomates africains, ne s`écarteraient pas du
communiqué qui a sanctionné la dernière assemblée du Conseil de sécurité et Paix
de l`UA tenu le 28 janvier dernier en marge du 16e sommet de l`Institution
Africaine tenu à Addis Abeba. Dans ce communiqué, l`UA avait reconnu l`élection
du président Alassane Ouattara. Donc ces propos de Jean Ping sont loin d`être un
lapsus. A contrario le président de la commission de l`UA, après sa rencontre
avec l`ex-président Laurent Gbagbo, s`est refusé d`appeler ce dernier "Chef de
l'Etat." A raison puisque, le président sortant a perdu cette qualité depuis le
28 novembre où il fut candidat malheureux de la présidentielle ivoirienne. [...]




 




Invité au
Sommet des chefs d'état à Addis-Abeba - ADO représentera la Côte d'Ivoire




Le
Patriote  –

C'est
un pas de géant qui a été franchi en tout cas, par les chefs d'Etat africains en
général et par les chefs d'Etat membres du Panel de l'Union africaine en
particulier. Samedi dernier, ils ont envoyé le président de la Commission de
l'Union africaine, Jean Ping sur les bords de la Lagune Ebrié. C'est le concerné
lui-même qui a donné les raisons de sa présence en terre ivoirienne: « (...) Je
suis porteur d'un message de la part des chefs d'Etat membres du Panel. J'ai
apporté ce message au Président de la République (...)», a-t-il dit, avant de
laisser le chef de l'Etat Alassane Ouattara lui-même livrer le contenu du
message en question à ses concitoyens: «(...) Ce message est une invitation à me
rendre à la prochaine réunion au niveau des chefs d'Etat du Conseil de paix et
de sécurité à Addis-Abeba le 10 mars prochain.» Clair comme de l'eau de roche.
Le président démocratiquement élu par les Ivoiriens prendra une part très active
avec ses compatriotes, à ce sommet d'une importance capitale où il se rendra en
personne. Obligé de se retrancher au Golf hôtel depuis l'annonce des résultats
du second tour de la présidentielle de novembre 2010, pour des raisons bien
évidentes de sécurité, ce sera la première fois qu`ADO quittera l`hôtel où il
est retranché sous protection constante de l`ONU depuis qu`il a été proclamé
vainqueur par la commission électorale indépendante. L'arrivée de l'émissaire du
Panel des chefs d'Etat africains intervient dans un contexte très difficile avec
des tueries massives orchestrées par les miliciens et certains FDS proches de
Gbagbo. En effet, le jeudi dernier, un groupe de soldats a tué au canon, près
d'une dizaine de femmes qui manifestaient, les mains nues dans la commune
d'Abobo. En outre, Jean Ping a foulé le sol ivoirien au moment où les domiciles
des responsables du RHDP et de l'ex-rébellion sont pillés par des jeunes
patriotes actionnés, selon le porte-parole du ministère de la Défense, par
Charles Blé Goudé, Bro Grébé et bien d'autres fanatiques de Gbagbo. A son
arrivée dans la capitale ivoirienne, samedi, le président de la Commission de
l`Union africaine, Jean Ping, a été reçu par le président sortant Laurent
Gbagbo. A sa sortie une heure plus tard, il a simplement indiqué qu`il était
porteur d`un "message" dont il n`a pas révélé le contenu. Ensuite, Jean Ping a
retrouvé peu après Alassane Ouattara, avec qui il a échangé durant trois longues
heures environ. Que ceux qui se demandent si le chef de l'Etat se rendra dans la
capitale éthiopienne se rassurent. ADO sera bel et bien à Addis Abeba, comme il
l'a indiqué lui-même devant la presse: «Bien entendu, j`ai accepté cette
invitation et toutes les dispositions seront prises pour que je puisse m`y
rendre», a-t-il dit. [...]




 




Tuerie
des femmes à Abobo / Alassane Ouattara : "Justice sera rendue"





L'Intelligent d'Abidjan  -

''Les
populations ivoiriennes, dans leur grande majorité, ont depuis quelques
semaines, entamé des manifestations sur toute l'étendue du territoire national,
pour demander à Monsieur Laurent GBAGBO de se plier au verdict des urnes, en se
retirant de manière pacifique, afin de mettre un terme aux angoisses et aux
souffrances des ivoiriens. Dans cette perspective, les vaillantes femmes de Côte
d'Ivoire ont organisé des manifestations pacifiques, hier jeudi 3 mars 2011. Ces
manifestations ont été réprimées dans le sang, avec des moyens disproportionnés,
dont des chars de combat, utilisés par des miliciens et des mercenaires à la
solde de Monsieur Laurent GBAGBO, faisant une dizaine de morts dont sept femmes
et un enfant, pour la seule commune d'Abobo et plus de 110 blessées. Au regard
de cette barbarie inqualifiable et devant tant de désolation, je voudrais
marquer mon indignation et condamner avec la plus grande fermeté cette folie
meurtrière perpétrée contre nos mères, nos épouses, nos sœurs et nos enfants,
aux mains nues. En cette circonstance douloureuse, je voudrais m'incliner devant
la mémoire de ces victimes et de tous ceux qui sont tombés depuis le
déclenchement de cette crise postélectorale. Je présente mes condoléances les
plus attristées aux familles endeuillées. Aux blessés, j'exprime ma profonde
compassion et je leur souhaite un prompt rétablissement. Mes chers Compatriotes,
Notre pays, bien avant son indépendance a connu des manifestations de femmes.
Chacun de nous se souvient du courage de Marie Koré, de Anne-Marie Raggi et de
toutes ces femmes vaillantes qui, en décembre 1949, décidèrent de marcher les
mains nues sur la prison de Grand-Bassam, pour libérer leurs époux, leurs fils
et frères emprisonnés arbitrairement. Mais jamais, jamais, nous n'avons assisté
à des répressions aussi sauvages que celles auxquelles nous avons eu droit hier.
Je suis indigné. Je suis révolté que de telles barbaries puissent arriver au
21ème siècle sur notre terre, sur la terre du Président Félix Houphouët-Boigny.
J'en appelle encore une fois à M. Laurent GBAGBO et à son clan, pour qu'ils se
ressaisissent, qu'ils acceptent le verdict des urnes et qu'ils s'abstiennent de
commettre des actes d'atrocités contre les Ivoiriennes et les ivoiriens. Mes
chers compatriotes, Je voudrais vous donner l'assurance que justice sera rendue.
Toutes les dispositions seront prises pour poursuivre et punir sévèrement les
auteurs de ces crimes crapuleux.'' [...]




 




Le
capitaine Alla Léon aux forces de défense et de sécurité : "Personne n'endossera
la responsabilité des massacres à votre place"




Le
Patriote  –


Officiers, Commissaires, sous-officiers de la Police Nationale, La Côte d`Ivoire
est en train de dépasser le seuil de l`intolérable. Vous êtes des Hommes en
Uniforme payés par l`Etat pour protéger sa population quelle qu`elle soit, sans
distinction d`origine. Certains parmi vous, une poignée fort heureusement,
appuyés de mercenaires et miliciens, sont soucieux de faire plaisir à une
personne, entretenant chaque jour, le drame en massacrant des populations
civiles. L`ordre que vous recevez est donc immoral et illégal. Alors, un devoir
de désobéissance s`impose à vous. Soyez certains d`une chose : personne, ni même
le Président sortant Monsieur Laurent GBAGBO, n`endossera la responsabilité de
tout ce massacre à votre place. Il dira qu`il ne vous a jamais amenés à tuer.
D`ailleurs, le Président sortant, lors de sa dernière sortie, s`est comparé au
Général De Gaulle et à Winston Churchill pour justifier pourquoi il s`accroche.
La comparaison ne peut être possible car, ces deux grands hommes d`Etat Français
et Anglais, ont dit ``Non`` pour faire barrière à la forfaiture et aux massacres
des populations et non pour s`accrocher au pouvoir. [...]




 




Le
ministre de l'Intérieur Emile Guiriéoulou et celui de la Défense Alain Dogou ont
donné le samedi dernier une conférence de presse sur les tueries d'Abobo




Le Temps  -

Depuis le jeudi 3 mars 2011, des informations relayées par des
chancelleries étrangères et médias internationaux font état de ce qu'une
manifestation de femmes du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie
et la paix (Rhdp) aurait été réprimée par les Forces de défense et de sécurité
(Fds) faisant six (6) femmes tuées à Abobo. Malgré le démenti formel des Fds, la
même presse continue d'accuser le gouvernement de Côte d'Ivoire sur ces
allégations. Le gouvernement constate que depuis la proclamation des résultats
définitifs de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010, qui ont vu la
réélection du président Laurent Gbagbo avec plus de 51% des suffrages exprimés,
il y a un acharnement médiatique et diplomatique contre les autorités
ivoiriennes, sans investigations préalables pour établir les preuves de ces
allégations. Ce parti pris est symptomatique d'une complicité, du fait d'une
déformation et d'un travestissement de l'information. Cette manipulation de
l'information est l'expression d'une volonté manifeste d'intoxiquer l'opinion
nationale et internationale. [...]




 




Les
femmes du Rhdp annoncent une grande marche demain : "Nous resterons dans les
rues jusqu`au départ de Gbagbo"




Le
Nouveau Réveil  -

Après avoir portées un réconfort moral et financier aux familles des femmes
tombées la semaine dernière sous les balles assassines de la force pro-Gbagbo,
les leaders des femmes du Rhdp ont conjointement animé à la résidence de la
présidente Touré Aya Virginie, aux 2 Plateaux, une conférence de presse. A cette
occasion, elles ont indiqué les sentiments qui les animent après leur mission à
Abobo et annoncé les prochaines actions inscrites à leur calendrier. "Cette
journée a été chargée de beaucoup d'émotion. Les femmes du Rhdp que nous sommes,
sommes allées témoigner aux familles éplorées d'Abobo, la compassion des
présidents du Rhdp et de tout le gouvernement du président Alassane Ouattara
ainsi que de tous les membres du Rhdp", a indiqué d'entrée de jeu la présidente
Dao Coulibaly de l'Ufpdci. " Nous avons vu des familles choquées, perturbées et
attristées par ce qui s'est passé. Mais des familles qui ne sont pas
désespérées. C'est ce qui d'ailleurs nous a remonté le moral. Nous avons
rencontré des familles qui, bien qu'ayant perdu un membre, sont déterminées à
continuer le combat de la justice et de la vérité jusqu'au bout. Nous partions
tristes mais ils nous ont adressé des paroles qui nous ont fortifiées. Ils nous
ont dit qu'ils sont déterminés à poursuivre le combat jusqu'à l'installation de
leur président, Alassane Ouattara. Désolées par rapport à ce qui est arrivé mais
les familles ne sont pas émoussées ", a dit Mme Touré Virginie. Sa collègue de
l'Udpci, Mme Dié Bonaho, a annoncé à sa suite la prochaine action à mener en ces
termes. "Nous avons choisi la journée du 8 mars qui est une année internationale
de la femme pour pleurer nos morts. C'est-à-dire tous ceux qui sont tombés sous
les balles assassines de Laurent Gbagbo et son clan. Nous allons dénoncer les
crimes odieux qu'ils ont commis sur les femmes et sur leurs enfants et protester
contre l'usurpation du pouvoir par Gbagbo et installer Alassane Ouattara. Nous
sommes déterminées et la répression de Gbagbo ne nous fera pas reculer". Mme
Traoré Pauline a ajouté ''Nous resterons dans les rues jusqu'à ce que notre
président, Alassane Ouattara, occupe effectivement son fauteuil. Gbagbo a mangé
son totem en tuant les femmes à Abobo. Trop c'est trop''. Les conférencières ont
par ailleurs lancé un appel à toutes les femmes de Côte d'Ivoire, éprises de
paix à sortir, habillées en noire nombreuses demain dans les rues.




 




Plusieurs
résidences de pro-Ouattara pillées et incendiées





L'Intelligent d'Abidjan  -

Les
Ministres Charles Diby Koffi, Sidiki Konaté, Allah Kouadio Rémi, Adama Tounkara,
François Amichia et père, Amadou Koné, Mabri Toikeusse, Zémogo Fofana et
plusieurs autres personnalités pro-Ouattara notamment Jean-Baptiste Fofana,
Méité Sindou, Général François Konan-Banny, Sidy Diallo ont vu leurs résidences
saccagées, pillées et/ou incendiées le week-end dernier. Selon le Rhdp, les
casses perpétrées aux domiciles de ses cadres ont été commanditées par Serges
Koffi, ex-secrétaire général de la Fesci et le député Attéby Williams auxquels,
il convient d'ajouter Kacou Brou dit KB. Certaines sources proches des victimes
avancent, que c'est aussi sur ordre de Kacou Brou dit KB, Commandant de la
Marine nationale et parrain de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte
d'Ivoire (Fesci) depuis plus d'une décennie, que les étudiants ont organisé ces
différentes décentes dans les résidences des cadres pro-Ouattara. Les meubles et
matériels électroménagers emportés par ces quidams sont mis en vente à la cité
universitaire de la Riviéra 2 selon les mêmes sources. Ces actions s'inscrivant
dans une « opération peigne fin » décidé au cours d'une réunion de la Galaxie
patriotique tenue récemment à la Résidence M'Maya sise à la Riviera Attoban,
relève le site internet connectinivoirienne.net vont se poursuivre pour mettre
fin aux massifs ralliements au camp Ouattara. Plusieurs autres résidences de
cadres pro-Ouattara sont sur la liste du Maréchal KB. Mais, la réponse à ces
pillages de domicile ne s'est pas fait attendre puisque le domicile d'Amani
N'Guessan à Bouaké a subi le même sort. Le RHDP annonce même des représailles.




 




Le
Collectif des journaux pour la sauvegarde des acquis du 28 Novembre 2010
s'explique




Le
Patriote  –

Le
collectif des journaux pour la défense des acquis du 28 Novembre 2010 se réjouit
et remercie les Ivoiriennes et les Ivoiriens pour leur grande mobilisation et
leur grande solidarité durant cette semaine de suspension. Une semaine qui a
coïncidé avec des journées de dures épreuves pour nos populations. Le Collectif
remercie, par ailleurs, toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisées pour
défendre la lutte légitime de ces journaux contre l'arbitraire, l'injustice et
la dictature rampante. Il remercie particulièrement, les milliers de lecteurs et
d'internautes, les organisations internationales Reporters Sans Frontière (RSF),
Comitee to protect journalists (CPJ), les organisations nationales de défense de
la liberté de presse et d'expression, les ONG de défense des droits de l'homme,
ainsi que les institutions internationales dont le Conseil de Sécurité de
l'Organisation des Nations Unies, qui, dans une déclaration présidentielle en
date du Jeudi 03 Mars 2011, a dénoncé les actes d'intimidation contre la presse.
Le Collectif dénonce à nouveau les tentations liberticides du Conseil national
de la Presse, illégal, de Deby Dally et répète, encore et encore, Non ! Avec la
plus grande fermeté et l'extrême vigueur, aux actes d'intimidations du Procureur
de la République et de ses commanditaires. Le collectif redit énergiquement Non
! à la volonté arbitraire et suicidaire de Monsieur Ouattara Gnonzié de
soumettre toute la presse ivoirienne et l'opinion nationale à la pensée unique,
qui consiste à écrire et à déclarer que Monsieur Laurent Gbagbo est le président
élu de la Côte d'Ivoire. Selon M. Ouattara Gnonzié et son CNP, respecter la loi,
c'est écrire que M. Yao N'Dré Paul et le Conseil Constitutionnel taillé sur
mesure par Laurent Gbagbo, ont dit le droit. Toujours selon les hommes de main
de M. Gbagbo, placés aux commandes des instances de la Communication, pour être
protégé par la loi et donc par la Justice et par les forces de sécurité, tout
journal ou périodique paraissant en Côte d'Ivoire doit s'inscrire dans la ligne
de soutien à Laurent Gbagbo. Le collectif rejette fermement ce diktat et cette
pratique digne du moyen âge. Les quotidiens ayant suspendu volontairement leurs
parutions pour dire Non ! à l'ensemble des mesures prises par des dirigeants
illégitimes (sanctions pécuniaires, actes d'intimidation, enlèvements et menaces
de mort à l'encontre du personnel et de mises à sac des rédactions), mesures qui
sont autant d'entraves à la liberté d'expression et de presse, reviennent donc
dans les kiosques ce lundi, pour combler le vide de l'information vraie, pour
continuer le combat pour la sauvegarde des acquis démocratiques dans notre pays.
Ils reviennent aussi et surtout pour accompagner et soutenir l'installation
progressive du Président élu, Alassane Ouattara, à la présidence de la
République de Côte d'Ivoire, un processus déjà entamé et dont la conclusion
n'est plus qu'une question de jours. [...]