REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 07 MARS 2011

7 mar 2011

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 07 MARS 2011

RFI - Edition de 7 heures 30

█ En Côte d'Ivoire, l'ex rébellion des Forces nouvelles a pris, hier la ville de Toulepleu aux forces du Président sortant, Laurent Gbagbo, après de violents combats. Grande ville proche de la frontière avec le Liberia, Toulepleu est située en zone sud, restée sous le contrôle de Laurent Gbagbo, après le putsch manqué de 2002, à l'issue duquel la rébellion baptisée ensuite Forces nouvelles avait pris le nord du pays. Les combats, pour l'essentiel à l'arme lourde, ont empêché les forces de l'ONUCI postée dans la zone d'accéder à la ville. Seydou Ouattara, le porte-parole militaire des Forces nouvelles, explique l'opération et ce qui selon lui la justifiait.

Seydou Ouattara : Depuis le jeudi dernier, nos positions étaient en train d'être pilonnées. Et donc nous avons engagé des combats et nous avons pris Toulepleu. Nous avons été attaqués en deçà de la zone de confiance. Et donc chaque fois que l'ennemi repliait, ils essayaient de brimer la population civile. Donc ça nous donnait des obligations morales. Les combats se sont poursuivis jusqu'à Toulepleu. La ville est tombée entre nos mains à 14 heures.

RFI : Quelle est la prochaine étape ?

Seydou Ouattara : Pour l'instant, nous allons inviter le Haut Commissariat aux Réfugiés de venir installer les tentes pour pouvoir permettre aux réfugiés ivoiriens qui sont partis sur le territoire libérien de venir s'installer. C'est notre première préoccupation. Et faire en sorte que la ville retrouve son mouvement normal. Pour les prochaines étapes, nous allons envisager.

Seydou Ouattara, porte-parole militaire des forces nouvelles, interrogé par Boniface Vignon.
Seul représentant du camp de Laurent Gbagbo que RFI a pu joindre hier, Pascal Affi N'guessan, le président du FPI, le parti du Chef de l'Etat sortant, n'a pas voulu commenter ces informations. Il a dit préférer attendre des précisions sur ces événements dans l'ouest du pays.

█ Samedi à Abidjan, le Président de la Commission de l'Union Africaine, Jean Ping, a transmis à Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et au Président du Conseil constitutionnel ivoirien, Paul Yao Ndré, une invitation des cinq Chef d'Etat de la Commission, chargée par l'UA, de trouver une issue à la crise et d'adopter des mesures contraignantes. Une invitation pour jeudi prochain, le 10 mars à Addis-Abeba a été communiquée. Pour l'instant seul, Alassane Ouattara a confirmé sa présence.