REVUE DE PRESSE DU LUNDI 27 OCTOBRE 2008

27 oct 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 27 OCTOBRE 2008



Reprise de l`opération d`identification demain à Abidjan : Voici les nouvelles mesures arrêtées
Le Nouveau Réveil
– « Après quelques jours d'interruption, l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs redémarre demain mardi dans le district d'Abidjan. Cette opération lancée le lundi 27 septembre 2008 a connu un début d'exécution très difficile. Des individus se sentant lésés ont saccagé des sites d'enrôlement. A des endroits, ils ont emporté ou détruit les valises de l'opérateur technique, la Sagem. Au regard des troubles enregistrés sur le terrain, le gouvernement a jugé utile de stopper l'opération afin de repenser son déroulement sur le terrain. L'identification étant un maillon essentiel dans le processus électoral, le gouvernement entend faire en sorte qu'elle ne soit entachée d'aucune irrégularité. Des mesures idoines sont donc arrêtées visant à rendre fluide son exécution sur le terrain. Ainsi a-t-il été décidé que le nombre d'équipes sera revu à la hausse dans les sites où l'on a constaté une forte affluence. De 774, le district d'Abidjan aura 1200 sites d'identification. Dans certains centres, les valises seront doublées, voire triplées. Ceci pour permettre à tous les Ivoiriens de se rendre paisiblement dans les centres d'enrôlement pour se faire identifier. Aussi les forces de l'ordre seront-elles déployées sur les sites pour assurer la sécurité. Les longues files d'attente qui ont suscité la colère des uns et des autres ne seront plus de mise. De même, les agents commis à l'identification des populations qui avaient des soucis pour leur sécurité et celle de leurs appareils pourront travailler dans la quiétude totale. Par ailleurs, les agents de l'identification des populations seront, dès la reprise, dans de meilleures dispositions. Ils ont, durant les jours de suspension de l'opération, subi une formation qui les rend plus aptes à leur tâche. »

Identification et recensement électoral/ Le Premier ministre Guillaume Soro : Ceux qui tenteront de tricher seront sévèrement punis"
Le Nouveau Réveil
– « A Bouna, hier, dans le cadre de la visite d`Etat que le président Laurent Gbagbo rendait à la région du Zanzan, le chef du gouvernement ivoirien Soro Guillaume, s`est prononcé sur l`opération d`identification et d`enrôlement des électeurs qui reprend ses droits demain au niveau du district d`Abidjan. Guillaume Soro a tenu à rassurer les Ivoiriens quant à la conduite de cette opération essentielle dans le processus électoral. Pour lui, tout est mis en œuvre pour que la future liste électorale soit transparente. " (...) Le gouvernement a été instruit de prioriser les élections. (...) Aujourd`hui, je peux annoncer aux Ivoiriens que nous avons un mode opératoire consensuel qui a été accepté par toutes les forces politiques qui, dès mardi, va être mis en œuvre. Il s`agit pour les citoyens ivoiriens d`aller à l`enrôlement et de procéder à leur inscription sur la liste électorale. La particularité de ce recensement électoral, c`est qu`une fois que vous avez dix huit (18) ans et plus et que vous êtes inscrit sur la liste électorale, vous avez droit systématiquement à une carte d`électeur et à une carte nationale d`identité. C`est extrêmement important que les populations se mobilisent pour aller s`inscrire sur les listes électorales. Il y a eu beaucoup de rumeurs de fraude. Mais je voudrais rassurer tout le monde pour dire que nous avons pris beaucoup de précautions. Nous savons quelle est notre responsabilité dans ce processus électoral. Nous savons qu`un pays a beau être stable, mais l`échéance électorale provoque forcement des frayeurs. Et nous nous sommes dit qu`il faut prendre toutes les dispositions pour que la liste électorale soit propre, pour éviter toutes possibilités de fraude. Je voudrais lancer un appel aux Ivoiriens. Tous les Ivoiriens qui veulent aller à l`enrôlement doivent faire très attention. Parce qu`il y aura çà et là des escrocs qui vont installer des petites machines pour leur proposer des extraits de naissance. Refusez. Parce que celui qui va tenter de frauder sera pris. Le gouvernement et la CEI ont pris des mesures importantes. Celui qui tentera de frauder, s`il est pris sera sévèrement sanctionné " a dit Guillaume Soro. En outre, il a fait savoir que le gouvernement va doter toutes les localités de photocopieurs pour permettre aux populations des zones rurales de faire des copies de leur extrait de naissance en vue de l`identification et de l`enrôlement. »

Non respect du Code de bonne conduite : La CEI menace des leaders de partis politiques
Le Nouveau Réveil
- « Soucieux du bon déroulement des opérations d'identification de la population et de recensement électoral, la Commission Electorale Indépendante (CEI), la Commission Nationale de Supervision de l'Identification (CNSI), l'Office National de l'Identification (ONI), l'Institut National de la Statistique (INS) et la SAGEM Sécurité en accord avec le Premier Ministre ont marqué un temps d'arrêt afin de permettre aux Agents Techniques, dans le cadre d'un recyclage, de s'approprier la circulaire de Monsieur le Premier Ministre. Notons que c'est pour clarifier un certain nombre de points relativement à cette opération jumelée (Carte Nationale d'Identité d'une part et inscription sur la nouvelle liste électorale, Carte d'électeur d'autre part) que les structures en charge du processus électoral ont pris l'initiative de proposer au Premier Ministre cette circulaire . La CEI rappelle aux uns et aux autres que l'opération reprendra ce mardi 28 Octobre 2008 et exhorte les populations à se mobiliser pour y prendre une part active. Elle rassure les populations que la formation s'est effectuée dans un bel esprit. Les conditions de travail et de sécurité ont été sensiblement améliorées. C'est, en outre, pour associer toutes les couches sociales à la bonne tenue de ces opérations que la CEI initie à partir de ce mardi 28 Octobre au Golf hôtel d'Abidjan une série de trois séminaires de formation d'abord à l'intention du Syndicat National des Agents de la Presse Privée en Côte d'Ivoire (SYNAPPCI) et de l'Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire (UNJCI). Suivront les autres avec les radios de proximité, la presse en ligne et des organisations de la société civile. L'objectif est de bien former ces cibles relais afin qu'elles procèdent à leur tour à une bonne sensibilisation des populations sur le terrain.
Tout est donc fait pour que le processus électoral se déroule sans accros. Et les Partis et Forces politiques sont associés, comme les observateurs s'en aperçoivent, aux décisions essentielles pour la bonne conduite du programme de sortie de crise par des élections démocratiques. C'est pourquoi, il est incompréhensible que dans un contexte de campagne électorale anticipée, des leaders de partis politiques battent en brèche le Code de bonne conduite qu'ils ont signé solennellement et sans pression en présence du Secrétaire Général des Nations Unies, Monsieur Ban Ki-moon. La CEI rappelle aux leaders que les exigences du Code de bonne conduite sont une richesse commune. Faut-il leur rappeler qu'ils ont un devoir d'exemple pour la population dans un environnement encore très sensible. La CEI se réserve désormais le droit de réagir publiquement, de façon prompte et rigoureuse contre tout dérapage qu'elle relèvera dans quelque discours que ce soit. La CEI exprime sa gratitude au Président de la République, au Premier Ministre, aux bailleurs de fonds, aux amis de la Côte d'Ivoire qui mettent tout en œuvre pour soutenir le processus. Elle remercie particulièrement la Grande Bretagne qui lui a accordé 175 millions de francs CFA pour appuyer la bonne tenue des élections. »

Eau potable, infrastructures... : SORO JUSTIFIE LES VISITES D'ÉTAT - "C'est grâce à ces tournées que nous avons fait des audiences foraines apaisées"
Fraternité Matin
– « Le Président de la République a effectué une tournée de 48 h dans les départements de Nassian et Bouna où règnent de nombreux problèmes. Présent à Bouna, le Premier ministre s'est prononcé sur l'opportunité des visites d'Etat qu'effectue Laurent Gbagbo. «J'ai lu quelque part que ces visites sont inutiles... Après la guerre que notre pays a connue, il était de notre devoir d'engager ce dialogue avec les populations», a déclaré Guillaume Soro, d'entrée de jeu. Pour le chef du gouvernement, ces visites présidentielles permettent de «régler certains problèmes», en permettant aux autorités de s'imprégner des difficultés que vivent les populations. «Nous faisons ce qu'il faut pour soulager les populations. C'est grâce à ces tournées que nous avons fait des audiences foraines apaisées. Elles sont donc utiles», a expliqué le Premier ministre. Ajoutant que «les visites d'Etat, ce n'est pas pour faire de la politique». Comme pour rassurer tous les acteurs politiques, Guillaume Soro a également promis d'«accompagner tous les candidats» dans leurs tournées, «quand viendra le temps de la campagne électorale». A Bouna, le Premier ministre a par ailleurs annoncé avoir obtenu un «consensus» autour du mode opératoire de l'identification. Ce mode opératoire sera mis en exécution dès mardi, a promis le chef du gouvernement. »

Identification : La Conareci et l' Upltci appellent la Cei à la prudence
Fraternité Matin
6 3Les responsables de l'Union des patriotes pour la libération totale de la Côte d'Ivoire (Upltci), Djué Eugène, et celui de la Coalition nationale des résistants de Côte d'Ivoire (Conareci), Koffi Serges, ont, au cours d' entretiens qu'ils nous ont accordés, salué la récente décision du gouvernement de suspendre provisoirement l'opération d'identification pour y mettre de l'ordre. Avant d'appeler la Commission électorale indépendante (CEI) à ne pas tomber dans la précipitation. «Cette une étape importante pour laquelle il ne faut pas se précipiter. A la fin de ce processus, il ne doit plus y avoir les considérations basées sur des arguments d'exclusion et de xénophobie pour lesquels la guerre est survenue.», ont-ils fait remarquer. Après avoir indiqué qu'ils sont résolument engagés dans cette opération, ils ont fait quelques observations qui sont, selon eux, leurs propositions pour une paix durable en Côte d'Ivoire. «Tous les soubresauts enregistrés ces derniers temps, à savoir : le saccage et le vol de matériel d'identification font partie de la sortie de crise. Nous condamnons d'ailleurs ces actes de vandalisme. Mais, le plus important c'est de ne pas nous arrêter sur le chemin de la lutte que nous avons entamée depuis le début de la crise.», souligne le président de l'Upltci. Déjà, ajoute-t-il, avec la logistique existant, les gens sont obligés de passer plusieurs heures avant de se faire enrôler, cela veut dire que le matériel est insuffisant. Et si, on en endommage, cela va davantage compliquer la situation. Pour le président de la Conareci, au-delà des condamnations des actes de vandalisme perpétrés sur les sites d'enrôlement, il faut pouvoir en tirer des leçons pour repartir sur de nouvelles bases. «Ce sont peut-être des frustrations qui ont dû occasionner ces comportements. Les critiques ont fusé de partout pour dénoncer la lourdeur et la lenteur du processus d'enrôlement. Les listes préétablies sont des signes précurseurs d'une attitude partisane de certains agents recenseurs en fonction. Ces comportements frisent la tricherie et sont à déplorer.» En outre, selon lui, cette défaillance explique la méfiance réciproque et la suspicion entre les acteurs de la crise. Ces deux leaders d'opinions ont déploré que le gouvernement ait engagé le processus d'identification dans la précipitation sans avoir la maîtrise du terrain. A titre d'exemple, ils ont fait savoir que la Commission électorale indépendante (Cei) qui pilote cette opération aurait dû associer les maires, les conseils généraux, les préfets et sous-préfets... qui sont des agents locaux de développement et qui auraient pu les aider dans le bon choix des sites. Leur implication aurait l'avantage par exemple d'éviter des écoles non électrifiées, de sécuriser les lieux d'enrôlement, de résoudre le problème d'hébergement des agents recenseurs. «Nous avons passé de bons moments à critiquer et à faire des propositions au gouvernement à travers la Cei. On nous a écoutés. C'est pourquoi je me réjouis que le gouvernement décide de repréciser les conditions d'enrôlement par le renforcement et la formation du personnel identifiant afin qu'il soit mieux outillé à cette opération. Nous saluons cet acte qui témoigne de la bonne volonté et de la disponibilité du gouvernement de bien mener le processus d'identification.», s'est félicité le président de la Conaréci. Pour marquer sa volonté à prendre part activement et à le réussir Djué Eugène a indiqué qu'il est sur le terrain. Après Abidjan, il se trouve actuellement à l'intérieur du pays. Il a déjà visité Diabo (sa ville natale), Bouaké. Les villes de Taabo, Abengourou, San-Pedro, Soubré et bien d'autres localités seront visitées.

Yamoussoukro : le maire PDCI tabassé par les militants du FPI
Le Jour plus
– « [...] Les militants du FPI ne semblent pas avoir compris l'esprit de réconciliation de l'accord de Ouagadougou. En effet ils se sont violemment pris au maire de cette localité, Kouakou Gnrangbé Jean, (délégué départemental du PDCI) le weekend. Les faits se sont déroulés à Bonzi, situé à cinq kilomètres de Yamoussoukro en allant à Bouaflé. [...] ».

Korhogo : La violente répression de la grève des fonctionnaires fait 26 blessés
Fraternité Matin
– « La marche organisée par l'Ufaes pour réclamer le paiement des primes de réinstallation et de motivation n'a pas eu une issue heureuse. Une quarantaine de blessés présentant des fractures, des traumatismes, des contusions, 24 personnes interpellées et enfermées dans une salle sans fenêtre d'environ 2 m sur 2, de nombreux portables perdus ou arrachés par les militaires. Voilà le résultat de la violente répression par les Forces nouvelles, de la marche des fonctionnaires membres de l'Union des fonctionnaires et agents de l'Etat de la savane (Ufaes), le vendredi 24 octobre à Korhogo. Ladite union avait déclenché deux grèves, les 2 et 3, ainsi que les 8,9 et 10 octobre pour protester contre le non-paiement des primes de réinstallation et de motivation dites « primes Cnpra », prévues par le gouvernement depuis 2004 dans le cadre du redéploiement de l'administration. [...] ».

Remise de kits scolaires et de matériels aux déplacés de guerre à Bouaké
Fn-ci.com–
« L'antenne régionale du ministère des victimes de guerre et de la solidarité a abrité ce samedi une cérémonie de remise de kits scolaires et de matériels aux déplacés de guerre. Cette cérémonie s'est tenue en présence du représentant du ministre de la solidarité et des victimes de guerre, docteur Sidi Mariam, du secrétaire général de Préfecture Vassiriki Traoré, du maire de Bouaké et du représentant du Pnud. Ce sont des personnes venues de différentes régions de la Côte d'ivoire désireuses de se réinstaller à Bouaké, leur localité d'origine qui se sont vues doter de kits scolaires pour les élèves déplacés et de matériels divers pour les adultes. Ces dons du ministère de la solidarité et des victimes de guerre s'inscrivent dans un projet piloté sur le terrain par le Pnud qui prend en compte 500 personnes. [...]".

Wilfried Lemke (Conseiller spécial au sport de Ban Ki moon) : "Je suis là à la demande du S.G de l'ONU"
Notre Voie
– « En mission de travail depuis quelques jours à Abidjan, M. Wilfried Lemke, conseiller spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le sport, le développement et la paix, était hier l'hôte du ministre de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, M. Dagobert Banzio. Le fonctionnaire onusien a donné les raisons de sa présence dans la capitale économique ivoirienne : "Je suis là parce que le Secrétaire général de l'ONU m'a dit de regarder du côté de l'Afrique où il y a des choses intéressantes à réaliser... Je suis convaincu que le sport a un rôle à jouer dans les pays qui sortent des conflits... Le Secrétaire général de l'ONU souhaite que la coupe du monde qui aura lieu en Afrique du Sud soit un grand succès ». Il a par la suite insisté sur la nécessité de parvenir à la paix, préalable au développement. Des chantiers vont être réalisés dans les prochains jours. "C'est pourquoi j'ai demandé au ministre de m'indiquer les points importants d'un tel projet qui sera réalisé avec des ressources financières et matérielles importantes", a soutenu M. Lemke qui a toutefois souhaité sentir l'adhésion des populations audit projet. "Il est inhabituel de recevoir des personnalités de cette trempe. Cette visite souligne l'importance du sport et l'importance du sport dans le processus de paix. Elle constitue également une belle opportunité pour nous de traiter de la question du sport avec une institution comme l'ONU. Le sport est vital dans la résolution des crises et indispensable à la cohésion sociale", a fait remarquer M. Dagobert Banzio. Lundi prochain, Wilfried Lemke aura une série de rencontres avec des fédérations sportives nationales pour recueillir leurs besoins. »

Pour avoir combattu aux côtés des Forces ivoiriennes - Des mercenaires Libériens réclament leur solde à Gbagbo
Le Patriote
– « Des combattants d`une ancienne faction rebelle du Libéria, le Model, ont manifesté pour demander au gouvernement ivoirien de leur fournir des indemnités pour services rendus. Suite à ces événements, ces soldats de fortune auraient été chassés par les autorités de Côte d`Ivoire. Ils étaient tous membres de la faction rebelle du Model, qui avait attaqué les forces spéciales de Charles Taylor en 2002, à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Libéria. Selon eux, ils sont allés en Côte d'Ivoire juste après le désarmement au Libéria. «C'est le leader du Model et un homme d'affaires ivoirien qui ont négocié notre arrivée en Côte d'Ivoire pour aider le gouvernement ivoirien à combattre les rebelles», assure Marcus Pierson, commandant du groupe et porte-parole. Connu au Libéria sous le nom du général «tout couleur», Marcus Pierson, très frustré, a déclaré à la presse que «ce que les autorités ivoiriennes nous ont fait est pathétique.» «Le gouvernement ivoirien a pris la décision de nous chasser, dit-il, parce que nous sommes descendus dans la rue pour demander des compensations pour les services que nous avons rendus». Le général «tout couleur» dit qu'il a reçu des informations selon lesquelles le gouvernement ivoirien aurait remis 200 000 dollars américains, au chef du Model. Pour eux, une somme qu'ils n'ont pas encore reçu. «Si nous ne recevons pas cet argent, nous irons le réclamer» a-t-il martelé. »