REVUE DE PRESSE DU LUNDI 24 NOVEMBRE 2008

24 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 24 NOVEMBRE 2008

Communiqué de presse de la Cei : La phase grandeur nature de l'identification et du recensement démarre cette semaine
Fraternité Matin –
« La Commission électorale indépendante (CEI) informe la communauté nationale et internationale qu'à l'exception du District d'Abidjan et de la commune de Bouaké où les opérations d'identification de la population et de recensement électoral suivent leur cours normal, elle va procéder au lancement cette semaine de ladite opération dans les autres régions du pays. Pour ce qui est des 116 autres Centres de collecte qui n'ont pas encore ouvert leurs bureaux dans le département de Bouaké, le dispositif pour permettre le démarrage de l'opération est en train d'être mis au point pour que les choses commencent ce mardi 25 novembre 2008. L'on a enregistré 10.800 personnes enrôlées à la date du samedi 22 novembre 2008 pour les 58 centres fonctionnels. Les départements d'Aboisso, Adiaké, Agnibilékrou, Akoupé, Alépé, Béoumi, Biankouma, Bouna, Dabakala, Dabou, Grand Bassam, Grand Lahou, Lakota, Nassian, Sakassou, Sikensi, Tanda, et de Tiassalé démarrent à partir du 25 novembre 2008. Ceux d'Abengourou, Adzopé, Agboville, Bondoukou, Divo, Ferkessédougou, Gagnoa, Katiola, Man et de Yamoussoukro suivront à partir du 28 novembre 2008. Quant aux départements de Bangolo, Bocanda, Bongouanou, Bouafflé, Boundiali, Daloa, Danané, Didiévi, Duékoué, Issia, Jacqueville, Korhogo, Kouibly, Madinani, Mankono, M'Bahiakro, Minignan, Prikro, San-Pédro, Tengréla, Touba, Toumodi, Vavoua, Zuenoula et ceux de Bloléquin, Daoukro, Dimbokro, Guiglo, Koun-fao, Odienné, Oumé, Sassandra, Seguéla, Sinfra, Soubré, Tabou, Tiébissou, Touleupleu et de Zouan-Hounien, ils verront le démarrage des opérations à partir du 03 décembre 2008. Pour l'étranger, l'opération débutera à partir du 05 janvier 2009. Il convient de souligner que pour ces départements, le recrutement et la formation ont déjà été faits mais des recyclages intensifs sont prévus. Ce sera l'œuvre des Commissaires Superviseurs qui sont d'ailleurs actuellement dans leurs régions respectives. Les valises Sagem et les ordinateurs de l'INS sont en place et le CCI, chargé de la sécurisation de l'opération, est prêt. La CEI demande aux partis politiques, aux organisations de la société civile, aux leaders d'opinion, aux chefs religieux et traditionnels, aux élus locaux de mobiliser les populations munies des pièces requises en vue de prendre part à cette importante et capitale opération. Elle rappelle aux ressortissants de l'espace CEDEAO à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et Togo qu'ils ne sont pas concernés par ladite opération. La CEI demande aux populations du District d'Abidjan qui ne se sont pas encore fait enrôler de le faire dès maintenant car l'opération prendra effectivement fin le 29 novembre 2008. Elle les informe que pour réduire les temps d'attente, elle a doublé, voire triplé, les équipes dans les centres en fonction de l'affluence constatée. La Commission électorale indépendante qui entend jouer pleinement et entièrement sa partition dans le processus de sortie de crise compte sur tous les partenaires au processus pour rendre fluide l'opération conformément aux dispositions de la quatrième réunion du Cadre Permanent de Concertation. La CEI remercie la presse pour son soutien à travers la sensibilisation de masse qu'elle opère. Elle réaffirme sa gratitude au Représentant Spécial du SG de l'ONU, pour le soutien logistique qu'il apporte pour le bon déroulement de l'opération et également au Représentant Spécial du Facilitateur. Elle exprime, en outre, sa reconnaissance à Son Excellence Monsieur le Président de la République, à Monsieur le Premier Ministre et à tous ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour tout le soutien. »

Fin de l'enrôlement à Abidjan, la FESCI (Fédération des Elèves et Etudiants de CI) menace la CEI
L'inter –
Selon ce journal, « la FESCI section universitaire de Yopougon, juge inconcevable la décision de mettre fin à l'enrôlement dans le district d'Abidjan le 29 novembre 2008. Cette mesure qui pénalise les élèves et étudiants est inacceptable pour la FESCI., selon Doh Arsène Arnaud, le SG adjoint de la FESCI à Yopougon. « En tous cas tant que le dernier élèves ou étudiant n'est pas recensé la CEI aura affaire a nous » a-t-il menacé. [...] ».

Charles Blé Goudé à propos de la fin de l`enrôlement à Abidjan : "Je plaide pour une prolongation"
L'Intelligent d'Abidjan –
« Le président du COJEP, Charles Blé Goudé, s'est fait enrôler le dimanche 23 novembre 2008 au collège St Louis à Yopougon. C'est à la suite de devoir civique qu'il s'est prêté aux questions des journalistes.
Qu'est-ce qui justifie votre présence dans l'enceinte du Collège Saint-Louis ce dimanche?
CBG : Comme tout citoyen, je suis venu pour accomplir mon devoir. C'est-à-dire celui de m'enrôler afin que j'aie ma carte d'identité et ma carte d'électeur. Et que le jour du vote, je puisse choisir librement le candidat de mon choix. Ce faisant, j'exhorte tous les ivoiriens, ceux qui traînent encore les pas, à sortir de leur maison pour venir se faire enrôler. Ce n'est pas seulement pour les élections. C'est aussi pour avoir une pièce nationale d'identité. Donc, vous qui m'écoutez, je souhaite que vous sortiez nombreux pour venir vous faire enrôler. Deuxièmement, je voudrais plaider auprès de la CEI pour une prolongation de la date qui a été arrêtée. Je pense que si l'enrôlement est arrêté à Abidjan le 29 novembre, on ne pourra pas enregistrer les électeurs comme il se doit. Parce qu'il faut donner la chance à chaque ivoirien d'avoir sa pièce et de voter le jour. On fera en sorte que les ivoiriens ne traînent plus les pas. Voilà ce que je voulais faire comme déclaration. [...] ».

L'enrôlement comme un serpent de mer
Fraternité Matin –
« Le Cpc a noté l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date officielle du 30 novembre 2008», indique le communiqué de presse qui a sanctionné la réunion du 10 novembre à Ouagadougou. C'est au regard des difficultés rencontrées dans le démarrage de la phase préélectorale (identification de la population et recensement électoral) dont la réussite conditionne l'organisation d'élections crédibles et en prévision des tâches qui restent à réaliser que les leaders politiques ivoiriens, guidés par un esprit de sagesse, ont opté pour plus de prudence pour ne pas répéter les erreurs du passé. Ainsi, le Président Laurent Gbagbo, le Premier ministre Guillaume Soro, les présidents Henri Konan Bédié (Pdci-Rda) et Alassane Ouattara (Rdr), réunis autour du facilitateur Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, ont décidé de donner plus de temps à la Commission électorale indépendante (Cei) au lieu des 45 jours initialement prévus pour l'achèvement de cette opération (15 septembre-31 octobre). La question, aujourd'hui, est de savoir combien de temps il faudra à la Cei et aux structures techniques (Sagem, Ins, Oni, Cnsi) pour enrôler l'ensemble des Ivoiriens et les étrangers non membres de l'espace Cedeao ? Aujourd'hui, les regards restent tournés vers la Cei présidée par Robert Beugré Mambé. «Le Cpc a instamment invité le président de la Cei à établir sans délai un chronogramme précis pour l'identification et le recensement électoral. Ce chronogramme devrait être publié avant le 31 décembre 2008, aux fins de la fixation de la nouvelle date pour l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle». En attendant les résultats du travail demandé à la Cei, des souhaits ont été exprimés de toutes parts. D'ici au 31 décembre, les structures techniques ont environ un mois et demi pour accroître le nombre de personnes enrôlées. «Nous espérons, d'ici à la fin de l'année, pouvoir achever» l'identification et l'enrôlement, a souhaité le facilitateur. Le Conseil de sécurité de l'Onu a, quant à lui, indiqué le délai de fin janvier 2009 pour la phase préélectorale et avant fin juin 2009 pour l'élection présidentielle. Mais le véritable critère d'appréciation, c'est la réalité du «terrain» comme l'a relevé le Président Compaoré. Réalité qui est elle-même tributaire des défis logistique, financier, sécuritaire et infrastructurel. Au plan logistique, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire a apporté un appui à la Cei en mettant à sa disposition une centaine de véhicules et des chauffeurs et une opération taxis pour le transport des agents et du matériel. [...] ».

Focus : Grades et quotas: un os dans la gorge du Cpc
Fraternité Matin –
« Le 29 octobre, le Premier ministre Guillaume Soro, par ailleurs Secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), est «L'Invité des Rédactions» de Fraternité Matin. A la salle Félix Houphouet-Boigny où se déroule la rencontre, la question des grades des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) ou «Grades Soro» et celle des quotas que l'on peut leur accorder dans la nouvelle armée ivoirienne lui sont ouvertement posées. Face à la presse nationale et internationale, la réponse du Premier ministre est sans équivoque: «les grades et quotas, la réunification de l'armée, l'unicité des caisses de l'Etat sont des questions qui, pour le moment, n'ont pas encore été définitivement réglées...A la lecture de ce document, tout laisse à croire que les questions militaires ont été esquivées. Du moins, «le Cpc encourage le facilitateur à persévérer dans ses efforts de recherches de solutions pertinentes avec les signataires de l'Apo (Accord politique de Ouagadougou. Ndlr), en ce qui concerne les questions militaires non encore résolues», recommande le texte. Comme pour dire que cette instance n'a pu venir à bout de ces questions militaires délicates, dont parlait le Premier ministre aux journalistes à Fraternité Matin. Une situation qui laisse penser que les «Grades Soro» et les quotas des Fafn pour la nouvelle armée sont devenus un os dans la gorge du Cpc. Or, quelle que soit leur délicatesse, il devra, un jour ou l'autre, s'y attaquer et leur trouver les solutions adéquates. Si tant est que c'est l'un des piliers du processus de paix qui ne peut être négligé encore moins mis de côté. »

Les dangers d'une opération
Soir Info –
« Vaste campagne de démantèlement des groupes d'auto-défense ou milices dans la zone gouvernementale. L'état-major des armées ivoiriennes a décidé de " démolir " les camps des jeunes combattants qui leur ont servi de supplétifs au plus fort de la crise militaro-politique. Le général de division, Philippe Mangou et ses hommes ont fermé, le 11 novembre dernier, un camp de miliciens à Vridi dans la commune de Port-Bouët... Dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) ont remis le couvert. Elles sont allées déloger les 2100 miliciens du Groupement des combattants pour la libération de la Côte d'Ivoire (GCLCI). Ces éléments de Zon Bi Balo dit " général " Djimi Wili étaient basés dans le village de Biabou sur la route d'Alépé. Ils ont subi le même itinéraire que ceux de Vridi. Selon le général Philippe Mangou, l'opération de démantèlement des groupes d'auto-défense va s'étendre à l'ouest. C'est méritoire de la part du chef d'état-major des armées de mener une telle action. Tant il est vrai que beaucoup d'actes répréhensibles sont mis à l'actif des milices. A en croire le général Mangou, ces éléments utilisaient le treillis militaire pour commettre des méfaits. Des actions que certaines personnes mettaient au compte de l'armée régulière....Nul n'ignore qu'ils ont appris à manier les armes. Or, un homme qui a faim n'est pas un homme libre. C'est dire que, même s'ils n'ont plus d'armes à leur disposition, les miliciens pourront s'en procurer pour commettre des crimes. Et, c'est l'insécurité, déjà galopante, qui s'en irait grandissante. Autre danger, ces éléments peuvent constituer une menace pour le processus de paix en cours. S'ils ne bénéficient pas rapidement des programmes de réinsertion, ils peuvent se plaindre d'avoir été abandonnés après services rendus à " la mère patrie ". Avec le nombre qu'ils constituent, ils pourront se faire entendre par des actions d'éclat. C'est pour ces raisons que des observateurs estiment que tous les contours du déguerpissement des milices n'ont pas été analysés. »

Sortie de crise/ Mme Gbagbo : "Nous avons récupéré la souveraineté de la Côte d'Ivoire"
Fraternité Matin –
«
Nous avons récupéré la souveraineté de la Côte d'Ivoire», a déclaré, fièrement, hier, la Première dame, Mme Simone Ehivet Gbagbo. En ce sens que, désormais, avant de «prendre une décision» concernant le pays, «l'Onu est obligée de prendre en compte» l'avis du Président de la République Laurent Gbagbo. Chose qu'elle considère comme une grande évolution lorsqu'elle se rappelle le lynchage médiatique et la diabolisation dont elle et son époux ont été victimes en 2002 après l'éclatement de la crise militaro-politique. «On nous prenait pour des diables, auteurs des escadrons de la mort, d'ivoiritaires, de xénophobes, d'exclusionnistes.... Mais six ans après, tout le monde a vu clair.» Mme Gbagbo met tout cela sur le compte du «démon» qui voulait s'opposer ou retarder que les Ivoiriens et l'Afrique bénéficient de la politique de refondation du Chef de l'Etat et de son parti, le Front populaire ivoirien. «Heureusement, le diable démarre toujours mais ne triomphe jamais». Ces propos ont été tenus au cours de la cérémonie d'investiture du mouvement «Les compagnons pour Gbagbo» qui a eu lieu au stade du village d'Anono dont elle assurait le patronage et le président de l'Assemblée nationale le parrainage. La Première dame et le Président Mamadou Koulibaly ont indiqué à leurs filleuls qu'il n'était pas possible de faire une démarcation entre les idées et actions de Laurent Gbagbo, issu du Fpi et modèle de vie. [...] ».