REVUE DE PRESSE DU LUNDI 21 JUILLET 2008

21 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 21 JUILLET 2008

Le processus ivoirien présenté au Conseil de sécurité
Le Temps –
« Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, quitte Abidjan ce week-end à destination de New York. Selon le Porte-parole de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Hamadoun Touré, qui a fait cette annonce jeudi lors du point de presse hebdomadaire de la mission, M. Choi va prendre part à la session du Conseil de Sécurité sur l'évolution du processus de paix ivoirien. M. Choi se rend à cette séance satisfait des avancées enregistrées au niveau politique et financier, selon le porte -parole. « Il s'est particulièrement réjoui du bouclage du financement du processus électoral confirmé par le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro à Séguéla (592 km d'Abidjan) en début de semaine » a précisé le Porte-parole.
Ce quotidien dans une autre brève indique : Les acquis du processus doivent être capitalisés – « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a insisté jeudi à Abidjan sur la nécessité de trouver des solutions urgentes aux défis logistiques qui se posent au processus électoral. A l'issue d'une audience avec le Premier Ministre ivoirien, Guillaume Soro, M. Choi a mis en exergue les nombreuses avancées enregistrées sur le plan politique et surtout financier avec le bouclage du financement du processus électoral. Ces acquis doivent être capitalisés et contribuer au démarrage immédiat des opérations cruciales d'identification des électeurs pour que la liste électorale soit disponible le 30 août prochain, comme initialement prévu. M. Choi a relevé les efforts du Premier Ministre qui ont permis de mettre le processus électoral à l'abri de soucis financiers. [...] ».

Communiqué du Porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI)
Abidjan.net –
« Dans le cadre de la bonne marche du processus électoral et surtout pour le respect du chronogramme de ce processus, la Commission Electorale Indépendante (CEI) a entrepris plusieurs actions dans la semaine du 14 au 20 juillet 2008 pour consolider les opérations déjà amorcées et lancer celles inscrites dans le chronogramme d'actions retenues afin de mener notre pays aux élections...Le Bureau de la CEI a soumis ces dernières semaines à la Commission Centrale plusieurs textes d'application du Code électoral. Après analyse la Commission Centrale de la CEI a adopté lesdits textes en ses séances du Mardi 15 et du Jeudi 17 juillet 2008.
Il s'agit de 9 textes au total portant :- définition des spécifications techniques des matériels et documents électoraux ; - établissement et distribution de la carte d'électeur ; - détermination des lieux et bureaux de vote et précision du nombre des bureaux de vote pour les élections de sortie de crise ; - vote des ivoiriens vivants à l'étranger ;
- détermination des modalités relatives au déroulement des opérations du scrutin ;
- création, organisation et fonctionnement des bureaux de vote ;- détermination des nombres de lieux et bureaux de vote à l'étranger pour l'élection du Président de la République ; - observation des élections de sortie de crise en Côte d'Ivoire ;
- détermination des conditions d'établissement de la liste des imprimeurs agréés pour l'impression des documents électoraux.
Tous ces projets de textes seront soumis au gouvernement dans la semaine du 21 au 25 juillet 2008. En outre, des délégations de la Commission Centrale de la CEI sillonnent l'ensemble du territoire national pour finaliser avec les Commissaires Régionaux la présélection des agents à recruter pour l'enrôlement des électeurs dans le cadre des activités propres de la CEI. La CEI réitère sa profonde gratitude à ses partenaires nationaux et internationaux qui contribuent de façon efficace à renforcer et à consolider ses actions et ses initiatives en vue d'offrir aux ivoiriens des élections propres, transparentes et crédibles selon les normes démocratiques. Elle exhorte, par ailleurs, les autres pays amis de la Côte d'Ivoire à l'appuyer dans son processus de sortie de crise.
Fait à Abidjan le 20 Juillet 2008 Le Secrétaire Permanent Porte Parole de la CEI »

Lutte contre la flambée des prix : des décisions historiques
Fraternité Matin –
« La flambée des prix des produits pétroliers au niveau mondial a amené le Gouvernement à réajuster au plan national les prix de ces produits pétroliers qui ont augmenté. Suite à cette répercussion vivement ressentie par les consommateurs, des mouvements sociaux dont des grèves ont eu lieu, notamment au niveau du secteur des transports à Abidjan et dans certaines villes de l'intérieur.
Un Conseil des ministres extraordinaire s'est tenu, hier, et a adopté d'importantes mesures profitables à tous. : le gas-oil baisse de 100 F, le pétrole lampant de 55 F, les salaires des ministres réduits de moitié, la prime de transport des fonctionnaires a plus que triplé [...] Par ailleurs, a tenu à rassurer le Premier ministre, toutes les mesures arrêtées par le gouvernement n'ont aucune incidence sur le calendrier électoral. "Les élections auront lieu aux dates indiquées", précise le chef du gouvernement.».

Les décisions prises, hier, en Conseil des ministres extraordinaire : Le peuple n'a rien gagné
Le Nouveau Réveil –
Selon ce quotidien qui indique à sa Une : « Pourquoi les coûts du transport ne diminueront pas après ces mesures, il faut réduire les budgets fâcheux de souveraineté de Gbagbo (60 milliards) et de Soro (15 milliards) – Il faut diminuer le budget de certaines institutions sinon les dissoudre...le nœud du problème demeure. Le gouvernement prend des mesures visant à contenter substantiellement une partie des Ivoiriens plutôt que de satisfaire l'ensemble en revenant au ancien prix comme le souhaitent les consommateurs et les syndicats. »

Conseil des ministres extraordinaire, hier : la dissolution du gouvernement évitée de justesse
L'Intelligent d'Abidjan –
« Le Chef de l'Etat, selon les informations en provenance du Conseil extraordinaire des ministres d'hier, ruminait une colère noire contre les membres de son gouvernement dans la gestion de cette crise liée à la hausse des prix du carburant. Supportant difficilement la réaction du RHDP qu'il accuse d'être à la base de cette situation, alors que ce groupement politique fait partie du gouvernement, Laurent Gbagbo a menacé, lors de ce conclave gouvernemental, de dissoudre l'équipe Soro, de reconduire le Premier ministre en vue de la formation d'un « Commando » à même de mieux gérer cette situation mais aussi la course à la normalisation du pays qui doit passer par l'organisation des élections générales de 2008. Le Chef de l'Etat en a été dissuadé par le chef du gouvernement. Guillaume Soro, en effet, a plaidé pour le maintien de l'actuelle équipe en raison des contingences et autre contraintes liées au processus de paix et de réconciliation en cours. Le président a affirmé avoir pris acte du plaidoyer de son Premier ministre, mais qu'il se réservait le droit d'observer l'évolution des choses. « J'observe » a-t-il dit. [...] ».

Grèves à répétition relatives à la hausse du carburant - Les décisions qui déroutent l`opposition
Le Temps –
« Les opposants et autres trouble-fêtes qui avaient trouvé, en la crise dans le secteur des transports et la grève de l'UGTCI, l'occasion de chasser Gbagbo du pouvoir, vont déchanter. Avec les mesures que le gouvernement vient de prendre. "On sait que Gbagbo ne pourra pas satisfaire les revendications des fonctionnaires et des transporteurs. Cette fois-ci, on va lui arracher le pouvoir que les armes n`ont pu lui prendre. A partir de lundi, c`est gâté !!! Les femmes du vivrier vont suivre les fonctionnaires de l`UGTCI dans leur mot d`ordre de grève". Des propos de ce genre, nous les avons longuement entendus le vendredi et samedi dernier, dans les quartiers d`Abidjan. Heureusement, le train de mesures pris, pour accompagner la hausse du prix du litre du carburant à la pompe, a fini par dérouter l`opposition et les fauteurs en eau trouble. Qui s`apprêtaient à précipiter le pays dans le chaos et semer la chienlit à Abidjan. [...] ».

DESARMEMENT DES EX-COMBATTANTS: La grosse farce. -Seulement 10 armes en bon état déposées à ce jour
L'inter –
« Depuis la publication, le 10 juillet, du dernier rapport du Représentant du secrétaire général des Nations Unis en Côte d'Ivoire sur la situation dans notre pays, on est désormais convaincu que le désarmement ne sera achevé qu'après les élections. « Compte tenu de la décision des parties ivoiriennes de reporter jusqu'après les élections la mise en œuvre des principaux aspects de l'accord de Ouagadougou, notamment l'unification des forces armées et le désarmement effectif... », révèle ledit rapport, qui confirme ainsi une opinion émise depuis bien longtemps par des cadres de l'ex-rébellion. D'ailleurs, il paraît inimaginable de boucler le tortueux processus de désarmement avant les élections du 30 novembre, vu que très peu d'armes ont été effectivement déposées par les Forces armées des Forces nouvelles depuis le début de l'opération. En effet, selon toujours le même rapport, « à ce jour, 86 armes seulement, dont 10 en état de marche, ont été collectées et stockées... ». En clair, seules 10 armes en bon état ont été déposées par les soldats de Guillaume Soro. A ce rythme, on se demande bien combien d'armes pourront être collectées d'ici la tenue des élections. Le folklore qui a entouré les opérations médiatiques de regroupement, avait laissé croire - un peu trop naïvement - que le désarmement serait effectif d'ici quelques mois. Avec les révélations du dernier rapport de l'Onu, on s'aperçoit qu'il ne s'agissait, en réalité, que d'opérations cosmétiques. Ceux qui attendent le dépôt total des armes attendront encore longtemps. Tout ce qui se fait depuis le lancement en fanfare du début du regroupement le 22 décembre 2007, participe, au fond, d'une grosse farce, destinée à tromper les Ivoiriens. Non seulement, très peu d'armes ont été collectées, mais en plus, les ex-belligérants ivoiriens ne sont plus disposés à placer ces armes déposées sous surveillance des forces impartiales. « Bien que l'accord de Ouagadougou prévoie que le processus de désarmement s'opère sous la supervision des forces impartiales, les dirigeants des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire et des Forces nouvelles n'ont pas encore accepté de signer un mémorandum d'accord conférant aux forces impartiales la responsabilité de superviser le stockage des armes collectées au cours du processus de regroupement. », souligne le rapport onusien. L'un dans l'autre, il semble illusoire de penser que le désarmement sera effectif avant les prochaines élections. Pour le malheur des populations ivoiriennes. »