REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 JUIN 2008

2 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 2 JUIN 2008



Victime d'abus sexuels à man Elisabeth a été violée par 10 casques bleus, raconte...
L'Inter
– Ce quotidien publie un article de BBC.com indique que : « La scène se passe dans la localité de Man dans le Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire. Partie rejoindre sa tante aux champs, Elizabeth est tombée un jour sur des casques bleus qui la violent et l'abandonnent ensuite à son sort.... Impunité D'après l'ONG, des filles parfois âgées de six ans seulement ont été forcées par des humanitaires et des soldats de maintien de la paix à se livrer à des actes intimes en échange de petites quantités de nourriture. Et cela dans une impunité totale. Save the children se dit choquée par le fait que ces abus soient entourés d'un grand silence. Deux raisons pourraient l'expliquer : le manque de volonté politique de faire la lumière sur ces abus et la crainte que les victimes éprouvent souvent pour en parler. Elizabeth, âgée aujourd'hui de 13 ans, souffre en silence car elle du mal à raconter son histoire à ses parents. Un an après, elle continue d'en faire les frais car elle a dû abandonner les études. [...] » (Source BBC.COM)

Identification: mode opératoire unique : INS et Sagem, enfin d'accord
Fraternité Matin
« [...] Dans un communiqué la primature indique que le mode opératoire précise à ces différentes phases les rôles respectifs de chacun des acteurs, à savoir: la Commission électorale indépendante (CEI), la Commission nationale de supervision de l'identification (CNSI), l'Office national de l'identification (ONI), l'Institut national de la statistique (INS) et Sagem Sécurité. La signature de cet important document a eu lieu sous la présidence de M. le Premier ministre et en présence des Représentants spéciaux du Secrétaire général de l'ONU et du Facilitateur du dialogue direct, du président de la CEI, ainsi que des représentants des institutions impliquées dans le processus d'identification. La CEI a validé ce mode opératoire qui a été également approuvé par l'ONI et la CNSI pour le volet identification de la population. Ce mode opératoire sera transmis au gouvernement pour adoption par décret. [...] ».

Enrôlement, identification, recensement électoral : Le mode opératoire enfin adopté
Le Nouveau réveil
– « Conformément aux termes du décret numéro 2008-135 du 14 Avril 2008 et particulièrement en son article 4 qui dispose : " L'INS et la SAGEM-SECURITE établissent d'accords parties et proposent à la CEI les modalités de leur collaboration dans le cadre de toutes les opérations telles que prévues par le cahier des charges... " La Commission Electorale Indépendante, lors d'une rencontre organisée en Avril à son siège, a demandé aux deux structures de proposer un document unique qui respecte l'esprit et la lettre du décret cité plus haut. Dans cette perspective, le Président de la CEI a recommandé aux deux structures de fonder leur collaboration sur les orientations suivantes: l'esprit de convivialité, le respect mutuel, la rapidité ancrée sur la rigueur et la probité intellectuelle, l'esprit de franche collaboration, le respect de deux dates fixes à savoir : a-) la publication de la liste électorale provisoire au plus tard le 30 Aout 2008; b-) l'organisation du premier tour de la présidentielle le 30 Novembre 2008. Aux termes des travaux communs, les deux structures ont proposé à la CEI un texte unique...La Commission Centrale de la CEI, sur rapport de son Bureau a validé de façon consensuelle le document relatif au mode opératoire dans lequel sont définies les modalités de collaboration qui régiront les rapports entre la SAGEM-SECURITE et l'INS. Ce document validé a fait ensuite l'objet d'un examen détaillé, lors d'une réunion par toutes les structures impliquées dans l'identification ordinaire de la population et l'identification basée sur la liste électorale, à savoir : la CEI, la CNSI, l'ONI, l'INS et la SAGEM-SECURITE...Aux termes de trois jours d'intenses travaux, de concertations et de collaboration en présence du Président de la CEI , des membres du Bureau et des experts techniques de l'Institution, des Représentants Spéciaux du Secrétaire Général des Nations Unies et du Facilitateur ainsi que des structures impliquées, la SAGEM-SECURITE et l'INS ont paraphé et signé le mode opératoire ce samedi 31 Mai 2008 à 14H30 précises, fixant les modalités de leur collaboration sous la responsabilité et l'autorité de la CEI. [...] ».

Lutte contre le racket : La "guerre" commence, ce matin
Le Temps
– « C'est à partir de ce lundi matin 2 juin 2008 que, l'état-major des Armées lance "sa campagne" contre le racket sur les routes du pays. Cette trouvaille du chef d'Etat-Major des armées, le Général Philippe Mangou va permettre non seulement de réduire les barrages routiers des Forces de Défenses et de Sécurité (FDS), de réduire considérablement les rackets faits par les agents, mais surtout d'amener les transporteurs à se mettre en règle. Lors d'une rencontre avec les chauffeurs et les apprentis la semaine dernière à l'état-major avec le Général Mangou, celui-ci a demandé à ceux-ci de ne plus descendre aux différents barrages des policiers et autres gendarmes pour leur remettre de l'argent. Car, selon lui, ce "geste" n'est pas normal. Il est même selon le Chef d'Etat-Major, condamnable pour ceux qui y s'adonnent. "Si on vous surprend en train de donner de l'argent à nos éléments sur les routes vous serez passibles d'une peine de prison", a lancé le Chef d'Etat-Major des Armées. Pour cette campagne, tous les grands corps composés de l'Etat sont associés. Il s'agit entre autres, des Parlementaires, les Conseillers économiques et sociaux, ainsi que des Magistrats. Malgré cette bonne volonté du Chef d'Etat- major des Armées à " tuer " le racket, des questions demeurent. Que ferait un policier, un gendarme face à un chauffeur de gbaka, de woro-woro ou de véhicule de transport en commun si celui-ci n'a pas ses pièces au complet, ou vice versa. En effet, les statistiques indiquent que plus de la moitié de ces véhicules qui circulent dans le périmètre du District d'Abidjan ne sont pas en règle vis-à-vis de la loi. Que ferait ce chauffeur si l'agent veut mettre sa voiture en fourrière. Quand on sait que, par ces moments, la recherche du gain facile demeure l'élément essentiel des deux parties. »

Fraude à l'ENA, à l'École de police... et aux examens/ GBAGBO: IL FAUT SANCTIONNER !
Fraternité Matin
– « Le Président Gbagbo a fustigé, samedi la pratique généralisée de la corruption, à l'occasion de l'investiture du bureau du Rifemad. Le bureau exécutif du Réseau ivoirien des femmes administrateurs (Rifemad) a été investi, samedi, au palais des congrès de l'hôtel Ivoire, en présence d'un parterre de personnalités. A cette occasion, le Chef de l'Etat, SEM. Laurent Gbagbo, a vivement dénoncé la pratique de la corruption au sein de l'administration et de l'armée. La Côte d'Ivoire, selon lui, est le 5e pays de la CEDEAO le plus corrompu. «C'est catastrophique pour l'administration. L'armée est vautrée dans la drogue, la luxure et les vols», s'est indigné SEM. Laurent Gbagbo. C'est pourquoi, il a appelé le ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, M. Hubert Oulaye à combattre la corruption. Pour lui, le ministre Oulaye doit «frapper fort tous ceux qui vendent des places à l'ENA et l'Ecole de police. Car l'armée et l'administration sont les deux bras sur lesquels s'appuie un Chef de l'Etat pour diriger. L'administration est la colonne vertébrale de l'Etat. Si l'administration est pourrie et que chacun veut s'enrichir sur le dos des usagers, il n'y aura pas d'administration. Par conséquent, l'Etat n'existera pas.» La lutte contre la corruption va, selon le Chef de l'Etat, contribuer à la sortie de crise et au redressement de l'économie du pays. Outre le ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, il a aussi exhorté les femmes administrateurs à faire de la lutte contre la corruption leur leitmotiv. Un autre fléau qui gangrène l'administration, au dire du Président de la République, reste les fausses informations, les données erronées. Pour lui, il ne faut pas travestir la vérité. «Lorsqu'on vous donne de fausses informations, vous n'apportez pas de solutions idoines aux problèmes qui se posent.» Il a donc invité les femmes administrateurs à apporter un élan nouveau à l'administration. [...] ».

Après sa désertion des FAFN - La colossale fortune de Zackaria Koné découverte
Le Temps
- « En cinq ans, l'ex-commandant du Worodougou s'est enrichi sur le dos des populations. Il a des comptes bancaires dans certains pays de la sous-région. Ainsi que des biens immobiliers, des maquis... Sa fortune est estimée à 7 milliards de Fcfa. Après son limogeage de la tête du commandement du Worodougou, les déboires de Zackaria Koné continuent. Toutes ses affaires sales commencent à sortir. L'on vient de découvrir qu'en dehors de la rébellion, il serait actionnaire majoritaire de sucrivoire de Borotou. Mieux, sa femme était l'épouse du Directeur de ladite société. Selon les informations, il l'a arrachée de force à ce dernier. En plus, son épouse détient le monopole du transport de la société. Elle faisait la loi sur les employés. Elle avait un droit de vie ou de mort sur eux. Tous étaient à ses pieds. Sa fortune se chiffre à 7 milliards Fcfa. Il se raconte dans le milieu de l'ex-rébellion que Zackaria Koné a même des biens immobiliers et des comptes bancaires dans certains pays de l'Afrique de l'ouest. Notamment à Accra et au Mali. Sa fortune est estimée à 7 milliards de Fcfa. Alors qu'avant la guerre, il avait sur son compte bancaire 47000 Fcfa. Les informations font état de ce qu'il avait bouclé la zone de diamant de Séguéla aux agents de la Sodemi. Il a embauché des exploitants fictifs qui travaillaient la nuit. Il vendait le diamant à un groupe basé à Accra. [...] ».

Denis Kah Zion (Président du GEPCI) : "Le GEPCI implore la clémence du CNP et demande un dernier moratoire de deux semaines"
Le Nouveau réveil
– « [...] Monsieur Denis Kah Zion, on ne peut vous avoir sans évoquer ce qui fait l'actualité, à savoir, la fermeture le 02 juin de certains journaux par le CNP...
Monsieur Denis Kah Zion : Sincèrement, je vous le dis : cette décision du Conseil national de la presse (CNP) est légale. Certains éditeurs ne sont pas en règle vis-à-vis de la loi. Donc, la décision qui nous frappe est tout à fait légale parce que conforme à la loi. Mais nous sortons d'un congrès où les éditeurs de presse ont fait leur mea culpa et ont pris des engagements. Nous sortons d'un Forum sur les médias où nous avons, tous, mis l'accent sur la recherche de la cohésion nationale. Au vu de tous les engagements pris par les éditeurs, nous avons approché le CNP tout le week-end pour lui demander de nous accorder un dernier moratoire. Déjà, nous avons rencontré le président du CNP, le doyen Eugène Dié Kacou. Nous lui avons communiqué l'inquiétude de nombre de nos collègues éditeurs qui sont effectivement ébranlés...Nous ne souhaitons qu'une chose : que la décision soit différée de deux (02) semaines... Le GEPCI est prêt à engager son entière responsabilité pour que la parole donnée soit respectée. Passé ce délai, le GEPCI sera aux côtés du CNP et, c'est ensemble qu'ils vont traquer les entreprises fautives. [...] ».

Le Patriote fermé aujourd`hui par le CNP/ Charles Sanga (Rédateur en chef) : "C`est une mesure arbitraire"
Le Patriote
- Monsieur Charles Sanga, on apprend que votre journal Le Patriote fait partie des journaux que le Conseil national de la presse ferme parce que pas encore légalement constitué. Quel sentiment avez-vous par rapport à cette décision ?
Charles Sanga : Je suis un responsable frustré parce que Le Patriote est victime d'un arbitraire. Les propos du CNP et de la journaliste de la RTI sur notre journal nous choquent parce que loin de la vérité. Le Patriote n'est pas illégal. Nous sommes aujourd'hui passés à une SARL comme le recommande la loi. Notre personnel est payé suivant la convention collective. Tout le personnel est déclaré à la CNPS. Les entreprises Mayama éditions et productions sont légalement constituées et enregistrées au tribunal d'Abidjan. Il a fallu un dysfonctionnement de l'administration pour que nous soyons dans cette situation. Ils nous ont demandé des papiers. On n'a pas pu les déposer parce que le procureur n'était pas en place. Nous avons réuni tous les papiers...
Face à cette situation, quelles sont les actions que vous comptez mener ? Jusqu'où comptez-vous aller ?
Charles Sanga : Nous nous adressons au GEPCI dont le directeur ne ménage aucun effort pour régler cette situation. Pour nous, il est clair, le mardi (Ndlr : demain) notre journal paraîtra. Nous sommes, je le répète, victime. Nous comptons reprendre le cours normal des choses le mardi. Nous voulons donc tranquilliser nos lecteurs et nos partenaires. »

A lire aussi... : Pour constitution illégale : Les journaux « le Patriote, Gbich, Nuit et jour ...fermés aujourd'hui publié par l'Inter.

Sortie de crise/ Mgr Ahouana: "Dites à Gbagbo de bien conduire le pays"
Fraternité Matin
– « [...] L'archevêque métropolitain de Bouaké a saisi la célébration des 60 ans de la paroisse Notre Dame de la Providence de M'Bahiakro pour s'adresser au Chef de l'état. Monseigneur Paul Siméon Ahouana, archevêque métropolitain de Bouaké, a appelé, samedi à M'Bahiakro, le Président de la République à «bien conduire la Côte d'Ivoire». L'homme de Dieu présidait la messe d'action de grâce marquant le 60e anniversaire de la paroisse Notre Dame de la Providence de M'Bahiakro, le 10e anniversaire de la consécration de la grotte mariale et la confirmation d'une centaine de fidèles. «Dites à Laurent (Gbagbo) de bien conduire la Côte d'Ivoire», a-t-il dit à Kouassy Oussou, directeur général de l'Economie, représentant le Chef de l'Etat à cette cérémonie dont il était le parrain. «Et puis, vous qui êtes autour de lui, donnez-lui de bons conseils», a-t-il poursuivi. L'archevêque métropolitain a également saisi cette célébration eucharistique pour implorer «l'Esprit Saint, l'esprit de paix, d'amour et de réconciliation» (dixit) non seulement sur les dirigeants ivoiriens mais aussi sur l'ensemble du peuple, pour que la Côte d'Ivoire sorte enfin de l'ornière. Monseigneur Paul Siméon Ahouana, dans son homélie, a appelé les fidèles de la paroisse Notre Dame de l'Espérance de M'Bahiakro à faire l'état des lieux de leur église après la fête. [...].