REVUE DE PRESSE DU LUNDI 15 FEVRIER 2010

15 fév 2010

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 15 FEVRIER 2010



Sortie de crise : CHOI échange avec le corps diplomatique
Fraternité-Matin
-« Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, a eu une séance d'information vendredi après-midi avec les membres du corps diplomatique sur les derniers développements du processus de sortie de crise. Pendant près d'une heure, M. Choi a partagé avec les ambassadeurs accrédités en Côte d'Ivoire, sa vision de la situation à la suite des réunions du Conseil de sécurité et au lendemain de la réunion tenue à Ouagadougou par le Facilitateur avec les protagonistes ivoiriens sur les défis actuels du processus électoral.
A ce sujet, le Chef de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a souligné avec force la nécessité de préserver les acquis et l'importance de l'établissement d'une liste électorale définitive. [...] »

Processus de sortie de crise/ Soro Guillaume après une audience avec Bédié -''L'accord de Ouaga reste en vigueur''
L'intelligent d'Abidjan
-« Le Premier ministre Soro Guillaume et le représentant spécial du facilitateur du dialogue direct, Bouréïma Badini, ont échangé avec le président du PDCI, Henri Konan Bédié, le dimanche 14 février 2010 à son domicile sis à Cocody. Il a ensuite rencontré Alassane Ouattara.
« Les consultations ont commencé et nous voulons qu'elles soient sécrètes jusqu'à ce qu'on obtienne des résultats », a déclaré Guillaume Soro, après une vingtaine de minutes d'échanges avec le président du PDCI. Le Premier ministre à qui le Président de la République a confié, le vendredi dernier, la responsabilité de former un nouveau gouvernement, veut se donner toutes les chances de réussir la mise en œuvre de l'accord politique d'Ouagadougou, afin de sortir la Côte d' Ivoire de la crise. Dans un contexte des plus tendus, avec la sortie du RHDP qui, selon Djédjé Mady, « ne reconnaîtra plus M. Laurent Gbagbo comme le chef de l'Etat, ni la nouvelle CEI, ni le nouveau gouvernement en formation », le Premier ministre a opté pour l'apaisement et la concertation pour mener à bien sa mission. Aux dires du chef du gouvernement, il n'y a aucun problème au niveau de l'accord de Ouagadougou, contrairement à ce que pensent certains acteurs et observateurs politiques ivoiriens. « Le chef de l'Etat dans sa déclaration, a dit que l'accord politique de Ouagadougou existe toujours et dans ma déclaration du samedi 13 février, j'ai aussi dit que l'accord de Ouaga reste en vigueur. Il n'y a donc pas de problème », a-t-il ajouté. [...] »

Après les décisions de dissolution de la Cei et du gouvernement : Le Rhdp proclame : "Nous ne reconnaissons plus Gbagbo comme chef de l'Etat de Côte d'Ivoire"
Le Nouveau Réveil -«
Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) s`est prononcé samedi dernier sur la décision du président Laurent Gbagbo de dissoudre le gouvernement et de la commission électorale indépendante. Estimant qu`il s`est écarté du cadre de l`accord politique de Ouagadougou, le Rhdp, a déclaré nulle et de nul effet cette décision du président Laurent Gbagbo. Aussi a-t-il soutenu ne plus le reconnaître comme chef de l`Etat de Côte d`Ivoire. (...).Le peuple souverain de Côte d`Ivoire et la Communauté Internationale ont suivi avec surprise et consternation le vendredi 12 février 2010, le message radio-télévisé du Chef de l`Etat, Monsieur Laurent GBAGBO, par lequel il annonce la dissolution de la Commission Electorale Indépendante (CEI) et la dissolution du gouvernement.
Monsieur Laurent GBAGBO, en prenant tout seul ces graves décisions qui mettent en danger notre pays, viole la Constitution, les Résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et tous les Accords de Paix notamment, l`Accord Politique de Ouagadougou (APO), auquel il tente désespérément de s`accrocher comme à une bouée de sauvetage. En effet, le mandat du Président GBAGBO a expiré depuis le 30 octobre 2005. C`est aux termes de la Résolution 1633/2005 du Conseil de Sécurité des Nations Unies que Monsieur GBAGBO a été maintenu, jusqu`à ce jour comme Chef de l`Etat de Côte d`Ivoire.(...) En décidant unilatéralement et abusivement de dissoudre la Commission Electorale Indépendante (CEI) et de dissoudre le gouvernement, au mépris des Accords suscités, Monsieur Laurent GBAGBO vient de dénoncer ces Accords et Résolutions, démontrant ainsi qu`il veut confisquer le processus électoral. Il se place dès lors dans l`illégalité totale. Ces décisions de Monsieur Laurent GBAGBO sont antidémocratiques et anticonstitutionnelles. Elles constituent un véritable coup d`Etat.
En conséquence, le RHDP proclame qu`à compter de ce même jour vendredi 12 février 2010, il ne reconnaît plus Monsieur Laurent GBAGBO comme Chef de l`Etat de Côte d`Ivoire.Le RHDP déclare nulles et de nul effet les décisions de dissolution de la Commission Electorale Indépendante et du gouvernement.Le RHDP ne reconnaîtra ni la nouvelle CEI, ni le nouveau gouvernement en formation, selon les termes de Monsieur Laurent GBAGBO. [...] »

Wodié exige la démission de Gbagbo: Déclaration du PIT relative à la dissolution du gouvernement et de la CEI
L'Inter
–« Pour prendre de telles décisions, extrêmement graves, dans le contexte de crise aiguë (paupérisation accrue des populations, chute des activités économiques aggravée par le délestage, etc...), Gbagbo s'appuie sur l'article 48 de la Constitution dont les conditions d'application, tant de fond (« lorsque les Institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu ») que de forme (« la consultation obligatoire du Président de l'Assemblée Nationale et de celui du Conseil constitutionnel ») n'étaient guère réunies, ni en 2005 ni en 2010.;Agissant comme il l'a fait, Gbagbo est sorti du droit pour se placer sur le seul terrain du fait : c'est Gbagbo le candidat qui, saisissant l'occasion, veut tourner tout le processus électoral et ses résultats à son profit pour s'assurer une victoire programmée;La dictature est à nos portes.(...).
Le PIT exige la démission de Gbagbo Laurent en tant que chef de l'Etat, pour avoir commis cette forfaiture et pour toutes les pressions qu'il exerce sur le processus électoral pour le dévoyer. (...).Le facilitateur ne peut que constater avec le PIT la caducité de l'Accord Politique de Ouagadougou.[...] »

Déclaration de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) relative à la dissolution du gouvernement et de la CEI par le chef de l`état.
Source : Abidjan.net
- « 1.La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) a été informée, à l'instar de l'ensemble de la communauté ivoirienne, du message à la nation le vendredi 12 Février 2010 au journal télévisé de 20 heures de la 1ere chaîne de la Radio Diffusion Télévision Ivoirienne (RTI), du Chef de l'Etat portant sur la dissolution du gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante (CEI).(...).Au regard de ce qui précède, la CSCI recommande : La mise en place d'un nouveau gouvernement consensuel restreint de vingt (20) membres au maximum dont la mission principale sera d'accélérer le processus de sortie de crise en cours sans compromettre les acquis déjà enregistrés ;.La reconstitution de la CEI en y intégrant majoritairement la société civile à l'instar des commissions électorales indépendantes des pays tels que le Ghana, le Bénin et l'Afrique du Sud.(...) ;.Recommande au Chef de l'Etat de privilégier en toutes circonstances le dialogue et la recherche du consensus au plan national en y associant la société civile, dans la conduite des prochaines étapes du processus de sortie de crise ;
Invite la communauté internationale à poursuivre son appui et ses efforts au profit de la Côte d'Ivoire jusqu'à l'aboutissement complet du processus électoral en cours.