REVUE DE PRESSE DU LUNDI 14 MARS 2011

14 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 14 MARS 2011

Un véhicule civil de l'Onu incendié à Abidjan, un blessé
L'Inter
– Selon l'AFP, un membre ghanéen de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) a été blessé samedi à Abidjan par «un groupe de jeunes » lors de l'attaque d'un véhicule civil de l'Onuci qui a été incendié, a déclaré le porte-parole de la mission, Hamadoun Touré. Selon lui, un groupe de jeunes a attaqué un véhicule civil de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, blessant son occupant, un Ghanéen qui a été transporté à l'hôpital de l'Onuci où il a reçu les premiers soins. Nous sommes en train de vérifier pour voir les circonstances et les conséquences d'un tel acte, a-t-il confié à l'AFP. Le blessé et un supermarché du quartier de Cocody-deux-Plateaux, selon lui. Des témoins, cités par l'AFP accusent les jeunes patriotes proches de Laurent Gbagbo d'être à la base de cette attaque.


Les populations de l'ancien département d'Adzopé, demandent le départ de l'Onuci de leur localité
Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
– Les populations de l'ancien département d'Adzopé (est, région de l'Agnéby) ont organisé une marche pour exiger le départ "immédiat" des éléments de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) basés dans leur localité. Ces populations ont, à travers une motion lue, le 4 mars, par le chef du village de N'Koupé, nanan Agbattou Didier, et remise au chef de la police onusienne basée à Adzopé, Bigirimanan Stanislas, exprimé leur souhait de voir partir, immédiatement et sans conditions, les éléments de l'Onuci d'Adzopé. Les ministres Léon Emmanuel Monnet et Clotilde Ohouochi Yapi, les élus locaux, les cadres et chefs coutumiers des 68 villages de la région Akyé ont rehaussé de leur présence cette manifestation.
Côte d'Ivoire : Abdou Diouf (OIF) en appelle à l'ONU pour faire partir Gbagbo
L'Inter
– Le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, a appelé dimanche le Conseil de sécurité de l`ONU à "prendre ses responsabilités" en Côte d`Ivoire pour faire partir le président sortant Laurent Gbagbo et installer au pouvoir son rival Alassane Ouattara. "Je demande que le Conseil de sécurité prennent ses responsabilités pour que force reste à la légalité internationale et à la loi nationale qui a élu Alassane Ouattara", a déclaré M. Diouf dans une émission de Radio France Internationale (RFI), TV5Monde et le journal Le Monde. "Nous sommes dans une impasse politique parce que du point de vue juridique et légal, les choses sont claires: M. Ouattara a gagné les élections et l`Union africaine vient encore de le dire", a-t-il ajouté. Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d`Ivoire est déchirée par des affrontements entre partisans des deux camps. Laurent Gbagbo refuse de quitter le pouvoir, tandis que l`essentiel de la communauté internationale a reconnu la victoire d`Alassane Ouattara qui vit reclus dans un hôtel d`Abidjan. "Il ne faut pas qu`on laisse s`installer cette guerre civile. Elle commence. Il faut qu`on l`arrête", a lancé le secrétaire général de l`Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Abdou Diouf a dit fonder "beaucoup d`espoirs" dans les sanctions déjà prises par la communauté internationale contre le camp Gbagbo mais s`est dit favorable à une "solution plus radicale et plus rapide", évoquant la possibilité d`une "opération militaire". Les pays de la Communauté de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) ont déjà menacé Laurent Gbagbo d`une intervention militaire mais cette option est restée en suspens le temps d`une ultime médiation de l`UA. L`organisation a reconnu jeudi la victoire d`Alassane Ouattara mais n`a pas encore dit quelles mesures elle allait prendre. Pour Abdou Diouf, Laurent Gbagbo "est actuellement dans une fuite en avant" et "il finira devant la Cour pénale internationale". "Le temps ne joue pas pour lui car il est en train de gouverner un pays exsangue (...) Je ne vois pas où est la victoire dans cette situation", a ajouté M. Diouf. "Il faut que tu acceptes de quitter le pouvoir dans l`honneur et la dignité", a-t-il lancé à l`adresse du président sortant, lui demandant "d`avoir pitié de (son) peuple qui est en train de souffrir". Le secrétaire général de l`OIF a par ailleurs rejeté l`idée d`une "solution à la kényane ou à la zimbabwéenne" pour un partage du pouvoir. Il a en revanche souhaité la formation d`un "gouvernement d`union nationale" par M. Ouattara. Il s`est dit aussi "déçu" des forces armées ivoiriennes, toujours sous le contrôle de Laurent Gbagbo, expliquant avoir "fortement espéré que l`armée se rangerait du côté de la légitimité".

Parti à Addis-Abeba pour la réunion de l'Ua : Comment Alassane Ouattara est rentré, samedi, à Abidjan
Soir Info
- Alassane Ouattara, fraîchement confirmé président de la République de Côte d'Ivoire par l'Union africaine (Ua), est rentré à Abidjan le samedi 12 mars 2010 aux environs de 22h. Il revenait d'un périple qui l'a conduit d'abord à Addis-Abeba où se sont réunis le Panel des cinq chefs d'Etat sur la Côte d'Ivoire, et le conseil de paix et de sécurité (Cps) de l'Union africaine (Ua). Ensuite, à Abuja au Nigéria, à Dakar au Sénégal et au Burkina Faso. Dans ces capitales ouest africaines, il a rencontré respectivement les présidents Goodluck Jonathan, Abdoulaye Wade et Blaise Compaoré. Alassane Ouattara et sa délégation ont donc regagné la Côte d'Ivoire samedi dernier. L'Avion les transportant a atterri à l'aéroport Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët sous forte surveillance de la force Licorne. Déjà aux environs de 20h, les militaires français se sont déployés à l'intérieur et aux alentours de l'aéroport. Ce mouvement inhabituel a été aussitôt suivi par une rumeur qui a envahi Abidjan et même l'intérieur du pays, qui faisait état de ce que l'aéroport de Port-Bouët était désormais sous contrôle de la force Licorne. Au même moment où les soldats français s'occupaient à ''sécuriser'' le tarmac et les environs de l'aéroport, des hélicoptères de la licorne (au moins deux), sillonnaient le ciel, lumière éteinte. Pendant près de deux heures, ces engins difficilement percevables dans le ciel, faisaient des va-et vient. Selon nos sources, Alassane Ouattara, aussitôt arrivé a été embarqué dans un hélicoptère encadré dans le ciel par ceux qui s'y trouvaient. Direction, Golf hôtel de Cocody-Riviera où il a établi son quartier général depuis l'élection présidentielle du 28 novembre 2011. Rare sont ceux qui se sont doutés de la présence à l'aéroport du président reconnu par l'ensemble de la Communauté internationale. Son arrivée à l'aéroport et son départ pour l'hôtel du Golf, se sont déroulés dans la discrétion.

De retour d'Addis-Abeba, Affi N'guessan fait le déballage et révèle : «Nous avons des amis à l`extérieur prêts à nous aider»
Soir Info
- Chef de la délégation du camp présidentiel, qui a représenté Laurent Gbagbo à la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), le jeudi dernier à Addis-Abeba, Affi N'guessan a fait le grand déballage sur cette rencontre face à la presse, hier, à Abidjan. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) a fait un large tour d'horizon de tout ce qui s'est dit dans la capitale éthiopienne pour réaffirmer le rejet par son camp des décisions prises par les membres du CPS. Lesquelles décisions invitent le Conseil Constitutionnel de Côte d'Ivoire à investir, comme président de la République élu, M. Alassane Ouattara, reconnu comme tel. Justifiant l'opposition de son camp à ladite décision, l'émissaire du locataire du Palais d'Abidjan s'est indigné qu'aucun élément objectif n'ait été avancé pour la justifier et convaincre Laurent Gbagbo de ce que son adversaire a effectivement gagné le scrutin du 28 novembre passé. «Cette décision n'a été fondée sur aucune argumentation. Elle est tombée comme un cheveu sur la soupe. Le panel et le CPS se sont enfermés dans une sorte de fuite en avant. Ils ont refusé de se dédire et de reconnaître qu'ils ont été induits en erreur par M. Choi». Affi N'guessan n'hésitera pas à révéler une partie du rapport des experts commis par le panel sur le terrain et qui reconnaît qu'il y a eu des controverses autour de la proclamation des résultats du scrutin de novembre 2010. Il déplore du reste que ce comité d'experts ait limité sa mission d'évaluation à une simple ''compilation'' de témoignages recueillis mis à la disposition du panel, se confinant, précise-t-il ''dans les décisions déjà prises''. (...)Toutefois, il les a exhortés à la poursuite de la résistance, notamment face à ''la guérilla urbaine'', précise-t-il, ''qui tue pendant que l'on négocie pour trouver une solution pacifique à la crise''. «Nous devons résister pour écraser cette rébellion rampante, qui continue de tuer. Etant donné que nous sous battons pour la vérité, il n'y a pas de raison que nous ne triomphons pas. L'espoir est permis. Notre destin se trouve entre ns mains. Nous avons des amis à l'extérieur qui sont prêts à nous soutenir. Il y a de grande nations africaines qui comprennent le sens de notre combat et qui savent que ce combat va au-delà des intérêts de la Côte d'Ivoire et engage l'avenir de la démocratie et de la dignité en Afrique», a révélé le chef du parti au pouvoir, appelant la mobilisation face à l'épreuve sans laquelle ''il n'y pas d'émancipation''. (...)

Grande offensive des Fds sur Abobo / Les positions des insurgés bombardées. Le commando armé résiste. 8 morts enregistrés, des tirs entendus à Angré et Plateau-Dokoui
Soir Info
- Pour laver l`affront essuyé depuis quelque temps à Abobo, commune-soutien d'Alassane Ouattara (déclaré président par la Cei), les Forces de défense et de sécurité (Fds) y ont lancé le samedi 12 mars 2011, une grande offensive appuyée par des blindés et des hélicoptères à Abobo. Dans leur souci de reconquête de ce chaudron, les militaires fidèles à Laurent Gbagbo ont pilonné à l`artillerie lourde les positions des insurgés. Qui ont opposé une résistance par endroits. Les heurts d`une rare intensité ont gagné d`autres quartiers notamment Plateau-Dokoui et Angré. Selon des témoins, le commissariat de police du 22ème arrondissement d`Angré a essuyé des tirs nourris pendant une trentaine de minutes. D`ailleurs, c`est ce qui justifiait hier, dimanche 13 mars, cet impressionnant dispositif sécuritaire installé à quelques mètres de ce poste de police afin d`empêcher qu`il ne tombe dans l`escarcelle des insurgés. Un important déploiement des forces de sécurité pro-Gbagbo était aussi visible à l`entrée sud d`Abobo. Au sujet du bilan de 8 morts établi, le Rhdp pense qu`il est beaucoup plus lourd que le chiffre avancé. Après avoir qualifié l`opération militaire des Fds-la première d`envergure menée par les forces pro-Gbagbo depuis le début de la crise post-électorale fin novembre-d`"offensive du désespoir" et condamné ``une tuerie aveugle`` de civils innocents, les responsables de cette coalition politique ont déduit qu`au moins, cette attaque entre militaires favorables au Président Laurent Gbagbo et insurgés réunis au sein d`un commando armé, a fait une centaine de morts. Selon l`Afp, quatre corps, criblés de balles et partiellement dévêtus, gisant sur une artère auraient été constatés par des habitants. Quand dans la zone de la Sodeci précisément à l`entrée sud d`Abobo, quatre autres corps étaient signalés. Le bilan pourrait être bien plus élevé. (...)

Ouattara s'adresse demain à la nation
Soir Info
- Sauf changement Alassane Ouattara s'adresse demain mardi 15 mars 2011, aux Ivoiriens. Selon Amadou Gon Coulibaly, qui a donné l'information hier dimanche 13 mars à l'hôtel du Golf, M. Ouattara fera son speech à 20 heures sur les chaînes de télévision et radio qui lui sont proches.

Après l'échec du panel de l'UA : Gbagbo s'adresse bientôt aux ivoiriens
Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
- Le président Laurent Gbagbo s'adressera bientôt à la nation ivoirienne après l'échec de l`Union africaine dans la résolution de la crise postélectorale, a annoncé samedi sur la télévision ivoirienne, le porte-parole du gouvernement, Ahoua Don Mello. Appelant les ivoiriens au calme après le sommet de l'Union africaine qui a reconnu Alassane Ouattara comme président élu, le ministre de l'Equipement et de l'Assainissement a indiqué que le président Laurent Gbagbo va s'adresse aux ivoiriens sans toutefois révéler la date. Le président de la République, SEM. Laurent Gbagbo, appelle toute la population à rester calme et l'informe qu'il s'adressera bientôt à toute la Nation", a dit le porte-parole du gouvernement. Selon Ahoua Don Mello, "le chef de l'Etat tient à rassurer la population quant à l'issue certaine de cette crise" postélectorale que vit le pays depuis près de quatre mois. Réuni jeudi à Addis-Abeba, capitale éthiopienne, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, reconnaissant la victoire d'Alassane Ouattara, à l'élection présidentielle du 28 novembre, a décidé de la nomination d'un Haut Représentant chargé de la mise en œuvre de la solution politique d'ensemble. Il aura 15 jours maximum, pour négocier avec les parties ivoiriennes, en vue d'élaborer un schéma de mise en œuvre des propositions du groupe de haut niveau telles qu'entérinées par le Conseil, avec l'octroi de toutes les garanties nécessaires pour tous les acteurs concernés, selon le communiqué de la 265ème réunion du CPS tenue à Addis-Abeba.

Soro Guillaume invite la population de Man à bannir toute idée de vengeance
Agence Ivoirienne de Presse (AIP)
- Le Secrétaire général des Forces nouvelles (FN), Soro Guillaume, a invité, jeudi, les populations de Man à exclure toute velléité de vengeance et à laisser le soin à "l'armée nouvelle ivoirienne" de sécuriser l'ensemble du territoire national. "Je sais que vous avez mal, mais laissez la vengeance à Dieu", a dit M. Soro au cours des différentes rencontres qu'il a eues avec les populations de Man et de Zouhan-hounien. Il a à cette occasion lancé un appel aux populations locales qui ont fui les combats à revenir occuper leurs maisons, afin que la vie reprenne dans les villes et villages sous la protection des "forces républicaines de Côte d'Ivoire" (fusion Forces armées des Forces nouvelles et Forces de défense et de sécurité proches du camp Ouattara). "Je ne veux pas de vengeance entre ivoiriens. Nous voulons un pays en paix, une vraie République. La Côte d'Ivoire ne mérite pas la haine", a conclu Soro Guillaume.