REVUE DE PRESSE DU LUNDI 14 JUILLET 2008

14 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 14 JUILLET 2008

Présidentielle du 30 novembre / Choi: 4 mois pour gérer 3 obstacles
Fraternité Matin –
« Le président du PDCI-RDA M. Henri Konan Bédié, a accordé samedi dernier à sa résidence de Daoukro, une audience au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire Choi Y. Jin. Au cours de cet entretien qui a duré environ une heure, il s'est agi, selon M. Choi, de faire le point sur le financement, la logistique et la sécurisation du processus électoral. Ces échanges se situent dans le cadre de la présentation aux membres du Comité permanent de concertation (CPC) du point de la marche de la sortie de crise. A sa sortie d'audience, l'hôte a confié : «Nous avons décelé trois obstacles: le financement, la sécurisation et la logistique. Mais nous devons travailler dans un esprit positif. Pour faire en sorte que dans les 4 mois et demi, nous marchions ensemble vers l'échéance du scrutin présidentiel du 30 novembre. Qui est un point crucial et décisif de la sortie de crise. Le budget pour l'organisation de l'élection est presque bouclé»...Pour lui, tous les acteurs doivent conjuguer leurs efforts afin que le processus de sortie de crise et la date du 30 novembre soient un pari gagné. Car dans cette marche vers le bout du tunnel, il y a eu beaucoup d'acquis non négligeables qu'il faut consolider. S'agissant de la logistique, « c'est un obstacle essentiel qui a surgi récemment. Si l'on n'y prend garde, cela pourrait déranger le chronogramme. Nous devons le surmonter. Même si nous sommes prêts dans tous les autres domaines. Surtout que notre mandat consiste à appuyer sur le plan logistique le processus électoral. Nous sommes prêts à jouer notre partition », a indiqué M. Choi. Qui a affirmé qu'au niveau de la sécurisation, des actes sont posés et des réflexions menées. Il n'a pas livré le contenu des actions, qui sont, selon lui, du domaine de la confidentialité. Toutefois, il soutient qu'au fur et à mesure que le processus ira de l'avant, des détails sur la sécurité seront donnés. Dans la même veine, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire a souligné que le général Amoussou Marcel, commandant des forces de l'Onuci et M. Seck Amadou, chef de la division de l'assistance électorale de l'Onuci, ont présenté au président Bédié leur rapport sur la situation dans leurs domaines respectifs. Au dire de M. Choi, il est de son devoir de batailler pour que ce processus aille de l'avant. M. Bamba Mamadou, secrétaire général adjoint du PDCI, chargé des élections qui avait à ses côtés le directeur de cabinet du président Bédié M. Lenissongui Coulibaly, a traduit la gratitude du président de son parti à M. Choi et sa délégation pour l'exposé détaillé qui lui a été fait sur la sortie de crise. M. Bédié les a encouragés à poursuivre dans cette voie pour que l'élection présidentielle se tienne effectivement le 30 novembre 2008. Signalons que M. Choi a rendu visite aux soldats de l'Onuci de Daoukro avant de regagner Abidjan. »

Bagarre Cei - Oni pour l'identification : Les précisions de Miremont
Fraternité Matin –
« Des articles parus le samedi 12 juillet 2008 dans certains quotidiens tendent à indiquer quelques difficultés dans l'acheminement des dossiers reçus au terme de l'appel à candidatures lancé dans le cadre de l'identification électorale. Il importe de noter les précisions suivantes: L'appel à candidatures procède d'un consensus entre tous les partenaires. L'ONI a procédé à un recrutement différencié ; instruction a été donnée aux Commissaires régionaux de transmettre tous les dossiers destinés à l'ONI par voie de courrier officiel à MM. les préfets et sous-préfets pour ceux qui les demandent et au siège de la CEI pour transmission à la Direction générale de l'ONI. Le même schéma a été retenu pour l'INS; la CEI reste attachée à la bonne collaboration avec tous les partenaires nationaux et internationaux dans le respect mutuel du champ d'action de chaque entité. La CEI réitère sa profonde gratitude à ses partenaires nationaux et internationaux qui contribuent de façon efficace à renforcer et à consolider ses actions et ses initiatives en vue d'offrir aux Ivoiriens des élections propres, transparentes et crédibles selon les normes démocratiques. Elle exhorte, par ailleurs, les autres pays amis de la Côte d'Ivoire à l'appuyer dans son processus de sortie de crise.

22 équipes de l'Oni sur le terrain
Fraternité Matin –
« L'identification qui constitue l'un des points focaux de l'Accord politique de Ouagadougou entrera très bientôt dans sa phase active. L'Office national d'identification (ONI), qui a à charge ce dossier vient de procéder à des appels à candidatures pour le compte de l'opérateur technique Sagem Sécurité. 22 équipes ont été déployées la semaine dernière sur tout le territoire national, pour procéder au dépouillement des dossiers et organiser les tests de recrutement du personnel pour l'identification. Même si la procédure a été interrompue dans les zones CNO et certains départements de la zone gouvernementale, du fait de l'opposition des commissions locales de la CEI (Commission électorale indépendante), elle s'est bien déroulée dans les autres villes, où les obstacles ont été surmontés, grâce à l'implication des autorités préfectorales. On peut citer, entre autres, Gagnoa, San-Pedro, Sinfra, Tiébissou. Les candidats venus en très grand nombre ont été soumis à une composition de 10 minutes. L'exercice a consisté à reporter sur une fiche d'identification, les informations figurant sur l'extrait de naissance d'une tierce personne. Le candidat doit aussi avoir une bonne connaissance de la langue du département dans lequel il postule. 6.000 postes au total sont à pourvoir pour cette opération.

Identification et recensement électoral –Tagro lance une bombe contre les élections – Son plan secret pour faire gagner Gbagbo
Nord Sud –
Selon ce quotidien « le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, a mis en place, à travers l'Office national de l'identification, un filtre pour contrôler l'opération d'identification et le recensement électoral...A Laurent Gbagbo, Désiré Tagro a présenté sa dernière trouvaille. Elle est contenue dans un document confidentiel de 10 pages dont nous avons obtenu copie et intitulé « Authentification des actes d'état civil pendant l'identification ». Cette authentification exposée au chef de l'Etat est un mécanisme qui remet quasiment au goût du jour la crise identitaire, qui a secoué la Côte d'Ivoire pendant ces dernières années. ...C'est ce filtre, qu'il sera le seul à confectionner, qui arrêtera l'identité des ivoiriens aptes à s'inscrire sur les listes électorales. Lors de l'enrôlement tous ceux qui ne seront pas dans l'ordinateur de l'agent de l'ONI, tel que formaté et par le directeur de campagne chargé des populations allogènes à Issia seront exclus...Dans son programme de réalisation « l'authentification des actes civils » nécessite trois mois rien que pour le rapatriement des données au site central. Or dans la stratégie de contrôle des listes électorales, Désiré Tagro ne peut autoriser le début des enrôlements sans que son filtre à électeurs ne soit en place. Autant dire que l'opérateur technique, la Sagem et le maître d'œuvre des élections, la CEI, devront se ronger les freins jusqu'au mois d'octobre 2008. Pour le meilleur des cas, c'est en octobre que la numérisation aura pris fin. Et c'est à partir de ce moment que le premier citoyen pourra commencer à se faire enrôler. [...] ».

Interview / Mgr Jean Marie Compaoré, Archevêque de Ouagadougou, à propos de la médiation du Facilitateur: "Ceux qui demandent la médiation de Compaoré doivent l'écouter"
Le Patriote –
« L'archevêque de Ouagadougou Jean Marie Compaoré, était à Abidjan dans le cadre de la mise sur pied d'une coordination du laïcat catholique ouest africain. Tout en donnant de plus amples informations sur cette structure, il nous donne sa vision de la sortie de crise en Côte d'Ivoire. [...]
LP : Mg...concernant l'accord politique de Ouagadougou. Quelle est votre appréciation de cet accord qui a été signé sous la houlette du Président Burkinabé ?
Mgr JMC: J'ai suivi cet accord. Et tout le monde a convenu que c'est un bon accord. En tout cas, au niveau de la Côte d'Ivoire, quand je l'analyse, je me dis qu'il y a quelque chose de très formidable. Je me dis que notre Dieu est fort. Quand je vois l'opinion qu'on avait du Burkina Faso, je ne pouvais pas m'imaginer qu'un jour, ce serait le Burkina Faso qui allait être là comme médiateur dans la crise ivoirienne. Ça c'est le pouvoir de Dieu. Et là nous l'admirons. Et nous disons, si on donne au Burkina Faso, à travers son président de venir aider la Côte d'Ivoire à retrouver la paix, c'est formidable. Ça veut dire qu'il y a des rancœurs qui ont certainement dû être éteintes. Il y a des idées préconçues qu'on a dû abandonner. Parce que, à un moment, on pensait que l'ennemi venait de l'autre côté. Comment a-t-on pu changer d'un coup et dire peut être que nous sommes aussi responsables. Ça c'est l'affaire de Dieu. Nous, nous rendons grâce à Dieu. Et nous avons beaucoup prié pour que le Président Compaoré qui a été choisi puisse vraiment faire cette médiation pour que nos frères de la Côte d' Ivoire retrouvent vite la paix. C'est vrai que tous ces accords dépendent des hommes qui veulent l'appliquer. Si vraiment, ceux qui demandent la médiation de Blaise Compaoré disent qu'ils veulent la paix, ils vont certainement l'écouter. Parce qu'ils vont essayer de le suivre. Ils vont essayer même de changer d'idée, de conception des choses. Parce que c'est dans nos idées qu'il y a les blocages. Si dans ce pays, les responsables politiques veulent la paix, je pense qu'on peut y arriver très vite. Mais, si derrière la volonté de paix, il y a encore des volontés de pouvoir, ça sera difficile. Parce que chacun va essayer de se conduire en essayant de faire tourner les choses à son avantage. Non ! La paix, c'est la paix ! Il faut que chacun sache qu'il a quelque chose à faire. Que chacun doit certainement faire un effort sur lui-même. Il faut accepter de faire changer sa vision. Je peux dire sans blesser quelqu'un que la situation ne vient pas d'un seul camp. Chacun a à se reprocher quelque chose. Il faut que chacun accepte sa responsabilité de la situation et se dise, en ce qui me concerne, je peux faire quelque chose. [...] ».

Visite d'État / Séguéla et Vavoua attendent Gbagbo
Fraternité Matin –
« Séguéla et Vavoua sont à pied d'œuvre pour réserver un accueil chaleureux au Président Laurent Gbagbo, qui visite ces localités aujourd'hui. [...]Aujourd'hui, c'est au tour de Séguéla et Vavoua d'accueillir le Chef de l'Etat. La visite dans le Worodougou a ceci de particulier qu'elle s'apparente plus à une séance de travail qu'à une tournée du Président dans cette région. Laurent Gbagbo, comme il l'a annoncé, vient aider son Premier ministre, chef des Fn, à éteindre définitivement un feu qui a trop couvé dans les rangs des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). Et que les éléments de Séguéla et Vavoua ont trop activé le 28 juin dernier. Il vient donc aider le Secrétaire général des Fn à faire embarquer certains de ses éléments qui hésitent encore, dans le train de la paix qu'aucun Ivoirien ne doit refuser de prendre sous aucun prétexte. Bref séjour de M. Gbagbo certes, mais qui vaut tout son pesant d'or. Un passage qui va certainement rassurer davantage les ex-mutins (c'est le cas de les appeler ainsi) de la zone 5, les populations de la région. Mais aussi et peut-être surtout, qui servira de tribune au Chef de l'Etat pour délivrer un message fort aux autres éléments des FAFN. Pour épauler Guillaume Soro qui a déjà ouvertement crié son ras-le-bol quant aux bruits de bottes que certains de ses hommes font entendre. [...] ».

Visite de vérité au Camp Génie de Séguéla hier –Wattao et Konaté Sidiki rassurent les ex-combattants
L'Intelligent d'Abidjan –
« Le ministre Konaté Sidiki porte-parole des Forces Nouvelles et Wattao (Commandant de Séguéla et Vavoua, CEMA Adjoint des Forces Nouvelles) se sont rendu le dimanche 13 juillet 2008 au Camp Génie de Séguéla. Ce camp abrite les ex-combattants qui ont choisi de faire partie de la nouvelle armée. Et c'est ce camp qui avait été la place forte du soulèvement après le limogeage de Koné Zakaria. ...S'adressant aux ex-combattants Konaté Sidiki a expliqué les vertus de l'accord de Ouagadougou, qui selon lui est la clé de voute de leur avenir....Il a prodigué des conseils aux ex-combattants en leur demandant de poser clairement et ouvertement tous leurs problèmes. Avant de clore son propos, Sidiki Konaté a remis la somme de 20 mille francs CFA à deux des ex-combattants qui ont improvisé des chants en dialecte Dioula qui, traduit en français, signifient que leur bonheur se fera s'ils savent se tenir disciplinés. A la suite, Wattao a exhorté ses hommes à la discipline et à la rigueur...Wattao a conseillé à ses hommes de ne plus écouter le chant des sirènes de la division et de la manipulation tout en les rassurant que leurs petits problèmes seront résolus par la hiérarchie...Pour la sécurisation de la visite du Chef de l'Etat, les hommes du Général Philippe Mangou ont mis le paquet...presque toutes les unités de l'Armée ivoirienne sont à Vavoua. A Séguéla c'est aussi le même décor. [...] ».

Hausse des prix du carburant, cherté de la vie: L'aveu d'impuissance du gouvernement
L'inter –
« Sur la première chaîne de la télévision ivoirienne, MM Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre d'Etat, ministre du Plan et du Développement, Charles Koffi Diby, ministre de l'Economie et des Finances et Léon Emmanuel Monnet, ministre des Mines et de l'Energie se sont, trois heures durant, livré à cet exercice pour une catharsis nationale. Exercice qui, malheureusement, est bien loin d'avoir produit l'effet escompté. En effet, le sentiment général qui se dégage chez la population au lendemain de cette ''émission spéciale'', c'est que les ministres ont tout dit « sauf l'essentiel ». Ce que cette population attendait de ces ministres ce soir là, c'était de lui dire comment le gouvernement s'organisait pour faire baisser les prix du carburant à la pompe, pour que les prix des autres produits baissent eux aussi sur le marché national. Les ministres sont, à contrario, revenus sur ce que cette population sait déjà : L'augmentation du prix du baril de pétrole, le brut (passé de 20 dollars à 147 dollar US en moins de 10 ans) sur le marché international, le blocage des prix au niveau de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) qui importe ce brut sur le marché international...
A la question de savoir pourquoi la Côte d'Ivoire qui n'est pas autosuffisante en produits pétroliers exporte ses quelque 6.000 barils dont elle dispose sur les 49.000 barils/j qu'elle produit, le ministre Léon Emmanuel Monnet a répondu que « économiquement, il est plus intéressant de vendre notre brut que de le raffiner sur place », et qu'il « est dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire de vendre son brut et d'acheter un autre brut sur le marché international ».... Ainsi donc, les ministres, au cours de ce débat, n'ont fait que justifier les politiques économiques choisies par la Côte d'Ivoire, des théories économiques, aujourd'hui dépassées par la situation que vit le pays. A les écouter, on a l'impression d'avoir affaire à un gouvernement défaitiste qui attend de recevoir les hausses du prix du baril (annoncées plus prolifiques), comme un châtiment divers contre lequel on ne peut rien. Aujourd'hui, c'est le carburant et le gaz. Et certainement demain l'électricité même si le ministre Monnet s'échine à affirmer que ce n'est pas à l'ordre du jour. Même quand il considère cette hausse comme inévitable, vu les 170 dollars comme hausse du prix du baril qui se profilent à l'horizon. [...] ».

Cherté de la vie : Diby annonce une diminution du train de vie de l'État
Fraternité Matin –
« Réduire le train de vie de l'état, répercuter les efforts du gouvernement sur le consommateur, etc. telles sont quelques idées forces du débat télévisé. Le direct organisé samedi sur la télévision 1ère chaîne a été l'occasion pour trois membres du gouvernement, à savoir, le ministre d'Etat Bohoun Bouabré, les ministres Emmanuel Monnet, et Charles Koffi Diby, de répondre aux questions préoccupantes de l'heure : la cherté de la vie et la dernière hausse du prix du carburant à la pompe, dont le corollaire pourrait être le renchérissement du prix des denrées alimentaires. [...] ».