REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 NOVEMBRE 2008

10 nov 2008

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 NOVEMBRE 2008


Sortie de crise – au cours de sa réunion de vendredi dernier, le Conseil de sécurité a propose la fin de l'identification avant fin janvier 2009 et la présidentielle avant fin juin 2009.
L'ONU met la pression sur les acteurs.
Fraternité Matin
– « Au cours de sa réunion de vendredi dernier, le Conseil de sécurité a proposé la fin de l'identification avant fin janvier 2009 et la présidentielle avant fin juin 2009. Le Conseil de sécurité ayant examiné, à sa 6014e séance, le 7 novembre 2008, la question intitulée «La situation en Côte d'Ivoire», son président a fait en son nom la déclaration suivante : "Le Conseil de sécurité note que, comme l'a indiqué le Secrétaire général dans son rapport en date du 14 octobre, le processus de paix a franchi une étape critique avec le lancement, le 15 septembre 2008, des opérations d'identification et d'enregistrement des électeurs. Toutefois, il note également que les retards intervenus depuis le lancement de ce processus se sont avérés plus importants que prévu. Il note que le Représentant spécial du Secrétaire général a indiqué le 27 octobre 2008 que si les élections prévues pour le 30 novembre 2008 étaient reportées, elles le seraient probablement de plusieurs mois, en raison principalement de difficultés d'ordre logistique. Le Conseil se déclare vivement préoccupé par un éventuel report qui serait le troisième depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou et risquerait de compromettre tout le processus de paix ivoirien. Le Conseil se félicite que le Facilitateur organise le 10 novembre 2008 une réunion du cadre permanent de concertation, afin de permettre aux acteurs politiques ivoiriens de traiter de toutes les principales difficultés que rencontre le processus électoral, en vue en particulier de trouver un accord sur le nouveau calendrier électoral. Il demande instamment à tous les acteurs politiques ivoiriens de coopérer pleinement avec le Facilitateur, avec l'appui du Représentant spécial du Secrétaire général, et à démontrer qu'ils ont la volonté politique d'honorer les engagements qu'ils ont pris dans le cadre de l'Accord de Ouagadougou et de ses mécanismes de suivi et de concertation. Le Conseil demande aussi instamment au Président de la Commission électorale indépendante, qui est chargée de l'organisation des élections, à rendre public ce nouveau calendrier, notamment en ce qui concerne le déroulement de l'ensemble de l'opération d'identification et certaines autres étapes, comme la publication des versions provisoire et définitive de la liste électorale, la confection et la diffusion des cartes d'identité et des cartes d'électeur, et la date de l'élection présidentielle. Il souligne que tous les acteurs politiques doivent prêter une attention particulière à l'accumulation des retards logistiques. Le Conseil demande instamment de plus aux parties ivoiriennes de prendre immédiatement et à titre prioritaire les mesures concrètes nécessaires pour que les opérations d'identification et d'enregistrement des électeurs puissent être menées à leur terme, de façon crédible et transparente, avant la fin de janvier 2009. Il se déclare déterminé à soutenir pleinement en Côte d'Ivoire un processus électoral crédible, étant entendu que l'élection présidentielle sera organisée avant la fin du printemps 2009. Il rappelle que tous les partis politiques se sont engagés à observer le code de bonne conduite pour les élections qu'ils ont signé le 23 avril 2008 sous les auspices du Secrétaire général. Le Conseil rappelle que, en application de ses résolutions 1572 (2004) et 1842 (2008), toute menace contre le processus électoral en Côte d'Ivoire constituera une menace contre le processus de paix et de réconciliation nationale et se dit à nouveau déterminé à prendre des mesures ciblées contre toute personne que son Comité des sanctions sur la Côte d'Ivoire aura désignée comme étant responsable de ces menaces. Il se déclare disposé à réexaminer le régime de sanctions au plus tard trois mois après l'élection présidentielle.
Le Conseil prie le Secrétaire général de le tenir informé de l'évolution de la situation. Il réaffirme son plein soutien à l'action menée par le Représentant spécial du Secrétaire général et à l'exécution de son mandat de certification, y compris la certification explicite de la liste électorale. Il exprime son intention de prendre pleinement en considération l'état d'avancement du processus électoral lorsqu'il réexaminera, avant le 31 janvier 2009, le mandat de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et des forces françaises qui la soutiennent.»

Gbagbo, Soro, Bédié et Ado à Ouaga depuis hier : Réunion Décisive du CPC
Processus de paix
- les principaux acteurs de la crise sont à Ouaga pour participer à la 4e réunion du Cadre permanent de concertation, a l'effet de trouver les solutions définitives. Soro : « nous devons obtenir un consensus pour un scrutin équitable »
Fraternité Matin – « Les principaux acteurs de la crise sont à Ouaga pour participer à la 4e réunion du Cadre permanent de concertation, à l'effet de trouver les solutions définitives. Le Président de la République, Laurent Gbagbo, a bouclé, dimanche, à 16h 30, l'arrivée des délégations ivoiriennes devant prendre part, ce lundi 10 novembre, à la 4e réunion du Cadre permanent de concertation (Cpc). Cadre mis en place en mars 2007 en vue d'évaluer l'application de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo). La première personnalité à avoir foulé le sol burkinabé a été le Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro. Arrivé à l'aéroport international de Ouagadougou samedi à 13h40, par le Gruman présidentiel, il a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue burkinabé, Tertius Zongo. Il avait à ses côtés S.E.M. Richard Kodjo, ambassadeur de la République de Côte d'Ivoire au Burkina Faso, Bouréima Badini, Représentant spécial du facilitateur, ainsi que plusieurs membres de la mission diplomatique ivoirienne. Le chef du gouvernement ivoirien a situé l'enjeu de la réunion. «Cette réunion est forcément très importante, d'autant plus qu'elle se tient à la veille d'une date tout aussi importante, qui est la date du 30 novembre 2008. Date qui avait été préalablement prévue pour l'organisation et la tenue de l'élection présidentielle», a-t-il dit. Il a dévoilé l'ordre du jour de la présente réunion du CPC qui enregistre la participation de tous ses membres. «Ce CPC qui va se réunir lundi aura forcément pour préoccupation de mettre tous les Ivoiriens d'accord sur la perspective, en ce qui concerne l'élection présidentielle. C'est pourquoi, nous pensons que c'est une très bonne chose. Nous venons discuter pour voir, du volume des tâches qui nous avaient été assignées, ce qui a été exécuté et ce qui nous reste à réaliser pour la tenue des élections», a ajouté le Premier ministre. Il n'a pas manqué de préciser ce qu'il considère comme la préoccupation majeure des populations confrontées à une crise militaro-politique depuis le 19 septembre 2002. «Pour les Ivoiriens, ce qui est important et qui apparaît comme incontournable et essentiel, c'est la transparence de l'élection présidentielle. Nous pensons que c'est d'abord cela leur préoccupation. Maintenant, nous verrons avec le Président Compaoré, pour obtenir un consensus, afin de réaliser cet objectif essentiel et prioritaire». Dans l'après-midi (16h15), ce fut le tour du président du Rassemblement des Républicains (Rdr), Dr Alassane Dramane Ouattara, d'arriver à Ouaga par un vol de la compagnie Air Burkina. «Cette réunion est importante en ce qu'elle va évaluer le processus en cours», a confié l'ancien Premier ministre ivoirien. Dans le même avion que lui, se trouvait la délégation présidentielle membre du cadre permanent de concertation et conduite par l'ambassadeur Alcide Djédjé, par ailleurs Représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'Onu. Pour le président du Pdci-Rda et ancien Chef d'Etat, Henri Konan Bédié, arrivé dimanche, à 7h 50, au pays des hommes intègres, «il faut attendre que la réunion ait lieu» pour mieux apprécier son intérêt. Pareil pour la date de la présidentielle qui, initialement prévue pour le 30 novembre, ne pourra être tenue. «On verra très bien tout cela», a-t-il affirmé. Néanmoins, il pense que «c'est très important» pour les acteurs politiques ivoiriens de se retrouver autour du facilitateur. «Vous savez que, périodiquement, le Cpc fait l'évaluation de ce qui se passe sur le terrain. Cette fois, nous procéderons à la même évaluation». Plusieurs membres de la direction du Rdr et du Pdci ont accompagné leurs leaders. Ainsi, sont arrivés avec le président Bédié, MM. Aly Coulibaly et Amadou Soumahoro (Rdr), Alphonse Djédjé Mady et Me Ahoussou Kouadio Jeannot (Pdci-Rda). »

Réunion du CPC, aujourd'hui à Ouagadougou - De grandes décisions annoncées
Le Patriote
– « Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume et les présidents des partis politiques Henri Konan Bédié (PDCI) et Alassane Dramane Ouattara (RDR) seront aujourd'hui, au Burkina Faso, autour du président Blaise Compaoré, Facilitateur dans la crise ivoirienne. Cela, pour le compte de la sixième réunion du Cadre permanent de concertation (CPC). Un cadre institué par l'Accord politique de Ouagadougou signé le 4 mars 2007 et issu du dialogue inter ivoirien. Au cours de cette réunion, il s'agira pour les acteurs politiques, de se pencher sur les importantes questions d'actualité liées au processus de sortie de crise en Côte d' Ivoire. Notamment, l'opération d'identification et de recensement électoral qui a cours présentement. Selon des sources proches de la capitale burkinabé, cette rencontre sera l'occasion pour le Facilitateur, de constater avec les acteurs ivoiriens, la lenteur de l'opération d'enrôlement, qui a débuté dans le District d'Abidjan, le 15 octobre dernier. « A cet effet, poursuivent nos sources, le CPC va appeler les partis signataires de l'APO à booster cette opération et l'étendre sur l'ensemble du territoire ivoirien ». S'agissant des prochaines élections, la réunion va également constater officiellement l'impossibilité d'organiser la présidentielle, le 30 novembre prochain, comme prévu. « Avant de réfléchir et, en principe, de proposer une autre date. Mais cette fois-ci, plus consensuelle et qui prend véritablement en compte l'avis de tous les principaux acteurs », souligne une source sous le couvert de l'anonymat. Arrivé le samedi dernier, en début d'après-midi à Ouagadougou, le Premier ministre Soro a affirmé que cette réunion aura forcément pour préoccupation de « mettre tous les Ivoiriens d'accord sur la perspective en ce qui concerne l'élection présidentielle ». A côté de toutes ces questions plutôt électorales, le CPC se penchera aussi sur l'épineuse question des grades des soldats des Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN). Comme cela a été annoncé, récemment, par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, lors d'une tournée dans le département de Bouna. »

Réunion du CPC: le Premier ministre ivoirien est arrivé samedi à Ouagadougou
Fn-ci.com
– « Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro est arrivé samedi en début d'après midi à Ouagadougou où il prendra part lundi prochain à une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) avec d'autres acteurs de la crise ivoirienne et le Président Burkinabé Blaise Compaoré. A sa descente d'avion où il a été accueilli par les hautes autorités locales, Guillaume Soro s'est confié à la presse... « Cette réunion (CPC) est forcément très importante d'autant plus qu'elle se tient à la veille d'une date tout aussi importante qui est la date du 30 novembre, date qui préalablement avait été prévue pour l'organisation et la tenue de l'élection présidentielle. Naturellement, ce CPC qui va se réunir lundi, aura forcément pour préoccupation de mettre tous les ivoiriens d'accord sur la perspective en ce qui concerne l'élection présidentielle. C'est pourquoi nous pensons que c'est une très bonne chose. Nous viendrons discuter pour voir le volume des tâches qui nous avait été assigné, le volume qui a été exécuté, et ce qui nous reste à réaliser pour la tenue des élections. Mais je voudrais préciser que pour les Ivoiriens, ce qui est important, ce qui apparait comme incontournable, ce qui apparait comme essentiel, c'est la transparence de l'élection présidentielle.Nous pensons que c'est d'abord çà qui est la préoccupation des Ivoiriens. Maintenant nous travaillerons avec le Président Compaoré pour obtenir un consensus, pour réaliser cet objectif essentiel et prioritaire ».

Identification : Des problèmes pendants à régler dans l'immédiat
Fraternité Matin
– « Suspendue et reprise cinq jours après, l'opération connaît des fortunes diverses et est loin de s'achever maintenant. De l'avis de tous ceux qui suivent de près la recherche de solutions à la crise socio- politique qu'a connue la Côte d'Ivoire, sur plusieurs Accords signés, un seul est...en voie d'amener les Ivoiriens aux élections. C'est celui de Ouagadougou issu du dialogue direct, obtenu sur une base consensuelle après d'âpres discussions entre les deux belligérants, avec un chronogramme détaillé. Même si ce chronogramme n'est pas, il faut le dire tout net, respecté. Ainsi, de report en report, les audiences foraines ont été organisées sur l'ensemble du territoire national. Avant cela, les zones de confiance ont été supprimées, la libre circulation des biens et des personnes est désormais une réalité. Dès lors, les Ivoiriens avaient raison d'espérer que leur pays sortirait...bientôt, et définitivement, de la crise. Vinrent alors les opérations d'identification des populations et du recensement électoral. Dernière étape devant aboutir à la confection des listes électorales et, à la délivrance des cartes nationales d'identité et des cartes d'électeurs. C'est le Chef de l'Etat, SEM. Laurent Gbagbo lui-même qui a donné le coup d'envoi, à Yamoussoukro, le 15 septembre 2008. Pour la phase pilote. Et ce, en présence du représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu, Choi. Pour le District d'Abidjan, le Premier ministre Guillaume Soro a procédé au lancement, le 29 septembre dernier, au lycée Sainte Marie de Cocody. Mais à peine l'opération lancée que des cas d'irrégularités et de fraudes sont-ils constatés çà et là. Des valises sont emportées à Adjamé...et au Plateau. L'opération est, c'est le lieu de le dire, "grippée". Il faut lui apporter des soins. L'opération est même suspendue. Le Chef du gouvernement dialogue avec les responsables des partis politiques et des structures impliquées dans le processus. Ils accordent leurs violons. Entre autres décisions prises : le renforcement des équipes techniques et la sécurisation des centres d'enrôlement par les éléments du Centre de commandement intégré (CCI). Un communiqué de la Primature et de la Commission électorale indépendante (Cei) annonce la reprise de l'opération d'enrôlement pour le 28 octobre 2008. Tout le monde a constaté son effectivité. Mais, des problèmes sont encore pendants, rendant l'opération difficilement réalisable. En effet, le vendredi 7 novembre, des agents de l'Institut national de la statistique étaient en grève. La raison, un problème de salaire. Au Groupe scolaire Saint Moïse d'Abobo Agnissankoi où nous sommes passé vendredi après-midi les pétitionnaires n'étaient pas présents. Les éléments des Forces de sécurité et agents de l'Office national d'identifcation (Oni), de la Commission nationale de supervision d'identification (CNSI), de Sagem- sécurité et...de la Cei attendaient tranquillement 17h, pour fermer. Le chef de centre, Aholia Kouassi Jean Hugues, lui, attend les ordres de sa hiérarchie pour voir l'attitude à tenir. Il a expliqué à notre équipe de reportage que tout se passait bien quand, subitement, des agents Ins sont arrivés dans son centre, pour demander à leurs collègues d'arrêter le travail. "De 8h à 9h45, on a enregistré 11 pétitionnaires", nous a-t-il dit. Selon Assonvon Léon Marcel, l'agent Ins dudit centre, la première revendication liée à cet arrêt de travail serait l'uniformisation des salaires. En effet, de son explication, il ressort que pendant que les agents de Sagem perçoivent 140.000 F Cfa comme salaire et 25.000 F de prime de transport, ceux de l'Ins n'ont que 95.000 F Cfa. Autre motif de cette grève, a fait remarquer Assonvon Léon Marcel, "c'est qu'une ponction de 10.000francs Cfa a été faite sur leur salaire ». Alors que, poursuit-il, « lors d'une réunion, il leur avait été dit que la somme de 10.000francs Cfa qu'ils avaient perçue au démarrage de l'opération, ne leur serait pas retranchée". Dans plusieurs centres d'enrôlement, les agents Ins ne demandent qu'une chose : l'harmonisation des salaires. Au Groupe scolaire Abraham Ayebi, tout est fermé. Les agents recenseurs n'ont pas travaillé. Conséquence : les populations se sont déplacées, en vain. Dans certains centres que nous visités, des problèmes sont à signaler : manque de moyens de transport, grand retard des éléments des Forces de l'ordre désignés pour sécuriser les centres ; ils n'arrivent qu'à midi, voire au-delà. Plus grave, ils demandent aux chefs de centres de leur donner à manger. Avec quels moyens? La Cei et la primature n'ont-elles pas pensé à cela? Simple question. Au groupe scolaire Williamsville, l'on nous a signalé les absences répétées des gendarmes. A l'EPP Palmeraie d'Anyama, deux jeunes constitués en comité de surveillance se sont substitués aux agents des forces de l'ordre en vue de contrôler à leur profit l'opération. Le problème sécuritaire se pose également dans certains centres d'Abobo et d'Anyama tels que Assamoi, Saint Séraphin, Tagief et Ange noir au quartier banco. Au centre Bokabo Rail 3 où la Première dame, Simone Ehivet Gbagbo, député d'Abobo s'est faite enrôler, le premier responsable, Houffouet N'Goran Mariette, a indiqué tout se passait bien. Cependant, elle regrette les coupures intempestives de courant dans le quartier. Ce qui retarde l'opération. Au groupe scolaire Liberté Ebrié, quand notre équipe arrivait à 16h50, le centre était déjà fermé. Un groupe de femmes que nous avons trouvées sur place nous a fait savoir que les agents étaient présents le matin et avait travaillé. A Yopougon, Treichville, les informations recueillies ça et là indiquent que l'opération se déroule tant bien que mal. A l'EPP Habitat d'Abobo qui, habituellement grouille de monde est désespérément vide. On avait pensé qu'à la suite des nouvelles dispositions prises, le processus serait devenu plus fluide. "Si c'est pour l'identification, ce n'est pas la peine. Nous ne prenons plus personne. Nous arrêtons aujourd'hui jusqu'à nouvel ordre", nous fait savoir le chef de centre. E l'EPV Saint-Cyr, c'était la même situation. Coulibaly Moussa, agent d'identification aux cours sociaux d'Abobo, par ailleurs porte-parole de ce groupe de travailleurs, nous a donné les raisons de ce débrayage dans la matinée du samedi à la mairie de ladite commune: «le 29 septembre 2008, nous avons signé un contrat avec notre employeur. Ce contrat stipule que notre salaire de base s'élève à 54.000f avec une indemnité de sujétion, une prime de transport et une indemnité compensatoire qui sont respectivement de 20.000, 25.000 et 6.000. Soit au total 105.000 perçus par chaque agent INS. Mais à la paye, nous n'avons reçu que 95.000f», a-t-il expliqué. "Les agents ne sont pas contents de leur traitement. On leur a donné au départ 10.000f, et cette somme a été retirée sur leur paye. Eux, ils exigent les 105.000f. Nous sommes en train de voir comment satisfaire à cette revendication", a rassuré Bessin Adjinan, coordonnateur Ins à Abobo. Selon un autre interlocuteur, les agents de Sagem gagnent plus de 165.000f par mois sans compter leurs primes qui leur sont allouées. Les pétitionnaires sont-ils satisfaits? Sur cette question, les avis sont partagés. Certains et c'est le cas de Silué rencontré à Bokabo Rail 3, se demandent si des individus malintentionnés ne viendront pas saccager les valises pour saboter tout le travail qui est en train d'être fait en vue de délivrer des pièces aux Ivoiriens. D'autres, ce sont les plus nombreux, condamnent la lenteur, l'inorganisation...et le manque de sécurisation. Quant aux Femmes patriotes, elles ont dit, par la voix de leur présidente, Geneviève Bro- Grebé, se préoccuper des fraudes massives qui auraient lieu. Elle a, récemment, fait une déclaration dans laquelle elle en appelle au sens du patriotisme et du devoir de ceux qui sont chargés des opérations d'identification et d'enrôlement afin qu'ils soient attentifs et vigilants dans la conduite de la mission à eux confiée. "Il y va de l'intérêt de notre pays", a recommandé Bro-Grebé. De son côté, le président du comité de soutien aux Accords politiques de Ouaga et de Blaise Compaoré, Kima Emile, conduit une campagne de sensibilisation à travers le pays. Pour dire aux ressortissants de la Cedeao que l'opération d'enrôlement ne concerne que les Ivoiriens. La Communauté internationale s'engage toujours, à travers sa représentation, à soutenir la Côte d'Ivoire dans le processus électoral. C'est dans cette optique que, pour booster l'opération, elle met à la disposition de la Cei, des véhicules et son personnel et promet de transporter le matériel et les agents dès demain. Alors question: les opérations d'identification et du recensement électoral pourront-elles aboutir aux élections tant souhaitées par les Ivoiriens pour sortir de la crise? »

Convention du PIT à Yamoussoukro - La nouvelle date des élections ne doit pas dépasser quatre mois
Le Patriote
– « Le Front Populaire Ivoirien (FPI) a brillé par son absence très remarquée à la troisième convention du PIT organisée le samedi 8 novembre à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Ces assises ont connu une mobilisation à la mesure du parti à laquelle le Rassemblement des républicains (RDR), le parti démocratique de Côte d'Ivoire et le Mouvement des Forces Avenir ont dépêché d'importantes délégations pour soutenir Romain Francis Vangah Wodié et son parti. Respectivement, les délégations des partis frères ont été conduites par Adama Bictogo (RDR), l'honorable député Yves Fofana (PDCI) et Gba Bakary (MFA). Romani Francis Vangah Wodié, plébiscité par les militants à travers les 15 fédérations du parti pour être le candidat du parti aux prochaines élections présidentielles en Côte d'Ivoire, est sorti de son long silence pour d'abord remercier tous les militants qui ont renouvelé en lui toute leur confiance. « J'accepte, volontiers, d'être le candidat du PIT, mais aussi de tous ceux qui rêvent d'une autre Côte d'Ivoire, d'une nouvelle Côte d'Ivoire», a-t-il lancé à l'auditoire sous des ovations nourries. Car, poursuit-il, on va aux élections pour gagner, pour espérer gagner, mais, pour le PIT surtout pour faire gagner la Côte d'Ivoire. Dans son allocution, le candidat du PIT a dénoncé l'accaparement du pouvoir par Laurent Gbagbo et son parti. « Le rêve commun a été trahi, en tout cas dévoyé, et par bien des côtés nous sommes revenus au pouvoir personnel, en réveillant les vieux démons, et l'accaparement du pouvoir que nous combattions et déplorions ». Pour Francis Wodié, la crise a ruiné la confiance, nécessaire, entre les Ivoiriens. La méfiance et la suspicion sont présentes partout. Selon lui, l'accord de Ouaga qui a permis des avancées notables, atteint ses limites. On le voit, on le vit, dit-il, il faut donc changer de direction et d'orientation. S'attaquant aux déclarations persistantes de Laurent Gbagbo, le candidat du PIT aux prochaines présidentielles lève le ton : « Les discours du chef de l'Etat ne sont guères rassurants, tant sont nombreuses les incohérences et les volte-face. Les jours pairs, il annonce « allons vite aux élections », les jours impaires il annonce « s'il n'y a pas d'élection ça fait quoi, il n'y aura rien ». Pour Wodié, cela « n'est pas sérieux et est très inquiétant » pour le peuple de Côte d'Ivoire. Selon lui, la solution à tous ces problèmes n'est pas de rencontrer les uns après les autres partis, les groupements et associations à travers des consultations éclatées et biaisées. Ni en réglant morceau par morceau les problèmes. Pour le parti Ivoirien des travailleurs à travers son président, il faut faire la politique autrement, en servant par-dessus tout et en tout l'intérêt général. De ce fait, il s'agit, dit-il, de moraliser le jeu politique et économique. Car la politique doit être une mission et ceux qui la font doivent rester au service du peuple et des populations. C'est la raison qui pousse Francis Wodié et son parti qui ambitionnent de faire sortir le pays de la politique clanique et familiale, de la politique des blocs qui tient selon eux le pays en otage. Le PIT estime que la prolongation qui s'annonce au niveau de la date des élections, ne doit pas dépasser trois à quatre mois. C'est un sursis qui sera accordé aux dirigeants actuels. Auquel cas, prévient-il, s'ils ne parviennent pas à régler les problèmes pour organiser les élections, ils auront démontré leur incapacité à régler la crise et eux-mêmes seraient disqualifiés. Concernant les grandes lignes du programme de gouvernement, Francis Romain Vangah Wodié propose. Au plan politique, il s'agit d'amorcer la reconstruction du pays en posant les fondations de la nouvelle Côte d'Ivoire. Pour passer de la deuxième république actuelle à la troisième république sur la base d'une nouvelle constitution à adopter par référendum et non par la révision de la Constitution actuelle. »

MAMADOU KOULIBALY : « Des élections sans désarmement ne garantissent pas la paix »
L'inter
– « A l'initiative de l'ONG « Dignité et Avenir pour la Paix », le président de l'Assemblée Nationale Mamadou Koulibaly a déclaré samedi 08 novembre dernier au cours d'un meeting au quartier Belleville de Bouaké que des élections sans désarmement ne garantissent pas la paix. '' Des élections sans désarmement ne garantissent pas la paix '', a-t-il dit, et de citer en exemple la résurgence de la guerre en République Démocratique du Congo. Mamadou Koulibaly posait ainsi la problématique d'une paix durable après les élections. Le président de l'Assemblée nationale a ajouté à son inquiétude le manque de confiance entre les acteurs politiques ivoiriens, qu'il a fustigé. Selon lui, Cette méfiance est à la base du coût insoutenable pour l'organisation des élections à venir. « Traditionnellement, chez nous ici, on fait les élections avec très peu d'argent ; cette fois ci c'est plus de 150 milliards de fcfa, simplement parce qu'on ne s'entend pas, personne ne fait confiance à personne et le prix c'est qu'on prend 150 milliards pour faire des élections là où on pouvait les faire avec 3 à 4 milliards et le reste de l'argent pour construire des hôpitaux et créer des emplois » a martelé le conférencier. Par ailleurs, l'invité de l'ONG « Dignité et Avenir pour la Paix » accompagné pour la circonstance de son épouse, de huit autres députés et de Niamien Messou du Synares, a exhorté la population à participer massivement aux opérations d'enrôlement et d'identification dans la perspective des élections à venir. Poursuivant, il a exhorté les populations à ôter la peur de leur cœur. « Il ne faut pas avoir peur ; quand on dit que quelqu'un règne par la peur, c'est parce que ceux qui sont en face ont peur que quelqu'un règne par la peur. Si ceux qui sont en face n'ont plus peur, quelqu'un ne peut pas régner par la peur ; il faut enlever la peur de notre cœur ». Dans un langage accessible le professeur Mamadou Coulibaly a fait savoir qu'il n'y a pas de développement possible sans la paix. A preuve toutes les unités industrielles que regorge la capitale du centre sont fermées à cause de la guerre, exposant ainsi les populations à la cruauté de la misère. « On ne peut pas arrêter la pauvreté si on est en guerre » a-t-il soutenu. Et d'inviter tous les Ivoiriens à « mettre fin aux palabres inutiles », à se mettre au dessus des considérations ethniques et tribales car « l'ennemi de tous c'est la pauvreté. ». Avant lui, le député de Yopougon Williams Attébi a salué la paix amorcée. « A Abidjan, dit-on que nous sommes des extrémistes, mais nous sommes ici à Bouaké sans garde du corps. » Fort de ce constat, il a demandé à la population d'obliger « nos leaders à aller inexorablement à la paix afin que notre pays sorte des difficultés. »

Crise à la force Lima : Un ex-combattant poignardé à Koumassi
Fraternité Matin
– « Le jeune Djiké Zon Eric, un des ex-combattants de la force spéciale Lima (milice d'autodéfense) ayant viré récemment au Rassemblement des républicains (Rdr), a été poignardé au niveau de la poitrine, hier matin. Il a été admis aux urgences du Chu de Treichville. pour le «général» Teni Médard, cette agressiona été orchestrée et planifiée par Pouho Richard, fondateur de la milice. Qui l'accuse d'avoir conduit environ 500 ex-combattants au Rdr.En effet, hier matin, Téni Médard et certains de ses partisans, qui militent désormais pour la victoire du Dr Alassane Ouattara à la prochaine présidentielle, se sont rendus à Koumassi, chez le président de la force spéciale Lima, Pouho Richard, où avait lieu une réunion. Selon le «général» Téni, Danhan Julien, porte-parole de la force Lima, leur a interdit l'accès à cette rencontre parce que, ayant viré au Rdr, ils ne feraient plus partie de ce groupe d'auto-défense. Refus de Téni et de ses hommes. Pour eux, ils sont bel et bien membres de la force Lima. En plus, ils sont libres de militer dans le parti de leur choix. C'est alors que les «voyous de Danhan» (dixit Teni), armés d'armes blanches, s'en sont pris à la délégation qu'il conduisait. C'est ainsi qu'un de ses éléments a été grièvement blessé. C'est pourquoi, Teni Médard dit craindre pour sa vie et celle de ces éléments. Car, depuis leur ralliement au Rdr, ils sont l'objet de menaces et ont accusés de préparer une rébellion ou un coup d'Etat. »

Adhésion de plus de 500 ex-combattants de la Force LIMA au RDR - Le Fpi organise la répression –
Le Patriote
– « [...] A Koumassi, les ex-combattants de ce quartier ont été conviés à une réunion sur le profilage dans le secteur d'Aklomiabla. Don Séa Julien, actuel porte-parole de cette organisation et militant affiché du Fpi, selon le général Teni Médard Patrice qui a rejoint avec plus 500 autres combattants le RDR, a posé comme préalable que ceux des leurs qui ont rejoint le parti du Premier Ministre Alassane Ouattara de quitter les lieux. Une position que ne partagent pas les concernés. Selon Péhé Anthelme, président des jeunes patriotes pour la victoire d'ADO, une quinzaine d'individus reconnus comme des loubards ou des repris de justice ont d'abord visé le général Téni Patrice Médard mais la prompte réaction de sa sécurité a mis les agresseurs en déroute. Entre 8h40 et 9h, c'est la débandade. Don Séa Julien et ses loubards sont pris en poursuite. Malheureusement pour Djiké Zon Eric, il se retrouve face aux agresseurs. «Ces individus étaient armés de marchettes, de couteaux, de gourdins et nous ne le savions pas. Ils ont commencé à nous attaquer et j'ai demandé à mes éléments de riposter. Je suis convaincu que c'est le président-fondateur de la force, Pouho Richard qui a envoyé ces individus pour nous attaquer. Dans sa déclaration, il a dit que la force LIMA est là pour la victoire de Laurent Gbagbo. Ce qui n'est pas exact. Je ne suis pas Fpi et je n'ai jamais été Fpi. Nous nous sommes battus pour libérer notre région et rien d'autre. Qu'ils se détrompent, tous les combattants ne sont pas Fpi. La bataille n'a pas duré et Don Séa a fui pour se réfugier dans la maison d'un doyen du quartier», témoigne le général Téni Médard. »