REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 8 ET DIMANCHE 9 NOVEMBRE 2008

8 nov 2008

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 8 ET DIMANCHE 9 NOVEMBRE 2008



Elections en Côte d`Ivoire: le Conseil de sécurité s`impatiente
Abidjan.net - NEW YORK
– « Le Conseil de sécurité de l'ONU a dit vendredi son impatience devant les retards incessants subis par la préparation des élections en Côte d'Ivoire et mis en demeure les responsables du pays de faire en sorte qu'elles se tiennent avant la fin du printemps 2009.Dans une déclaration adoptée à l'unanimité, le Conseil "se déclare vivement préoccupé par un éventuel report qui serait le troisième depuis la signature de l'Accord politique de Ouagadougou et risquerait de compromettre tout le processus de paix ivoirien". Il "demande instamment aux parties ivoiriennes de prendre immédiatement et à titre prioritaire les mesures concrètes nécessaires pour que les opérations d'identification et d'enregistrement des électeurs puissent être menées à leur terme, de façon crédible et transparente, avant la fin de janvier 2009". Il "se déclare déterminé à soutenir pleinement en Côte d'Ivoire un processus électoral crédible, étant entendu que l'élection présidentielle sera organisée avant la fin du printemps 2009", dit encore cette déclaration, lue par l'ambassadeur du Costa Rica, Jorge Urbina, président du Conseil en novembre. L'élection présidentielle ivoirienne est toujours officiellement prévue pour fin novembre mais selon un proche du président Laurent Gbagbo, elle ne se tiendra "pas avant le printemps 2009" en raison du retard dans la mise à jour des listes électorales. Les "Femmes patriotes" de Côte d'Ivoire, organisation proche du président Laurent Gbagbo, ont même estimé jeudi à Abidjan qu'il faudrait encore au moins un an pour réussir la mise à jour de ces listes. La communauté internationale considère que cette élection, prévue initialement en 2005 et sans cesse reportée, est essentielle pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise politique née de la tentative de coup d'Etat ratée de septembre 2002. Volet crucial du processus de sortie de crise, l'identification est une vaste opération de recensement qui doit permettre la mise à jour des listes électorales, qui datent de 2000, et la délivrance de nouvelles cartes d'identité et d'électeurs. L'élection est prévue par l'accord de paix de Ouagadougou, conclu en 2007 entre le président Laurent Gbagbo et le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro. Le représentant de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-Jin, avait averti la semaine dernière, devant le Conseil de sécurité, que les retards croissants observés dans les préparatifs des élections fragilisaient la paix dans le pays. Vendredi, un diplomate occidental a indiqué à l'AFP que la déclaration du Conseil visait à envoyer "un signal clair" aux acteurs politiques ivoiriens avant une réunion qu'ils doivent avoir lundi avec le Facilitateur du processus de paix ivoirien, le président burkinabè Blaise Compaoré, pour traiter des difficultés que rencontre le processus et trouver un accord sur un nouveau calendrier électoral. Selon ce diplomate qui parlait sous couvert de l'anonymat, le Conseil veut ainsi signifier aux Ivoiriens que si l'élection doit subir un nouveau délai, ce délai doit être "crédible et sérieux" et ne pas aller au-delà du printemps 2009. (Source AFP)»

Sortie de crise : Le Conseil de paix et de sécurité de l'Ua déplore les retards observés
Fraternité Matin
– « Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 154ème réunion tenue le 30 octobre 2008, a entendu une communication sur la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou et de ses Accords complémentaires présentée par le Représentant spécial du Président de la Commission de l'UA en Côte d'Ivoire. Le Conseil a également entendu une communication du Représentant permanent de la République de Côte d'Ivoire. Le Conseil a pris note des progrès réalisés, en particulier le démarrage, depuis le 15 septembre 2008, des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs. Toutefois, le Conseil a déploré les difficultés techniques et logistiques qui ont entraîné des retards importants par rapport aux échéances initialement fixées. Le Conseil a encouragé les mécanismes de suivi de l'Accord, notamment le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA) et le Cadre permanent de concertation (CPC), à procéder rapidement à l'évaluation de la situation pour, le cas échéant, apporter les réajustements nécessaires en concertation avec la Commission électorale indépendante (CEI), et à veiller à ce que les opérations d'identification et d'enrôlement soient menées à leur terme dans les meilleures conditions possibles et dans les délais requis, afin de permettre la tenue d'élections libres, justes et transparentes. Le Conseil a demandé aux parties ivoiriennes, ainsi qu'à leurs partenaires, de poursuivre, avec la même détermination, la mise en œuvre des autres volets des Accords, y compris la mise à disposition des ressources financières nécessaires pour appuyer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion et le démantèlement des milices, ainsi que le fonctionnement effectif du service civique national pour s'assurer d'une sortie de crise apaisée. Le Conseil a félicité toutes les parties ivoiriennes pour leur engagement et leur détermination à conduire à son terme le processus de paix en Côte d'Ivoire. Le Conseil a de nouveau exprimé sa gratitude aux Représentants de la communauté internationale pour leur implication dans le processus, et a rendu un hommage particulier à SEM. Blaise Compaoré, Président du Faso, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), Facilitateur du dialogue direct inter-ivoirien, pour les efforts inlassables qu'il ne cesse de déployer pour la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire. »

Identification : L'Onuci transportera mardi le matériel et les agents
Fraternité Matin
– « Dès mardi prochain, l'Organisation des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) qui fait sienne la réussite du processus électoral, lancera, dans les communes d'Abidjan, une opération test dite taxis. Cette opération, a expliqué hier, au cours du point de presse hebdomadaire, le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré, consistera à transporter le matériel d'identification ainsi que les agents d'enrôlement. Dans les autres localités du pays autres que Bouaké et Abidjan, a indiqué le porte-parole, "300 voitures des militaires et policiers onusiens seront également disponibles pour faire le même travail dès que les opérations d'identification et de recensement électoral commencent". En prenant cette initiative, l'Onuci vise un seul objectif! :"Permettre que le processus électoral se déroule sans difficultés majeures, pour conforter les avancées enregistrées sur les plans politique, financier et juridique notamment". »

Identification et enrôlement : Les Fafn participent à la sécurisation
Fraternité Matin
– «En l'absence du général Fernand Marcel Amoussou (Onuci) qui s'est fait représenter, la traditionnelle rencontre des généraux Philippe Mangou (Fanci), Philippe Houbron (Licorne), Soumaïla Bakayoko (Forces nouvelles), a eu lieu vendredi au Centre de Commandement Intégré (CCI) de Yamoussoukro. Comme les précédentes séances, il a encore été question de sécurisation du processus. Le colonel-major Kouakou Nicolas, commandant du CCI, qui a fait le point de la rencontre, a annoncé la participation des éléments des Forces nouvelles venus de Bouaké. «Et je peux vous rassurer qu'un véritable bataillon Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) composé de policiers et de gendarmes est descendu à Abidjan. Ils sont un peu moins de 500. Ils sont prévus pour monter au créneau...Et atteindre l'effectif de 1000 personnes pour la partie d'Abidjan. Aux cotés de leurs frères Fds (Forces de défense et de sécurité nationales), ils sécurisent l'opération dans le district d'Abidjan. Pour le moment, nous ne sommes pas confrontés à de graves problèmes au niveau de la sécurité», a affirmé le commandant du CCI. Toutefois, le colonel-major Kouakou Nicolas a reconnu les difficultés de démarrage qui ont nécessité un recadrage. C'est l'objet, a-t-il fait remarquer, de la présente rencontre qui vise à apporter des actions correctives afin de faire avancer le processus sans accroc majeur : «C'est une opération capitale qui a démarré il y a de cela plus d'un mois. Il y a eu un arrêt pour faire le point et corriger les dysfonctionnements au niveau de la Commission électorale indépendante (CEI). Et depuis le 28 octobre dernier, l'opération a effectivement repris, mais elle est concentrée sur le district d'Abidjan. Dans la perspective du démarrage dans les autres centres et localités, les généraux sont venus pour faire avec le CCI, un bilan partiel et voir les difficultés et les perspectives». Au dire du parton du CCI, une rencontre hebdomadaire rassemble toutes les structures impliquées dans ce processus de sécurisation, pour analyser et traiter les dysfonctionnements qui pourraient apparaître au cours de l'opération. »

Réunion décisive du CPC lundi à Ouaga : Les grands sujets à l`ordre du jour
Le Nouveau Réveil
– « La réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) sera certainement riche en décisions et en résolutions. Elle devrait en effet permettre, à en croire des sources proches de la rencontre, de balayer les derniers nuages qui obscurcissent le ciel politique en Côte d'Ivoire et qui empêchent d'envisager les élecitons avec sérénité. C'est donc une lapalissade de dire que les présidents Blaise Compaoré, Gbagbo, Bédié, Ouattara et le premier ministre Guillaume Soro vont, au cours de leur séance de travail dans la capitale Burkinabé de ce lundi 10 novembre, prononcer le requiem du 30 novembre 2008, date initialement retenue par les signataires de l'accord complémentaire de Ouaga pour l'organisation du 1er tour de l'élection présidentielle. On savait depuis des semaines que cette date était quasi impossible à tenir, les uns et les autres l'ont plus ou moins souligné. Il s'agira, après demain, d'annoncer une peu plus officiellement la mort du 30 novembre. Mais surtout de proposer une nouvelle date consensuelle. Car cela fait trois fois que les signataires de Ouaga proposent une date qu'ils n'arrivent pas à respecter. Ce lundi, il sera question d'élargir le cercle des "fixeurs de date" à l'ensemble des membres du CPC. Cette réunion du CPC va en outre traiter de l'opération d'identification en cours. Malgré la bonne volonté affichée ça et là, force est de constater que l'opération ne se déroule pas à un rythme satisfaisant pour tous. De plus, l'opération est encore confrontée à des questions de sécurité sur les sites d'enrôlement où l'on continue de déplorer soit des agressions physiques sur le personnel technique de l'opération soit le vol de matériel d'identification. A en croire nos sources, le problème spécifique de l'identification des déplacés de guerre devrait être mis sur la table. Car nombre des Ivoiriens se trouvant dans ce cas n'ont pas d'extrait de naissance et sont obligés d'attendre l'opération de reconstitution des registres d'état civil détruits. Or cette dernière opération connaît un retard considérable et met des millions d'Ivoiriens dans une situation très difficile. Autre sujet de préoccupation qui devrait retenir l'attention des membres du CPC, les appels à l'insurrection du président du FPI Affi N'guessan. Qui lançait des ultimatums au 1er ministre, appelant à son reversement par les milices FPI si dans 4 mois il n'organisait pas les élections. Enfin, la réunion de Ouaga devrait traiter de la question de la nouvelle armée, du quota des FAFN et des grades. »

Fatoumata Traoré, vice-présidente de la CEI à propos de l'organisation des prochaines élections : « Si ça ne va pas, nous allons démissionner »
L'Intelligent d'Abidjan
– « La Commission Electorale Indépendante (CEI) a organisé le vendredi 7 novembre un séminaire à l'intention de la Commission d'observation des médias pour les élections (COMEL). [...] Répondant la question d'un séminariste relative aux nombreux reports des élections, par la CEI, Mme Fatoumata Traoré a fait savoir que son institution n'a fixé qu'une seule date pour le scrutin présidentiel. « La CEI a fixé seulement la date du 30 novembre. Nous ne sommes pas responsables des dates qui avaient été précédemment fixées. Nous avons prêté serment pour la tenue d'une bonne élection. Si ça ne va pas nous allons démissionner », a-t-elle rétorqué. [...] ».

Réinsertion : Plus de 200 ex-combattants bénéficient d'un fonds d'aide du Pnrrc
Fraternité Matin
– « Dans le cadre du Pnrrc (Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire), 4 240 ex-combattants tous démobilisés des FAFN (Forces Armées des Forces Nouvelles) des zones de Séguéla et Vavoua avaient confirmé leur projet de réinsertion. Au nombre de ceux-ci, 1279 sont volontaires à la réinsertion directe. Le Pnrrc a donc décidé de la mise en œuvre d'un projet dit réinsertion d'urgence qui a la particularité de ne prendre en compte que les ex-combattants démobilisés ayant choisi comme activité de réinsertion, le petit commerce (vente de pagne, boutiques, vente de carburant, etc.) Les bénéficiaires dudit projet au nombre de 200 ce sont vus allouer chacun des fonds de commerce d'un montant de 250 000 F Cfa y compris des carnets de compte bancaire. C'était à l'occasion d'une cérémonie officielle de remise qui a eu pour cadre l'esplanade du Centre culturel de Séguéla, le mardi 04 novembre. M. Bakayoko Vaflaly, 1er adjoint au maire de la ville a dans son allocution, souligné que la présente cérémonie est la concrétisation de l'Accord politique de Ouagadougou. Puis, aux ex-combattants, il a dit ceci : «Une nouvelle page vient d'être tournée. Il s'agit pour vous de prendre votre destin en main. Courage!». Quant aux représentants des bénéficiaires, M. Traoré Amadou, il a exprimé toute sa reconnaissance au Premier ministre M. Soro Kigbafori Guillaume à qui il a demandé d'œuvrer pour que les autres ex-combattants puissent aussi être accompagnés dans leur insertion. Il a engagé ses ex-frères d'armes à gérer avec rigueur et sérieux, les fonds mis à leur disposition, pour surtout donner espoir aux autres. Pour M. Daniel Kossomina Ouattara, Coordonnateur national du Pnrrc, ce programme est conçu pour l'insertion et la prise en charge de tous ceux qui à un moment donné ont été actifs dans cette crises singulièrement les ex-combattants. Aussi, a-t-il préconisé que cette action, fruit de la solidarité et de l'engagement des partenaires notamment l'Onuci, la Fao, le Pnud, le Cci etc... serve de lumière là où il y a encore des doutes. S'exprimant au nom du Premier ministre, il a exhorté les populations des zones concernées à aider les ex-combattants à réussir le projet : « Nous vous confions ces jeunes. Hier, ils étaient combattants, aujourd'hui, vous êtes leur communauté d'accueil. Ils réussiront grâce à vous. Ne les regardez pas comme avant, mais accompagnez-les dans leur nouvelle vie ». Pour leur permettre d'optimiser leurs activités, ces ex-combattants (12 à Kani, 74 à Séguéla et 114 à Vavoua) ont été formés à la comptabilité simplifiée, à la tenue des comptes, à l'initiation à la gestion coopérative et à la formation à la citoyenneté. »

À l'écoute/ Observation électorale : Les USA offrent 103 millions à Carter
Fraternité Matin
– «L'ambassadeur des Etats-Unis, SE Mme Wanda L. Nesbitt a signé hier, dans les locaux de l'ambassade, une convention de subvention du projet de suivi de la situation politique et d'observation des élections en Côte d'Ivoire, avec le représentant du Carter Center. Cette subvention, d'un montant global de 200 mille dollars Us (103.000.000FCFA) permettra, selon l'ambassadeur, de suivre l'évolution de l'identification et du recensement électoral. Et aidera à «s'assurer que le processus est conduit de manière équitable et transparente». Recevant cet argent, le Carter Center s'est engagé, à travers David Potti, directeur adjoint du programme démocratique au Carter Center à Atlanta, à soutenir l'organisation d'élections libres, transparentes et crédibles en Côte d'Ivoire. Tout en déplorant le retard pris par le processus électoral, David Potti espère que «tout délai supplémentaire sera mis à profit pour créer les conditions nécessaires à la tenue d'élections paisibles». Organisation non gouvernementale à but non lucratif, le Carter Center a déjà aidé à améliorer les conditions de vie des populations dans plus de 70 pays, par la résolution de conflits. Il compte actuellement 8 observateurs dans le pays et l'équipe devrait passer à 50, à la veille des élections parmi lesquels le président Jimmy Carter. »

Liberia: l`ONU renforce ses patrouilles à la frontière ivoirienne
L'inter
– « MONROVIA - La Mission de l'ONU au Liberia (Minul) a renforcé ses patrouilles à la frontière du Liberia après des informations de presse non confirmées faisant état d'incursions de "rebelles", a-t-on appris vendredi à Monrovia auprès de la Minul. "Par mesure de précaution, nous avons accru notre vigilance en intensifiant les patrouilles à pieds et aériennes dans la région", a indiqué à l'AFP le nouveau commandant militaire de la Mission, le général de corps d'armée Muhammad Zahirul. Fin octobre, un journal local a affirmé que des "rebelles" libériens, qui voulaient renverser le gouvernement, avaient traversé la frontière avec la Côte d'Ivoire. La Mission de l'ONU a affirmé avoir pris ces informations au sérieux mais n'a pas pu les confirmer.
De nombreux Libériens sont encore traumatisés par les 14 années de guerre civile ayant dévasté ce petit pays d'Afrique de l'ouest, faisant plus de 250.000 morts. Le conflit, qui s'est achevé en 2003, avait débuté à Noël 1989 par l'incursion de rebelles dirigés par Charles Taylor et venus de Côte d'Ivoire. La Minul a été pendant de nombreuses années la plus importante mission de maintien de la paix dans le monde avec plus de 13.000 Casques bleus. En 2007, elle a commencé à réduire ses effectifs, les opérations de désarmement des diverses factions s'étant achevées et la situation sécuritaire s'étant améliorée. La Mission compte actuellement quelque 11.000 hommes et sera réduit d'un
millier de Casques Bleus en 2009. La plus importante mission de maintien de la paix de l'ONU dans le monde est aujourd'hui déployée en République démocratique du Congo (RDC) avec plus de 16.000 hommes. »

Yayi Boni et Faure Gnassingbé chez Gbagbo : Un Nouveau Départ pour le Conseil de L'entente - Les trois Chefs d'État ont annoncé la tenue prochaine d'un sommet pour redynamiser l'institution
Fraternité Matin
– « Arrivés à Abidjan hier à 13 heures Gmt par l'avion présidentiel togolais, les chefs d'état du Bénin et du Togo ont eu une séance de travail avec leur homologue ivoirien. A l'invitation de SEM. Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d'Ivoire, Leurs Excellences Messieurs Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise, et Boni Yayi, Président de la République du Bénin, ont effectué une visite d'amitié et de travail en Côte d'Ivoire, le 7 novembre 2008. Cette visite en Côte d'Ivoire des deux Présidents Boni Yayi et Faure Gnassingbé, s'inscrit dans le cadre des liens d'amitié, de fraternité et de coopération qui unissent ces trois pays frères. Les deux Présidents étaient accompagnés chacun d'une importante délégation. Les entretiens entre les trois Présidents se sont déroulés dans une ambiance fraternelle et de parfaite compréhension. Les trois Présidents se sont félicités de l'excellence des relations qui existent entre leur pays et leurs peuples respectifs. Ils ont réaffirmé leur ferme volonté d'œuvrer au renforcement de la coopération entre la République de Côte d'Ivoire, la République du Bénin et la République Togolaise. Abordant les questions intéressant leurs trois pays, ils ont tour à tour fait état de leur situation intérieure. Le Président Laurent Gbagbo a fait part à ses hôtes des derniers développements de la crise ivoirienne. Il a notamment affirmé sa volonté, et celle du gouvernement et du peuple ivoiriens, à aller à des élections libres et transparentes en vue de sortir définitivement la Côte d'Ivoire de la crise. SEM. Faure Essozimna Gnassingbé a, à son tour, informé ses homologues de l'évolution de la situation sociopolitique qui prévaut au Togo, notamment la politique de réconciliation nationale, d'ouverture et de relance économique. S'agissant de la situation politique interne au Bénin, le Président Boni Yayi a informé ses pairs des initiatives qu'il a prises et continuera de prendre pour renforcer la démocratie et promouvoir le progrès social et économique au Bénin. Les échanges que les trois Chefs ont eus ont porté sur la nécessité de renforcer la paix et la stabilité dans la sous-région. Les Présidents Faure Essozimna Gnassingbé et Boni Yayi ont félicité le Président Laurent Gbagbo pour l'évolution positive de la situation en Côte d'Ivoire et exhorté toute la classe politique ivoirienne à poursuivre ses efforts en vue d'organiser un scrutin présidentiel libre, transparent et équitable. Ils ont lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle apporte son appui multiforme à la Côte d'Ivoire pour la réussite de ce scrutin. Les trois Présidents se sont réjouis des efforts réalisés pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité au plan national. Ils ont également exprimé leur gratitude au Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré, pour son rôle de facilitation au Togo et en Côte d'Ivoire. Les trois Présidents ont fait un tour d'horizon des grands problèmes d'actualité africaine et internationale et se sont réjouis de leur convergence de vues sur ces questions. Les trois Chefs d'Etat ont également abordé la question du Conseil de l'Entente et ont convenu d'œuvrer à la dynamisation de cette institution commune qui est la plus ancienne de la sous-région ouest-africaine. Ils ont convenu de la tenue prochaine d'un sommet du Conseil de l'Entente et instruit leurs ministres des Affaires étrangères de prendre les dispositions dans ce sens. [...] ».

Accusé de faux et usage de faux - Assé Alafé condamné à 18 mois de prison ferme
Le Patriote
– « Dix-huit mois de prison fermes, assortis d'une amende de 100 000 F CFA. C'est la peine que la présidente du tribunal de première instance du Plateau a prononcé, hier, contre Assé Alafé, Directeur général du quotidien ''l'Intelligent d'Abidjan'' accusé de faux et usage de faux sur la nationalité ivoirienne. Le procureur, convaincu que ce faux existe bel et bien, a requis contre le journaliste, une peine d'emprisonnement ferme de 3 ans. Les avocats de la défense, quant à eux, ont plaidé la relaxe pure et simple de leur client. Mais n'ont pas été suivis. Tout est parti selon les débats, d'une dénonciation anonyme selon laquelle, Assé Alafé aurait fraudé sur ses extraits d'acte de naissance. Le premier extrait montre que celui-ci est né de Mustapha Amao et de Affissatou Abiby, tous deux de nationalité nigériane. Sur le second extrait, il est le fils de Moustafa Amao et Assé Gbangbo Suzanne, de nationalité ivoirienne. Enfin, sur le troisième extrait, Alafé est né de Bakayoko Bréhima et de Assé Gbangbo Suzanne, tous deux ivoiriens. Pour le ministère public, le délit de faux et usage de faux n'est plus à démontrer. Mais pour éclairer les uns et les autres, le nommé Bakayoko Bréhima a été appelé à témoigner à la barre. Il n'a fait aucun effort pour reconnaître qu'Assé Alafé est bel et bien son fils. Une déclaration qui est en contradiction avec ses toutes premières déclarations à la police et à l'enquête préliminaire. A la question de la présidente du tribunal de savoir pourquoi il affirme à la barre, le contraire de ce qu'il a dit dans les locaux de la police, le vieux Bakayoko, âgé de 77 ans, a soutenu clairement que des aveux lui ont été arrachés à la police. Mais, les propos de ce vieillard n'ont pas ému la présidente du tribunal et ses accesseurs qui ont condamné le journaliste à 18 mois de prison fermes. Un verdict qui n'a pas été du goût des avocats du journaliste qui ont décidé de faire appel de cette décision. Notons que pour le procès du Directeur général de ''l'Intelligent d'Abidjan'', hier, les journalistes, toutes lignes éditoriales confondues, ont apporté soutien et réconfort à leur confrère. Ils ont pris d'assaut la salle d'audience du tribunal de première instance du Plateau. »