REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 JANVIER 2011

10 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU LUNDI 10 JANVIER 2011

Le président Yayi Boni consulte plusieurs chefs d'Etat d'Afrique centrale
Le Nouveau Réveil
- Président Yayi Boni un des émissaires de la Cedeao sur la crise ivoirienne est arrivé a Brazzaville au Congo a 13H36 mn. Après un bref tête à tête, le président Yayi Boni a déclaré à la presse qu'il est venu à Brazzaville en sa qualité d'émissaire de la Cedeao pour porter au président Sassou le message de la Cedeao et lui faire le point des démarches menées sur la crise ivoirienne, car ce dernier en tant que aîné a eu aussi, en son temps, en sa qualité de président de l'Union Africaine, à traiter la question ivoirienne. Le Président Yayi Boni a indiqué que la Cedeao souhaiterait que la passation de pouvoir se face pacifiquement et si toutes les voies de recours sont rompues, la Cedeao prendra une décision appropriée. Mais avant de prendre cette décision, il fallait mener des missions de consultation auprès des chefs d'Etat des autres sous régions. Hier, il a reçu le président Obiang à Cotonou venu pour s'informer. demain, ils prendront le même avion avec le président Sassou pour le Tchad sans doute pour un mini sommet avec les autres chefs d'Etat qui y seront. Mais officiellement, c'est pour célébrer le cinquantenaire du Tchad. Dans les coulisses, on apprend que la Cedeao n'exclurait pas l'option militaire et voudrait aussi obtenir le soutien des autres chefs d'Etat africains. Car Yayi a dit que pour la Cedeao le président élu par la Cei et certifié par les Nations Unies c'est Alassane Ouattara.

Obasanjo a rencontré le Président de la République
Le Patriote
- « Les tractations continuent pour faire partir en douceur Laurent Gbagbo du Palais. L'ex-Chef de l'Etat Nigérian Olusegun Obasanjo est arrivé sur les bords de la lagune Ebrié, le samedi 08 Janvier 2011.Selon nos sources, cet ancien Chef d'Etat qui connait bien le dossier ivoirien, a rencontré à son arrivée le Représentant Spécial des Nations Unies, YJ Choi. Ce dernier a expliqué à son hôte tout le processus qui a abouti à la certification de la Présidentielle. Son exposé a clairement indiqué que dans tous les cas de figure, le candidat Alassane OUTTARA est bel et bien le vainqueur des élections. Bien édifié par ce brillant exposé, le Président Obasanjo, dans cette même nuit du samedi, s'est entretenu pendant une heure avec le président sortant. Laurent Gbagbo a ressassé son vieux discours : « je suis le vainqueur et je demande le recomptage des voix». A-t-il convaincu son hôte ? Pas si sûr. Le Président Obasanjo qui connaît bien son interlocuteur n'a pas voulu se laisser émouvoir par son discours. Pour se faire une idée nette de la situation, il a tenu à rencontrer le Président élu, Alassane Ouattara. D'autant plus qu'il n'est pas à Abidjan pour de nouvelles négociations, l'élection du Président Ouattara n'étant pas à remettre en cause. Ce même samedi à 23H 30mn, le Président Obasanjo arrive par voie terrestre au Golf Hôtel avec un cortège de trois véhicules. Pendant une trentaine de minutes, le Président de la République accompagné de son Premier Ministre, Guillaume SORO, fait le point à son hôte. A 00H 34mn, les trois personnalités ressortent du bureau du Président de la République, décontractées et souriantes. Aucune déclaration n'a été faite à la presse. Le lendemain dimanche, le Président Obasanjo a, de nouveau, rencontré Laurent Gbagbo, puis le Président de la République et son Chef de Gouvernement. Dans la soirée, le Président Obasanjo devrait rencontrer pour la troisième fois en 48H, un président sortant, qui, visiblement a choisi le schéma du pire. »

Résolution de la crise post-électorale - Obasandjo en mission secrète à Abidjan -- « Je ne quitte pas le pays tant que la crise n`est pas réglée » - - Ce qu`il a dit à Gbagbo et Ouattara
L'Inter
- [...] Dans la soirée, l'AFP, qui s'appuie sur des sources diplomatiques, a levé un coin de voile sur les véritables motifs de sa visite. Selon elle, Obasandjo est venu réitérer à Laurent Gbagbo la détermination des chefs d'Etat africains à lui voir céder le pouvoir à Alassane Ouattara. Elle précise qu'il a été envoyé en mission par le chef d'État nigérian Goodluck Jonathan. Obasandjo aurait expliqué à M. Gbagbo « le caractère inéluctable de l'alternance au sommet de l'État ivoirien, et fait part de la détermination de l'Afrique à atteindre cet objectif ». A M. Ouattara, l'ex-président du Nigeria a exprimé « le soutien fort de la communauté internationale et son attachement au respect des résultats de la présidentielle du 28 novembre tels que proclamés par la Cei ». Toujours selon le confrère Jeune Afrique, Obasandjo aurait confié à un homme politique qu'il ne quittera pas la Côte d'Ivoire sans trouver une solution à la crise post-électorale. « Je ne pars pas tant que la crise n'est pas réglée », a-t-il indiqué. L'ex-président nigérian poursuit donc sa médiation en Côte d'Ivoire.

Le ministre Mabri Toikeusse, depuis Bamako: "Le gouverneur de la BCEAO a confirmé que les comptes de la Côte d`Ivoire, ont été bloqués"
Le Patriote
Le ministre Ivoirien du Plan a pris part avec ses homologues de l'Economie et des Finances à la dernière session des ministres de l'UEMOA. Interrogé par ONUCI-FM, le ministre d'Alassane Ouattara donne les détails de la rencontre de Bamako. [...]
Q : Comment est-ce que le gouvernement du président élu, Alassane Ouattara, va-t-il manœuvrer pour avoir cet argent et éventuellement s`en servir pour payer les fonctionnaires ?
MT : Vous savez, cet argent est celui de la Côte d`Ivoire. Donc, notre souci, ce n`est pas d`avoir cet argent pour nous. Notre souci, c`est d`éviter que ceux qui n`ont plus droit à l`utilisation de cet argent, ceux qui ne devraient plus avoir accès à ces comptes, le prennent pour payer des mercenaires, pour mettre des jeunes gens dans la rue, pour se permettre de faire des choses qui ne servent pas à la Côte d`Ivoire. Donc le gouverneur a confirmé que les comptes ont été bloqués. Nous allons donc nous mettre en rapport avec la direction nationale de la Bceao dès le début de la semaine prochaine pour la suite à donner à toutes les décisions qui ont été prises. [...]

Pour contraindre Laurent Gbagbo à céder le pouvoir - Guillaume Soro envoie le Général Michel Gueu et le Colonel Major Gaston Mian en mission auprès des chefs d'état-major de la CEDEAO
L'intelligent d'Abidjan
- Le Dr Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, et son Premier ministre Guillaume Soro ne veulent plus rien lâcher. Ils entendre contraindre Laurent Gbagbo, s'il faut par la force, pour qu'il cède le pouvoir. Pour montrer à celui-ci leur détermination à le faire partir coûte que coûte, le Premier ministre du Dr Alassane Ouattara, vient de procéder à des nominations au niveau de l'armée. Mieux, certains ont été envoyés en mission dans la sous-région, auprès des chefs d'état-major de la CEDEAO (...)

Descente des forces de défense sur son siège - Le PDCI condamne et veut porter plainte
Le Patriote
- Suite à l'attaque du siège de son Parti perpétrée le mardi 4 janvier 2011 par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, le Secrétariat Général du PDCI- RDA s'est réuni les vendredi 7 et dimanche 9 janvier 2011 pour analyser la situation. [...] Le PDCI-RDA condamne avec la dernière énergie la violation des sièges des Partis politiques et s'insurge contre les crimes crapuleux perpétrés sur des militants sans défense. Le PDCI-RDA dénonce cette atteinte massive aux droits de l'Homme caractérisée par ces attaques barbares contre des propriétés privées et la liberté d'association. Le PDCI-RDA saisit dès ce jour son conseil afin de donner une suite judiciaire à cet acte qui ne doit rester impuni [...] Le PDCI-RDA réitère son appel à l'action citoyenne de désobéissance à ses militantes, militants, sympathisantes et sympathisants, pour leur mobilisation constante jusqu'au départ de Laurent GBAGBO du pouvoir. [...]

Crise postélectorale / Lida Kouassi Moïse aux jeunes de Marcory: "Apprêtez-vous pour la défense populaire contre la coalition internationale"
L'Intelligent d'Abidjan(Indépendant)- Le Ministre Lida Kouassi Moïse a eu un moment d'échanges avec les femmes et les jeunes de sa commune, afin de leurs expliquer la crise postélectorale que connaît la Côte d'Ivoire après la proclamation des résultats du second tour de l'élection présidentielle. C'était le Samedi 8 janvier 2011, au Foyer des jeunes de Marcory. [...] evenant sur le scrutin du second tour de l'élection présidentielle, le Ministre Lida Kouassi Moïse n'est pas allé du dos de la cuillère. « Par faute de désarmement, l'élection dans le Nord de la Côte d'Ivoire s'est déroulée dans la terreur, d'où l'annulation du scrutin par le conseil constitutionnelle dans ces régions, comme cela a été le cas pour la France lors du premier tour. S'agissant, de la venue d'une force étrangère pour déloger le président Laurent Gbagbo», le Ministre Lida Kouassi Moïse a lancé un appel à la résistance « apprêtez-vous pour la défense populaire contre la coalition internationale, car seule cette défense populaire peut faire reculer la force étrangère. Ce que nous avons montré au Général Poncet avec les mains nues, il faut le montrer encore. Il faut que nous soyons prêts physiquement» a-t-il martelé [...]

Atteinte à la sureté de l'Etat de Côte d'Ivoire, Sarkozy fait débarquer des mercenaires à Dakar
Notre Voie -
[...] Des services de renseignements français révèlent en effets des mouvements suspects de militaires convoyés par la France à Dakar, la capitale sénégalaise. Ils indiquent ainsi que le 2 janvier dernier deux avions de transport de troupes américaines ont débarqué nuitamment à l'aéroport de Dakar des hommes et de l'armement militaire. Il s'agit en effet d'officiers américains, français et nigérians(...) selon d'autres sources il s'agit de mercenaires de nationalité Ethiopienne et Djiboutienne. « Ils sont basés là-bas pour une formation en vue d'intervenir militairement en Côte d'Ivoire sous le couvert de l'Ecomog. Vu que la plupart des pays de la CEDEAO ne pas chauds pour une intervention militaire en vue d'attaquer la Côte d'Ivoire » [...]

Affrontements inter - ethniques à Duékoué - Pourquoi il faut s'en méfier
Soir Info
- Les affrontements ethniques qui ont cours à Duékoué depuis le lundi 3 janvier 2011, inquiètent les Ivoiriens et la Communautés internationales. D'une histoire de coupeurs de route qui ont attaqué un véhicule de transport, et qui ont fait un mort, l'on en est depuis quelques jours, à de violents affrontements entre les autochtones Wê et les allochtones Malinké, qui ont fait 34 morts, 72 blessés et plusieurs dégâts matériels. La situation, bien que calme depuis hier dimanche 9 janvier 2011, demeure encore volatile et peut exploser à tout moment. Dans ces affrontements ethniques, il a été fait mention de la présence de rebelles et de miliciens. Le tableau ainsi décrit, présente les ingrédients d'une guerre civile que les Ivoiriens redoutent. Il faut donc s'en méfier et prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à la situation. Cela est d'autant important que si rien n'est fait rapidement, les affrontements peuvent se généraliser à l'ouest du pays, et gagner progressivement, l'ensemble du pays. Les populations ivoiriennes et étrangères étant entrelacées, le vent de la vengeance peut souffler dans toutes les régions, et raviver le feu qui couve sous la cendre. Il est donc impérieux que d'une part, les acteurs politiques qui ont dressé les populations les unes contre les autres, interviennent pour calmer les esprits et sensibiliser sur la nécessité de vivre ensemble. Et d'autre part, que les populations s'acceptent et se respectent mutuellement. La Côte d'Ivoire qui vit en ce moment, une profonde fissure au plan politique, pourrait sombrer avec les déchirures au niveau social [...]

Duékoué : Après une semaine d'affrontements - Autochtones et allogènes fument le calumet de la paix
Le Patriote
- L'heure est à l'apaisement. Les autochtones Guérés et allogènes Malinké qui ont eu des rixes sanglants et meurtriers, la semaine dernière dans la localité de Duékoué – Ouest de la Côte d'Ivoire – sont parvenus à vider le contentieux et à apprendre, à nouveau, à vivre en bonne intelligence, comme par le passé. Hier, à la Mairie de Duékoué, le chef Dembélé Adama, l' Imam Konaté Idrissa , représentants tous deux la communauté Malinké et le chef de canton, Bah Tahi François, entouré de sa notabilité, ont tous déploré « le mauvais esprit qui a traversé les fils des uns et les autres pour que les Guéré et les Malinké qui ont toujours vécu en parfaite harmonie en arrivent à cette animosité », s'est élevé le chef Bah Tahi, avant que l'Imam Konaté Idrissa ne renchérisse : « C'est déplorable que la barbarie atteigne ce niveau où l'on supprime, aussi facilement la vie d'un voisin qui a partagé notre quotidien depuis des lustres.»
Ayant tous déploré cet incident majeur dans lequel plus de 36 personnes ont perdu la vie; 86 bléssés et plus de 300 maisons et magasins détruits, les responsables des communautés ont pris l'engagement de régulièrement se parler en frères afin d'anticiper tout malentendu qui pourrait dégénérer. Pour mémoire, c'est suite à la mort de Dame Diomandé Sally, de la communauté Malinké, en partance pour Man, a été tuée par des "coupeurs de route" de l'ethnie guéré. En représailles, les jeunes Malinké ont incendié des magasins et maisons appartenant aux Guérés. Les affrontements qui s'en suivent ont fini par embraser Duékoué avec un corolaire de morts, de biens détruits et de déplacés.

Duékoué : pour combattre les Fanci - L'Onuci recrute des enfants soldats
Le Temps
- Pour sa haine à l'égard du Président Laurent Gbagbo, l'Onuci est en pleine dérive. La preuve à Duékoué la force dite impartiale recrute des enfants soldats. «Je suis un petit Ivoirien. J'ai 10 ans et je vis dans le département de Bangolo avec mes parents. A la suite de la crise post-électorale qui a dégénéré dans le département, nous avons réussi à sortir du département pour nous réfugier à la mission catholique de Duékoué. Depuis plus de cinq jours, les responsables de l'Onuci sont venus nous extraire de ce lieu sous prétexte de nous mettre dans un lieu sûr parce que nous sommes des enfants. Mais quelle n'a été notre surprise de les voir nous conduire dans la forêt du village de Kahin pour nous distribuer des Kalachnikovs. Des armes que nous avons du mal à soulever à cause de leurs poids et compte tenu de notre âge. Au moment où je vous parle, j'ai réussi à m'échapper pour me trouver une cachette. Mais dites-vous que s'ils me repèrent, ils vont me tuer». Cette information est d'une recrue de l'Onuci à Duékoué qui a bien voulu la donner samedi dernier, aux environs de 20 h à son grand frère fonctionnaire d'Etat à Abidjan. Après recoupement, l'on s'est rendu compte de la véracité de ladite information qui en ajoute aujourd'hui, à la peur des habitants de Duékoué, déjà éprouvés par plusieurs semaines de massacres de la part des rebelles du Rdr. Selon des personnes interrogées au téléphone sur place à Duékoué, depuis plusieurs jours des familles entières sont à la recherche de leurs progénitures que l'on dit avoir été aperçues dans la forêt de Kahin avec des armes en bandoulière. Que faisaient-ils avec ces armes ? Nos sources affirment avoir appris que ces armes ont été distribuées aux enfants par les responsables de l'Onuci en vue de combattre l'Armée régulière. [...]

RTI : Deux agents enlevés
Le Patriote
- Wohi Félix, ingénieur à la RTI et Salam Traoré, technicien sont dans le collimateur des hommes de Laurent Gbagbo. Accusés d'avoir saboté la RTI, ces deux agents de la RTI ont été enlevés depuis quelques jours. Si le premier a été localisé, il serait aux renseignements généraux, ce n'est pas le cas du second dont les parents sont sans nouvelles depuis quelques jours. Selon nos sources, les recherches effectuées pour retrouver Salam Traoré, se sont avérées sans succès jusqu'à ce jour. Il y a quelques jours, Rash N'Guessan Kouassi avait été enlevé. Il a séjourné au sous-sol de la Présidence avant d'être libéré quelques jours tard. Tous ces agents de la RTI sont soupçonnés d'être des militants du RHDP.