REVUE DE PRESSE DU JEUDI 9 DECEMBRE 2010

9 déc 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 9 DECEMBRE 2010


Le Conseil de sécurité avec la Russie unanimes: Ouattara élu, Gbagbo doit partir
www.connectionivoirienne.net
- Emboîtant le pas au secrétaire général de l'organisation et à l'ensemble de la communauté internationale, le Conseil de sécurité a officiellement pris parti mercredi soir pour Alassane Ouattara, menaçant Laurent Gbagbo de sanctions. Entre Gbagbo et Ouattara, le Conseil de sécurité de l'ONU a fini par choisir. Sans surprise, ses quinze pays membres ont annoncé mercredi soir dans une déclaration leur soutien à Alassane Ouattara comme président élu de Côte d'Ivoire.
La position, conforme à celle déjà exprimée par le secrétaire général de l'organisation ainsi que par une grande partie de la communauté internationale (Union africaine, Cedeao, États-Unis, Union européenne, France), a toutefois fait l'objet d'âpres discussions en raison de réticences de la Russie. Celle-ci bloquait depuis vendredi l'adoption d'un texte conjoint, estimant que l'ONU n'était pas habilitée à proclamer le vainqueur du scrutin. (...)
Source : le figaro


Crise post-électorale - Choi explique ses méthodes et le rôle qu'il a joué
L'Inter
- Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Choi Young-Jin, a animé une conférence de presse, hier, au siège de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour faire des précisions sur son rôle joué dans la situation qui prévaut sur le sol ivoirien actuellement, depuis la proclamation du résultat des élections présidentielles. Ci-dessous, sa déclaration liminaire.
« Bonjour mesdames et messieurs les journalistes, bonjour leurs Excellences, bonjour chers amis. Le peuple ivoirien a librement exprimé sa volonté le 28 novembre 2010 pour mettre fin à la crise et à ses souffrances. (...)Maintenant, permettez-moi de partager avec vous les trois méthodes que j'ai utilisées pour arriver à la conviction absolue quant au vainqueur du second tour de l'élection présidentielle. Je voudrais souligner que j'ai conduit ma certification sans tenir compte des méthodes utilisées ou des résultats proclamés par la CEI ou par le Conseil Constitutionnel. La première méthode consistait à obtenir les tendances le plus tôt possible. Pour ce faire, 721 fonctionnaires dévoués de l'ONUCI ont été déployés en autant de bureaux de vote soigneusement triés. Ils m'ont annoncé par téléphone les résultats du second tour affichés dans les bureaux de vote au soir du 28 novembre. (...)La deuxième méthode était de recueillir les résultats des votes à partir de dix-neuf commissions électorales régionales. Dans ce but, une semaine avant le scrutin, dix-neuf membres du personnel de l'ONUCI avaient été choisis pour cette tâche et déployés sur le terrain. Chacun d'entre eux m'a fait parvenir sa moisson le 30 novembre. L'agrégation de tous leurs résultats a confirmé les tendances obtenues deux jours plus tôt, c'est-à-dire qu'à ce moment, on savait presqu'avec certitude qui avait emporté et qui avait perdu. (...)La troisième méthode consistait à examiner tous les 20.000 procès-verbaux reçus par l'ONUCI de la part de l'autorité ivoirienne le 30 novembre pour les besoins de la certification. Dans cette perspective, un centre de tabulation avait été mis sur pied au siège de la Mission avec 120 membres du personnel. (...)

Présidentielle – Choi dénonce le holp-up de Gbagbo
L'Expression
- Le Représentant spécial du Secrétaire- Général de l'ONU persiste et signe : Alassane Ouattara est le grand vainqueur du scrutin du 28 novembre. YJ Choi l'a démontré hier au siège de l'ONUCI avec les méthodes utilisées pour certifier le second tour de la présidentielle ivoirienne, devant les ambassadeurs de France, des USA, de la grande Bretagne, du Canada, du Nonce Apostolique, du représentant du facilitateur et de nombreux diplomates africains. (...)
Il a tenu à répondre aux refondateurs qui l'accusent d'immixtion dans les affaires ivoiriennes en donnant un résultat contraire a celui de Yao N'Dré qui a déclaré Laurent Gbagbo vainqueur. « Je ne fais pas de l'ingérence dans les affaires ivoiriennes. Les Nations Unies n'ont pas sollicité une telle responsabilité ; Les dirigeants ivoiriens ont demandé aux Nations Unies de jouer ce rôle suite à l'Accord de Pretoria » a precisé les yeux et les oreilles de la maison de verre en Eburnie.

Crise post-électorale en Côte d'Ivoire - Choi se justifie et s'enfonce
Le Nouveau Courrier
-Le représentant spécial de Ban Ki-Moon s'est livré à de curieuses explications sur ses méthodes de certification, elles jettent le trouble et prouvent qu'il est coupable de nombre de forfaitures. (...) Choi montre bien qu'il a totalement outrepassé son mandat en Côte d'Ivoire. Son travail était de certifier les résultats donnés par le Conseil constitutionnel, et non de collecter avec plus ou moins de bonheur des résultats, de les compiler et de les proclamer. Choi n'avait ni les moyens techniques, ni les moyens humains de se substituer à la CEI, encore moins à une juridiction comme le Conseil constitutionnel. Il rentrera dans l'Histoire comme l'homme par qui le scandale est arrivé, qui a tout fait pour mener la Côte d'Ivoire vers la guerre civile... comme en témoignent la tonalité incendiaire de sa radio, ONUCI-FM. Mille et une conférences de presse n'y changeront rien.

Les casques bleus sauvent les populations à Abobo
L'Intelligeant d'Abidjan
- Pendant que des éléments de la CRS (Compagnie Républicaine de Sécurité) tiraient à balle réelles sur des populations d'Abobo-Sagbé le samedi 4 décembre dernier, ce sont les casques bleus volontaires qui sont venus s'interposer et sauver les manifestants

A défaut de pouvoir imposer Ouattara aux Ivoiriens, L'Elysée prépare un génocide en Côte d'Ivoire
Notre Voie
- Les manœuvres se multiplient en France pour arracher la victoire électorale à Laurent Gbagbo. A défaut de réussir le scénario mis en marche, depuis la fin du scrutin du 2nd tour, pour évincer l'actuel chef de l'Etat ivoirien, l'Elysée envisagerait de plus en plus l'attentat à l'intégrité physique du président ivoirien. Une perspective qui n'enchante pas certains agents secrets français. Qui ont décidé de ne pas se rendre complices du complot. Dans quelques jours, peut-être dans quelques heures, des mercenaires mandatés par l'Elysée, dont nous taisons la nationalité pour l'instant, vont débarquer à Abidjan. Ils ont officiellement reçu pour mission de venir «sécuriser» les locaux de l'ambassade d'un pays européen voisin de la France. (...)Le hic, c'est que, déjà, avant même que nos mercenaires ne quittent l'Europe, de solides amitiés dans les services secrets français, opposées à l'opération, ont pris sur elles d'alerter, encore une fois, les autorités d'Abidjan. Pour elles, il ne fait l'objet d'aucun doute. «Si par extraordinaire, quelque chose était tenté contre le président Gbagbo, comme ce fut le cas avec Juvénal Habyarimana en 1994, la Côte d'Ivoire connaîtra une situation pire que le génocide rwandais, et la France doit en être tenue pour responsable», prévoient les amitiés ivoiriennes au sein des Longues Oreilles en France. Celles-ci ont donc informé, à leur tour, les agents ivoiriens chargés de la sécurité des institutions de la Côte d'Ivoire.

Charles Blé Goudé aux membres du Cojep: "La Licorne nous connaît, c'est les casques bleus qui ne nous connaissent pas encore"
L'Intelligeant d'Abidjan
- A peine nommé le mardi 7 décembre 2010, comme Ministre de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l'emploi, le chef des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé, s'est entretenu avec plusieurs bases de son mouvement, le Cojep (Congrès des jeunes et des patriotes), au siège dudit mouvement sis à Yopougon Toit Rouge. (...)Aux rumeurs selon lesquelles, celui-ci entreprenait une action pour déloger les partisans de Alassane Ouattara repliés à l'Hôtel du Golf, le nouveau ministre de la jeunesse s'est voulu net : « J'ai appris comme tout le monde que Blé Goudé prépare un coup de force au Golf Hôtel. J'ai appelé un grand frère de notre armée qui a rencontré l'état major de la force Licorne. Et ce dernier aurait confirmé que mon silence ces jours-ci était à craindre... A vous mes camarades, on se connaît ici dans ce pays. La Licorne nous connait ; c'est peut-être les casques bleus qui ne nous connaissent pas encore, mais certainement ils ont dû avoir notre CV ». Propos rassurants, mais à demi mot pour dire que Charles Blé Goudé est certes devenu ministre, mais n'est pas prêt de tout ranger au placard. Le chien ne changeant jamais sa manière de s'asseoir, faut-il redouter une reprise des rues par les jeunes patriotes qui refusent bec et ongle la victoire du candidat du RHDP ?

Situation sociopolitique en Côte d`Ivoire - Ouattara se félicite de la décision de la Cedeao
Soir Info
- Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de la présidentielle en Côte d`Ivoire par la Commission électorale indépendante (Cei), s`est félicité, le mercredi 8 décembre 2010, à son quartier général du Golf hôtel, que la conférence des chefs d`État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`ouest ( Cedeao) reconnaisse son élection. L`organisation sous-régionale, réunie le 7 décembre à Abuja (Nigeria), a condamné « la tentative d`usurpation de la volonté du peuple ivoirien exprimée lors du second tour de la présidentielle », estimant que les résultats proclamés par la Cei étaient crédibles. La décision de la Cedeao, selon M. Ouattara, est importante aussi bien pour la Côte d`Ivoire que pour le continent africain.(...) Alassane Ouattara a, par ailleurs, réitéré, face à la délicatesse de la situation, son appel à rendre le pouvoir lancé à Laurent Gbagbo. « Je souhaite que la raison finisse par prévaloir et que Monsieur Laurent Gbagbo accepte de se plier à la volonté du peuple. Alors que le peuple ivoirien s`est prononcé clairement, son intransigeance ne peut qu`exposer notre pays à des dangers susceptibles de le fragiliser davantage », a-t-il ajouté. (...)

Hier, au palais présidentiel - Gbagbo devant les populations du Sud-comoé: "N`ayez pas peur...je suis tranquille"
Soir Info
- C`est un Laurent Gbagbo « tranquille » qui a reçu, hier, au palais présidentiel les populations du sud-comoé, Gd-Bassam, Bonoua, Adiaké, Aboisso et Tiapoum, venues le « féliciter » pour sa « brillante réélection » au poste de Président de la République. Parce que justement il était « tranquille », le chef de l`Etat a demandé à ses hôtes de ne pas « s`inquiéter » quand bien même la situation post-électorale renfermait quelques incertitudes. Il a dit ceci: « N`ayez pas peur... Il y a des secousses. Mais notre rôle, c`est d`emmener la pirogue à avoir des vents favorables et à naviguer sur des eaux calmes. (...)Le locataire du palais présidentiel a attribué les « secousses » du moment à l`inobservation des règles: « Dans un pays, comme dans un royaume, ce qui amène la pagaille, c`est quand on ne respecte pas les règles, les lois. C`est exactement la même chose dans une République. Celui qui ne respecte pas les règles se met en dehors de la société...On ne vit pas en société comme on vit dans une jungle ». (...)

Après l'annulation du scrutin dans leurs régions - Les préfets des zones CNO crient leur indignation
L'Inter
- L'invalidation du scrutin dans plusieurs départements des localités occupées par l'ex-rébellion, n'est pas du goût des préfets des localités concernées. Ces garants de l'autorité de l'Etat, notamment dans les régions des Savanes, du Worodougou, de la vallée du Bandama et du Bafing, ont animé un point de presse hier mardi 07 décembre 2010 au Ranhotel de Bouaké pour dire leur part de vérité sur le déroulement du scrutin dans leurs différentes circonscriptions administratives. Voici leur déclaration lue par M. Daouda Ouattara, préfet de région des Savanes.
« La vérité nous enseigne que l'histoire est un témoignage. La vérité est belle, elle est même très belle lorsqu'elle n'est pas affublée de ce vieux tissu qu'est le mensonge. Cette citation est du père de la nation ivoirienne, le père fondateur, le président Félix Houphouët-Boigny. Nous sommes des fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire. Notre particularité n'est pas la représentation de l'Etat seulement dans nos circonscriptions respectives, mais c'est également notre obligation de réserve. Au regard de l'histoire récente de notre pays, nous nous devons de nous départir de cette obligation de réserve qui a été trahie par la publication dans certains journaux de nos rapports qui ont été demandés par notre hiérarchie. Notre objectif ce jour n'est pas d'encourager ou de provoquer une polémique avec qui que ce soit. Nous voulons seulement réaffirmer aux yeux du monde et de nos compatriotes que les élections se sont bien déroulées dans nos circonscriptions respectives comme l'attestent les différents rapports adressés à la hiérarchie et publiés dans la presse. (...)

Refus de Gbagbo de démissionner - KKB aux jeunes du Pdci - "On va certainement être obligé de passer par une césarienne"
Le Nouveau Réveil
- KKB, président national de la Jpdci, s'est adressé, hier, aux membres de son bureau et aux responsables de certaines structures de jeunesse du Pdci Rda. C'était au Golf hôtel. KKB a invité ses camarades à rester sereins et surtout mobilisés pour la dernière " équation " à venir qui n'est autre que " celui de l'armée ". Pour lui, d'"ici mardi au plus tard", la situation créée par Laurent Gbagbo sera du passé. "On va certainement être obligé de passer par une césarienne. Je reviendrai vers vous pour que vous puissiez assurer votre part dans le destin de notre pays" a-t-il dit.

Gbagbo négocie secrètement un partage du pouvoir
Le Mandat
- La nouvelle surprend. Elle fait même marrer et amène des interrogations. L'irréductible diplomate( ?) Alcide Djédjé qui négocie un partage du pouvoir avec Alassane Ouattara et le RHDP. Touchons du bois ! Sur le site de Associated Press(AP), l'information est titrée comme suit : ''un membre du camp Gbagbo pense que la crise aboutira à un partage du pouvoir''. Et le site de citer Alcide Djédjé, chef de la diplomatie made in Gbagbo, qui ''a estimé que la crise qui secoue le pays se solderait par un accord de partage du pouvoir''. Sans doute ramolli par la fermeté et le crédit accordés par les Ivoiriens et la communauté internationale, considère que la négociation est le seul moyen de résoudre la crise entre les deux gouvernements parallèles. (...)Mais, que l'avocat du diable se le tienne pour dit. Il n'y aura pas de gouvernement d'union encore moins de partage du pouvoir tant que son chef-bandit, Gbagbo, n'aura pas reconnu sa défaite et n'aura pas fait allégeance à Ouattara. Il a tiré le vin, il doit le boire. Jusqu'à la lie. Après cette épreuve, il saura que la Côte n'est pas un bien privé d'une ethnie, fut-elle la plus belliqueuse du pays. Et puis, le Zimbabwe, c'est le Zimbabwe, la Côte d'Ivoire, c'est la Côte d'Ivoire. Alassane Ouattara n'est pas Morgane Shangirai. Chez Mugabe, il n'y a pas de rébellion armée, qui occupe plus de 60% du territoire. (...)