REVUE DE PRESSE DU JEUDI 24 MARS 2011

24 mar 2011

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 24 MARS 2011







Le
général Abdul Hafiz fier de son bilan à la tête de la force de l'ONU





Abidjan.net -

Le Général de Division, Abdul Hafiz, a jugé mardi à Abidjan, que son bilan, en
tant que Commandant de la force de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI), était une réussite. Le Général Hafiz, qui s'exprimait sur son
séjour en Côte d'Ivoire, est revenu sur le mandat et les actions de la Force. «
Mon séjour ici a été divisé en deux périodes : la partie pré-électorale et la
crise postélectorale », a-t-il indiqué. Sur le premier point, le Général Hafiz,
s'appuyant sur le mandat de l'ONUCI, a estimé que la mission de la Force, qui
était entre autres, d'apporter le soutien logistique, matériel et sécuritaire à
l'organisation de l'élection présidentielle, a été incontestablement une
réussite totale pour l'ONUCI. » En plus d'avoir apporté notre soutien à la
Commission électorale indépendante, nos unités étaient déployées d'une manière
permanente et visible sur le terrain et nous avons fait des patrouilles
intensifiées de jour et de nuit dans des zones sensibles et de violences
potentielles et assuré la protection des civils et humanitaires en danger
immédiat », a indiqué le Chef de la force, rappelant en outre que les élections
s'étaient déroulées dans des conditions apaisées avec un taux de participation
de plus de 80%. S'agissant de la crise postélectorale, le Général Hafiz a tenu à
indiquer que la Force continuait d'accomplir sa mission. « Nous protégeons
l'Hôtel du Golf où se trouvent le Président élu et les membres du gouvernement,
les installations de l'ONUCI, le personnel de l'ONUCI et nos équipements »,
a-t-il souligné. Il a ajouté que sur le terrain, le force onusienne continuait
d'assurer sa liberté de mouvements, continuait ses patrouilles et dans la mesure
du possible, assurait la protection des civils en danger imminent de violence.
Dans le même ordre d'idées, le Commandant de la Force a estimé que l'acquisition
de nouveaux matériels militaires allait donner à l'ONUCI, les capacités d'agir,
de bouger et de réagir rapidement. « C'est véritablement une arme importante et
significative pour l'ONUCI », a-t-il souligné. Interrogé sur la situation dans
l'Ouest du pays, le Général Hafiz a indiqué que les affrontements entre les
Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Forces de défense et de
sécurité (FDS) étaient essentiellement « une affaire » entre les deux
ex-belligérants. « Nous avons constaté que ce sont les FDS qui, les premiers,
ont franchi la ligne de l'ex-zone de confiance violant ainsi le cessez-le-feu et
les FRCI ont alors commencé à avancer vers l'Est ». « Nous sommes presqu'à la
fin de cette crise », a noté le Commandant de la Force qui a confié qu'il
retournerait dans son pays le Bangladesh après une mission d'un an qualifiée de
«réussite totale». (Source Onuci)





           





Côte d'Ivoire – Alain Juppé : «Que les Nations unies et l'Union
africaine prennent leur responsabilité»





Afreekelection.com

- Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères de la France a appelé  ce
mercredi au cours d'une conférence de presse, «les Nations unies et l'Union
africaine » à prendre leurs «responsabilités» dans le dossier Ivoirien, estimant
que la France ne peut «pas tout faire partout». «Nous ne pouvons pas tout
faire partout. 

Il y a en Afrique une organisation qui s'appelle l'Union
africaine. Il y a à Abidjan une force qui s'appelle l'Onuci, Organisation des
Nations unies pour la Côte d'Ivoire.

Ce
n'est pas à la France d'aller sur le terrain», a-t-il répondu, relativement à la
conduite des affaires par la France dans la crise Libyenne, qui tranche avec son
engagement en Côte d'Ivoire. Il a donc invité les différents acteurs
internationaux impliqués dans le règlement du conflit post-électoral en Côte
d'Ivoire à «prendre chacun ses responsabilités». «Je vais à nouveau appeler les
Nations unies à jouer leur rôle.

La Force de
l'Onuci est sous chapitre 7 (de la charte de l'ONU), elle peut utiliser la
force, elle peut s'interposer entre les combattants.

Nous
souhaitons que les Nations unies et l'Union africaine prennent leurs
responsabilités, ce n'est pas à l'ancienne puissance coloniale d'aller
s'interposer entre les combattants», a-t-il insisté. Alain Juppé a également
affirmé que la situation en Libye était d' «une urgence humanitaire», et que
même si la France appelle «partout» à travers le monde, «au dialogue, au respect
des aspirations populaires et à une transition démocratique», Tripoli demeure un
cas particulier. «Ce qui ne veut pas dire que nous allons monter dans chacun de
ces pays la même opération qu'en Libye», a-t-il poursuivi. Révélant qu'il n'est
pas aussi aisé de monter une telle opération qui, dans le cas Libyen bénéficie
du soutien de poids de puissances comme les «Etats-Unis, la France et la
Grande-Bretagne». Alassane Ouattara est reconnu comme Président la République de
Côte d'Ivoire par la Communauté internationale, mais n'a toujours pas
l'effectivité du pouvoir qui reste et demeure jusqu'à présent sous le contrôle
de Laurent Gbagbo, proclamé Président par le Conseil constitutionnel.





 




Côte
d'Ivoire : manifestation pro-Ouattara contre la "passivité" de l'ONU





Abidjan.net -

Des centaines de partisans d'Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par
la communauté internationale, ont manifesté mercredi à Bouaké (centre) pour
protester contre la "passivité" de l'ONU, a constaté un correspondant de l`AFP.
Plusieurs centaines de manifestants, des femmes en majorité, ont marché du
centre-ville à la base locale de l'Opération de l'ONU en Côte d`Ivoire (Onuci),
située à la sortie sud de la ville, fief de l'ex-rébellion des Forces nouvelles
(FN) qui tient le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002. Sur des
pancartes, on pouvait lire "ONU: la Libye, pourquoi pas la Côte d`Ivoire ?
Sauvez-nous, aidez-nous", "ONU : Côte d`Ivoire-Libye, pourquoi 2 poids, 2
mesures ?" ou encore "Il n y a pas de pétrole en Côte d`Ivoire mais il y a des
vies humaines". Dans une motion adressée à l'Onuci, Jacqueline N'guessan, une
responsable locale du camp Ouattara, a demandé à l'ONU "d`appliquer le devoir
d`ingérence" pour protéger les civils et "mettre hors d`état de nuire" les
"miliciens recrutés par Laurent Gbagbo". "On massacre les Ivoiriens devant
l'Oui. Nous protestons contre cette attitude", a déclaré Pégabila Silué,
président de la Coordination nationale des jeunes pour la démocratie (Conajed).
Le camp Ouattara multiplie depuis quelques jours les critiques envers l`Onuci,
exhortant la mission onusienne à "passer à l'action" et à "user de la force
légitime" pour protéger les populations civiles prises dans les violences. La
Communauté économique des Etats d`Afrique de l'Ouest (Cédéao) pourrait demander
à l'ONU d`aller plus loin dans sa réponse à la crise ivoirienne, a indiqué
mercredi le président nigérian Goodluck Jonathan à l`ouverture d`un sommet
ouest-africain consacré en partie à la Côte d`Ivoire. La crise post-électorale a
déjà fait près de 440 morts, selon l'ONU.




 




Liberia : le gouvernement et le HCR inquiets d'un
retour de mercenaires de Côte d'Ivoire





Abidjan.net

- Le retour dans leur pays de mercenaires libériens qui se trouvent actuellement
en Côte d`Ivoire pourrait replonger le Liberia dans une nouvelle guerre, s`est
inquiété mercredi le ministre libérien de l`Intérieur."Nous sommes inquiets
parce qu`après la guerre de 2002 en Côte d`Ivoire, les mercenaires libériens
sont revenus au pays, ont formé une faction (rebelle), déclaré la guerre et pris
des territoires", a déclaré Harrison Kenwea qui s`est rendu à Saclepea, dans le
nord-est du pays, avec le Haut commissaire de l`Onu pour les réfugiés (HCR),
Antonio Guterres. La chef de la mission de l`Onu au Liberia (Minul), Margaret
Loj, s`est également inquiétée. "Je ne sais pas combien ils sont, a-t-elle dit,
je ne les ai jamais rencontrés non plus, s`ils sont toujours de l`autre coté (en
Côte d`Ivoire), cela m`inquiète". "Ce qui m`inquiète le plus, c`est qu`il n`y a
pas eu de désarmement avant les élections en Côte d`Ivoire. J`ai peur que les
armes se retournent au Liberia" a-t-elle souligné. La crise née de la
présidentielle de novembre 2010 a été marquée depuis mi-février par une flambée
de violences en Côte d`Ivoire qui font craindre une guerre civile. Le Liberia,
sorti en 2003 de 14 années de guerres civiles (250.000 morts), possède une
longue frontière poreuse avec l`ouest de la Côte d`Ivoire. Dans cette région
frontalière de forêts et de montagnes, de nombreux mercenaires libériens avaient
pris part au conflit ivoirien -du côté gouvernemental comme rebelle- à partir de
2002. Des milices libériennes, envoyées par le président libérien Charles
Taylor, avaient soutenu la rébellion qui essayait d`évincer Laurent Gbagbo. De
son côté, M. Gbagbo avait armé des Libériens, contribuant à la création d`une
rébellion anti-Taylor, le Mouvement pour la démocratie au Liberia (Model).
Depuis le début des violences post-électorales en Côte d`Ivoire, la présence de
mercenaires libériens en Côte d`Ivoire est devenue un sujet de préoccupation
nationale au Liberia voisin. La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf s`en
était inquiétée fin décembre et avait averti que ces mercenaires risquaient
d'être poursuivis en justice. Des milliers de personnes fuyant les combats en
Côte d`Ivoire se sont réfugiées au Liberia. (Source AFP)




 




Résolution de la crise ivoirienne - La Cedeao s'en
remet à l'Onu





L'Inter

 - Aveu d`impuissance ou stratégie diplomatique ? La résolution de la crise
ivoirienne devient chaque jour qui passe, un véritable casse-tête chinois pour
la communauté internationale. Hier mercredi 23 mars 2011, alors que l`on
attendait des décisions claires de la part de la Communauté économique des Etats
de l`Afrique de l`Ouest (Cedeao), qui a ouvert son sommet ordinaire, avec entre
autres sujets à l`ordre du jour, la crise ivoirienne, elle a tout simplement
décidé de s`en remettre à l`Organisation des Nations Unies (Onu). « Je pense que
nous pouvons adopter une résolution pour demander à l`ONU de prendre des mesures
un peu plus sérieuses concernant la situation en Côte d`Ivoire », a déclaré le
président nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cedeao, à
l`ouverture du sommet à Abuja, la capitale fédérale nigériane. Face à ses pairs
de la sous-région, notamment Yayi Boni, Blaise Compaoré, Johnson Sirleaf,
Toumani Touré, Faure Gnassingbé, Baï Koroma, Abdoulaye Wade, en présence de
représentants de l`Onu et de l`Union africaine (Ua), le président Goodluck a
réaffirmé « l`engagement et la détermination collective de l`organisation
régionale pour mettre fin à la crise post-électorale en Côte d`Ivoire ». Il a
cependant espéré que cela soit possible « sans faire usage de la force légitime
», note l`Afp. Faut-il le souligner, la Cedeao, depuis la reconnaissance de la
victoire d`Alassane Ouattara par la communauté internationale, demande à Laurent
Gbagbo de quitter le pouvoir. Elle menaçait même d`utiliser, en dernier recours,
la force militaire pour déloger le président déclaré élu par le Conseil
constitutionnel, et avait mis en route les chefs d`état-major ouest-africains,
afin de réfléchir à une stratégie. Ces derniers avaient indiqué avoir bouclé
leur projet d`intervention militaire en Côte d`Ivoire et n`attendaient plus que
la décision des chefs d`Etat. Une décision qui tarde à venir. Hier encore, on
attendait ce Ok! des dirigeants de la Cedeao, quand cette organisation s`est à
nouveau tournée vers l`Onu, qui devrait prendre une résolution pour engager les
troupes militaires en Côte d`Ivoire. Le recours à la force, bien qu`encore en
vigueur dans les options de l`organisation sous-régionale, est cependant coincé
à cette décision que doit prendre l`instance internationale. Le chef de la
diplomatie nigériane, Odein Ajumogobia, a, selon l`Afp, souligné qu`il revient à
l`Onu de valider toute intervention armée. La Cour de justice de la Cédéao a de
son côté, enjoint la communauté ouest-africaine, la semaine dernière, de
s`abstenir de l`usage de la force en Côte d`Ivoire. [...]




 




Crise
post-électorale – L'Angola lâche Laurent Gbagbo ?





L'Inter

 - L'Angola a-t-elle lâché Laurent Gbagbo ? On pourrait le croire, au regard
d'une déclaration officielle de son ministre des Affaires étrangères, George
Chikoty, sur la "Télévisao Publica de Angola", la télévision publique angolaise,
le mardi 22 mars 2011. Celui-ci a affirmé que son gouvernement s'aligne sur la
décision de l'Union africaine (UA), qui a reconnu, le jeudi 10 mars dernier, la
victoire de Ouattara à l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. En
revanche, il a indiqué, dans une dépêche de l'agence officielle angolaise, que
l'Angola maintient sa position selon laquelle, "les institutions nationales,
notamment le Conseil constitutionnel devraient être reconnues comme l'unique
institution qui puisse nous donner la vérité". Georges Chikoty a aussi indiqué
que son pays continue de défendre l'option du dialogue dans la crise en Côte
d'Ivoire. "L'Union africaine a recommandé aux parties engagées dans la crise
l'application d'un accord qui permette un gouvernement d'union et de
réconciliation nationale. (...) Cette position de l'organisation continentale
est également celle de l'Angola", a-t-il soutenu. Au mois de janvier, faut-il le
rappeler, le président angolais, José Eduardo Dos Santos, avait appelé à de
nouvelles élections en Côte d'Ivoire, soulignant que les Nations Unie (ONU)
avaient trompé l'ensemble de la communauté internationale, en validant les
résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) qui consacre
la victoire M. Ouattara. La position de l'Onu était cependant soutenue par les
Etats-Unis d'Amérique, l'Union européenne et la plupart des pays africains. En
s'alignant, du bout des lèvres, sur la position de l'UA, l'Angola emboîte le pas
à l'Afrique du Sud, qui avait souhaité une réorganisation du scrutin
présidentiel, avant d'opter pour une évaluation des résultats déclarés par la
CEI. L'UA qui s'était réunie à Addis-Abeba, avait finalement souscrit à l'idée
de mettre sur pied un panel de cinq chefs d'Etat pour découvrir le véritable
vainqueur de la présidentielle ivoirienne. A l'issue de ses travaux, le Panel a
reconnu la victoire d'Alassane Ouattara et préconisé la formation d'un
gouvernement d'union nationale pour sortir de la crise post-électorale.




 




Des présumés
rebelles violentés à Aboudé-Mandeké (Agboville)




Agence
Ivoirienne de Presse (AIP)

– Une trentaine de voyageurs maliens, nigériens, mauritaniens et burkinabés,
soupçonnés d'être des « rebelles », ont été violentés lundi par des jeunes
d'Aboudé-Mandéké (Agboville), a appris l'AIP auprès de la gendarmerie. Les
voyageurs se rendaient au PK 103 sur l'autoroute du Nord à bord d'un car d'une
compagnie de transport d'Agboville afin de regagner leurs pays respectifs,
lorsqu'ils ont été interceptés à Aboudé-Mandéké à un barrage spontané, érigé par
des jeunes de cette localité. Ils ont été battus et dépouillés de tous leurs
biens, a dit le conducteur du car, Tomassi Mamadou qui affirme avoir eu la vie
sauve grâce à une dame auprès de qui il a trouvé refuge. Une des victimes a
succombé à ses blessures, indique une source hospitalière. En attendant la fin
de l'enquête diligentée par la gendarmerie, des gens affirment que ces voyageurs
résidaient à Agboville où ils exerçaient comme boutiquiers ou charretiers. « Ce
sont des gens qui vivaient à Agboville et qui sont connus dans leurs quartiers,
ce ne sont pas des rebelles », a affirmé le conducteur, soulignant que depuis le
déclenchement de la crise post-électorale, les ressortissants ouest-africains
résidant à Agboville organisent souvent des convois dans différentes compagnies
de transport pour regagner leur pays d'origine. D'autres voyageurs se rendant à
Céchi, ont été également violentés à un barrage dressé par un comité
d'auto-défense avec à la clé, un décès par balles. Les autorités
administratives, politiques, religieuses et coutumières locales vont organiser
une réunion de sensibilisation sur la paix, a appris l'AIP auprès du secrétaire
générale de préfecture.




Folie
meurtrière à Adjamé - 7 personnes exécutées au quartier «Washington»




Soir
Info

 -
Véritable carnage que celui commis dans le quartier précaire de « Washington »,
dans la commune d'Adjamé. Des individus armés y ont effectué une descente et
lorsqu'ils en sont ressortis, derrière eux, mort et désolation sont ce que l'on
note. Les faits ont eu lieu dans la soirée du vendredi 18 mars 2011. La police
informée de l'hécatombe, dans ce quartier rasé autrefois, mais qui se
reconstruit sur le même modèle avec ses taudis, s'y est rendue. Une fois sur les
lieux, déjà à l'entrée même du quartier, deux corps sont étendus. Le décor
macabre est ainsi planté. Ces corps sont ceux de jeunes gens criblés de
plusieurs balles. En progressant à l'intérieur, les flics découvrent quatre
autres corps d'hommes. Eux aussi, trucidés de plusieurs balles. Un seul d'entre
tous ces malheureux a pu être identifié. Il s'agit du nommé Dion Kla Florentin,
exerçant le petit métier de gérant de cabine téléphonique. Que s'est-il passé
pour que les habitants de cette bourgade vivent l'enfer ce soir du vendredi 18
mars ? Il ressort, des renseignements avancés par nos sources, qu'il est environ
18h, ce jour-là, lorsque des individus dont le nombre n'est pas déterminé font
irruption au quartier « Washington ». Bien qu'habillés en tenues civiles, ces
quidams qui disent venir des « 220 logements », quartier d'à côté, sont tous
armés de kalachnikov. Leur lieu de provenance est la seule civilité qu'ils
présentent. Le reste est terrible pour les populations. Ces quidams,
particulièrement violents, pénètrent dans des habitations, en éjectent les
principaux occupants et les exécutent sommairement. Non sans les dépouiller de
certains biens et de leurs documents administratifs. Devant la terreur, c'est la
débandade totale. Lorsque ces hommes armés quittent un peu plus tard les lieux,
après la besogne macabre, on dénombre six morts et un blessé grave. Ce dernier
est évacué dans un centre hospitalier. D'ailleurs, les policiers sur les lieux
apprendrons que ce blessé-là a, également, succombé à ses graves blessures. Soit
au total, sept morts dont six Ivoiriens et un ressortissant nigérian. Comment
expliquer cette folie meurtrière et qui en sont les auteurs ? C'est l'enquête
ouverte par la police qui viendra éclairer l'opinion. Mais pour l'heure, cette
soirée effroyable continue de hanter les esprits des populations, au quartier «
Washington ».




 





Abobo-Sagbé et Pharmacie La Me - Des obus font 4 morts et des blessés graves




Soir
Info

 - Le
sang continue de couler dans la commune d'Abobo. Dans la nuit du mardi 22 au
mercredi 23 mars 2011, des tirs à l'arme lourde ont, encore, été entendus. En
effet, des obus ont, une fois de plus, été lancés sur certains quartiers,
faisant 4 morts et des blessés graves. Selon des informations reçues auprès de
certains habitants de la commune, à la tombée de la nuit, les populations
pensaient passer une nuit paisible, à l'instar de la journée où il a régné un
calme plat. « Mais, nous ne savions pas que ce calme cachait d'autres actions
mortelles », a expliqué une dame jointe au téléphone. De fait, tard dans la nuit
un obus a atterri dans les environs de la pharmacie « La Me », non loin du
rond-point de la gare routière, faisant 2 blessés graves. Ensuite, c'est le
quartier Sagbé qui a reçu un obus. Là, l'arme lourde a fait 4 morts et 2 blessés
graves. Ces tueries qui sont loin de prendre fin, apparemment, ont amené pas mal
d'habitants d'Abobo à se mettre sur la route de l'exode, vers des communes moins
agressées.




 





Affrontements armés - L'Université d'Abobo-Adjamé détruite / Un camp militaire
érigé à l'intérieur




Soir
Info

 - [...]
Le spectacle est triste. Il ne reste que des cendres dans les bureaux, aucun
papier n'est en état, tout a brûlé. Le service informatique où se trouve toute
la mémoire électronique de cette Institution n'est qu'un amas de débris. Ces
lieux, à la vue, ont été attaqués, avec des armes lourdes incendiaires. A 13h05,
nous sommes au niveau du bâtiment abritant le service de la Scolarité. Un
service où sont stockées toute la documentation, et les archives des étudiants
et celles de l'Institution. En ces lieux, rien n'a été épargné, tout a brûlé
intégralement. Les murs sont sur le point de s'écrouler. Nous trouvons sur place
des soldats du 1er Bataillon, du Bataillon blindé. Ces derniers affirment que ''
ce sont les rebelles qui ont attaqué. Ils ont visé la Scolarité de cette
Université avec des obus. Et voilà les résultats. Nous avons l'impression que ce
bâtiment les intéressait particulièrement et ils l'ont détruit. Mais
rassurez-vous, nous avons pu les chasser''. Ce soldat en tenant de tels propos a
voulu nous inviter à la sérénité. Nous lui demandons si nous pouvons sortir de
l'Université par l'entrée principale pour voir l'autoroute qui mène à Abobo et
Adjamé. L'un des soldats sans détour a dit ''Vous pouvez regarder ce que vous
voulez, les rebelles ont été repoussés jusqu'à Anyama, soyez sereins''. Une fois
sur l'axe principal, nous constatons un véritable silence donnant l'impression
d'être dans une zone interdite. Elle l'est vraiment, vu qu'aucun véhicule, ni
piéton n'est visible dans les sens Adjamé-Abobo. Ce sont plutôt des check points
qui sont installés par les Fanci, pour dire que les combats peuvent reprendre à
tout moment. Du côté de l'entreprise Filtisac qui fait face à cette Université,
nous avons pu voir à distance que les grands portails de cette entreprise sont
fermés. Les Fanci tiennent des positions avec des armes lourdes. Certains
coiffés de casque de guerre veillent au grain 24h/24, d'autres munis de jumelles
surveillent à distance. Nous avons pu voir des soldats motivés qui ne cessaient
de nous rassurer vu notre empressement à quitter les lieux: ''Il n`y a rien,
faites votre travail et partez''. Sur le chemin du retour à 14h, nous
rencontrons le Directeur de l'Ures de Korhogo, qui fait partie de l'Université
de Bouaké-la-Neuve, dont les bureaux ont été délocalisés à l'Université
d'Abobo-Adjamé. Le directeur de l'Ures, le professeur Zigui Koléa Paulin,
embarque ses affaires, surtout ses documents à bord de son véhicule de fonction.
Il a décidé de délocaliser ses bureaux pour la deuxième fois dans les bureaux de
la

Présidence de l'Université de Bouaké-la-Neuve, sis aux 2Plateaux 7ème tranche.
Le Président de l'Université de Bouaké-la-Neuve, le Professeur Lazare Poamé,
dont le souci de l'autre a toujours structuré son être, a accueilli de façon
spontanée dans ses locaux, son collègue d'Abobo-Adjamé. C'est désormais
l'Université de Bouaké, elle-même délocalisée du fait de la crise
militaro-politique de 2002, qui accueille la présidence de l'Université
d'Abobo-Adjamé. [...]




 




Crise monétaire en
Côte d'Ivoire ; de faux billets en circulation




L'Inter

 
-
Ce qui a couru, il y a quelques temps comme une simple rumeur, commence à
prendre des contours d'une réalité. De faux billets de banque sont en
circulation en Côte d'Ivoire. Du moins, si on en croit certaines sources
diplomatiques qui donnent l'information. En effet, une ambassade européenne
basée à Abidjan  ainsi que plusieurs autres sources, ont reçu la confirmation de
la distribution massive de faux billets de banque en Côte d'Ivoire. Selon ces
sources diplomatiques, toutes les coupures Bceao seraient concernées par ces
faux billets de banque, même les coupures de 1000 Francs. La circulation de ces
billets, apprend-on, va s'accélérer dans les jours à venir. C' est pourquoi un
appel pressant est lancé à l'endroit des usagers ivoiriens. Il leur est
recommandé la prudence face aux billets de banque en circulation. Qui plus est,
des enquêtes des autorités monétaires et financières compétentes sont en cours
afin de situer les responsabilités dans cette affaire qui assombrit encore plus
l'horizon sur la Côte d'Ivoire en pleine crise postélectorale.

[...]




 




* 9
journaux proches du RHDP ont suspendu leur parution ce 24 mars 2011 et ce, pour
72 heures. Il s'agit des journaux suivants :
le Nouveau
Réveil, le Patriote, le Jour plus, le Mandat, l'Intelligent d'Abidjan, le
Démocrate, l'Expression et Nord-Sud Quotidien et le Repère.