REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 JANVIER 2011

20 jan 2011

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 20 JANVIER 2011








Nouvelle résolution sur la Côte d`Ivoire - La Russie cède,




2000
casques bleus en renfort




L'Inter -
La
Russie, qui s'opposait jusque-là à l'adoption d'une nouvelle résolution de l'ONU
sur la Côte d'Ivoire, résolution portant sur l'envoi de 2000 casques bleus en
Côte d'Ivoire, a finalement cédé hier mardi 19 janvier, pour arriver à un
compromis avec les autres membres permanents du Conseil de sécurité. Le Conseil
de sécurité de l'ONU a donc voté, hier, l'envoi de 2.000 hommes supplémentaires
en Côte d'Ivoire, demandant par la même occasion au président Laurent Gbagbo de
lever le blocus routier de l'Hôtel du Golf, QG d'Alassane Ouattara. Le Conseil a
voté à l'unanimité de ses quinze membres, cette résolution qui porte le total de
casques bleus déployés en Côte d'Ivoire à 11.500 hommes. Le chef des forces de
maintien de la paix de l'ONU, le Français Alain Le Roy, avait demandé des
renforts supplémentaires de 1.000 à 2.000 hommes. Laurent Gbagbo a demandé
plusieurs fois le départ de l'Onuci, mais la résolution votée mardi va au
contraire envoyer 2.000 soldats en renfort jusqu'au 30 juin. Les 2000 hommes
supplémentaires proviendraient, en bonne partie, des casques bleus envoyés en
renfort en Côte d'Ivoire avant les élections du 28 novembre et de ceux au
Libéria voisin. Ainsi, les 500 hommes transférés de la mission de l'ONU au
Libéria resteront quatre semaines supplémentaires et 500 autres resteront
jusqu'au 30 juin. [...]Cette résolution prévoit aussi l'envoi, pour quatre
semaines, de trois hélicoptères armés et leurs équipages. La résolution
d'inspiration française « appelle à ce que soit levé sans délai le blocus actuel
autour du Golf Hôtel », où M. Ouattara et son gouvernement sont confinés depuis
plusieurs semaines. Elle demande aussi "l'arrêt immédiat" de l'utilisation des
médias, en particulier la radio-télévision ivoirienne RTI "pour propager de
fausses informations et pour inciter à la haine et à la violence, y compris
contre l'ONU et en particulier l'Onuci". Le Conseil de sécurité réitère qu'il
est "prêt à imposer des mesures, y compris des sanctions ciblées contre ceux qui
font obstruction au travail de l'Onuci".Il demande à toutes les parties en Côte
d'Ivoire "d'assurer la liberté de mouvement de l'Onuci" et son "accès immédiat à
travers tout le pays". Avec l'adoption de cette nouvelle résolution sur la Côte
d'Ivoire, l'ONU met un peu plus la pression sur le régime du président
constitutionnel Laurent Gbagbo, menacé d'une intervention militaire de la CEDEAO
au profit d'Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l'élection du 28 novembre
par la CEI et une partie de la communauté internationale.




 




Le Conseil de Sécurité vote l'envoi de 2000 casques bleus,
annonce
Fraternité Matin.




 




L'Onu envoie 2000 hommes et 5 hélicos de combat pour un mois 
titre
à sa UNE
Le Patriote.




 




Pour freiner la folie meurtrière de Gbagbo le Conseil de Sécurité
déploie 2000 casques bleus et 2 hélicoptères de combat à Abidjan

écrit le
Nouveau Réveil




 





Odienné : Cohésion sociale - L'ONUCI sensibilise la population





Le Patriote

-L'Opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) basée dans la région du Denguélé, à travers sa
section de l'Information publique, a initié les 13 et 14 janvier, des séances de
sensibilisation de proximité avec le syndicat des transporteurs d'Odienné et le
Groupe d'échanges Thé Club numéro I. Ces rencontres avaient pour thème « la
gestion et le traitement de l'information en période de crise et l'impact des
rumeurs sur la population en période postélectorale. » Ces séances d'information
et d'échanges s'inscrivent dans le cadre des activités de sensibilisation au
renforcement de la cohésion sociale menées par le Bureau de l'Information
publique de l'ONUCI. Il s'agit surtout de promouvoir les valeurs d'équité, de
pardon, d'égalité, de non-violence, ainsi que d'acceptation de la diversité
culturelle, religieuse et linguistique. Danièle Zan, Chargée d'information de
l'ONUCI à Odienné a saisi cette occasion pour rappeler le mandat et de la
mission. Elle s'est également engagée auprès de la centaine de participants à
continuer les campagnes de sensibilisation et le renforcement des capacités des
populations en vue de l'instauration d'un climat postélectoral apaisé. El Hadj
Morry Koné, directeur de la station locale Radio Denguélé et porte- parole du
Thé Club numéro I, a déploré le mauvais traitement de l'information fait par
certains professionnels des médias et l'effet néfaste des rumeurs de toutes
sortes, distillées au sein de la population. Une situation qui résulte selon
lui, du faible niveau d'éducation de la plupart des habitants d'Odienné. Moussa
Cissé, président central du syndicat des transporteurs a, de son côté, demandé à
l'ONUCI d'être très vigilante durant cette période postélectorale très tendue et
de tout mettre en œuvre afin d'assurer la sécurité de la population.




 




Manœuvres contre la mission de l'Onu -Comment Gbagbo veut chasser
l'Onuci




Nord-Sud –
-
Coûte que coûte, Laurent Gbagbo entend chasser la mission de l'Onu, notamment
ses troupes, de Côte d'Ivoire. Et, contrairement aux discours de bonne intention
dans lesquels il est fait cas d'un départ par ''voie diplomatique'' de
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire, les actions terroristes ne sont
pas exclues des manœuvres. De sources diplomatiques bien informées, toutes les
violences perpétrées contre les hommes de Y.J. Choi tant à Abidjan qu'à
l'intérieur du pays, sont bel et bien commanditées en haut lieu. L'objectif de
ces actes hostiles est de démontrer aux yeux de l'opinion, que les Ivoiriens,
dans leur ensemble, ne veulent pas de l'Onuci dans le pays. Surtout que les
commentaires qui entourent les différents incidents survenus jusqu'à présent,
tendent à faire croire que ce sont les soldats onusiens qui jouent les fauteurs
de troubles en Côte d'Ivoire, en tirant à hue et à dia sur les populations.
Selon les mêmes sources, c'est ce qui a valu les prolongations dans le vote de
la résolution sur l'envoi des 2000 Casques bleus supplémentaires, vu que la
Russie, la Chine, l'Afrique du Sud et d'autres Etats sont très regardants sur
les actions de l'Onu dans les pays du Sud. C'est donc un scénario bien ficelé
par Laurent Gbagbo et ses partisans, comme le confirme d'ailleurs une note
d'Alcide Djédjé, ministre des Affaires Etrangères de l'ancien chef de l'Etat. «
Le ministère des Affaires Etrangères de la République de Côte d'Ivoire a
l'honneur de porter à la connaissance des Etats-membres du Conseil de sécurité
d'incidents survenus dans deux localités impliquant les forces de l'Onuci »,
a-t-il entamé son rapport adressé, mardi dernier, aux missions permanentes des
Etats membres du Conseil de sécurité, avant les consultations sur la Côte
d'Ivoire. Une note dans laquelle, il décrit plusieurs incidents survenus aussi
bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays, notamment à Daloa. « A Abidjan, dans la
capitale économique, aux environs de 14h 30 mn, des soldats de l'Onuci, à bord
d'un char et de deux véhicules de type 4x4, ont stationné leurs engins devant le
siège national de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Bceao)
pour, selon leurs dires, sécuriser l'arrivée et le séjour du Premier ministre
kényan, Raila Odinga, médiateur de la crise ivoirienne, dans un hôtel situé non
loin des locaux de cette institution financière. La présence de soldats et
d'engins de l'Onuci à cet endroit sensible de la ville d'Abidjan et à cette
heure de grande animation n'a pas manqué d'intriguer la foule qui avait commencé
à s'approcher du lieu de stationnement des engins de l'Onuci. Devant ce
mouvement de foule qui s'amplifiait, de plus en plus, les soldats de l'Onuci ont
tiré des coups de feu en l'air qui ont fait quatorze blessés parmi la foule.
Pour éviter que l'incident ne dégénère, les agents de la police nationale, en
faction devant le siège national de la Bceao, ont également tiré en l'air pour
disperser la foule et permettre aux éléments de l'Onuci de se frayer un chemin
(sic !). Après l'intervention des forces de l'ordre ivoiriennes, le calme est
revenu dans la ville d'Abidjan. Dans la ville de Daloa, un convoi de l'Onuci qui
escortait une voiture de boulangerie, a été bloqué à un barrage érigé par un
groupe de jeunes gens. Face à cette situation, les soldats du contingent
Bangladeshi qui composaient le cortège, ont armé leurs kalachnikovs. Ce qui a eu
pour effet de raviver davantage la tension. Il s'en est suivi des échauffourées
au cours desquelles des objets appartenant aux Casques bleus ont été emportés »,
a notamment relaté M. Djédjé, tout en prenant soin d'attribuer le bon rôle aux
forces fidèles à Laurent Gbagbo puis les mauvais aux soldats de l'Onuci.
Evidemment, il terminera son récit par un appel solennel aux Etats-membres du
Conseil de sécurité. « Tous ces incidents déplorables auxquels les forces de
défense et de sécurité de Côte d'Ivoire sont totalement étrangères, témoignent
d'une profonde crise de confiance entre l'Onuci et une frange de plus en plus
importante de la population ivoirienne, conséquence de graves ingérences dans
les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire, dont cette Opération s'est rendue
coupable dans la gestion du contentieux électoral en Côte d'Ivoire et ce, en
violation flagrante de son mandat », termine-t-il sa note. De toute évidence,
pour la cause, le clan Gbagbo ira jusqu'au bout de sa logique, en menant
d'autres actions hostiles à l'Onuci. L'objectif final étant de pousser l'Onuci à
riposter à la mesure de la provocation. Une riposte dont se servirait ainsi le
camp Gbagbo pour faire plier bagages à la mission onusienne. Il appartient donc
à la communauté internationale de prendre dans le vif ses responsabilités en se
donnant les moyens de faire prospérer la démocratie face à la minorité qui veut
dicter sa loi à la majorité en recourant à la violence et autres intrigues.




 





Raila Odinga à l'issue de sa deuxième mission à Abidjan : ''les conditions ne
permettent pas un dialogue en Côte d'Ivoire''





Le Mandat (Le Tendance PDCI)-

Quels sont les efforts que vous avez déployés pour trouver une solution
pacifique à cette situation de crise-post électorale en Côte d'Ivoire ?


Ce n'est pas une question
d'effort. Mais il faut que le blocus maintenu autour du Golf hôtel soit levé. Le
camp d'Alassane dit qu'il ne peut pas parler quand il se sent en otage. Donc, il
faut un climat favorable qui permette aux pourparlers de commencer. Et ce
dialogue ne peut se passer que quand les gens se sentent en liberté. Même le
déplacement au Golf hôtel se fait par hélicoptère, donc les conditions actuelles
ne permettent pas aux deux protagonistes de se parler. Alors, il faut absolument
enlever ce blocage. Excellence, peut-on dire que la médiation de l'Union
Africaine que vous conduisez a échoué. La médiation, c'est un long processus
difficile qui doit aboutir à des résultats. L'UA et la CEDEAO pensent que les
efforts doivent se poursuivre afin de trouver une solution. Quant à ce qui
concerne la question militaire, elle ne peut-être envisagée que quand on n'a pas
trouvé une solution pacifique au problème de la Côte d'Ivoire. La difficulté de
cette crise en Côte d'Ivoire, c'est premièrement les sanctions économiques que
subissent le pays et les blocages diplomatiques qui frappent le gouvernement de
Gbagbo. Tout cela a des conséquences sur la population ivoirienne. L'option
militaire demeure le dernier recours. Mais la chose la plus importante, c'est
que le temps passe et va vite. Il faut trouver une solution le plus rapidement
possible.





 





La
Crise S'accentue En Cote D'ivoire - Alcide Djédjé (Ministre des Affaires
étrangères): "On s'apprête à attaquer la Côte d'Ivoire depuis Bouaké" - "Nous
n'accepterons plus Raila Odinga comme médiateur





L'Inter (Pro LMP)-
Le
ministre des Affaires étrangères ivoirien, Alcide Djédjé Ilahiri, a confirmé la
préparation d'un coup de force contre le régime de Laurent Gbagbo depuis Bouaké,
le fief de l'ex-rébellion, lors d'une conférence de presse hier mercredi 19
janvier 2011 à son cabinet sis au ministère des Affaires étrangères au Plateau.
« Il n'y a pas de volonté réelle de M. Ouattara de discuter. Le président Gbagbo
a bien fait de ne pas lever le blocus avant de prendre des dispositions
appropriées. Ils s'apprêtent à attaquer. Vous entendez les bruits de bottes à
Bouaké », a indiqué M. Djédjé, accusant l'Opération des Nations unies pour la
Côte d'Ivoire (ONUCI) de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. « L'ONUCI
participe à l'attaque de la Côte d'Ivoire en donnant des armes aux rebelles.
L'ONU est donc devenue une organisation de déstabilisation. Il ne faut pas
attendre 10 à 15 ans pour dire qu'on s'était trompé. Nous allons nous battre
jusqu'au bout. Nous avons à nos côtés des pays africains et européens », a
laissé entendre le ministre de Laurent Gbagbo. En effet, selon des sources
crédibles, des manœuvres militaires sont en cours à Bouaké. Ainsi, 12 chars, 5
porte-chars, 5 véhicules avant blindés (VAB) et 5 camions de transport de 45
tonnes chacun seraient arrivés hier à Bouaké. Notre source nous a signalé
également que 400 soldats burkinabé et 300 venus du Sénégal étaient attendus à
Bouaké. Revenant sur l'objet de la conférence de presse, M. Djédjé a affirmé que
Raila Odinga, le Premier ministre kenyan, médiateur de l'Union africaine dans la
crise, a « failli à sa mission ». Pour le ministre, il s'agissait de discuter «
pendant une semaine » sur les « problèmes de fonds » inhérents à la crise
post-électorale mais le médiateur commis par l'UA s'est focalisé sur la levée du
blocus autour de l'hôtel du Golf, où s'est retranché Alassane Ouattara et son
camp depuis la proclamation des résultats définitifs du scrutin présidentiel par
le Conseil constitutionnel [...]




 




Après l'échec de
la médiation d'Odinga - Gbagbo ouvre la voie à l'option militaire/ Les Chefs
d'Etat-major de la CEDEAO mettent en garde Gbagbo -"Nous ne bluffons pas ! Nous
attendons le Jour-J"




Le Patriote -
 S'il ignorait pourquoi l'on surnomme Laurent
Gbagbo ''le boulanger'', eh bien, le Premier ministre Kenyan Raila Odinga vient
de l'apprendre à ses dépens ! Le pauvre, il a été copieusement roulé dans la
farine par un Gbagbo, fier d'ailleurs de porter son sobriquet. Un sobriquet,
qu'il a même revendiqué lors de l'interview qu'il a accordée la semaine dernière
à Canal+. Les missions de bons offices qu'il a entamées pour la seconde fois en
une quinzaine de jours sur les bords de la Lagune Ebrié pour tenter de démêler
l'écheveau politique né de la présidentiel du 28 novembre dernier, ont buté, une
fois encore, sur la volonté de Gbagbo de se maintenir au pouvoir. Encore une
fois, le chef de l'Etat sortant a dit ''non'' à Odinga. Comme il a dit ''non'' à
la CEDEAO, à l'UA, à l'ONU, à la France et même aux USA. En clair, comme il a
dit ''non'' à la communauté internationale qui s'est impliquée dans la crise,
née de la présidentielle de novembre. Par son entêtement à ne pas céder le
pouvoir à celui qui le mérite légitimement et légalement parce que, vainqueur
des élections, le chef de file de la Refondation ne laisse pas le choix ''au
reste du monde'' de se liguer contre lui. Dans le même temps, Gbagbo donne
raison et appelle par son comportement, à la solution militaire[...]Pour sa part,
la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie a soutenu devant la
Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale que la force ne
serait envisageable qu'en ''tout dernier recours''. Avec l'échec de la médiation
d'Odinga, on peut avancer sans conteste que le point de non retour est atteint
et que la force militaire peut se justifier. Surtout que la chef de la
diplomatie française, a bien rappelé que «l'option militaire est soutenue par un
certain nombre d'Etats africains.» Ceux-ci justement, ont mis en mission leurs
chefs d'état-major[...]La seule lueur d'espoir entretenue était la visite du chef
du gouvernement kenyan. Surtout lorsqu'il a dit, après sa première rencontre
avec Gbagbo qu'il avait «des avancées utiles». Ce bout de phrase, prononcée par
l'hôte des Ivoiriens, avait fait rêver certains. Une joie et un optimisme qui
n'auront duré que le temps pour Gbagbo de changer d'humeur. Et il changea
effectivement d'humeur. Ramenant son hôte de quarante heures à la triste
réalité. Raila Odinga a donc regagné son pays sans être parvenu à raisonner le
perdant de la présidentielle.






Du matériel de guerre et des troupes débarqués à Bouaké
– Camp militaire en construction




L'Inter -

[...] En prélude donc à cette action de force pour installer Alassane Dramane
Ouattara donné vainqueur par la commission électorale indépendante (CEI) et qui
a aussi l'onction de la communauté internationale, un vaste mouvement de troupes
des forces impartiales s'opère depuis un certain temps à Bouaké, fief de
l'ex-rébellion qui a pris fait et cause pour ADO dans cette bataille pour le
palais présidentiel. En effet, ce mardi 18 janvier 2011 sous le coup de 20
heures 30 minutes, un cortège de la force militaire Française d'interposition
baptisée  »Licorne » et composé de plusieurs véhicules avant-blindé (VAB), de
chars et de camions de transport de troupes, a fait irruption dans la capitale
du Centre sous le regard interrogateur de la population. Et ce d'autant plus que
depuis bientôt deux ans, cette force licorne a fait ses adieux à la capitale du
Centre. Pour bon nombre d'observateurs de la vie politique, le retour de la
force militaire française sur ses anciennes bases de l'école baptiste située sur
l'axe Bouaké- Brobo n'est pas fortuit. Il s'agit là de signes avant-coureurs du
recours à l'option militaire pour chasser du pouvoir, Laurent Gbagbo déclaré
victorieux par le Conseil constitutionnel à l'issue du scrutin présidentiel du
28 novembre dernier[...]Outre la présence de la force licorne quant à l'imminence
de l'option militaire, il y a également l'expansion de la section de l'ONUCI à
Bouaké. L'aéroport est devenu à cet égard un véritable chantier en construction.
Ce sont des tentes et des conteneurs qui sont dressés sur une superficie à perte
de vue et encerclée de barbelés de fer. Un véritable camp militaire en
construction dans le but d'accueillir des soldats. Les soldats pakistanais de
l'onuci et certains ouvriers que nous avons rencontrés sur ce site, sont restés
de marbre sur les motivations de ces travaux d'une si grande envergure.
Seulement, ils ont soutenu qu'il n'était pas question du déplacement de la base
située sur la route d'Abidjan, comme cela se racontait dans la ville. Est-ce
pour délocaliser le siège de l'hôtel Sebroko d'Abidjan dans la capitale du
centre eu égard aux différentes menaces et attaques contre cette base ? Là
encore, aucune réponse précise n'a été donnée. Autre lieu, même décor. L'école
des forces armées (EFA), située à quelques encablures de l'aéroport et abritant
la base aérienne militaire de l'ONUCI, connait elle aussi des travaux
d'expansion et de réhabilitation. Les barbelés font désormais place à une
clôture et les chambres longtemps inoccupés font l'objet de profond nettoyage.
D'autres sources indiquent que plusieurs centaines de soldats étrangers autres
que des Français ont également débarqué dans le fief de l'ex-rébellion.




 




Crise
Post–Electorale : Des chars, des soldats burkinabé et sénégalais à Bouaké




Le Temps -
Bouaké 
le fief de la rébellion ivoirienne est depuis quelques jours, le théâtre
d'intenses manœuvres de déstabilisation orchestrées par les Présidents burkinabé
et sénégalais .Ce ne sont plus des rumeurs. La menace est bien réelle. Depuis le
mardi 18 janvier 2011, la ville de Bouaké est en effervescence. Et pour cause,
12 chars de combats, 5 camions de transport de troupes, 5 véhicules
avant-blindés et 5 porte chars, sont arrivés dans la ville de Bouaké, fief des
rebelles. Ces engins de la mort ont été accompagnés par 400 soldats burkinabè et
300 soldats Sénégalais. Cette force spécialement débarquée dans la capitale de
la Vallée du Bandama, a été convoyée sous le label Ecomog pour incessamment
faire la guerre à la Côte d'Ivoire. Les choses sont désormais claires et les
Ivoiriens savent à partir d'aujourd'hui, les pays qui ont ouvertement déclaré la
guerre à leur pays. Il s'agit du Sénégal et du Burkina Faso. Les Ivoiriens ne
doivent pas s'étonner de voir les soldats des pays frères tels que le Sénégal et
le Burkina Faso, s'engager dans une telle aventure qui leur sera sans doute
fatale. Nous sommes déjà en guerre depuis que les troupes de l'Onu ci tirent à
balles réelles sur des Ivoiriens. Le peuple doit rester soudé et uni derrière
son Président démocratiquement élu, Sem Laurent Gbagbo pour faire barrage à
l'imposture. Les Ivoiriens savent aussi que, les pays qui font la guerre à leur
pays ont un grand nombre de leurs ressortissants ici en Côte d'Ivoire. Nous
sommes en guerre et chaque Ivoirien où il se trouve, doit avoir en esprit qu'il
est en puissance un soldat. La population doit aider les Forces de défense et de
sécurité (Fds), en dénonçant les collaborateurs ivoiriens qui seraient tentés
d'herber les rebelles. Vous devez savoir une chose. Les soldats étrangers ne
nous feront pas de cadeau. Ce sont des tueurs sans cœur qui débarqueront avec la
ferme intention d'exterminer le peuple Ivoirien. C'est la guerre. Ce sont des
Ivoiriens que les soldats burkinabé et sénégalais engagés aux côtés de la France
viendront pour exécuter. Nous devons donc défendre âme et corps la Côte d'Ivoire
qui reste pour nous le seul refuge. Patriotes, l'heure est venue pour la
libération totale de ton pays, la Côte d'Ivoire.




 




Les avoirs de Gbagbo
bloqués en Suisse




L'Inter -
La suisse
a décidé de geler les avoirs éventuels du président Laurent Gbagbo dans son
pays. La mesure a été rendue publique hier, mercredi 19 janvier par sa
Présidente  de la Confédération Micheline Calmy-Rey au cours d'une conférence de
presse. Le Chef de l'Etat helvétique a  annoncé que « son gouvernement a décidé
de geler avec effet immédiat d'éventuels fonds en Suisse du Président déchu et
de son entourage ». Le gel des avoirs va s'appliquer durant trois ans[...]Ce pays
considéré considéré comme un paradis fiscal, met ainsi en œuvre le gels des
avoirs et des biens du président ivoirien et 89 de ses proches, décidé la
semaine dernière par L'Union Européenne.




 





Sommet
de l'UEMOA : Soro à Bamako, depuis hier





Le Mandat

-Nous l'annoncions dans notre parution d'hier mercredi 19
janvier. Le Premier ministre Guillaume Soro qui devait représenter le Président
Ouattara au sommet de l'Uemoa prévu le 22 janvier prochain, est depuis hier dans
la capitale malienne, Bamako. Il devra prendre part à ce sommet pour le compte
de la Côte d'Ivoire.



Un autre revers pour le
clan Gbagbo qui sait qu'il n'a plus rien à attendre de la part de la communauté
internationale, encore moins de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
(Uemoa). D'ailleurs, les ministres des Finances de cette zone avaient demandé à
Bissau, le 23 décembre 2010 à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest
(BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président Alassane Ouattara,
à gérer les comptes du pays. Après Bamako, Guillaume Soro doit se rendre à
Ouagadougou, à Niamey, à Lomé, à Abuja, à Malabo, à Lilongwe, à Lusaka et à
Pretoria pour apporter les messages du N°1 Ivoirien à l`attention de ses pairs
africains.





 





Le gouverneur de la Bceao sur un siège éjectable





L'Intelligent d'Abidjan -
Le
gouverneur de la Banque centrale a fait passer son alliance à Laurent Gbagbo
devant son devoir envers les décisions des ministres de l'Uemoa. Ces derniers
vont donc demander au Sommet des chefs d'Etat de le démettre de son poste. En
attendant des poursuites pénales éventuelles. Le gouverneur de la Banque
centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (Bceao), M. Philippe-Henry
Dacoury-Tabley va être l'une des toutes prochaines victimes collatérales de la
crise postélectorale en Côte d'Ivoire. Depuis la dernière réunion du Conseil des
ministres de l'Uemoa qui s'est tenue à Bamako lundi dernier, 17 janvier,
beaucoup d'observateurs considèrent que le sort du gouverneur est déjà scellé.
La faute de M. Dacoury-Tabley ? Avoir traité par-dessus la jambe, les décisions
du Conseil des ministres de l'Uemoa, issues de la réunion du 24 décembre 2010
dernier, à Bissau. Ces décisions imposaient aux fonctionnaires de la Banque
centrale de ne plus autoriser de mouvements de fonds sur le compte de la Bceao
vers le Trésor ivoirien, que celles effectuées par les personnes accréditées par
le Président ivoirien reconnu par la communauté internationale, M. Alassane
Dramane Ouattara. Or, déjà, il y a quelques jours à Dakar, le ministre du Plan
de M. Ouattara, M. Mabri Toikeuse, se plaignait de ce que le gouverneur de la
Bceao ne mettait pas en œuvre lesdites décisions, et continuait de permettre à
des représentants de M. Gbagbo d'opérer des mouvements dans le compte de la
Bceao. Les agents de la banque de France avaient déjà attiré l'attention des
fonctionnaires de l'Uemoa sur le fait que les mouvements de fonds pour le compte
du camp de Gbagbo ne s'étaient pas ralentis après la décision du Conseil de
Bissau, allant même crescendo. Au 14 janvier dernier, le compte de la Côte
d'Ivoire présentait un bilan négatif en moins d'un mois. Les mouvements ont
représenté 75 milliards de francs Cfa de recettes, pour plus de 83 milliards de
sorties. Les Français s'en sont inquiétés, et ont demandé des comptes. Ces mêmes
comptes ont été demandés à M. Dacoury-Tabley par les ministres de l'Uemoa, lundi
dernier, à Bamako. Des personnes ayant assisté à la rencontre indiquent que MM.
Mabri Toikeuse et Abdoulaye Diop, respectivement ministre ivoirien et sénégalais
des Finances, n'ont pas été tendres avec le gouverneur de la Bceao, lui
demandant de s'expliquer sur ces manières de faire. Les mêmes personnes
soulignent que le gouverneur n'a pas fourni d'explications valables, ce qui a
poussé les ministres à indiquer qu'ils n'avaient pas d'autre choix que de rendre
compte aux chefs d'Etat. Et dans ces conditions, les témoins soulignent qu'il
serait pour le moins surprenant que le gouverneur Dacoury-Tabley puisse sauver
son fauteuil. Ils assurent même qu'il n'est pas exclu qu'il soit poursuivi
pénalement, et soit amené à rembourser une partie des fonds en question, sur son
patrimoine personnel [...]«Si le gouverneur n'est pas sanctionné, c'est la zone
franc qui risque d'exploser», analysent les témoins de la réunion du lundi. Et
dans l'hypothèse du départ de M. Dacoury-Tabley, il se dit que Alassane Ouattara
aurait déjà un candidat de remplacement, tout prêt.





 






Diplomatie - Ally Coulibaly reçu par Alliot-Marie





Nord Sud -
L'ambassadeur
de Côte d'Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara, Ally Coulibaly, est
arrivé, hier, à Paris et a été reçu pendant 30 minutes par la chef de la
diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, a-t-il annoncé. Ally Coulibaly doit
encore présenter ses lettres de créances au président Nicolas Sarkozy, comme le
veut la procédure. Le 12 janvier dernier, le gouvernement français avait donné,
en Conseil des ministres, son agrément à cette nomination. La fonction
d'ambassadeur en France, ancienne puissance coloniale et partenaire économique
essentiel, est un poste-clé pour le pouvoir ivoirien. Ally Coulibaly,
ex-journaliste, et jusque récemment conseiller diplomatique d'Alassane Ouattara,
remplace Pierre Kipré, un proche de Laurent Gbagbo, dont la victoire à
l'élection a été proclamée par le Conseil constitutionnel. Ce dernier a été
déposé devant son entêtement à demeurer fidèle au président déchu au lieu de se
mettre au service des institutions de la République. Pierre Kipré s'était même
rendu coupable de tentative de bourrage d'urnes lors des premier et deuxième
tours de la présidentielle. Les violences qui ont suivi cet essai de fraude ont
conduit la Commission électorale indépendante à y annuler le vote.






 





L'opération "pays mort" : Adjamé, Attécoubé...Abobo
: 05 morts et plus de 20 blessés





Le Mandat


 - Les militants RHDP qui ont suivi à la lettre
l'appel à la désobéissance civile dénommée "pays mort" lancé depuis le mardi 18
janvier dernier, par le gouvernement légitime conduit par Guillaume Soro, ont
été sévèrement réprimés hier, mercredi, par les éléments de la Garde
Républicaine. Cette répression menée par la GR sur les militants RHDP des
communes d'Attécoubé et d'Adjamé ont fait 03 morts et 17 blessés, selon des
témoins oculaires.






Aux dires de ces derniers, c'est entre 10h et 11h
que les éléments de cette compagnie des FDS à la solde de Gbagbo sont arrivés au
carrefour de Sebroko, à proximité du siège de l'ONUCI, sous prétexte de
disperser un attroupement qui, selon eux, empêcherait la libre circulation.
Selon toujours les témoins joints au téléphone, les éléments du Général Dogbo
Blé Bruno n'ont pas hésité à tirer sur les manifestants aux mains nues, faisant
deux morts et 17 blessés. A en croire une autre source, la veille, des éléments
des FDS ont fait deux blessés au même endroit. Par ailleurs, les éléments de la
GR ont pourchassé les militants Rhdp jusque dans leurs maisons pour les y
extraire et les martyriser ensuite.






A Adjamé et à Abobo, les partisans du président
Alassane Ouattara n'ont pas échappé à la furie des hommes en uniforme. Bilan, 01
mort et plusieurs blessés dans chacune des deux communes. Mais, malgré cette
répression, les militants Rhdp qui n'entendent pas se laisser intimider,
déclarent maintenir la pression pour faire plier l'échine au mauvais perdant,
Laurent Gbagbo, dont les jours sont désormais comptés au palais.






 




Régulation des
médias par le Conseil national de la presse – Les vérités crues de Eugène Kacou
à Ouattara Gnonzié




Le Patriote -
Ouattara
Gnonzié n'a pas franchi le Rubicon. Depuis qu'il squatte les bureaux du
ministère de la Communication, au Plateau, le collaborateur de Laurent Gbagbo
caresse le secret espoir d'interdire de parution les journaux proches du
Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). Mais,
hier, en visite au Conseil National de la Presse (CNP), Ouattara Gnonzié n'a pu
exprimer son exigence, de façon explicite, à Eugène Dié Kacou, Président du CNP.
Car, le premier responsable de ce Conseil chargé de la régulation de la presse
lui ayant clairement coupé l'herbe sous les pieds. Se fondant sur la loi, le
premier responsable du CNP a expliqué, à l'envoyé de Laurent Gbagbo, les
avancées non négociables de la presse ivoirienne dans sa quête de liberté : « En
Côte d'Ivoire, la presse bénéficie d'un libre exercice enraciné dans le corpus
juridique général. Les articles 9 et 10 de la Constitution ivoirienne consacrent
la liberté d'expression. Car, il s'agit de garantir la liberté de la presse et
le droit du citoyen à une information équilibrée». Le disant, Eugène Kacou
laisse voir que la presse ivoirienne est aujourd'hui à un niveau tel que
quiconque ne peut s'arroger des prérogatives dévolues au « gendarme des médias »
pour penser obtenir la suspension de parution d'un journal. Poursuivant, M Kacou
a clairement fait savoir, à Ouattara Gnonzié, que son institution ne peut
recevoir d'ordre, fut-elle d'une autorité, de quelque nature qu'elle soit, pour
infliger une quelconque sanction à un tel ou tel autre journal. « Jamais nous
n'avons, au CNP, reçu d'instructions en vue de prendre telle ou telle sanction à
l'encontre d'une publication». Pour lui, le faire serait enfreindre à la norme
de la régulation : « De telles instructions émanant de quelque autorité qu'elle
soit, seraient inacceptables car perçues comme une tentative d'ingérence
condamnable dans l'accomplissement, par le CNP, de sa mission de régulation. »
Visiblement désarmé par ces « balises » du régulateur, Ouattara Gnonzié, n'a pas
manqué d'emboucher la litanie des refondateurs [...]Selon Gnonzié, avec la
situation postélectorale, tous les journaux devraient écrire que Gbagbo a gagné
les élections. En tout cas, la rencontre d'hier a montré que le CNP n'entend pas
accompagner le camp Gbagbo dans sa tentative de bâillonnement de la presse dans
l'optique de la pensée unique.