REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011

15 sep 2011

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 SEPTEMBRE 2011







Côte
d'Ivoire / crime sexuel à l'ONUCI : voici la nationalité des casques bleus
violeurs




 




Le
Mandat  -


L'Onuci a révélé au début de septembre que des Casques bleus étaient soupçonnés
d'avoir commis des crimes sexuels en Côte d'Ivoire. Des investigations poussées
doivent avoir lieu à partir du 17 septembre.





Les
Casques bleus soupçonnés par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
(Onuci) « d'exploitation et d'abus sexuels » sur la personne de plusieurs jeunes
filles de moins de 16 ans, à Guiglo, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, seraient,
selon nos informations, des soldats béninois et malawites, ainsi que des
policiers pakistanais. Le 17 septembre, des enquêteurs arriveront de New York
afin de procéder à des investigations approfondies. En juillet 2007, des membres
du contingent marocain de l'Onuci basé à Bouaké avaient déjà été soupçonnés
d'abus sexuels sur mineures et aussitôt rapatriés. (Source Jeuneafrique.com)





 






Sécurisation de la frontière Côte d'Ivoire-Liberia / Soumaïla Bakayoko : ''Nous
attendons la confirmation des chefs d'Etat des pays membres de la Cedeao''




 





L'Intelligent d'Abidjan-

Les chefs d'Etat-major des pays membres de la Cedeao ont tenu le mardi 13
septembre 2011 une réunion à huis clos à Monrovia au Liberia. Le premier
responsable de l'armée ivoirienne le général de division Soumaïla Bakayoko a
donné de plus amples détails sur cette rencontre. Se confiant à la radio
Onusienne le mercredi 14 septembre 2011 le chef d'état-major de Côte d'Ivoire a
expliqué qu'il s'agissait pour lui et ses pairs à travers cette réunion, de
réfléchir sur les voies et moyens de sécuriser la frontière ivoiro-libérienne
afin de permettre au Liberia de connaître une élection paisible le 10 octobre
prochain. L'ordre du jour a donc porté d'une part sur la sécurisation des
élections au Liberia et d'autre part sur celle de la frontière
ivoiro-libérienne. «Nous avons arrêté des mesures pratiques en termes de
participation des différentes forces à la sécurisation des élections au Liberia
», a indiqué le général Soumaïla Bakayoko. Qui a ajouté que cette mission de
sécurisation incombe à tous les membres de la CEDEAO. Et puis de préciser : «
Cela sera confirmé par les chefs d'Etat par la suite. Pour l'instant, ce sont
des promesses qui ont été faites par les uns et les autres ». Cette réunion fait
suite au mini-sommet tenu le 10 septembre 2011 dernier à Abuja au Nigeria par
les chefs d'Etat et de gouvernement du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du
Ghana, du Liberia, du Nigeria et du Sénégal. Conformément au communiqué final
qui a sanctionné cette réunion, les chefs d'Etat ont salué le rôle important
joué par les missions des Nations Unies dans la stabilisation de la situation
sécuritaire en Côte d'Ivoire. Ils ont en outre exhorté l'Onu à intensifier les
opérations de suivi et de contrôle menées conjointement par l'Onuci et la Minul,
le long de la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Liberia. « S'agissant des
prochaines élections au Liberia, le Mini Sommet a réitéré à tous les acteurs sa
détermination à assurer des élections apaisées, libres, justes et transparentes
dans le pays. A cet égard, il les a invités à coopérer pour l'atteinte de cet
objectif en plaçant l'intérêt du Liberia au-dessus de toute considération
partisane. Les Chefs d'Etat ont rappelé que la CEDEAO ne saurait tolérer, durant
ce processus électoral, aucun acte d'incitation ou de provocation et aucun rejet
des résultats d'élections libres et justes. Ainsi, ils ont exprimé leur
détermination à la «tolérance zéro» pour toute velléité de rejet du verdict des
urnes», dit le communiqué final.




 




 




Sécurisation de la
frontière CI-Libéria : Les explications du Gal Soumaïla Bakayoko




 




L'Inter
-Sécuriser
les élections prévues au Libéria en octobre prochain, mais également la
frontière entre ce pays et la Côte d'Ivoire. Les chefs d'états-majors des armées
du Nigéria, du Burkina Faso, du Ghana, du Sénégal, du Libéria et de la Côte
d'Ivoire ont planché sur cette question le mardi 13 septembre dernier à
Monrovia. Le général de division, CEMA de Côte d'Ivoire, Soumaïla Bakayoko et
ses pairs s'y sont retrouvés, à la demande des chefs d'Etat de leurs pays
respectifs pour élaborer une stratégie commune de sécurisation de la frontière
et des élections libériennes. « Nous avons la sécurisation des élections au
Libéria, mais également la sécurisation de la frontière que la Côte d'Ivoire a
avec le Libéria. Naturellement, il a été décidé, priorité 1, qu'on sécurise les
élections au Libéria qui auront lieu en octobre prochain, et priorité 2, la
sécurisation tout au long des frontières. Nous avons arrêté des modalités
pratiques en terme de participation et autres des différentes forces à la
sécurisation des élections au Libéria », a expliqué le général Bakayoko,
interrogé hier mercredi 14 septembre 2011 par la radio Onuci Fm. Cette stratégie
commune de sécurisation verra naturellement la participation des forces des pays
membres. « Mais cela reste à confirmer par leurs chefs d'Etat respectifs. Pour
l'instant, ce sont des promesses qui ont été faites par les uns et les autres »,
a poursuivi le général. Faut-il le rappeler, un mini-sommet de la Cedeao a réuni
le samedi 10 septembre 2011 à Abuja au Nigeria, des chefs d'Etat et de
Gouvernement du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Liberia, du
Nigeria et du Sénégal. Ils ont planché sur la situation sécuritaire à la
frontière ivoiro-libérienne. Après avoir évalué les risques de conflit à la
faveur des prochaines élections au Liberia, avec notamment l'utilisation des
groupes armés pour perpétrer la violence et perturber les élections, les chefs
d'Etat ont instruit le président de la Commission de la Cedeao de convoquer,
mardi 13 septembre à Monrovia, une réunion des chefs d'état-major et des chefs
de Police des six Etats membres. Histoire d'évaluer les menaces sécuritaires
dans la zone. Un autre sommet des chefs d'Etat est prévu dans les jours à venir
pour entériner les conclusions des chefs d'Etat-Major.




 






Alassane Ouattara à l'Unesco, hier : «Il convient de cultiver la paix, chaque
jour davantage ...»




 




Nord
Sud-

Nous vous proposons de larges extraits du discours prononcé, hier, par le
président de la République, Alassane Ouattara, lors de la remise du Prix Félix
Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. « ...Mes salutations les plus
chaleureuses et affectueuses s'adressent également à mon aîné, le président
Henri Konan Bédié à qui son illustre prédécesseur a confié, à juste raison, la
lourde mission de protéger le Prix et d'en perpétuer la renommée. Au-delà de ses
qualités d'homme d'Etat et de grand bâtisseur, le président Bédié a toujours mis
au cœur de ses préoccupations, à l'image du président Félix Houphouët-Boigny,
l'intérêt supérieur des Ivoiriens et de la Côte d'Ivoire. Depuis plus de 20 ans,
les présidents Diouf et Bédié ont apporté leur soutien sans faille au Prix à
travers leur présence à toutes les cérémonies. Soyez en remerciés au nom du
peuple ivoirien et en mon nom propre. A travers la désignation de l'Ong
« Grands-mères de la Place de Mai », le jury international met en exergue la
noblesse du combat de ces braves dames, fondé sur des vertus telles que le
courage, la détermination et la justice.Ce choix symbolise la célébration de
l'humanisme, de la fraternité et de la paix, levains de toute action porteuse
d'espérance. Chères Mères et Grands-mères de la Place de Mai, vous avez su
imposer au monde entier votre sens du combat, de la justice et des droits de
l'Homme. Vous avez su allier non-violence, patience et détermination, des
valeurs qui devraient davantage inspirer les choix et les actions des leaders de
ce monde qui ont à charge la destinée de leur peuple.(...) C'est un immense
honneur pour moi ainsi que pour le peuple ivoirien, que le nom de ces femmes
soit associé à ce Prix qui perpétue la mémoire du président Félix
Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d'Ivoire, dont le
combat politique, marqué par la recherche obstinée et permanente de la paix
entre les Hommes et entre les Nations, fut unanimement apprécié et salué sur le
plan sous-régional, régional et international. Le président Houphouët, dans un
monde marqué par des cycles de violence et de guerres fratricides, a opté très
tôt pour le dialogue comme moyen de règlement des conflits, privilégiant ainsi
toutes initiatives allant dans le sens de la paix. Comme il le disait si bien :
« la paix n'est pas un mot, mais un comportement ». A cet égard, la crise que la
Côte d'Ivoire a connue vient nous rappeler, s'il en était besoin, que la paix
doit être au cœur des préoccupations des peuples.  C'est pourquoi, mon pays
avait décidé d'instaurer la Journée de la Paix, en vue de commémorer, au plan
national, le 15 novembre de chaque année, date de la création du Prix.Ce credo
qui a de tout temps sous-tendu l'action politique du président Félix
Houphouet-Boigny justifie son implication dans la mise en place de mécanismes à
même de favoriser l'harmonie entre les peuples. (...) Comme vous le savez, la Côte
d'Ivoire, connue jadis pour sa stabilité politique et ses performances
économiques, a sombré pendant plus d'une décennie dans la plus grave crise de
son histoire.Dans la recherche d'une solution de sortie de crise, les autorités
ivoiriennes se sont prêtées aux initiatives de pays amis qui ont permis
d'aboutir à l'organisation des élections présidentielles de novembre 2010, sous
les auspices de la communauté internationale.

Malheureusement, la crise déclenchée à la suite de ces élections a davantage
éloigné le peuple ivoirien de tous ses repères traditionnels et de ses valeurs
cardinales que sont la paix, le dialogue, l'hospitalité, la convivialité et la
fraternité. Aussi, la cérémonie de remise de Prix qui nous réunit ce jour revêt,
à mes yeux, un caractère tout particulier. Elle nous donne l'occasion de nous
rappeler, qu'il convient de cultiver la paix, chaque jour davantage, et de la
préserver à tout prix.(...) Au moment où s'enclenche véritablement le processus de
réconciliation nationale et de paix dans mon pays, je voudrais au nom du peuple
ivoirien et en mon nom personnel, exprimer à l'ensemble de nos partenaires de la
communauté internationale, notre profonde gratitude pour les efforts qu'ils
n'ont cessé de déployer afin de parvenir à un règlement efficace et définitif de
cette crise.Je salue bien évidemment la France, notre partenaire fidèle de
toujours, pour le soutien efficient et multiforme qu'elle n'a pas hésité à nous
apporter dès l'éclatement de la crise et surtout pour sa contribution
inestimable au triomphe de la Démocratie en Côte d'Ivoire.Pour sa part, la Côte
d'Ivoire, porteuse de valeurs de solidarité et d'ouverture comme le lui a
enseigné son père- fondateur, reste disposée à la mise en place et au
renforcement des relations d'amitié et de coopération entre elle et les Nations
du monde.





Accueillante et généreuse, la Côte d'Ivoire entend poursuivre sa politique de
rapprochement des peuples en encourageant à la coexistence harmonieuse et
fraternelle tous ceux qui vivent sur son territoire. Mon pays entend promouvoir,
avec le concours de l'Unesco et de la communauté internationale dans son
ensemble, la culture de la paix et du développement humain, l'accès à
l'éducation pour tous, dans le respect des différences culturelles, la
valorisation du patrimoine culturel et naturel, conformément aux objectifs de
l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture.




Mme la
directrice générale,




Pour
terminer, je voudrais partager avec vous l'espoir que les nobles idéaux de
l'Unesco auxquelles nous souscrivons tous, soient propagés dans le monde entier
afin de permettre à la culture de la paix de s'ancrer définitivement dans
l'esprit de tous les hommes pour léguer un monde de fraternité aux générations
futures ».






Je vous remercie.




 




Elections
législatives / Le grand désordre se prépare au Pdci et au Rdr : Ce qui va se
passer




 




L'Inter

- A la mi-décembre 2011, sauf changement, les Ivoiriens se rendront à nouveau
aux urnes pour élire les députés de Côte d'Ivoire. Trois mois avant ce scrutin
capital pour les partis au pouvoir, mais également ceux de l'opposition, c'est
l'effervescence dans les différentes chapelles politiques. Les candidats à cette
prochaine législature, la dixième, déploient toutes leurs énergies pour se
positionner. Coups bas, coups de gueule, rencontres de proximité avec les
populations, mais aussi avec les décideurs, tout y passe pour s'imposer. Au sein
des deux partis leaders du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie
et la paix (Rhdp), en l'occurrence le Pdci-Rda et le Rdr, ce bouillonnement
d'avant élection est le plus visible, et semble faire le lit à un désordre, une
cacophonie dans la présentation des candidatures. Dans diverses localités du
pays, le phénomène fait déjà l'actualité. A Yamoussoukro, 14 candidats s'étaient
déclarés au titre du Pdci-Rda, et seulement trois ont été retenus, conformément
aux trois postes de députés disponibles dans la région. Les 11 candidats recalés
crient déjà au complot, dénonçant la procédure mise en place pour les choix
opérés. «Si on ne fait pas attention, on risque d'avoir une implosion. Le Pdci
est un parti démocratique, mais nous sommes en train de nous rendre compte que
le Pdci devient un parti monocratique. Nous demandons donc au parti de faire
attention », a menacé face à la presse le lundi 12 septembre dernier, Alimane
Kouassi, représentant le candidat malheureux Ahui Ben N'guessan(...)Le Rdr
n'échappe pas au même phénomène. Des voix s'élèvent de plus en plus au sein de
la base pour dénoncer des pratiques visant à imposer un candidat au détriment du
choix des militants. Des cadres, sans être désignés officiellement, travaillent
sur le terrain pour prendre une longueur d'avance. Voyant le danger se profiler
à l'horizon, le secrétaire général par intérim du parti des républicains, Amadou
Soumahoro, a pris les devants. « Nous allons anéantir les candidatures
indépendantes ! », menace-t-il. Une mise en garde qui ne freine cependant pas
les diverses velléités de briguer des postes pour l'Assemblée nationale. Que ce
soit au Pdci ou au Rdr, la division à l'issue du choix des candidats pour les
législatives, paraît inévitable. Les deux partis pourraient se retrouver avec
plusieurs candidatures, les unes parrainées, les autres en free-lance.






Quand le mur est fissuré






Ces nombreuses candidatures découlent en effet de certaines frustrations. Au
Rdr, cela fait dix ans que des cadres attendent d'être positionnés. La
non-participation de ce parti aux législatives de 2000 a en effet freiné les
appétits. Ces cadres du Rdr brûlent d'envie de s'exprimer sur la scène
politique, notamment dans leurs régions. Ils veulent prendre une sorte de
revanche sur l'histoire. De plus, avec l'arrivée au pouvoir de la coalition
politique du Rhdp, il y a eu d'autres frustrations. Certaines personnalités sont
rongées par la colère de n'avoir pas été nommées soit ministre, soit directeur
dans l'administration Ouattara. Celles-ci n'ayant pas bénéficié des dividendes
de leur lutte au plan administratif, veulent se rabattre sur les postes
politiques, à savoir député, maire, conseils généraux. (....)L'union fait la
force, dit-on. Mais, le syndrome de la division guette à nouveau les
Houphouëtistes, qui ne parlent pas encore d'une seule voix en ce qui concerne
les élections législatives. Le Premier ministre Guillaume Soro, qui a annoncé
officiellement le week-end dernier que son mouvement se rallie au Rhdp, a
justement mis en garde contre l'implosion. «Nous sommes en alliance avec le
RHDP, alors ne nous divisons pas car l'union fait la force. Restons avec nos
ainés Bédié, Ouattara, Mabri, Anaky et Gnamien Konan. Soyons unis, mettons
l'intérêt national en avant », a prévenu le secrétaire général des Forces
nouvelles, ajoutant que le Front populaire ivoirien (Fpi) est à l'affût et
entend profiter d'une éventuelle division du Rhdp pour se positionner (...)




 




 






Dissolution de la centrale et de l'armée des ex-rebelles : Ce que cache le coup
de force de Ouattara contre Soro




 




Le
Temps-

Il y a quelque chose de pourri dans les rapports Ouattara-Soro. Une sorte
d'effondrement du mur-béton qui caractérisait cette relation gagnant-gagnant. En
effet, vu les effets dominos du tourbillon juridico-politique de la crise
postélectorale dans lequel sont formellement coincés le chef de l'Etat et son
Premier ministre, le premier a décidé, de se débarrasser de son poulain. Et de
la plus mauvaise façon qu'il soit. De fait, depuis le samedi 10 septembre 2011 à
Bouaké, s'est refermé le rideau du conclave des ex-rebelles. Avec des décisions,
telle que la dissolution de la centrale et de la branche armée des ex-rebelles.
L'acte, on le comprend, s'inscrit dans une logique du processus de l'unification
du pays et donc de l'armée. On peut tout aussi l'interpréter comme un acte
politique de plein droit qui donnera donc droit aux ex-rebelles de prendre une
part active au débat politique (électoral). Toutefois, bien de choses cachent
cette décision historique. Et c'est un des plus proches collaborateurs de Soro
qui a bien voulu, sous le sceau de l'anonymat, dissiper les nuages qui cachaient
le bien mobile de la décision. « ...Qu'on ne se voile pas la face. Ce que prépare
Ouattara va se retourner contre lui. Il fait pression sur Soro pour dissoudre
son armée et la caisse noire de notre mouvement et lui propose de faire office
de candidature pour les législatives au compte du Rhdp. Ce qui, selon Ouattara,
lui permettra de postuler à la présidence de l'Assemblée nationale pour le
compte de ce Rhdp. Mais nous, on voit le piège. Soro ne se laissera pas faire.
Si Ouattara veut le sacrifier sous la pression de la communauté internationale,
et ce, sous prétexte que pour assurer l'équilibre de la justice, il faut que
l'un de ses proches, en la personne du Premier ministre, soit jugé, ce n'est pas
notre approche. Soro le sait, ses plus proches collaborateurs le savent. Mais on
verra bien qui perdra dans cette affaire. » En clair, ce qui s'est passé de
façon précipitée à Bouaké a été un forcing de Ouattara et ses parrains.
L'objectif: liquider Guillaume Soro, devenu trop encombrant pour ce dossier
ivoirien, lui aussi, très épidémique en termes de dégradation des rapports entre
puissances occidentales. Le coup partira de la période de la démission de Soro
de la Primature, ou de son débarquement, à la tenue effective des législatives.
Le «petit gros» n'étant plus aux affaires, la machine judiciaire internationale
se mettra donc en branle pour l'inculper pour crime de guerre et, surtout pour
le génocide des Wê à Duékoué. Toute chose qui assouplira la position des
pro-Gbagbo dans le processus de réconciliation nationale, mais surtout, des pays
africains, voire européens et asiatiques qui continuent de soutenir l'ex-chef de
l'Etat incarcéré à Korhogo. Cette parade, on le sait, dispersera les soldats
pro-Soro, disséminés partout dans le pays. Ce qui facilitera, aussi le
désarmement des volontaires qui ont pris les armes à son nom et qui refusent de
les déposer. Ouattara réussira-t-il son coup ? Attendons de voir.