REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 NOVEMBRE 2012

15 nov 2012

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 NOVEMBRE 2012

La révision de la loi sur le mariage emporte le gouvernement

Agence Ivoirienne de Presse (AIP) - Un "manque de solidarité" au sein de l'alliance des Houphouëtistes, lors de l'examen, mardi, à l'Assemblée nationale, du projet portant modification de la loi sur le mariage, a suscité la dissolution, mercredi, du gouvernement, a informé le secrétaire général de la Présidence, Amadou Gon Coulibaly, situant le contexte de cette décision.
"A l'occasion de cet examen en commission les groupes parlementaires PDCI-RDA et UDPCI ont voté contre le texte du gouvernement et ceci en tant que formation politique", a déclaré Amadou Gon Coulibaly, lors d'une conférence de presse. Ce qui, selon lui, "pose un problème au niveau de la solidarité à l'intérieur de la coalition de même que celui du soutien de l'alliance au gouvernement, au niveau parlementaire". "Le gouvernement est le reflet de l'alliance du RHDP, c'est un projet de loi de l'ensemble de l'alliance qui a été porté au niveau de l'Assemblée nationale", a laissé entendre M. Gon Coulibaly. Le RDR (parti présidentiel), contrairement à ses alliés, a approuvé les modifications proposées par le gouvernement, permettant ainsi au texte de passer l'étape des discussions en commission, signale-t-on. Le projet de lois devrait être discuté vendredi, en plénière.
Le chef de l'Etat est en contact avec les présidents des formations politiques membres du RHDP pour entrevoir les modalités de la constitution d'un nouveau gouvernement, a informé par ailleurs le secrétaire général de la Présidence. "Ces discussions permettront de définir des modalités claires en ce qui concerne le fonctionnement général de l'alliance des Houphouëtistes", a-t-il précisé.
Le nouveau texte sur le mariage modifie certaines dispositions de la loi en cours dont celle qui fait de l'homme le chef de la famille, notamment. Celui-ci dispose désormais que "la famille est gérée conjointement par les époux dans l'intérêt du mariage". Cette disposition a été l'un des points d'achoppement entre alliés RHDP lors des travaux en commission. Aucune indication n'a été donnée sur la date de la formation du 3ème gouvernement post crise d'Alassane Ouattara.

Audiences du chef de l`Etat: le Président Alassane Ouattara a reçu M. Saïd Djinnit, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest

Abidjan.net, Agence Ivoirienne de Presse (AIP) - Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a reçu en audience ce mercredi 14 novembre 2012, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest, M. Saïd DJINNIT.
Dans la déclaration faite au terme de la rencontre, M. DJINNIT a révélé avoir échangé avec le Chef de l'Etat, en sa qualité de Président en exercice de la CEDEAO, essentiellement sur la situation au Mali ; même si d'autres sujets concernant la sous- région, notamment la Guinée- Bissau, ont figuré au menu de l'entretien. Il a ajouté avoir partagé avec le Président de la CEDEAO, ses impressions sur la situation au Mali à la fin d'une visite qu'il vient d'effectuer dans la sous- région et qui l'a conduit, entre autres, au Burkina Faso et au Mali.
Dans ce cadre, il a fait mention du concept stratégique qui a été adopté le 19 octobre dernier à Bamako, lors d'une rencontre, entre la Communauté internationale et les autorités maliennes. Au terme de cette rencontre, a indiqué le Diplomate onusien, un consensus a été trouvé pour faire évoluer cette stratégie autour de quatre piliers, à savoir : le renforcement de la cohésion et de l'unité nationale ; la problématique des élections ; la problématique du nord avec, notamment, la montée en puissance de la préparation militaire, et le dialogue.
M. DJINNIT a précisé que le dialogue a toujours été la voie privilégiée par la CEDEAO pour régler le problème du Nord. C'est pourquoi, le souhait de tous est que ce dialogue produise rapidement des résultats ; de sorte que le recours à la voie militaire ne concerne en dernier ressort que ceux qui refusent les valeurs de la République, c'est-à-dire les ''groupes terroristes et les réseaux criminels incrustés au nord du Mali''. Sur la question, il a affirmé qu'il y a une ''opportunité de dialogue'', pour avoir discuté avec les différents acteurs ; notamment avec le mouvement rebelle Ansar Dine dont il se réjouit de la disponibilité à aller au dialogue. Le Ministre d'Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Daniel Kablan DUNCAN et le Ministre de l'Intégration Africaine, Ally COULIBALY, ont assisté à l'audience.

L'UA adopte le plan d'intervention militaire au Mali qui sera transmis dès jeudi

Agence Ivoirienne de Presse (AIP) - Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA a adopté) le plan stratégique de déploiement des forces militaires au Mali et promet de le transmettre au Conseil de sécurité de l'ONU dès le 15 novembre.
Selon le communiqué de sa 341ème session tenue le 13 novembre à Addis-Abeba, en Ethiopie, le CPS de l'UA a adossé le plan stratégique de déploiement d'une force militaire africaine à lui transmis par les chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cedeao) qui se sont réunis le 11 novembre à Abuja, pour étudier ce plan élaboré, du 30 octobre au 4 novembre par des experts maliens, de la CEDEAO, des pays du champ, de l'UA, des Nations unies, de l'UE et d'autres partenaires bilatéraux.
"Le Conseil a décidé que le concept d'opérations pour le déploiement envisagé au Mali serait transmis au Secrétaire général des Nations unies, au plus tard le 15 novembre 2012", indique le communiqué du CPS qui note "avec satisfaction" que ce concept d'opérations prend en compte les contributions en termes de renseignements, de logistique et de troupes, et vise à renforcer les capacités opérationnelles des forces maliennes de défense et de sécurité pour leur permettre de jouer un rôle de premier plan dans la reconquête des régions du nord, actuellement occupées par des groupes armés, terroristes et criminels, ainsi que dans l'accomplissement de tâches connexes.
Dénommée "Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine" (MISMA), cette force comptera environ 3.300 hommes et aura une durée initiale d'un an, selon des sources officielles. Le déploiement envisagé de la MISMA sera placé sous Chapitre VII de la Charte des Nations unies, précise-t-on. C'est pourquoi, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA exhorte tous les Etats africains, y compris les pays de la région, les pays du champ et les autres voisins immédiats du Mali, à contribuer au succès de l'opération envisagée, notamment par des apports financiers, logistiques, techniques, en renseignements et en troupes, selon le cas. Il lance, par ailleurs, un appel en faveur d'un soutien régional et international accru en vue de faire face aux besoins humanitaires immédiats, tant au nord du Mali que dans les pays voisins accueillant des réfugiés maliens.