REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 AVRIL 2010

15 avr 2010

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 15 AVRIL 2010








Processus de sortie de crise : le jeu trouble de Young Jin Choi





L'Expression  –

La
nouvelle posture du chef de la mission de l'ONUCI, Young Jin Choi, dans la crise
ivoirienne inquiète. Il semble reléguer les élections au second plan des
préoccupations de la mission.  (...) De fait Laurent Gbagbo a dissout la CEI et le
gouvernement. La Côte d'Ivoire a perdu deux mois dans ce méli-mélo qui l'on
éloigné des élections. Qu'est ce que le Représentant spécial du Sg de l'ONU
fait ? Rien. Il n'a pas daigné brandir bâton de la menace du Conseil de
sécurité(...) Pire il s'est fait le héraut de la démission de Robert Mambé Beugré
(ex-président de la CEI). Il a fait le tour des chancelleries pour faire avaler
la couleuvre aux ambassadeurs. Il a écrasé au passage la demande d'enquête que
le premier ministre, Guillaume Soro, a adressé à l'ONU, pour tirer au clair
l'affaire des 429.000 requérants croisés positivement à l'effet de voir si oui
ou non Beugré Mambé avait introduit ces personnes sur la liste électorale. (...)
Fini ce combat (...) revoilà Young Jin Choi sur un autre front. Cette fois, il
donne aval au président dans sa logique du désarmement des ex-rebelles et de la
réunification du territoire national avant les élections.   




 




Après les rencontres avec les partis politiques, la mission
onusienne : « Nous devons mettre un terme à la paralysie actuelle du processus »




Le Jour plus  -
Le
chef  de la mission d'évaluation des Nations Unies, Raisedon Zenenga, a
poursuivi, mercredi à Abidjan, ses consultations avec la classe politique
ivoirienne. Dans la matinée, il s'est entretenu avec le Directoire du Front
Populaire Ivoirien (FPI) après des échanges avec celui du Rassemblement des
Houphouëtistes pour la Démocratie et la paix (RHDP). A la fin des échanges avec
le FPI, conduit par son Président Pascal Affi N'guessan, M. Zenenga a expliqué
qu'il continuait à travers ses consultations, à évaluer le processus de paix en
Côte d'Ivoire afin d'en faire le compte-rendu au Secrétaire General des Nations
Unies. M. Zenenga a estimé qu'il était trop tôt pour tirer des conclusions sans
avoir rencontré toutes les parties prenantes. Toutefois, a-t-il fait remarquer,
« nous devons mettre un terme à la paralysie actuelle et relancer le processus
de paix afin que toutes les autres composantes puissent suivre ». « Tout le
monde reconnait qu'il y a eu beaucoup de progrès et qu'il ne reste plus qu'à
mettre la dernière touche pour aller aux élections », a-t-il dit. Auparavant, au
siège du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le Secrétaire général de ce
parti, Alphonse Djédjé Mady, s'est exprimé sur le contenu de la rencontre entre
le PDCI et la mission d'évaluation, indiquant qu'ils ont avaient fait le tour
d'horizon de la crise et examiné le processus de sortie de crise. Cependant, a
précisé M. Djédjé Mady, «  ce que nous demandons, c'est que le processus
redémarre et que nous allions aux élections ». 




 




Une délégation de l'ONU reçue par le PDCI, hier- Pr Alphonse
Djédjé Mady (SG du PDCI-RDA) : « L'Onu ne devrait pas se contenter que de
prendre l'état des lieux »




Le Nouveau Réveil  –
La
direction du PDCI a reçu hier, au siège du parti, la délégation de la division
Afrique du département en charge des opérations de maintien de la paix de l'Onu.
« Nous pensons que les Nations Unies ne devraient pas se contenter que de
prendre l'état des lieux. Qu'elles doivent agir en sorte que la Côte d'Ivoire
sorte de la crise par la voie pacifique et démocratique. Qu'elles nous aident
beaucoup plus significativement pour que nous allions aux élections. Qu'elles
fassent ce qu'elles doivent pour qu'on sorte de la crise » a déclaré Alphonse
Djédjé Mady, à l'issue de la rencontre qui a duré plus de 90 mn. (...)




 




Mission d'évaluation de l'Onu en Côte d'Ivoire – Henriette Dagri
Diabaté (Sg du RDR) : « nos préoccupations restent les mêmes à savoir les
élections pour sortir de la crise »




Le Nouveau Réveil  –

(...) La mission onusienne a été accueillie par Mme Henriette Dagri Diabaté, Sg du
RDR. A la fin de la rencontre qui a durée près de deux heures, Pr Dagri Diabaté
a confié ce qui suit à la presse. « (...) Nous avons eu un entretien fructueux
avec le visiteur. Nous avons eu à expliquer un certain nombre de choses et le
visiteur nous a donné des renseignements importants qui font que nous pensons
que le processus, vu par l'Onu, est positif. Nos préoccupations tournent autour
des élections, ce qu'il faut faire pour que les choses redémarrent et que nous
sortions enfin de la crise ». Quant au Chef de la délégation onusienne, Raisedon
Zenenga, il dira : « Nous avons eu une réunion fructueuse avec le Rdr avec
lequel nous avons fait une évaluation détaillée de son point de vue. Nous
continuons de collecter les informations afin d'arriver à une recommandation à
la fin de notre visite. Le message qui nous revient de façon constante, c'est
que tout le monde travaille dur pour que nous sortions de cette impasse. Et je
trouve tout cela très encourageant ».




 




Ce que Tagro a dit
aux émissaires de l'Onu




Le Temps
 – Débat
civilisé. C'est le moins que l'on puisse dire des échanges entre les émissaires
de l'ONU et le locataire du ministère de l'intérieur. (...) Expliquant à ses hôtes
que l'APO prévoyait 10 mois pour réunifier le pays. Et ce, après la nomination
de Soro, en qualité de premier ministre et la formation du gouvernement.
« Aujourd'hui trois an après, Soro est incapable de réunifier le pays, alors que
les membres des FN sont aussi bien dans le gouvernement que dans les
institutions voire dans l'administration ivoirienne » aurait expliqué en
substance le ministre Tagro. (...) Ajoutant que plus de 429000 personnes ont été
frauduleusement introduites dans le fichier électoral, (...) M. Tagro de dire,
selon nos sources, qu'au regard de ces faits avérés, qu'un audit de la CEI
s'imposait. (...)




 




Après la rencontre
entre Gbagbo-Soro. Méité Sindou révèle : « Soro avait proposé sa démission »


L'Inter  –

Ce
quotidien reprend l'interview accordée par

le porte-parole du Premier ministre, Meité Sindou, à Rfi. 




Christophe
Boisbouvier
 :
« Pascal Affi N'Guessan dit : « Soit vous désarmez les
Forces Nouvelles, soit vous quittez la Primature ». Qu'est-ce que vous lui
répondez ? »




Meité Sindou
(porte-parole du Premier ministre) :

Depuis quelques
semaines, on a tendance à brandir le limogeage du Premier ministre comme un
épouvantail. Mais je vais vous dire quelque chose de très simple. Les
conseillers du Premier ministre, lorsqu'il nous a demandé de venir travailler
sur la préparation de la rencontre avec le chef de l'Etat, nous avons demandé au
Premier ministre de poser d'entrée de jeu la question de confiance et de lui
dire ''M. le président, vous n'avez pas confiance en nous pour conduire le
processus, eh bien M. le président, nous vous mettons à l'aise, nous vous
donnons séance tenante, ce dimanche 11 avril, notre démission avant même que la
discussion n'aille plus loin''. Et le Premier ministre l'a fait, il a exactement
fait ce que nous avons demandé et bien entendu le président, dans sa volonté
farouche de continuer à rechercher la paix, a écarté cette éventualité et il a
réaffirmé sa confiance au Premier ministre.




 




Christophe
Boisbouvier : « Le président du FPI au pouvoir affirme que les accords
d'Ouagadougou de 2007 stipulent que le désarmement doit être achevé 2 mois avant
les élections. »




Meité Sindou :

Mais nous ne comprenons pas cette inquiétude. Nulle part dans cet accord, je le
précise, il est écrit ''désarmement''. Il est bien écrit que la démobilisation
des ex-combattants doit être achevée au plus tard, il faut peut-être qu'ils le
relisent, un mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle. Et, la
mise en place de la nouvelle armée, l'armée des unifiés, un mois après
l'élection présidentielle. Mais pour ce qui concerne la sécurisation des tâches
électorales sur le terrain, qui est la préoccupation du camp présidentiel, sur
ce point-là, la réponse est encore dans l'accord 4. Donc ces tâches-là
reviennent au Centre de commandement intégré (CCI). Le Premier ministre fait
d'autres propositions. Licorne et l'ONUCI pourront aller en appui dans les
opérations de sécurisation du processus électoral sur le terrain, auprès du CCI.
Donc, sur la démobilisation des ex-combattants, il n'y a pas d'inquiétude. (...)




 




Convocation de
Djédjé Mady par le procureur militaire. L'audition reportée à mardi prochain.
Ange Kessy (Commissaire du gouvernement) : « Ce serait une grave erreur s'il ne
se présente pas »




Soir Info  -

L'audition du Pr Alphonse Djédjé Mady par le tribunal militaire qui devait avoir
lieu hier 14 avril 2010, a été reportée au mardi 20 avril prochain, a fait
savoir Ange Kessi Kouamé, commissaire du gouvernement. Au cours d'un entretien,
en fin de matinée hier, à son cabinet, au Plateau, le procureur militaire a
indiqué que ce report devrait permettre aux avocats de Djédjé Mady « de préparer
la défense de leur client ». Ange Kessi a indiqué que « la convocation de M.
Djédjé Mady porte sur son audition en qualité de témoin dans une procédure
d'enquête judiciaire initiée contre des personnes présumées appartenir aux
Forces armées et contre qui il est reproché d'avoir, le 18 février 2010, à
Gagnoa volontairement ou involontairement donné la mort à des personnes réunies
à l'occasion d'une manifestation ». Il a souligné qu'il s'agit d'une enquête
ouverte contre des Forces de l'ordre, « et non contre M. Djédjé Mady ». D'où la
compétence du Tribunal militaire. (...) Et si le président du directoire du Rhdp
ne se présentait pas à cette audition ? « Je n'ose pas penser à cette
éventualité. S'il s'est fait assister par des avocats, c'est qu'il veut que la
loi s'applique », a-t-il répondu. (...).




 




Sortie
de crise Soro va déboulonner les anti-désarmement Fofié Kouakou à l'épreuve
comme Koné Zackaria





L'Inter  -

Le
Premier ministre de Côte d'Ivoire, Soro Guillaume, est décidé à passer à la
vitesse supérieure dans l'application de l'accord politique de Ouagadougou
(Apo), bloqué autour des questions de désarmement, de réunification et d'unicité
des caisses de l'Etat. Accusé par le camp présidentiel de refuser ou d'être
incapable de faire le désarmement de ses hommes, clé de voûte de tout le
processus restant, le secrétaire général de l'ex-rébellion veut montrer pattes
blanches et dire son engagement à honorer sa signature. Ainsi, au cours du huis
clos qu'il a eu avec ses plus proches collaborateurs le dimanche 11 avril
dernier, Guillaume Soro a décidé de relancer le processus DDR (Désarmement,
démobilisation et réinsertion), cela par le regroupement de ses soldats. Une
étape déterminante pour le désarmement des ex-combattants, qui avait été entamé
le 02 mai 2008 par la ville de Bouaké, et mis en veilleuse depuis. Pour la
relance, c'est la ville de Korhogo, la zone 10 des Forces nouvelles placée sous
le commandement du chef de guerre Fofié Kouakou, sauf changement, qui a été
choisie. (...) Faut-il le rappeler, Fofié Kouakou fait partie de ces chefs de
guerre soupçonnés d'être des anti-Ouaga. Ce test permettra d'être fixé sur sa
position, comme ce fut le cas avec le commandant Koné Zakaria. On se souvient en
effet qu'en mai 2008, le même test avait été soumis au chef de guerre de
Séguéla, lui aussi soupçonné d'être opposé à l'Apo. Alors qu'il devait organiser
le regroupement de ses hommes sur le site de Kani (21 km de Séguéla) le samedi
17 mai 2008, Koné Zakaria avait brillé par son absence. Une absence perçue comme
une défiance à l'autorité du secrétaire général des Forces nouvelles, qui lui a
valu d'être démis de ses fonctions de commandant de la zone 5. L'histoire se
répète et cette fois, c'est le chef de guerre de Korhogo qui est à l'épreuve.

Va-t-il réussir son test ? Wait and see.