REVUE DE PRESSE DU JEUDI 14 MAI 2009

14 mai 2009

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 14 MAI 2009









Embargo /André Campiche, chef de
la police de l'Onuci - "La levée partielle de l'embargo est possible"
 





L'Intelligent d'Abidjan – «
Le
gouvernement ivoirien a, par la voix du ministre de l'Intérieur Désiré Tagro,
souhaité un assouplissement de l'embargo sur les armes en Côte d'Ivoire lors
d'une audience que lui a accordée le représentant spécial du secrétaire général
des Nations Unies Y.J Choi. Le chef de la police de l'Onuci, le colonel Pierre
André Campiche, a réagi sur la question le mercredi 13 mai 2009. Il a expliqué
qu'un assouplissement de l'embargo sur les armes est faisable. « La levée de
l'embargo sur les armes est possible. Mais, c'est aux autorités ivoiriennes
d'adresser une demande au Conseil de sécurité de l'Onu et plus particulièrement
aux comités de sanctions », a indiqué le chef de la police de l'Onuci. Qui a
précisé que certains pays ont bénéficié de cette mesure et que la Côte d'Ivoire
peut l'obtenir si elle en formule la demande, étant donné que les acteurs
ivoiriens sont engagés pour la paix. Le Conseil de sécurité pourrait dans ce
cas, autoriser la Côte d'Ivoire à se munir d'armes de protection, notamment des
pistolets. Pour rappel, le ministre de l'intérieur Désiré Tagro a, lors d'une
rencontre avec le patron de l'Onuci, souhaité des mesures exceptionnelles en ce
qui concerne l'embargo sur les armes, afin de permettre à la Côte d'Ivoire
d'équiper le Centre de Commandement Intégré (Cci) dans le cadre de la
sécurisation des élections. « Nous ne parlons pas d'armes collectives et de
poing pour équiper ces policiers et gendarmes. Je suis venu discuter avec le
représentant spécial sur les procédures pour qu'on puisse obtenir une exception
de l'embargo en ce qui concerne ces armes de poing », avait fait savoir Désiré
Tagro. »
 




 






Présidentielle ivoirienne / Menace
de manifestation pour exiger la date a Gbagbo -L`Onu va frapper les leaders du
Rhdp
 




Le Temps  – « Face
à la menace du Rhdp de prendre la rue et perturber le processus électoral, se
dressent les sanctions ciblées de l'Onu.




"Le Rhdp demande à
ses militants et sympathisants de rester mobilisés pour la tenue de l'élection
présidentielle le 11 octobre 2009. Le Rhdp appelle ses militants et
sympathisants à la vigilance et leur demande de rester attentifs à ses mots
d'ordre en vue de la lutte pour une Côte d'Ivoire démocratique ". Peut-on lire
dans les deux derniers paragraphes du communiqué, du 11 mai, du président du
Directoire du Rhdp. Ce communiqué fait suite à des débats houleux entre
militants de tous les partis politiques membre de cette coalition et dont la
quintessence reste à ce jour-la " sortie de tous les ministres du gouvernement
et des manifestations publiques si Gbagbo n'entérine pas la date du 11 octobre
". Bluff ou réalité ? Une chose est sûre, c'est que les menaces de l'opposition
vont forcément buter sur les restrictions du Conseil de sécurité des Nations
unies. En effet, le Rhdp risque de payer au prix fort son intransigeance. Si
elle venait à mettre en pratique sa menace du 11 mai dernier. A moins qu'elle ne
veuille braver la dernière résolution 1865 du Conseil de sécurité de l'Onu sur
la situation de la Côte d'Ivoire, prise le 27 janvier 2009 dont voici un extrait
: "le Conseil rappelle ainsi qu'en vertu de sa résolution 1842 (2008), il est
parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées les personnes dont il sera
avéré qu'elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en
Côte d'Ivoire. Il rappelle également que toute attaque portée à la Commission
électorale indépendante chargée d'organiser les élections constitue une menace
contre ce processus". Il ne s'agit pas ici "d'embeter Gbagbo" contrairement à ce
que pense l'opposition ivoirienne. Mais c'est contre les dernières prescriptions
onusiennes qu'elle a décidé d'aller en guerre en proférant ce qui suit : "Si
dans une semaine, vous n'avez pas la date, nous allons nous retrouver (...). Il
faut se préparer parce que l`épreuve de force n'est payante que pour le plus
endurant". Ces propos sont du président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé
Mady, le président du Directoire qui était face aux membres des instances du
Rhdp, le 11 mai dernier, à la maison du Pdci-Rda à Cocody. Une épreuve de force
en perspective contre les instances internationales qui veillent comme du lait
sur du feu sur le processus de sortie de crise en général et sur le processus
électoral ivoirien en particulier.A l'origine de cette dyarchie dans la gestion
du conflit ivoirien, se trouve la question d'environ deux millions d'Ivoiriens à
identifier repartis sur 227 sites. La Cei aurait proposé une date électorale au
Président Gbagbo. C'est l'attente de la publication de cette date qui rend
l'opposition frileuse. Ce, au moment où la Commission électorale indépendante
(Cei) s'apprête à visiter les derniers 227 sites de l'intérieur du pays. Après
elle, va procèder à la vérification des listings, la publication de la liste
provisoire, la distribution des cartes électorales, dernière étape avant les
urnes.  A l'unanimité, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté la
résolution 1865 (2009), le mardi 27 janvier 2009, et réitéré l'appui de l'Onu au
processus politique de Ouagadougou. Ils ont également décidé de proroger,
jusqu'au 31 juillet 2009, les mandats de l'Opération des Nations unies en Côte
d'Ivoire (Onuci) et des Forces françaises qui la soutiennent. Ce soutien du
Conseil de sécurité rentre dans le cadre de l'aide à l'organisation d'élections
libres, ouvertes, justes et transparentes. C'est tout un bataclan de précautions
autour du processus électoral ivoirien qui est menacé par l'opposition du Rhdp
ménée par Henri Konan Bédié (Pdci-Rda), Alassane Dramane Ouattara (Rdr), Albert
Mabri Toikeusse (Udpci) et Anaky Kobena (Mfa). Qui, parmi ces leaders, acceptera
d'être sanctionné, de voir ses avoirs gelés à l'extérieur et de se voir interdit
de sortir du territoire ivoirien ? Dans une semaine la réponse.




 




Le Temps  publie
la résolution 1865 (2009) du Conseil de sécurité de l'ONU sous le titre

« 
La
résolution de Ban Ki-moon qui menace le Rhdp
 »




Extrait :
« [...] Le
Conseil rappelle ainsi qu'en vertu de sa résolution 1842 (2008), il est
parfaitement prêt à frapper de sanctions ciblées les personnes dont il sera
avéré qu'elles menacent le processus de paix et de réconciliation nationale en
Côte d'Ivoire. Il rappelle également que toute attaque portée à la Commission
électorale indépendante chargée d'organiser les élections constitue une menace
contre ce processus. Le Conseil invite à nouveau instamment, les partis
politiques à respecter pleinement le Code de bonne conduite pour les élections
qu'ils ont signé sous les auspices du Secrétaire général, et, en particulier,
exhorte les autorités ivoiriennes à veiller à permettre en toute équité, l'accès
aux médias publics. Il appelle aussi toutes les parties ivoiriennes à prendre
les mesures voulues pour protéger les civils contre toutes formes de violence
sexuelle et souligne combien il importe que la société civile participe de façon
inclusive au processus électoral, en éliminant notamment les obstacles qui
s'opposent à la pleine participation des femmes à la vie publique. Le Conseil
prie l'Onuci d'apporter son soutien actif, dans la limite de ses ressources, à
la pleine mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou et de continuer à
contribuer à l'instauration de la sécurité nécessaire au processus de paix, en
appuyant le programme de désarmement, de démobilisation et réinsertion et le
désarmement et le démantèlement des milices. Elle prie l'Onuci de fournir un
appui technique et logistique à la Commission électorale indépendante en vue de
la préparation et de la tenue des élections. [...]»




 






Date de la présidentielle, pleins
pouvoirs aux préfets : Tout se décide aujourd`hui




Fraternité Matin
 – « 
Le
Chef de l'état a reçu en audience le président de la Commission électorale
indépendante, en présence du représentant spécial du facilitateur et du Premier
ministre. Robert Beugré Mambé, président de la Commission électorale
indépendante (Cei), a fait hier le point de l'identification, et du recensement
électoral avec le Chef de l'Etat. L'entretien a particulièrement porté sur le
dispositif qui a été mis en application à Abidjan, où après les 15 jours de
renforcement mis en œuvre, le nombre de personnes enrôlées est passé à 40 000.
«Nous avons des projections pour l'intérieur du pays où l'opération va être
engagée la semaine prochaine. Nous avons aussi fait le point de l'évolution
général du processus, notamment les mécanismes qui soutiennent le chronogramme
que nous avons déjà élaboré, leur évolution dans le temps et les adéquations
qu'appellent les contraintes diverses que nous avons dû gérer avec l'évolution
de cette situation». Ce qui constitue, selon lui, des perspectives claires aussi
bien au niveau de la Cei que du gouvernement. Le président de la Cei a déclaré
que «les Ivoiriens auront la date des élections durant cette semaine; afin que
nous puissions aller aux élections l'esprit apaisé»...Concernant le processus
d'enrôlement, le président de la Cei a indiqué qu'il est clos à Abidjan. La
semaine prochaine, l'opération va se poursuivre à l'intérieur du pays. Et
ensuite à l'étranger, et dans les deux premières semaines du mois de juin, tout
sera terminé...Il a également affirmé que les agents d'enrôlement seront tous
payés. »




 






Election présidentielle en Côte
d'Ivoire - Boureima Badini sur ''Africa 24''"2009 est vraiment le dead line"
 




Le Patriote  – « 
Il
est magistrat de formation, ancien ministre de la Justice dans son pays, le
Burkina Faso ; il a revêtu depuis 2007, la tunique de diplomate. Ambassadeur,
Représentant Spécial du Président burkinabè Blaise Compaoré, le Facilitateur de
la crise ivoirienne, Boureima Badini a pour mission de faire aboutir l'Accord
Politique de Ouagadougou signé en mars 2007.




Africa 24 : Monsieur
Boureima Badini, qu'est-ce qui retarde aujourd'hui, la tenue des élections en
Côte d'Ivoire?




Boureima Badini : En
fait, de mon point de vue, rien ne retarde la tenue des élections en Côte
d'Ivoire. Il est évident que depuis la signature de l'Accord Politique de
Ouagadougou, en mars 2007, nous aurions dû rendre le tablier parce que les
résultats qui devaient conduire aux élections devraient être faits, mais nous
avons été confrontés à des difficultés ; notamment des difficultés d'ordre
financier. Comme vous le savez, pour sortir de la crise ce n'est pas facile.
Nous avons pris le temps nécessaire pour mettre les petits plats dans les
grands, afin que l'élection aboutisse dans la sérénité, la paix et donc dans la
tranquillité.




Africa 24 :
L'opinion publique a quand même des craintes légitimes. Ces élections ont été
sans cesse reportées depuis plusieurs années?




Boureima Badini :
C'est vrai, je suis entièrement d'accord avec vous, mais il est évident qu'après
six ans de crise et après la signature de l'Accord Politique de Ouagadougou,
nous sommes quand même dans une paix relative qui permet aux ivoiriens de vaquer
à leurs occupations et aux politiciens de voir comment gérer cette question
centrale qui a été posée : la question identitaire. Je crois que nous sommes
dans toute la sérénité requise pour arriver à quelque chose d'assez efficient
pour la sortie de crise.




Africa 24 : Alors,
est-ce que vous avez un agenda, un calendrier précis pour la date des élections?




Boureima Badini :
L'agenda sera bientôt déroulé par la Commission Electorale Indépendante ; c'est
son rôle de pouvoir le faire. Nous pensons que 2009 est vraiment le dead line.
[...] (Service de communication Badini)




 






Observation des élections : La
Convention de la société civile prépare des missionnaires
 




Fraternité Matin
 – « 
Conscient
de l'enjeu des élections futures, la Convention de la société civile ivoirienne
(Csci), créée en 2003 par la Ligue ivoirienne des droits de l'homme, a décidé de
mettre en place une mission d'observation électorale. Cette Ong qui regroupe 134
structures nationales, vient d'initier à la paierie du district de Yamoussoukro,
un renforcement des capacités administratives, techniques, organisationnelles et
financières de ses membres. Venus des régions de la Marahoué, du Worodougou et
des Lacs, ces observateurs électoraux, au nombre de 50, ont pu se familiariser
avec les techniques de recueil et de traitement des informations collectées,
d'analyse critique, ainsi qu'à l'élaboration et à la production des rapports.
Cela part de l'observation de la phase préélectorale, en passant par le scrutin,
pour aboutir à la phase post-électorale. Cette formation dispensée par M.
Dieudonné Tshiyoyo, représentant national et chef de projet de l'Ong Eisa,
spécialisée dans la promotion d'élections libres et démocratiques en Afrique,
aura également permis aux participants, de se familiariser avec certaines
notions importantes pour un observateur professionnel. [...] ».




 




« Expédition
punitives : des Fescistes tuent 2 personnes et incendie un campement en
représailles »




Fraternité Matin
 – « 
Des
élèves se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire
(Fesci) ont fait une expédition punitive dans un campement proche de Minfla (12
km de Zuénoula), le 10 mai dernier, aux environs de 10 heures. Le bilan est très
lourd : deux personnes tuées, deux autres blessées, des maisons incendiées, des
cabris emportés. Il ressort des informations de la brigade de gendarmerie qu'à
la suite du décès de Tié Bi Dominique, élève en classe de 3e au collège Kanté de
cette ville, Ta Lou Tanan Thérèse et d'autres personnes ont été accusés d'en
être les auteurs.. Mais le règlement de ce problème à l'amiable proposé par la
chefferie ne satisfait pas le père de l'élève Vinhin Bi Tié Théodore. Il
sollicite alors un renfort des fescistes de l'établissement de son fils disparu.
Ces derniers ne se font pas prier. Arrivés au campement, ils mettent nu les
quatre présumés sorciers, un homme et 3 femmes. L'homme, Youan Bi Tra Martin, 81
ans, est tué sur place à coups de bâtons, de cailloux, de gourdins et d'armes
blanches. Une dame, blessée, réussit tout de même à s'enfuir. Les élèves excités
ont capturé les deux autres accusés qu'ils ont ensuite conduits à Minfla, non
loin du campement. L'une elles, Ta Lou Tanan Thérèse, 29 ans, décède quelques
temps après. Les deux autres rescapées ont été transportées d'urgence à
l'hôpital général de Zuénoula par la gendarmerie arrivée sur les lieux. »




 






Akoupé : Des affrontements font 23
blessés
 




Fraternité Matin
 – « 
La
ville d'Akoupé est devenue un champ de bataille dans la journée d'hier. Les
entrées et sorties ont été barricadées par des jeunes. Les étalages au marché,
les boutiques et autres biens appartenant à des commerçants de la communauté
malinké et des allogènes ont été attaqués et pillés. Cette violence a fait 20
blessés par balle dans le camp de cette communauté 2 autochtones blessés à
l'arme blanche. un allochtone aussi a reçu une balle perdue. A l'origine de ce
grabuge, la mort par balle d'un élève de la classe de 6ème d'Akoupé, dans le
quartier Dioulakro. C'était à 1 h 30 dans la nuit de mardi à mercredi. En
compagnie de 7 amis, il aurait entendu le bruit d'une mangue tombée sur un toit
et, c'est en allant la récupérer que le maître des lieux, pensant à un voleur, a
ouvert le feu et l'a abattu. C'est donc en représailles que cette action a été
menée dans la matinée. Pour éviter que la situation ne dégénère davantage, le
préfet du département d'Akoupé, Dosso Adama, a fait appel à un renforcement des
forces de défense et de sécurité de sa localité. Des gendarmes de la compagnie
et des brigades d'Adzopé et d'Agou. Le préfet s'est rendu à Békoueffin, village
de l'élève abattu, où il a rencontré ses parents et le bureau local de la
Fesci. »




 




Sur le même sujet
on relève les titres suivants :




 





L'Intelligent d'Abidjan  – « 
VIOLENCE : AFFRONTEMENTS A
AKOUPE - DIOULA ET ATTIE SE DECOUPENT A LA MACHETTE »




 




Le Jour plus  – « AKOUPE/
POUR UNE MANGUE UN ELEVE ABATTU...AFFRONTEMENTS SANGLANTS ENTRE COMMUNAUTE AKYE ET
DIOULA »