REVUE DE PRESSE DU JEUDI 13 JUIN 2013
Rafles générales, couvre-feu, menace djihadiste.... Voici ceux qui se cachent
derrière les rumeurs
L'Expression -
« Information urgente : A partir d'aujourd'hui, jusqu'au 28 juin,
il y aura rafle à partir de 22 h. Tu as pièce, tu n'as pas pièce, on te prend.
C'est une rafle générale dans toutes les villes du pays (terroristes à nos
portes) S'il te plaît, informe qui tu peux ». Depuis 48 heures, ce message
alarmant circule sur les téléphones portables et les réseaux sociaux et sème la
trouille dans les ménages. Mais depuis presque une semaine, ce genre
d'informations fait partie d'une campagne d'intoxication qui a pour seul but
d'instaurer la psychose et la peur dans l'esprit des Ivoiriens. Ainsi, si ce ne
sont pas des menaces djihadistes qui sont amplifiées par la presse, ce sont des
rumeurs de couvre-feu et de rafles généralisées qui sont distillées dans le
corps social. Ces fausses informations diffusées par des colporteurs de
mauvaises nouvelles ont atteint leur paroxysme ces deux derniers jours allant
jusqu'à paralyser les activités économiques dans la capitale économique. Le
mardi 11 juin, jour où la rumeur de rafles généralisées a été balancée sur les
téléphones portables, les rues d'Abidjan se sont vidées peu après 22 h. Yopougon
qui a une réputation de commune de fête s'est vidée de son beau monde. Après 22
h, la plupart des maquis étaient vides. Idem pour le quartier chic de Cocody où
il était difficile d'avoir un taxi. Ceux qui osaient circuler roulaient
pratiquement vide. Dans la quasi-totalité des communes d'Abidjan, les commerces
de nuit ont pris un sérieux coup. Le lundi 10 juin, Abobo a vécu un scénario
similaire. Aux environs de 17 h, c'était la panique généralisée dans le secteur
PK18 et N'Dotré. Prétextant la présence d'une cellule djihadiste dans le
quartier, les rumeurs ont fait croire qu'un couvre-feu avait été décrété à Abobo
pour contrer la menace terroriste. Ce qui était totalement faux. Mais le mal
était déjà fait. Les populations couraient dans les tous les sens avant de se
raviser quelques heures plus tard. S'il faut mettre ces fausses informations sur
le compte du plus vieux média du monde qui est la rumeur, il faut cependant
retenir que l'information part toujours de quelque part. Interrogé sur les
origines des ces rumeurs, un sociologue a évoqué plusieurs pistes. « Les rumeurs
font partie de la vie sociale. Mais celles qui touchent aux aspects sécuritaires
sont rarement innocentes. Elles peuvent parfois émaner des autorités policières
et militaires pour tester la capacité de réaction des populations sur une
question précise. Mais ce qui s'est passé ces deux derniers jours est loin
d'être une action de ces autorités qui n'ont aucun intérêt à l'heure actuelle à
semer la panique au sein de la population. Cette affaire de rafle et de
couvre-feu ne peut qu'émaner de personnes qui veulent troubler l'ordre public.
Vous constatez que depuis la suppression des barrages dans les rues d'Abidjan,
les populations circulent librement et la police a commencé à retrouver son
lustre d'antan. Il y a un niveau de sécurisation acceptable avec le Ccdo qui
donne pour le moment de bons résultats. Ceci peut ne pas plaire à tout le monde,
surtout dans la classe politique. [...]
La Police nationale met en garde
L'Expression, Fraternité Matin - Face aux proportions prises par la rumeur de rafle généralisée
sur toute l'étendue du territoire, la direction de la police nationale a produit
un communiqué qui met en garde les auteurs de ces bruits. Ci-dessous
l'intégralité de communiqué qui a été lu hier, par le commissaire divisionnaire
Diagouri Gnaoua Honoré, porte-parole de la police nationale.
Depuis le mardi 11
juin 2013, des SMS fantaisistes circulent sur les réseaux de téléphonie mobile
et font état de rafle systématique d'individus par la police nationale à partir
de 22 h sur toute l'étendue du territoire national. Ils précisent même que tout
individu, qu'il soit en possession d'une carte d'identité ou non sera raflé. Ce
message est de nature à créer la psychose au sein de la population. La Police
nationale informe la population qu'elle n'a jamais initié une telle opération de
rafle. La Police nationale, dans le cadre de sa mission de protection des
personnes et des biens, et dans le strict respect des droits de la personne
humaine a le devoir de protéger toute la population vivant sur le territoire
ivoirien. Le Directeur général de la Police nationale rassure donc les
populations ivoiriennes et les appelle à la vigilance et au calme. Il leur
demande incessamment de n'accorder aucun crédit à de telles allégations. Le
Directeur général rappelle à la population qu'elle peut en cas de difficulté,
appeler les services de sécurité aux numéros verts suivants : 100 ou 111 pour le
CCDO. 145 pour la Brigade de sécurité. 170 pour la Police nationale. Le
Directeur général de la Police nationale met en garde tous ceux qui véhiculent
des rumeurs de nature à troubler l'ordre public et les informe qu'ils s'exposent
à la rigueur de la loi. Il les invite par conséquent à cesser de tels
agissements.
Rumeurs d'attaques djihadistes : Les forces de l'ordre en alerte à Yamoussoukro.
Des soldats français positionnés
Soir Info - Même si, pour l'heure, cela est à mettre sur le compte des
rumeurs, la menace des «Djihadistes» n'est pas moins prise au sérieux à
Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne. « Nous organisons des
patrouilles nocturnes dans la ville, à partir d'une certaine heure. Même si les
intérêts français que veulent menacer les Islamistes-djihadistes ne se trouvent
pas à Yamoussoukro, nous savons que c'est la capitale, et de ce fait, elle
pourrait être visée », a indiqué, le mercredi 12 juin 2013, un agent des forces
de sécurité, sous le couvert de l'anonymat. Et notre interlocuteur de nous
expliquer que ces attaques ne sauraient prospérer en pareil milieu, quand bien
même, il n'est toutefois pas inutile de prendre des dispositions comme cela se
fait actuellement avec l'organisation de patrouilles généralement motorisées
dans certaines zones jugées stratégiques. Dans la nuit du mardi 11 au mercredi
12 juin dernier, les rumeurs de menaces d'attaques djihadistes, se sont
amplifiées au pied de la Basilique Notre Dame de la Paix de sorte que les
populations ont vite quitté les rues, sous prétexte qu'il y aurait, à partir de
22h, des rafles à travers la ville. C'est donc la peur au ventre que les
habitants de Yamoussoukro ont dû passer la nuit. A en croire une source
indépendante, des éléments de la force «Licorne» se seraient positionnés non
loin de la ville, et précisément au niveau de Zambakro, pour parer à toute
éventualité. Rappelons que les soldats français étaient visibles, ces derniers
jours, dans la capitale politique où plusieurs de leurs chars et autres blindés
ont paradé à travers la ville, prenant des photos ici et là.
Situation sécuritaire : 50 mille hommes menacent le régime Ouattara
Soir Info -
Ils ne sont pas à leur premier mouvement d'humeur. Révoltés, les ex-combattants
de la guerre militaro-politique se font régulièrement entendre. Plusieurs fois à
Bouaké, ces supplétifs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire sont descendus
dans la rue pour bruyamment manifester contre leur condition de vie qui, selon
eux, tarde à s'améliorer. On se rappelle qu'en avril 2013, ces hommes avaient
bloqué le corridor sud de la ville de Bouaké, paralysant ainsi l'activité
économique et le trafic routier. Ils avaient exigé aux autorités ivoiriennes la
somme de 50 millions de Fcfa en guise d'indemnité à leur recasement. Le lundi 10
juin 2013, ce sont ceux de la ville de Man qui ont battu le pavé, réclamant
eux-aussi une enveloppe de plusieurs millions de Fcfa pour se prendre en charge,
vu que l'Etat, à leurs yeux, fait des difficultés quant à leur insertion dans
l'armée. Pour l'instant, les autorités ivoiriennes arrivent à contenir la colère
de ces anciens soldats en les invitant, dès qu'ils donnent de la voix, au
dialogue afin de trouver un dénouement qui arrangerait chacune des parties.
Mais, jusqu'à quand ces ex-combattants, dont le nombre est estimé à environ 50
mille hommes, à travers les zones Cno (centre, nord, ouest) resteront-ils
disposés au dialogue ? Il y a à craindre que, si les promesses à eux faites ne
sont pas tenues, la situation dégénère et explose entre les mains du pouvoir. La
menace contre le régime Ouattara est donc réelle. Lui sera-t-il possible de
contenir un corps d'armée de 50 mille hommes rebellés contre lui, dans un
contexte où les armes légères et de petit calibre circulent à une vitesse
inquiétante ? Le danger paraît donc permanent d'autant plus que la '' sortie''
de ces ex-soldats a toujours provoqué des situations désagréables. En effet,
nombreux de ces ex-combattant gardent encore, peut-être, des armes par devers
eux et peuvent être, pour une raison ou pour autre, s'en servir. Et bien futé
qui pourrait évaluer les dégâts que cela pourrait éventuellement causer. Il est
vrai qu'en mettant sur pied l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et
la réinsertion (Addr), le régime du président Ouattara fait de la question de
ces ex-combattants une priorité dans sa gouvernance. Mais, il est important
d'accélérer ce programme d'insertion de ces jeunes qui, en réalité, n'ont plus
cette force morale de supporter encore longtemps la galère qu'ils vivent.
Surtout qu'ils ont le sentiment que l'Etat, bien qu'ayant les moyens de les
sortir de là, '' triche'' avec eux. [...]
Insécurité à Abobo / Le phénomène des machettes crée un vrai drame : Cinq
personnes tuées en moins de deux semaines
Le Jour plus - « Pendant la crise post-électorale, nous n'avions pas vécu
pareille horreur à Abobo. Nous ne comprenons pas pourquoi, au moment où les
choses se sont normalisées de jeunes voyous nous offrent des spectacles odieux.
Pour peu, ils se dépècent à la machette ». Ce témoignage d'un résident à Abobo
PK 18 a suscité en nous le vif intérêt de chercher à savoir ce qui se passe dans
cette zone et quelle est la réaction des autorités chargées d'assurer la
sécurité des populations relevant de leur zone de compétence. Hier, nous nous
rendons dans la commune d'Anyama, précisément au quartier baptisé ancienne
gendarmerie. Ici, les per- sonnes rencontrées nous font savoir que pour l'heure,
la quiétude est de mise dans la zone. Elles nous invitent à faire un saut du
côté du quartier PK 18. Qui a battu, ces derniers jours, le triste record de
l'insécurité. En moins de deux semaines, l'on y a retiré Cinq corps atrocement
tués. Comme l'indique sa dénomination, ce quartier est situé au Nord de la
Commune d'Abobo à 18 Kilomètres du centre ville. Ce paisible quartier faisant
frontière avec la commune d'Anyama est malheureusement devenu une zone
dangereuse. Où la mort barbare et brutale rôde au quotidien. Nous avons vécu,
hier, l'anxiété des populations qui disent se terrer dès la nuit tombée pour ne
pas être victime de l'hydre sans visage qui s'attèle à les décimer. Si pour le
meurtre du jeune Koné Massalassoro, chauffeur de Gbaka âgé de 28, l'on a une
idée de son assassin en fuite, ce n'est pas le cas pour les autres victimes.
Nous relatons les circonstances de ces morts horribles. Koné Massalassoro vit
avec la nommée Mariam Konaté dite Matogoma, depuis deux ans. Mais, il se trouve
que l'ambiance n'est plus à la cohésion chez le couple. L'homme fait la
connaissance d'une jeune fille qui a la bénédiction de ses beaux parents. Elle
est donc en passe de ravir à Matogoma sa place puisque la mère de Koné lui
demande de ne plus chercher à voir son fils. Le jour des faits, dimanche 2 juin
dernier, une dispute éclate, en début de soirée, entre Massalasssoro et
Matogoma. Elle profère des menaces, relevant à l'attention de son homme qu'il
lui faut être en vie pour vivre avec une autre femme. Tard dans la nuit, la
fille met à exécution sa menace. Le chauffeur de Gbaka est surpris dans son
sommeil par son assassin qui écrase son crâne avec un pilon. Il décède des
suites de cette agression barbare. La fille et les membres de sa famille ont
déserté le quartier. Pour une destination inconnue. PK 18 est sous le choc
quand, le samedi 8 juin, une autre mort atroce y est perpétrée. L'élève de l'ICA
d'Anokoua Kouté, Fofana Siaka âgé de 21 ans est assommé par une brique avant
d'être achevé par des coups de machette. Son crime, il aurait, selon son frère
aîné, porté des coups lors d'une bagarre au chef du gang au pseudonyme
«camerounais ». [...]
Gagnoa : Des armes de guerre dans une termitière
Nord-Sud –
Des
fusils d'assaut de type AK 47, des fusils calibre 12 à canons sciés et une
grenade. Cet arsenal militaire a été trouvé enterré dans une termitière. En même
temps, ont été arrêtés dans les périmètres de la termitière, deux individus dont
les identités n'ont pas été révélées. L'information émane du Lieutenant Diomandé
Vassézé, commandant de la troisième compagnie du Bataillon de sécurisation
Sud-ouest (BSSO). (...) Un coup de fil anonyme informe les éléments des Forces
Républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) basés à Sérihio. L'informateur précise au
chef de poste, Koné Lacina, que le campement est pris en otage par des hommes
lourdement armés. Le soldat et ses hommes font une descente musclée sur les
lieux. Ils constatent qu'un corps sans vie git dans une marre de sang. (...) Les
recherches se poursuivaient lorsqu'un habitant du village voisin donne aux
militaires, le signalement de deux individus suspects planqués dans la brousse.
(...) Là-bas, il a vu deux hommes en train d'enterrer un gros sac dans une
termitière. Koné et ses hommes déterrent le sac. Ils y découvrent un véritable
arsenal de guerre. [...]
ONU – CI : Doudou Diène demande à nouveau la levée de l'embargo sur les armes
Abidjan.net / AIP -
L'expert indépendant de l'ONU sur les questions des droits de l'homme en Côte
d'ivoire a réitéré son appel à la levée de l'embargo sur les armes imposé à la
Côte d'Ivoire depuis 2004. "La levée de l'embargo sur les armes imposé à la Côte
d'Ivoire doit faire l'objet d'une révision urgente pour permettre de conforter
la sécurité intérieure et de faire face aux risques de déstabilisation inhérents
à la crise dans la région sahélo-saharienne", souligne M. Diène dans un rapport
rendu public mardi à Genève (Suisse).
Au plus fort de la crise
militaro-politique ivoirienne, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité, le
15 novembre 2004, une résolution imposant un embargo immédiat sur les armes à la
Côte d'Ivoire.
L'expert indépendant de l'ONU espère une prorogation du mandat de la CDVR
Abidjan.net / AIP -
L'expert indépendant de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur les questions
des droits de l'Homme, Doudou Diène, espère voir prorogé le mandat de la
Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), censé s'achever en
septembre.
Cette recommandation de M. Diène, contenu dans son dernier rapport sur la Côte
d'Ivoire rendu public mardi à Genève (Suisse), vise à permettre à la CDVR de
"mener à terme les activités contenues dans ses termes de référence", indique un
communiqué de la Commission des droits de l'Homme de l'ONU dont l'AIP a reçu
copie. " Le dialogue politique constitue la condition fondamentale du relèvement
socio-économique de la Côte d'Ivoire. Son enjeu ultime est de faire du cadre
démocratique national le seul terrain crédible du débat politique, de nature à
délégitimer le recours à la violence et à conforter une culture de la paix ",
souligne M. Diène.
Il a également noté l'"urgente nécessité pour la Côte d'Ivoire d'œuvrer pour la
stabilité et la paix sociale dans la perspective d'un climat propice aux
investissements et au progrès économique et social indispensable à la
satisfaction des besoins de base de la population". M. Diène insiste aussi sur
"des redressements à apporter dans l'organisation des élections, notamment
concernant la liste électorale et la réforme de la Commission électorale
indépendante". "Pareilles mesures pourraient davantage inciter les acteurs de
l'opposition à être plus attentifs aux appels qui leur sont lancés",
estime-t-il.
Créée en juillet 2011, la CDVR, présidée par l'ex-Premier ministre Charles Konan
Banny, a pour mission de "conduire les ivoiriens vers la réconciliation", après
une décennie de crise militaro-politique qui a durement fragilisé la cohésion
sociale. Elle doit "veiller à créer les conditions d'une paix permanente en
proposant des outils de veille et de prévention qui mettent la Côte d'Ivoire à
l'abri de nouvelles secousses".
Affaire : « L'arrestation de Koua Justin est un signe négatif » : Quand Doudou
Diène promeut la chienlit
Le Jour plus -
L'arrestation la semaine dernière du Secrétaire national de la
Jeunesse du FPI au siège de ce parti constitue un message négatif qui n'est pas
de nature à favoriser le dialogue. Une vision nationale nourrie par les intérêts
supérieurs du peuple ivoirien et une éthique politique nouvelle doivent
l'emporter sur la compétition partisane et politicienne pour le pouvoir », a
déclaré Doudou Diène, expert indépendant de l'ONU. Qui se prononçait, mardi
dernier, sur la mise aux arrêts du leader de la Jeunesse du Front populaire
ivoirien. Une vérité saute à l'œil à la première lecture du commentaire de ce
spécialiste onusien d'origine sénégalaise. Doudou Diène fait montre d'une
ignorance criante des réalités ivoiriennes. Le caractère spontané et
excessivement simpliste de son appréciation dénote qu'il ne maîtrise pas « la
scène politique ivoirienne ». Là où la logique aurait voulu que ce cadre
international affiche une attitude objective en soupesant et recoupant les
motivations ayant présidé à cette arrestation, l'homme a préféré donner dans des
diatribes creuses. Qui en disent long sur son parti pris et sa volonté de
diffamer. Sinon, comment comprendre que Doudou Diène « défende » aveuglément un
leader politique passé maitre dans la défiance, la provocation et les propos à
relent déstabilisateur ? En tout cas, par sa prise de position maladroite, ce
spécialiste improvisé des questions ivoiriennes se fourvoie et...promeut la
chienlit. Il n'est point besoin d'être un expert politique pour comprendre que
le Secrétaire national par intérim de la JFPI a agi et réagi de la pire des
manières. Entre arrogance, populisme et insouciance, Koua Justin ne se faisait
pas prier pour faire, au su et au vu de tous, l'apologie de la guerre. La
dernière opération « éveil des consciences » concoctée de main de maitre par ce
jeune responsable frontiste comporte les germes d'une implosion sociale. Des
militants du FPI repentis ne sont pas allés du dos de la cuillère pour révéler
l'information selon laquelle « l'opération " éveil des consciences " devrait à
terme déboucher sur une guérilla urbaine aux fins de porter l'estocade à
l'actuel régime ». On le perçoit. Si Doudou Diène s'était véritablement imprégné
du vécu des Ivoiriens, il aurait compris que les chefs d'accusation " trouble à
l'ordre public", "offense au Chef de l'État", "atteinte à la sûreté de l'État"
et "organisation de bande armée" contre Koua Justin sont fondés. [...]
Menacé d'extradition en Côte d'ivoire / Koné Katinan, hier, à son procès : «ils
vont me torturer et je vais finir handicapé»
Soir Info, Le Jour plus, L'Inter, L'Expression -
L'ancien ministre ivoirien du Budget Justin Koné Katinan,
acteur-clé de l'ère Gbagbo, a déclaré mercredi (12 juin 2013) qu'il craignait
d'être torturé s'il était extradé du Ghana vers la Côte d'Ivoire. Arrêté au
Ghana en août, M. Koné Katinan est recherché par la Côte d'Ivoire pour crimes
économiques durant la sanglante crise post-électorale (environ 3.000 morts)
ayant suivi le refus de l'ex-président Laurent Gbagbo - dont il était le
porte-parole - de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, après sa
défaite à la présidentielle de novembre 2010.Sous le coup de 20 chefs
d'accusation de complot et de vol, il s'exprimait mercredi au cours d'une
nouvelle audience d'un tribunal ghanéen, consacrée à la demande d'extradition
présentée par la Côte d'Ivoire. « Ils vont me torturer et je vais finir
handicapé » de retour en Côte d'Ivoire, a déclaré M. Koné Katinan à la presse
devant le tribunal d'Accra. M. Koné Katinan dit avoir failli être renvoyé
immédiatement en Côte d'Ivoire au moment de son arrestation, en août, puis avoir
été sauvé de justesse par son avocat qui a contesté son extradition devant la
justice. Il dit avoir fui vers le Ghana peu après la chute de Laurent Gbagbo
parce qu'il avait entendu dire qu'il risquait d'être tué, avec l'ancien ministre
de l'Intérieur Désiré Tagro, par les forces loyales au président Alassane
Ouattara. M. Tagro est décédé dans des circonstances non encore élucidées au
moment de l'arrestation de M. Gbagbo. « Si je voulais sauver ma peau il fallait
que je prenne la fuite », a déclaré M. Katinan mercredi. [...]
Procès à La Haye / Les victimes maintiennent la pression: "La Cpi doit éviter de
jouer avec les souffrances des Ivoiriens"
L'Expression, Nord-Sud -
Après la décision des juges de la Chambre préliminaire I de
poursuivre Gbagbo et la détermination de la procureure Fatou Bensouda de fournir
des preuves supplémentaires, les victimes de la crise postélectorale ne
décolèrent pas. La Coalition contre les conflits et la protection des droits des
victimes (C3PDV) veut prendre une part active dans la fourniture des preuves
complémentaires contre l'ancien président. Au cours d'un point de presse hier, à
Abobo, ces victimes, par la voix de Sylla Aboubakari, ont mis en garde la Cpi
devant les tergiversations des juges internationaux pour confirmer les charges
contre leur bourreau. «Nous n'allons pas revenir sur ce que nous avons déjà dit,
mais sachez que nous n'allons pas nous laissez faire. Nous mettrons tout en
œuvre pour fournir le maximum de preuves, car il y en a tellement pour que M.
Gbagbo croupisse en prison pour toujours. Néanmoins, nous disons à la Cpi de
faire attention. Nous demandons aux juges de ne pas jouer avec les souffrances
des victimes qui ne finissent pas de se poser des questions sur leur situation
qui ne fait que s'assombrir au fur et à mesure que les jours passent. Nous
n'allons jamais accepter une quelconque libération de Laurent Gbagbo, quelles
qu'en soient les raisons. S'il s'agit des preuves, la procureure en a produit
assez et de bonne qualité », a indiqué Sylla Aboubakari, président de la C3PDV.
[...]
Les victimes de Duékoué révoltées : "Bensouda doit arrêter de choisir ses
victimes"
Notre Voie -
En arguant d'une insuffisance flagrante de preuves contre le Président GBAGBO,
la chambre préliminaire 1 de la Cour pénale internationale de La Haye a pris une
décision juste et courageuse qui dévoile à la face du monde entier toute la
laideur de la méchanceté et de la haine que des hommes peuvent nourrir à
l'endroit de leur prochain.
Prenant acte d'une si
judicieuse et importante décision, le collectif des victimes de Duékoué voudrait
saluer ici la juge de la CPI, son courage et son sens de l'honneur car
s'agissant d'honneur, celui de la CPI même est largement entamé dans les
consciences et dans les cœurs de l'opinion internationale. Nous voulons saluer
ici aussi la détermination et l'expertise de Maître ALTIT, de son équipe et de
toutes ces bonnes volontés des quatre coins du monde qui n'ont point ménagé
leurs efforts pour qu'on en arrive là, avant la victoire finale. Leur refus de
cautionner l'immoralité est, selon notre perception, un vibrant hommage aux
grands hommes que sont Abraham LINCOLN, Victor SCHOELCHER, Martin L. KING, Kwame
NKRUMAH ou plus près de nous, Nelson MANDELA. Cela étant dit, à Madame la
Procureure de la CPI, nous réitérons notre pressant appel de Duékoué: il faut
que Madame Fatou BENSOUDA arrête de choisir «ses» victimes à elle. Le sang des
innombrables victimes de la rébellion ivoirienne continue de crier, à n'en point
finir, en nos cœurs et en nos consciences. Dernièrement, nous sommes revenus de
Duékoué avec d'autres images d'horreur : à Duékoué, à l'entrée de cette ville
(en venant de Daloa), à seulement quelques mètres du poste des Frci et du camp
des soldats marocains de l'ONU, gît un charnier (de nombreux ossements sous une
bâche), juste derrière un campement d'allogènes. Sous un acacia, à deux cents
mètres sur la droite de l'usine de cacao COPASAG, vue de face (cf. photo
ci-jointe). De quand date un tel charnier ? Mars ou Avril 2011, massacre de
Nahibly en Juillet 2012 ou exécutions sommaires par des dozo ou des Frci?
Attendons le carbone de datation de la CPI pour le savoir, si cette Cour veut
bien se décider enfin d'entendre le cri des victimes que nous sommes. [...]
Les gouverneurs de la BAD annoncent le retour de l'institution à son siège à
Abidjan
Le Démocrate, L'Inter -
Les Conseils des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) et du
Fonds africain de développement (FAD) ont décidé du retour de la BAD à son siège
à Abidjan, en Côte d'Ivoire, lors de leurs réunions annuelles qui se sont tenues
à Marrakech, au Maroc, du 27 mai au 31 mai 2013.
Cette décision fait suite à l'approbation de la feuille de route préparée par la
direction de l'institution pour le retour de la BAD à son siège. En effet, c'est
au cours des réunions annuelles tenues à Arusha en Tanzanie en 2012 que les
Conseils des gouverneurs avaient instruit la direction de la BAD de préparer une
feuille de route pour un retour ordonné et planifié de l'institution à son
siège. Cette feuille de route devait aussi garantir la stabilité de
l'institution, la continuité des activités et le bien-être des employés et de
leurs familles.
En donnant son aval à la feuille de route à Tokyo, au Japon, en octobre 2012, le
Comité consultatif des gouverneurs avait recommandé son approbation par les
Conseils des gouverneurs, ouvrant ainsi la voie du retour de la BAD à son siège.
Selon le président de la BAD,
Donald Kaberuka, « les premiers mouvements sont attendus avant la fin de l'année
2013 ; ils se poursuivront au cours des deux prochaines années. Et la BAD compte
célébrer son cinquantenaire en novembre 2014 à Abidjan ».