REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 JUIN 2008

12 juin 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 12 JUIN 2008



Sécurisation des élections : Des brigades mixtes aux frontières
Fraternité Matin – « Abidjan a accueilli la 15e Conférence intermissions des responsables militaires des missions onusiennes en Afrique de l'Ouest. Nous sommes convenus de mettre sur pied une équipe de planification (de la sécurisation des élections) commune comprenant les FANCI (Forces armées nationales de Côte d'Ivoire. Ndlr), les FAFN (Forces armées des Forces nouvelles. Ndlr), l'ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire), le CCI (Centre de commandement intégré. Ndlr), la MINUL (Mission des Nations unies au Liberia. Ndlr) et Licorne", a déclaré le général Fernand Amoussou, hier au siège de l'ONUCI à Sébroko. Le commandant de la force onusienne présente en Côte d'Ivoire animait une conférence de presse au terme de la 15e Conférence intermissions des responsables militaires des missions onusiennes en Afrique de l'Ouest. La première réunion de ce comité de planification, a-t-il annoncé, se tiendra le 19 juin à la frontière ivoiro-libérienne. "Nous avons retenu que la sécurisation lors de la période électorale se fera de concert avec les forces de sécurité des pays voisins mais aussi avec des unités mixtes FDS (Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire. Ndlr) et FAFN à toutes les frontières de la Côte d'Ivoire", a poursuivi le général. Il a précisé que les responsables militaires des missions onusiennes ont eu "des entretiens et des discussions" avec le général Philippe Mangou, chef d'état-major des FANCI et patron de toutes les FDS. Le commandant des Casques bleus a précisé qu'à ces rencontres, le général Mangou agissait aussi pour le compte du général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des FAFN. "Avec lui, nous avons examiné les possibilités de renforcer encore davantage la sécurité aux frontières, notamment à la frontière avec le Liberia dans le cadre de la sécurisation des élections", a noté le général Amoussou. Interrogé, le conférencier a précisé que la fermeture ou l'ouverture des frontières le jour du scrutin dépend exclusivement des autorités ivoiriennes. Ce qui importe pour les forces, a insisté le général Amoussou, c'est "la nécessité de veiller à ce qu'il n'y ait aucune entrave à la liberté des mouvements de circulation des Ivoiriens tant pour aller s'inscrire sur les listes électorales que pour aller voter". L'objectif, a-t-il dit, est que les élections se fassent dans d'excellentes conditions. Selon lui, la 15e Conférence a noté que la situation sécuritaire est certes calme au Liberia. Mais qu'elle comporte des risques de désordre civil. Puis il a salué la poursuite de la stabilisation en Sierra Leone où la réunion a estimé qu'il n'y a pas de risque majeur pour l'instant. Le commandant de la MINUL, le général Chikadibia Obiakor, lui, a félicité le général Amoussou pour la manière dont il a amené les généraux Mangou et Bakayoko à travailler ensemble. »

Financement du processus électoral - Les trois requêtes de la Côte d`Ivoire à l`ONU
Le Temps
« [...] " Le seul problème du Président (Gbagbo, ndlr), c'est le financement des élections. Le Président est à même d'appréhender l'évolution du processus et à même de dire exactement quels sont les problèmes qui se posent à l'heure actuelle pour l'achèvement du processus. Si le Président pense que c'est le problème de financement qui reste le problème essentiel, nous n'avons pas de raison de le contredire. " A reconnu SEM. Michel Kafando, Représentant du Burkina Faso à l'ONU à la fin d'une mission d'évaluation du Conseil de Sécurité en Côte d'Ivoire dont il était le chef de délégation. Où trouver donc l'argent nécessaire et suffisant pour faire face à la sortie de crise et aux effets collatéraux de la guerre ? L'occasion pourrait être à la conception par le Groupe des 77 et la Chine, à Yamoussoukro, de la Charte de coopération Sud-Sud pour les années à venir et qui va conditionner le partenariat avec le Nord. La Côte d'Ivoire entend soumettre trois requêtes au G77 et la Chine. L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) selon, l'Ambassadeur Alcide Djédjé Représentant permanent de la Côte d'Ivoire aux Nations unies, pourrait être réajustée. Etant donné que l'aspect miliaire n'est plus d'actualité. " Un ajustement est nécessaire entre la nouvelle situation de sortie de crise et le budget de l'ONUCI. Le gouvernement ivoirien souhaite l'alignement de ce budget sur la résolution 1795 du Conseil de Sécurité des Nations unies ". Le gouvernement ivoirien souhaite également " la flexibilité budgétaire nécessaire à la prise en compte de la requête officielle faite par les autorités ivoiriennes le 12 avril 2008 en vue de l'inscription de la Côte d'Ivoire sur l'agenda de la Consolidation de la paix. " Le gouvernement ivoirien demande aussi et enfin " la conversion en plus du nombre des postes internationaux de l'ONUCI en postes nationaux. " Si le Conseil de Sécurité accepte ces requêtes des autorités ivoiriennes qui seront présentées par le G77 et la Chine, la Côte d'Ivoire gagnerait, non seulement en renforcement des capacités de ses cadres, mais aussi elle gagnerait en terme de moyens financiers qui lui font tant défaut dans la perspective de reconstruction. ».

Les femmes des zones CNO formées aux techniques électorales
Fraternité Matin
–« Les femmes des zones centre, nord et ouest préparent déjà la période électorale. Sous la houlette de Mme Porquet Salimata, la présidente de l'Organisation des femmes d'Eburnie pour la paix (l'OFEP), 52 femmes issues desdites zones ont suivi du 6 au 9 juin derniers, au foyer Jeune Viateur de Bouaké, un séminaire de formation sur le thème: "Education à la citoyenneté et aux techniques de vote". Ce séminaire de formation organisé avec l'appui du Fonds de développement pour la femme a été marqué par une conférence inaugurale sur les droits de la femme, prononcée par Me. Kaudjis Offoumou. La principale animatrice de ce séminaire, Dr. Diabaté Ténin, quant à elle, a traité des modules relatifs à la démocratie et à la citoyenneté, aux techniques de vote et à la prévention ainsi que la gestion et la résolution des conflits. Pour Mme Salimata Porquet, la Côte d'Ivoire a connu la guerre, mais ce conflit armé est aujourd'hui terminé. Selon elle, cela signifie que le pays est en train d'amorcer la phase du retour à la paix. Mais, prévient-elle, cette paix ne peut être totale que si le pays est reconnu au plan international comme une nation démocratique. Or, dit-elle, cette démocratie passe nécessairement par la voie des urnes. C'est pourquoi, la présidente de l'OFEP a invité tous les acteurs de la résolution de la crise ivoirienne à faire en sorte que l'élection présidentielle ait lieu effectivement le 30 novembre prochain pour mettre fin à la longue transition que connaît la Côte d'Ivoire depuis 2005. [...] ».

A la UNE : Djédjé Mady à propos de l'élection de 1990 "Le Dieu d'Israël était contre Gbagbo..." S'il faut utiliser la violence pour arrêter la violence, nous sommes prêts.
Nord Sud
– Ce quotidien publie une interview accordée par le professeur Alphonse Djédjé Mady...Il ne manque pas de répondre aux questions d'actualités. "[...]
D'aucun pensent qu'avec les problèmes des milices, il faut l'équilibre de la terreur pour avoir de bonnes élections. Qu'en pensez-vous?
Djédjé Mady: ...On n'arrête pas la violence avec la violence...Chacun doit être prêt à dire non à la violence. S'il faut éventuellement utiliser la violence pour dire non à la violence on doit être prêt à le faire. Mais ce n'est pas un schéma à conseiller...
Avez-vous un plan pour qu'on n'empêche pas vos militants d'aller voter?
Djédjé Mady: Heureusement que nous avons un plan, mais ce n'est pas dans les colonnes d'un journal que je le dirai...
Que répondez-vous à ceux qui pensent que l'opposition compte trop sur la communauté internationale ?
Djédjé Mady: Je ne sais pas si on compte trop sur elle. C'est elle qui s'est engagée à sécuriser les élections. Ce n'est pas moi qui le dis. J'ai lu ce que vous avez rapporté dans les journaux du jour, je n'y étais pas. Je suppose que la presse n'a pas menti. L'ONU s'est engagée à sécuriser les élections, nous en prenons acte. Cela ne signifie pas que nous pensons qu'elle fera tout à 100% pour nous. C'est pourquoi j'ai indiqué que nous prendrons des dispositions pour que nos militants assurent leur propre sécurité. [...]".

Les enfants d'anciens combattants soutiennent l'accord de Ouaga
L'inter
– « Dans son allocution, le premier responsable des enfants d'anciens combattants de Côte d'Ivoire a apporté le soutien de sa structure à l'accord de Ouaga et au processus de sortie de crise. « Les fils des anciens combattants savent, grâce à leurs pères, ce qu'est la guerre et se réjouissent donc du fait que, par l'accord politique de Ouagadougou le règlement du conflit socio-politique en Côte d'Ivoire ait connu un dénouement heureux et que la situation de normalise », a déclaré Al Hassann Demba. Aussi, a-t-il adressé les félicitations de son organisation au président Laurent Gbagbo, au Premier ministre Guillaume Soro, au facilitateur Blaise Compaoré et à tous ceux qui contribuent au retour de la paix en Côte d'Ivoire. L'OFAC-CI, à en croire son président, est une structure créée pour raffermir les liens de solidarité entre les enfants des anciens combattants et mener des actions sociales et économiques en vue d'améliorer leurs conditions de vie. Dans son programme d'activité, le président de l'OFAC-CI prévoit faire de la sensibilisation, faire connaître et animer l'association dans toutes les régions en vue d'attirer plus d'adhérents, créer des activités génératrices de revenus pour l'autonomie financière des membres. Al Hassann Demba prévoit également la construction d'un siège et, dans la mesure du possible, un pèlerinage en France sur les « lieux mémorables où leurs parents se sont battus pour la grandeur et l'honneur de la France ». Le président de la cérémonie, le colonel Monnet Antoine, Directeur de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, a exprimé sa disponibilité à apporter encadrement, soutien et conseils aux jeunes de l'OFAC-CI. Qui ont reçu les bénédictions de leurs pères représentés par le président des anciens combattants de Côte d'Ivoire, Siagbé Joseph."

Processus de paix en Côte d`Ivoire - Accord de Ouaga, bréviaire du Conseil de sécurité
Le Temps
– « Le processus de paix en Côte d'Ivoire a reçu de nouveau un soutien de taille le 9 juin 2008 du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies (ONU). Une délégation de la structure onusienne a séjourné à Abidjan, dernière étape d'une tournée africaine, a, en effet, réaffirmé son soutien aux efforts de paix au pays du président Félix Houphouët-Boigny...Le processus de paix en Côte d'Ivoire, rendu possible grâce à l'accord politique de Ouagadougou (APO), signé en mars 2007 entre les différentes parties, a le soutien du Conseil. C'est ce qu'a déclaré en substance le chef de la délégation, l'ambassadeur du Burkina Faso auprès de l'ONU, Michel Kafando. A l'issue d'une entrevue des envoyés du Conseil de sécurité avec le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, monsieur Kafando a laissé entendre que " tous les acteurs politiques doivent être impliqués. La société civile doit jouer son rôle sinon nous courons le risque de ne pas atteindre le résultat escompté ". C'est en principe le 30 novembre prochain qu'aura lieu l'élection présidentielle censée ramener la paix en Côte d'Ivoire. Les émissaires onusiens ont demandé que les partis politiques " se conforment au code de conduite de bonne foi ", signé, lui, en avril en présence du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Le chef de la délégation a souhaité que les consultations se déroulent dans la transparence et l'équité. Au cours de son bref séjour abidjanais, la délégation du Conseil de sécurité a également rencontré l'opposition et les chefs militaires. A l'occasion, l'ex-Premier ministre Alassane Dramane Ouattara (ADO) a suggéré à l'organisation mondiale de "renforcer ses forces pour la sécurisation de l'élection présidentielle, à laquelle il participera en tant que candidat de son parti ". Pour le président du RDR (Rassemblement des républicains), il s'agit d'éviter que la Côte d'Ivoire connaisse une période postélectorale triste comme dans certains pays. Le général Philippe Mangou, chef d'Etat-major de l'armée, pour sa part, assure : " Nous sommes prêts pour la sécurisation des élections ". Même air chanté par son homologue Soumaïla Bakayoko, patron des troupes armées des Forces nouvelles (FN), qui soutient que l'ex-rébellion est disposée à faire en sorte que les élections se passent dans les délais. Tout est mis en œuvre pour que ces délais soient respectés, selon le patron de la CEI (Commission électorale indépendante), qui n'a pas manqué de souhaiter vivement la présence d'observateurs internationaux. En se rendant au bord de la lagune Ebrié, la mission de l'ONU entendait " encourager davantage les parties à appliquer intégralement et de bonne foi toutes les dispositions de l'APO et ses accords complémentaires, souligner la nécessité de respecter le calendrier qui y est établi et les assurer de l'appui du Conseil à cet égard ". Il s'agissait aussi d'exhorter le gouvernement et la CEI à la résolution rapide des questions techniques relatives aux élections ; d'engager les protagonistes de la scène politique ivoirienne à créer un environnement favorable pour que les élections se déroulent d'une manière libre, ouverte, régulière et transparente ; de rappeler l'importance de la certification de tous les stades du processus électoral par le représentant spécial du secrétaire général, Ban Ki-moon. Au regard de tout l'intérêt accordé à la situation en Côte d'Ivoire, sans prétention aucune, on peut reconnaître que l'APO est le bon parmi tous ceux qui ont été paraphés depuis le début de la crise sociopolitique en Eburnie. [...] ».

G77 plus la Chine contre l'occupation des Forces étrangères dans les pays du Sud
Le Temps
– « Les pays émergents réunis au sein du Groupe des 77 plus la Chine aspirent tous à un développement durable pour une coopération gagnant-gagnant basée sur l'unité. Dans la salle des fêtes de la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, lors des échanges sur le thème " Dialogue ministériel interactif sur la coopération Sud-Sud ", et " Les moyens de renforcement de la coopération Sud-Sud ", les différents participants ont une fois de plus exprimé vertement ce vœu qui leur est si cher. Non, sans définir et /ou dresser le tableau très critique des problèmes qui clouent les pays émergents dans leur tentative de développement. A savoir les conflits armés, la famine, la pollution de l'environnement par les gaz à effet de serre et la cherté de la vie due à l'augmentation à caractère exponentiel du cours du pétrole... Le groupe 77 plus la Chine ont dénoncé l'occupation étrangère tant sur les plans politique, économique, culturelle et même militaire. Selon le groupe, elle constitue à n'en point douter, une véritable entrave pour leur auto détermination en majorité. Véritable critique acerbe des grandes puissances occidentales en vue des démantèlements de leurs différentes bases militaires. Creusets des maux des pays émergents. Dans l'optique de les contrôler et les assujettir à souhait. Par conséquent, le groupe 77 plus la Chine exigent le départ de ces Forces étrangères dans les pays du Sud. »

"Réunion du groupe des 77 à Yamoussoukro -Un conseiller de Gbagbo attaque l'ONU et la France
Le Patriote
– « "Zakaria Fella n'a pas porté de gant, hier au cours d'une conférence à Yamoussoukro, pour s'en prendre ouvertement à la France et aux Nations Unies. Le conseiller du Chef de l'Etat ivoirien, chargé des questions internationales accuse le pays de Nicolas Sarkozy et l'instituions que dirige Ban Ki-moon d'être à l'origine de tous les malheurs de la côte d'ivoire. » Le Patriote propose de extraits de son intervention [...]. « Dans le cas qui nous concerne, la Côte d'Ivoire, le pays membre permanent qui s'est auto octroyé la responsabilité de vie où de mort sur notre pays, c'est la France... toutes les résolutions des Nations Unies sur la Côte d'ivoire, émanent de la mission française sans la moindre consultation avec les autres états membres permanents du Conseil. Les français se sont octroyés le rôle de juge et partie ils sont même à l'origine de cette crise...L'ONUCI est là. Avec des hommes en mitraillettes et des blindés pendant la journée. Et le soir, ils sont tous dans les boîtes entrain de s'amuser où dans les hôtel en train de boire ou prendre du café. Savez-vous que l'ONU se plaint qu'elle n'a pas d'argent et des soldats à envoyer au Darfour, là où il ya une vraie guerre ? Par contre, elle a de l'argent et des soldats pour envoyer en Côte d'Ivoire. L'ONUCI coute plus de 600 millions de dollars par an, gaspillé pour payer des vacances à plus de 8000 soldats chomeurs. Pourquoi ne les envoie-t-on pas au Darfour ? Parce ce que là-bas il y a la guerre. En réalité, l'ONU n'a pas de valeureux soldats, il suffit d'un petit coup de feu pour qu'ils s'enfuient. C'est une erreur de voir l'ONU comme un allié. J'ai travaillé dans cette organisation pendant 12 ans, je sais de quoi je parle, l'ONU n'est pas notre allié. Elle a seulement besoin de guerre et de crise pour caser ses chômeurs. »

Création d'une banque d'investissement du Sud à Yamoussoukro. Le Groupe des 77 d'accord avec le président Gbagbo
L'inter
– « « Beaucoup de délégations ont apporté leur soutien au projet », a affirmé M. John H. Qui s'est d'ailleurs réjoui du niveau et du nombre de participants à cette rencontre du Groupe des 77 qui se tient pour la première fois en Afrique subsaharienne. Le président du Groupe des 77 à New-York a indiqué que toutes les questions abordées feront l'objet d'une prise de position commune à la fin des travaux. Par ailleurs, faut-il le rappeler, les moyens de renforcement de la coopération Sud-sud, la sécurité alimentaire et la mise en place d'une banque d'investissement ont été les principaux points abordés dans la matinée d'hier au deuxième jour des travaux de la 12ème session du comité intergouvernemental de suivi et de coordination sur la coopération économique entre les pays en développement. Lors de la conférence de presse animée en fin de matinée par l'ambassadeur John H, président du Groupe des 77 à New-York, qui avait à ses côtés Dr Mourad Ahmia, secrétaire exécutif du G-77, il ressort que les participants lors de leurs échanges ont insisté sur le renforcement des capacités dans les domaines tels que la science, la technologie et l'agriculture. Les délégués ont toutefois fait savoir que la coopération Sud-Sud est complémentaire de la coopération Nord-Sud. Sur la sécurité alimentaire, c'est une question urgente, ont reconnu les ministres du groupe des 77. Lors des discussions, il a été suggéré des investissements dans l'agriculture afin de lutter contre la crise alimentaire qui frappe la plupart des pays membres du Groupe des 77. »

Les responsables de la filière café-cacao entendus pendant 3 H
L'inter
–« 3 h ! C'est le temps qu'ont mis les responsables de la filière café-cacao pour exposer aux députés le mode de fonctionnement et les missions des différentes structures mises en place dans le cadre de la libéralisation de cette filière. Au terme de ces explications par trop techniques, les parlementaires avaient la tête lourde au point qu'ils ont demandé la suspension de la séance, histoire de se donner le temps de digérer le flot d'informations reçues. Une autre séance est donc prévue au cours de laquelle les députés promettent de soumettre les intervenants au feu roulant des questions. Pour le premier round d'hier, mercredi 11 juin, les responsables de cinq structures ont répondu présent : Placide Zoungrana et Didier Gbogbou de l'ARCC (Autorité de régulation et de contrôle du café-cacao) ; Jean-Claude Bayou et Raphaël Zogbo du FGCC (Fonds de garantie du café-cacao) ; Tanoh Kouassi et Tapé Doh de la BCC (Bourse du café-cacao) et Firmin Kouakou du FRC (Fonds de régulation et de contrôle). Seuls Henri Amouzou et ses collaborateurs du FDPCC (Fonds de développement et de promotion du café-cacao), ont manqué à l'appel. Le député Woï Messé, qui dirigeait les travaux au nom du comité ad hoc mis en place pour plancher sur le dossier, a expliqué l'absence des responsables du FDPCC. Amouzou, a-t-il indiqué, a informé qu'il devait être au même moment au bureau du procureur Raymond Tchimou dans le cadre de l'enquête sur la filière-café-cacao. Qu'à cela ne tienne, les autres responsables de structures les ont longuement présentés, décrivant le contexte de leur création, leur fonctionnement et leurs missions. Les uns ont relevé des dysfonctionnements liés à l'insuffisance des textes, les autres l'épineuse question des coopératives. « La BCC est confrontée à des difficultés liées à des textes », a confessé son Dg, Tanoh Kouassi. Quant au Dg de l'ARCC, Didier Gbogou il a déploré les faiblesses des textes régissant la création des coopératives. « Que la quantité de café-cacao collectée et le nombre de personnes composant la coopérative soient désormais pris en compte dans les critères de création des coopératives », a-t-il dit. Son homologue du FGCC a pour sa part appelé à mettre de l'ordre dans le milieu des coopératives par des « actions vigoureuses ». Avant de donner la parole au représentant du ministre de l'Agriculture, Touré Gaoussou, et aux autres intervenants, le président de la Commission des affaires économiques et financières, Miaka Ouretto, a situé le sens de la séance d'information d'hier. « Le café-cacao est le poumon de notre économie. Lorsque dans cette filière, il y a un petit problème, chacun de nous a l'oreille tendue. Or, depuis quelque temps, il y a des bruissements dans la filière café-cacao », a-t-il déclaré."

Développement - Extension du Port d'Abidjan à Azito. Gbagbo aux jeunes Ebrié :« Si vous bloquez le travail, vous allez voir avec moi »
Soir Info « Je vais d'abord m'adresser à la Communauté Ebrié d'Azito. Nous n'avons pas fini de discuter. Les discussions continuent. Discutez-vite parce qu'il faut qu'on travaille ! Le pays Ebrié a des difficultés, mais il y a des difficultés depuis 1893 (ndlr : date de l'érection de la Côte d'Ivoire en colonie française). Discutez vite et bien (...). Jeunes Ebrié, c'est à vous que je m'adresse, laissez les gens faire le travail. Si je vous vois bloquer les travaux, vous allez voir avec moi. S'il y a un problème, venez me voir. Vous savez où je suis. Vous savez où me trouver ». Ces quelques phrases du président de la République de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, lui ont valu les applaudissements nourris des concernés, hier mercredi 11 juin 2008 à Azito Village, à l'occasion de la cérémonie de pose de la première pierre du Terminal à conteneurs et du Pont Laurent Gbagbo. Les Ebrié d'Azito, en effet, soumettent depuis quelque temps leurs préoccupations aux autorités ivoiriennes par rapport à l'extension du Port dans leur village. En commençant son adresse par une adresse à la Communauté Ebrié, Laurent Gbagbo veut trouver le moyen de l'impliquer dans le processus de façon juste. Parce qu'il y va du développement de l'Etat ivoirien. D'ailleurs, il l'a indiqué pendant son intervention. « Le port inauguré par feu François Mitterrand est devenu petit. Maintenant, il faut aller plus loin. Pour l'extension du Port, les conditions étaient mieux à l'Ile Boulay », a fait savoir le Président Gbagbo. Il a poursuivi pour dire que le Terminal ne peut être construit sur l'île sans pont et sans routes. C'est pour cela qu'à la suite du lancement du projet, d'autres vont suivre et qui vont permettre au pays d'occuper sa place sous-régionale. Au sujet du troisième pont, le chef de l'Etat a dit aux Abidjanais de se « calmer ». [ ...] ».