REVUE DE PRESSE DU JEUDI 04 AVRIL2013

4 avr 2013

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 04 AVRIL2013








258 soldats togolais pour sécuriser Abidjan et le Palais présidentiel




 





L'Intelligent d'Abidjan –

Pour
assurer la relève sécuritaire telle que programmée dans le cadre de l'ONUCI, un
contingent de 258 soldats togolais a quitté Lomé hier mercredi par voie
terrestre en direction de la Côte d'Ivoire. Ce 18è contingent aura pour mission
de veiller à la sécurité de la capitale Abidjan et du Palais présidentiel au
Plateau, rapporte le site de l'ONUCI.




 




 





Après son agression par des bandits, le Contrôleur Général de Police Yao Brou
Alain est décédé




 




Le
Patriote, Le Démocrate, Soir Info, L'Inter, Fraternité Matin, LG Infos,
Aujourd'hui, Le Mandat, L'Intelligent d'Abidjan, L'Expression -

Le
Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la Sécurité a le regret
d'annoncer le décès du Contrôleur Général de Police Yao Brou Alain précédemment
Directeur de la Formation et de l'Ecole Nationale de Police survenu le Mercredi
03 Avril 2013 à l'hôpital Américain de NEUILLY sur seine en France. En cette
douloureuse circonstance, le Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la
Sécurité adresse ses sincères condoléances à son épouse et à ses enfants ainsi
qu'à la grande famille de la Police Nationale.




 




 





Des manœuvres militaires virent au drame, hier : Trois éléments des Frci meurent
par noyade




 





Soir Info, L'Inter, Fraternité Matin, Le Nouveau Courrier, L'Expression,
Nord-Sud, Notre Voie, Le Jour plus, Le Nouveau Réveil -

Trois
éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) ont trouvé la mort,
hier mercredi 03 avril 2013, au petit matin et ce, par noyade. Kamagaté Hamadou,
né le 12 septembre 1987 à Bouandougou, Fanny Brahima, né le 21 novembre 1991 à
Guibéroua et Doumbia Bakary, né le 27 décembre 1989 à Tchebleguhé à Issia, ont
péri dans la rivière Guerrhy très tôt le matin, aux environs de 7 h, non loin du
pont au quartier commerce de Garahio, à Gagnoa. Leurs corps ont pu être repêchés
aux environs de 11 h. Ce drame survient en pleines manœuvres militaires au bord
de cette rivière que l'ont dit « sacrée » et qui, du reste, est adorée par les
populations autochtones de Gagnoa. La rivière Guerrhy traverse la ville de
Gagnoa. Selon les informations recueillies sur place, depuis quelque temps, les
éléments des Frci s'adonnent régulièrement à des manœuvres militaires dans la
cité. Ainsi, ce matin-là, l'exercice portait sur la traversée de l'eau. Et c'est
la rivière Guerrhy qui a été choisie par les hommes en treillis. Ils ont alors
décidé de passer sur un arbre que le vent a fait tomber pour rallier les deux
rives. Les premiers réussissent sans aucune difficulté cette évaluation. Mais,
ce ne sera pas le cas pour la deuxième vague qui va vivre un drame. En effet, un
des militaires qui exécutait sa manœuvre sans difficulté apparente, glisse
littéralement et tombe brutalement dans l'eau. Deux des militaires qui ont vu
leur collègue en danger, descendent eux-aussi précipitamment dans l'eau afin de
lui porter assistance. Malheureusement, non seule- ment ils n'y parviendront
pas, mais ne sachant pas nager correctement, les trois militaires sont engloutis
par la rivière. C'est ainsi que leur chef, sans plus tarder, va donner l'alerte.
Informés, la police, la gendarmerie, les éléments des Frci, les gardes
pénitentiaires et les soldats de l'ONUCI, dans un esprit de solidarité de corps,
se rendent sur le lieu du drame. Les chefs militaires font alors appel à M. Blé
Alphonse, chef de terre de Garahio qui est venu offrir, en guise de sacrifice,
un poulet aux « génies » de l'eau, avant que les pêcheurs maliens (les bozos) ne
repêchent les corps des trois soldats. Ces trois victimes, conformément à la
tradition Bété, ont été enterrées le même jour au bord de la rivière. Notons que
ce genre de situation est récurrente à Gagnoa, surtout avec cette rivière.




 




 




Un
plan de sécurisation défini




 





Fraternité Matin -

Une
réunion de travail a eu lieu hier, mercredi 3 avril 2013, au siège de la
Commission électorale indépendante (Cei). Au cœur de cette rencontre à laquelle
ont pris part le président de cette institution, Youssouf Bakayoko, le ministre
auprès du président de la République, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi,
des responsables de l'Onuci et ceux des forces de défense et de sécurité, la
sécurisation des élections du 21 avril prochain. Au sortir de là, le ministre
Paul Koffi Koffi et le président Youssouf Bakayoko se sont montrés
confiants quant à la sécurité  qui sera de mise au cours de ces joutes
électorales. Un plan commun a été élaboré à cet effet, ont-ils fait savoir. Avec
un dispositif spécifique pour l'Ouest de la Côte d'Ivoire qui a connu de graves
violences ces jours-ci. Le ministre en charge de la Défense a tenu à
apporter les précisions suivantes : la sécurisation dont il s'agit concerne tout
aussi bien le matériel électoral, à savoir, les urnes et les bulletins de vote,
leur transport d'Abidjan vers les différents lieux de vote, que la sécurisation
du matériel sur place et des lieux de vote. A la fin du scrutin, la sécurisation
du dépouillement des bulletins de vote. Pour ces élections-ci, selon toujours M.
Paul Koffi Koffi, le transport du matériel électoral sera à la charge exclusive
des forces de défense et de sécurité ivoiriennes tel que décidé par la récente
résolution de l'Onu, alors que pour les précédentes,    cette tâche a été
dévolue à l'Onuci. Le ministre en charge de la Défense en a appelé,   pour
finir,   au civisme de tous pour un respect absolu du droit civique que
constitue le vote.




 




 





Elections locales : Youssouf Bakayoko, président de la Cei, aux chefs
traditionnels et religieux : «  La CEI compte sur vous pour l'accompagner dans
la sensibilisation ». Imam Djiguiba Cissé, porte-parole du Cosim, aux candidats
: « Ne mettez pas le feu aux poudres »




 




Le
Nouveau Réveil –

Dans
un souci d'associer les chefs religieux et traditionnels de la côte d'ivoire en
vue de les mobiliser à s'engager à œuvrer à un scrutin démocratique et apaisé,
le président de la commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko,
les a conviés, hier matin, à une rencontre. A cette occasion, le garant de la
réussite de ce scrutin a mis en mission ses interlocuteurs. «La Commission
électorale indépendante compte sur vous pour l'accompagner dans le processus de
sensibilisation et d'apprentissage du processus à nos concitoyens et pour créer
une fois de plus chez vos administrés et coreligionnaires, l'engouement
nécessaire à une forte mobilisation, mais aussi et surtout, pour créer et
maintenir un environnement politique et social paisible à l'exercice de cet
important droit civique. S'il est vrai que pour les scrutins passés, votre rôle
a été déterminant, il va sans dire que pour les prochaines élections, il sera
capital
», a t il déclaré avant de préciser. «A moins de trois semaines de
la date des scrutins, le compte à rebours a donc incontestablement commencé pour
nous. Nous ferons tout pour que cette élection soit apaisée. La Cei compte donc
sur vous, pour nous aider à créer et à maintenir un climat apaisé, avant,
pendant et après le déroulement du vote, afin de donner au processus de
réconciliation une chance de réussite
». L'abbé Martial Boni, au nom de la
communauté chrétienne, a été direct et clair. «Ces élections doivent
contribuer à la consolidation de l'Etat de droit. Un adversaire politique n'est
pas un ennemi à abattre, mais un partenaire. L'Eglise est confiante en la
capacité de tous à se mettre au dessus de la violence. Car, exercer le pouvoir,
c'est se mettre au service des autres
», a t il conclu en rassurant de
l'engagement des leaders religieux. Au nom de la communauté musulmane, l'imam
Djiguiba Cissé, saluant l'initiative de la CEI, a délivré un message fort à tous
les acteurs et candidats. «Evitons tout comporte ment qui pourrait faire de
ce scrutin une quelconque étincelle qui mettrait le feu aux poudres. Amener
l'électeur à se rendre sur son lieu de vote sans crainte de représailles. Pour
cela, respectons les procédures mises en place par les organisateurs
», a t
il conseillé. Nanan Dodo N'dépo Didas, secrétaire général de l'association des
rois et chefs de village de côte d'ivoire, est allé dans le même sens. «Que
tout soit mis en œuvre pour une élection apaisée. Nous invitons les Ivoiriens et
les hommes politiques à l'apaisement. Il est temps de nous ressaisir tous. Ne
mettons à mal nos alliés que nous retrouvons partout dans toutes les régions.
Nous ne devons pas pousser à l'affrontement. Arrêtons les appels au débordement
et les discours guerriers
», a t il soutenu, déterminé, en présence des
commissaires et vice présidents de la CEI et des chefs religieux et
traditionnels venus en grand nombre.




 




 





300 affiches et 1000 spécimens de bulletins de vote par candidat remis




 





L'Inter, Le Patriote, Le Mandat, L'Intelligent d'Abidjan, Le Nouveau Réveil -

le président de la commission électorale indépendante (cei), Youssouf Bakayoko,
a procédé à la remise de 300 affiches et de 1 000 spécimens de bulletins de vote
aux candidats aux élections municipales et régionales du 21 avril 2013. La
cérémonie s'est déroulée au sein de l'institution. Notons que chaque candidat a
droit, selon la loi, à des affiches et des spécimens de bulletins de vote. Ces
documents permettront aux candidats de mieux mener la campagne une fois ouverte
par la CEI.




 




 





Investiture des candidats du Rdr, hier, à Cocody / Amadou Soumahoro, Sg par
intérim, aux candidats : « En 2015, le Rdr doit poursuivre sa marche et seul »




 




Le
Nouveau Réveil –

Les
têtes de liste du Rassemblement des républicains (Rdr) pour les élections
locales à venir, municipales et régionales, ont été investies, hier, à Cocody,
par le secrétaire général par intérim du parti, Amadou Soumahoro. Ces
retrouvailles ont vite donné lieu à une fête annonciatrice de la victoire des
Républicains. A cette occasion, le secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou
Soumahoro, a donné la feuille de route ''des commandos'' qui iront défendre les
couleurs du parti à ces joutes électorales. Il s'agit, tout simplement, selon
lui, de gagner ces élections. «Nous allons entrer en campagne pour l'élection
couplée des conseillers généraux et municipaux. Nous devons démontrer que nous
sommes prêts en faisant de ces élections municipales et régionales un succès
républicain et populaire. (...) La mission que la direction du parti vous
assigne, c'est de gagner toutes les régions et toutes les communes où vous êtes
candidats
», a-t-il lancé. Mieux, il s'agit également pour les candidats du
Rdr, a indiqué Amadou Soumahoro, de mériter la confiance placée en eux. «Démontrer
que ces choix ont été les meilleurs. Je pense que les candidats choisis lisent
les journaux, jamais je n'ai été aussi attaqué dans ma vie politique après ces
choix. Mais nous assumons parce que je sais que la direction du parti a fait le
bon choix
», a t il affirmé. Ces élections à venir représentent un véritable
enjeu pour le parti des républicains et qui devraient déterminer la conduite à
tenir quant à la reconquête du pouvoir en 2015 avec le président Alassane
Ouattara. «Oui, Alassane Ouattara sera réélu en 2015. C'est à ce titre que
nous allons entrer en campagne pour l'élection couplée des conseillers généraux
et municipaux. Pour relever ce défi majeur, nous au Rdr, nous devons démontrer
que nous sommes prêts pour 2015 par la mobilisation de nos militants et par la
proximité avec nos populations dans nos villes, nos villages et dans nos
campagnes
», a fait savoir Amadou Soumahoro. [...]




 




 





Nominations dans l'Armée : Ouattara poursuit sa politique de rattrapage ethnique




 




Le
Nouveau Courrier -

L e
ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi a procédé hier mercredi 3 avril
2013, à l'état-major des Armées au Plateau, à la présentation officielle des
nouveaux promus dans l'Armée. «L'objectif du chef de l'Etat, à travers ces
nominations, c'est d'assurer pleinement la sécurité de la nation. Que les
ex-FAFN et FANCI qui composent l'armée unifiée (FRCI) cohabitent et travaillent
en symbiose, afin que la réconciliation souhaitée et vivement encouragée,
élément essentiel de la cohésion et de l'unité, soit de mise au sein de l'Armée
nationale», a justifié Paul Koffi Koffi.





Seulement, sur les 37 officiers supérieurs et généraux qui ont été nommés et/ou
confirmés à leur poste dans l'Armée, la Gendarmerie et la Marine nationale, la
plupart ont des noms à consonance nordique ou du centre. Comme c'est désormais
le cas, de façon générale, dans l'administration publique ou tout service de
l'Etat ou institutions rattachées. [...]




 




 





Sécurité intérieure / Alain Donwahi : « Le CCDO n'est pas là pour protéger un
régime »




 





L'Inter, Fraternité Matin -

Le
secrétaire du Conseil national de la sécurité (CNS), Alain Richard Donwahi, a
déclaré, hier mercredi 3 avril 2013, que le Centre de coordination des décisions
opérationnelles (CCDO) n'est pas un autre CeCOS (Centre de commandement des
opérations de sécurité sous Laurent Gbagbo, Ndlr), indiquant que cette nouvelle
force n'est pas créée pour protéger le pouvoir en place. Il l'a dit au cours de
la deuxième réunion du Groupe consultatif sur la réforme du secteur de la
sécurité, à la Primature au Plateau. « Le CCDO n'est pas un CeCOS bis, pas du
tout. Il n'est pas là pour défendre un régime. Le CCDO est là pour la
population. Le CCDO est là pour montrer que la sécurité intérieure n'est pas
l'affaire de l'armée », a estimé M. Donwahi, indiquant qu'il faut « inverser la
tendance » en ramenant les forces de première et de deuxième catégorie au devant
de la gestion de la sécurité intérieure. Il était face à des diplomates qui ont
exprimé leurs préoccupations notamment sur la perception de la Réforme du
secteur de la sécurité (RSS) par les chefs des départements ministériels et les
résultats du CCDO. « Il est un peu tôt pour faire un bilan, mais il y a des
rapports journaliers qui sont fait par le CCDO sur la sécurisation d'Abidjan »,
a-t-il dit, notant que les barrages anarchiques, le racket dans les rues de la
ville et l'insécurité ont fortement diminué. « Le niveau de sécurité est resté
stable ou plutôt a baissé. [...]




 




 





Situation sociopolitique : Voici les 7 ''plaies'' qui endeuillent l'Ouest




 





L'Inter -

Ce
qui attend les 600 hommes du général Bakayoko




 





Depuis le mardi dernier, à l'issue d'une réunion tripartite entre commandements
des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), de l'Onuci et de la force
française ''Licorne'', tenue au camp Gallieni, le chef d'Etat-major général des
Frci, le Général de corps d'Armées Soumaïla Bakayoko, a annoncé le déploiement
de 600 éléments dans l'Ouest du pays, pour sécuriser cette zone en proie à des
attaques répétées par des inconnus lourdement armés. Ces éléments des Frci, qui
effectueront des missions de reconnaissance offensive dans le triangle de
Taï-Toulepleu-Guiglo, recevront l'appui aérien de l'Onuci et ce, en coordination
avec les forces de défense et de sécurité libérienne. Si l'annonce de ce
déploiement de troupes militaires ivoiriennes est fort réconfortante pour les
populations de cette région, il n'est pas sûr que la solution aux problèmes de
l'Ouest soit uniquement militaire. En effet, 7 grosses ''plaies'' tuent l'Ouest
de notre pays. Au cœur de ce faisceau de maux qui minent cette partie du pays,
les problèmes de terre. En effet, l'Ouest, fort riche en grandes portions de
terre cultivables et de forêt, se retrouvent aujourd'hui pris en otage par des
hommes en armes qui occupent illégalement ces forêts. Ces hommes en armes,
qu'ils soient autochtones, ex-miliciens, allochtones ou allogènes armés, se
réclamant de l'actuel pouvoir, occupent généralement de façon illégale, voire
violente ces forêts. Voilà le premier mal qui ronge l'Ouest.




 





Le
foncier rural et le cas Amade Ourémi




 




La 2è
''plaie'' qui tue l'Ouest du pays aujourd'hui, c'est la présence du sieur
Ouédraogo Rémi dit ''Amadé Ouéremi'', véritable ''seigneur de guerre'' qui a mis
sous sa coupe toute une forêt classée de ce pays, la forêt du ''Mont Péko'' sans
que qui que ce soit, ni autorités politiques ou administratives, ni autorités
militaires ou sécuritaires, ne trouvent à redire. Qui protège Amadé Ouérémi ?
Telle est la question à laquelle personne n'a de réponse. Son ''protecteur''
occulte doit être assurément puissant au point que ce ''protégé'' puisse défier
ouvertement et publiquement tout un Etat, avec le Chef de l'Etat en tête et son
armée, pour que rien ne puisse lui arriver jusqu'à ce jour. L'homme Amadé
Ouérémi a bâti, en 10 ans de guerre, un ''État militaire et narcotrafiquant''
dans dans toute la région de l'Ouest. Les tentacules de cet ''Etat Amadé
Ouérémi'' vont maintenant jusqu'aux frontières de Touba. L'occupation du ranch
de Sipilou, autre exploitation de l'Etat, en est une dernière illustration. La
3è ''plaie de l'Ouest, c'est l'exil massif des populations autochtones,
véritables propriétaires terriens, vers le Liberia voisin où ces autochtones
vivent dans de véritables mouroirs. Ceux d'entre eux qui n'ont pas franchi la
frontière, ont trouvé refuge dans des forêts, laissant leurs villages et leurs
terres aux allogènes, désormais ''seigneurs'' des lieux. Nombreux sont ces
villageois qui ne veulent plus revenir. Pour ceux restés au village, c'est une
vraie sinécure et c'est la 4è ''plaie''. En effet, l'autorité de la notabilité
traditionnelle autochtone est bafouée à tout bout de champ. Dans les villages,
les chefs traditionnels (chefs de cantons, chefs de villages et de terres) Wê
sont maintenant aux ordres des hommes en armes. Que reste-t-il de leur autorité
et de leur pouvoir ? La meilleure illustration de la « liquidation » de ces
chefs, est leur ''soumission'' à Amadé Ouérémi et à tous ces petits
''seigneurs'' locaux se réclamant de l'actuel pouvoir. La 5è ''plaie'', c'est la
confiscation par ces mêmes hommes en armes des plantations des autochtones en
fuite. Du fait de la guerre, de nombreux Wê, depuis leur exil libérien ou des
forêts, ont vu leurs terres et leurs plantations être confisquées par des hommes
en arme qui se font passer pour des soldats de l'armée nationale. Quand des
démarches sont entreprises pour que ces terres ou ces plantations soient
restituées à leurs propriétaires, cela aboutit rarement à une suite favorable.




 





La
faute a un DDR bâclé




 




La 6è
''plaie'' reste l'épineux problème du processus de Désarmement Démobilisation
Réinsertion (DDR) qui n'aboutit toujours pas. De nombreux jeunes ex-combattants
restent toujours des laissés pour compte du processus DDR dans la zone Ouest.
Qu'ils soient ex-miliciens proches de l'ex-régime ou ex-combattants laissés pour
compte des ex-Fafn, voire la confrérie des chasseurs traditionnels dozo, ils
pullulent, oisifs et armés. La 7e et dernière ''plaie'', celle qu'il faut
redouter, ce sont les armes qui circulent comme des morceaux de pain dans la
région. Aujourd'hui, vous ne pouvez pas dépasser une case dans la région de
l'Ouest sans y trouver une arme de poing ou un fusil mitrailleur kalachnikov à
l'intérieur. La prolifération des armes légères et des armes de guerre, voilà un
des drames de l'Ouest qu'il faut corriger très rapidement. Assurément, les 600
éléments du général Soumaïla Bakayoko auront fort à faire à l'Ouest. Au-delà des
sempiternelles récriminations du pouvoir Ouattara contre d'éventuels pro-Gbagbo
tapis dans les forêts, les soldats auront à faire face à certains jeunes Wê qui
estiment qu'il y a trop de lourdeur dans le traitement de leurs conflits
fonciers par l'État ou ses représentants, et qui n'hésitent pas à exprimer leur
mécontentement par la violence. Aujourd'hui, nombre de parents Wê attendent que
les terres des parents soient libérées. Ce qui voudrait dire de façon
sous-jacente que des démarches soient entreprises au plus haut sommet de l'Etat
pour que dans un délai raisonnable, juste après les élections locales, ces
problèmes trouvent solution. Ils ont pour noms, le cas Amadé Ouérémi et ses
acolytes de la forêt du mont Péko, le désarmement et la démobilisation de tous
ces supplétifs en arme qui se font passer pour des soldats de la République, et
la résolution de cette épineuse question foncière.




 




 





Lieutenant Coulibaly Moussa, Responsable des Frci de Bangolo « Nous maîtrisons
Amadé Ouremi »




 




Le
Jour plus –

(...)
Lieutenant Coulibaly, vous avez une partie du Mont Peko, dont le problème
avait suscité la création d'une unité spéciale pour sa sécurisation...?




Nous
regardons le politique. Notre rôle à nous, c'est la protection. Il ne peut avoir
un endroit du pays où les forces républicaines n'y ont accès. Même le mont Peko
ne peut pas être un obstacle pour nous. Concernant Amadé, il n'est pas pour nous
cet obstacle comme au niveau de Bloléquin et Toulépleu. Il ne nous est pas
encore parvenu une quel- conque situation de trouble au mont Peko. Telle est la
réalité.





 





Qui est cet Amadé?




Amadé
a peut-être participé à une manière ou une autre comme tous les autres éléments,
à la libération de la Côte d'Ivoire. Il attend comme les autres combattants
d'être démobilisés et réinsérés dans le tissu social. C'est en cela que je parle
d'ordre politique. Sinon, il n'est pas un obstacle pour nous. Vous pouvez en
être sûr. Parce que, s'il en tenait qu'aux militaires, ce serait une affaire
déjà réglée et oubliée. Nous sommes fréquemment au mont Peko dans le cadre de
nos patrouilles quotidiennes. Les populations sont rassurées et non le contraire
comme le font croire certains. Vous n'entendrez jamais dire que dans cette zone,
Amadé a fait arrêter quelqu'un pour lui soutirer quoique ce soit. Il ne commet
pas de viols ni de tueries. Le problème est purement d'ordre politique, et non
militaire. Mais que nos dirigeants s'y penchent afin de trouver une solution
durable. Je voudrais rappeler ici que nous sommes prêts au cas où ils nous font
appel.




 





Que conseillez-vous à Amadé?




Il
suffit simplement de lui demander de quitter les lieux, et il s'y exécutera.
Pour nous, ce n'est pas une préoccupation comme voudraient le faire croire
certaines mauvaises langues. Depuis notre arrivée, il n'y a jamais eu de tirs,
des cas de viols et de tueries ici et là.




 





Est-ce qu'il reconnait votre autorité ?




Oui,
il reconnait notre autorité. Quelques fois, lorsqu'il y a des situations de
trouble dans lesquelles il est indexé, nous l'appelons pour en savoir davantage.
C'est l'autorité militaire qui couvre, le sachant lui-même. Qu'il se plie aux
règles de la loi. Peut-être qu'il occupe certaines parties de la forêt de
manière illégale, bref. Cet aspect, mes frères d'arme des eaux et forêts sont
les mieux placés pour vous en parler. Pour nous, au niveau du problème
sécuritaire, nous ne voyons pas ce qu'il y a comme obstacle. La collaboration
est bonne entre nous. Les jeunes qui viennent semer le désordre et retournent,
sont pour la plupart de l'autre côté de nos frontières.




 




 





Droits de l'homme : La Lidho publie son rapport d'enquête sur les libertés en
Côte d'Ivoire




 





Fraternité Matin, L'Intelligent d'Abidjan, Notre Voie -

Les
libertés d'opinion, d'expression et de réunion couvrant la période d'avril 2011
à novembre 2012 ont fait l'objet d'une enquête dont les conclusions ont été
rendues publiques, hier matin, à la salle de conférences du Cerap de Cocody
Mermoz, par la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (Lidho). L'étude, financée
par l'Ong américaine Open society initiative for West Africa (Osiwa), a
été menée, pendant quatre mois, dans le District d'Abidjan, auprès d'un public
cible de 98 personnes (politiques, leaders de jeunesse, journalistes et
témoins). Il ressort des investigations de l'organisme de défense des droits de
l'homme que les libertés individuelles ont été fortement mises à mal dans la
période susmentionnée. Des organes de presse de l'opposition, des journalistes
et des opposants au régime en place en ont notamment faits les frais. En tout
état de cause, la Ligue assure que le but du rapport n'est pas de dénigrer les
tenants du pouvoir actuel, mais de porter, en toute objectivité et en toute
responsabilité, un regard inquisiteur sur tous les développements de la
situation des droits de l'homme dans le pays. Selon René Hokou Légré, président
de la Lidho, il s'agit surtout pour sa structure « de contribuer, en tant
qu'instrument de régulation sociale, à l'avènement d'une Côte d'Ivoire
démocratique où les libertés, toutes les libertés sont respectées »
. Le
document final qui sera disponible, le vendredi 05 avril, de l'avis de M. Légré,
« devrait constituer l'axe majeur d'un plaidoyer auprès des pouvoirs publics
(...), afin d'obtenir la fin de toutes les pratiques attentatoires aux droits de
l'homme »
. Il s'agit d'un support édité en 100 exemplaires qui va être
distribué aux principaux décideurs et acteurs politiques et sociaux de Côte
d'Ivoire.




 




 





Côte d'ivoire / La Coalition ivoirienne pour la Cpi veut l'émission d'autres
mandats




 





Soir Info, Fraternité Matin -


L'émission de « mandats d'arrêts contre tous ceux qui ont commis des crimes
graves en Côte d'Ivoire, quel que soit leur camp » figure parmi les défis que la
Cour pénale internationale (Cpi) doit relever. C'est ce que a affirmé le
président de la Coalition ivoirienne pour la Cpi (Ci-Cpi), Ali Ouattara,
mercredi 3 avril 2013, à Pullman-Plateau. Il animait une conférence ayant pour
sous-thème : « Ratification du statut de Rome par la Côte d'Ivoire, enjeux et
défis ». Ce, dans le cadre de         la 2ème conférence trimestrielle de la
Ci-Cpi. Le thème central était : « Lutte contre l'impunité en Côte d'Ivoire :
quelle réalité ». Pour Ali Ouattara, « le premier défi de la Cour est
certainement de faire accepter par tous les Ivoiriens, l'impartialité de sa
mission ». « Autre défi, a-t-il ajouté, la Cpi n'a pas vertu à juger tous les
Ivoiriens. Elle n'en a d'ailleurs pas les moyens. Mais de sa capacité à obtenir
une complémentarité positive des autorités ivoiriennes qui initieront des procès
équitables vis-à-vis de tous les présumés auteurs, dépendra sa crédibilité.
Autre défi, est la capacité de la Cour à répondre efficacement aux besoins de
justice et réparation des victimes ». Après que la Côte d'Ivoire a ratifié le
statut de Rome portant création de la Cpi, un autre challenge l'attend, a
signifié M. Ouattara. Il s'agit, a-t-il évoqué, de la signature de l'Accord sur
les privilèges et immunités de la Cpi (Apic) et d'une loi de mise en œuvre. Dans
son mot, en tant que président de la Ci-Cpi, il a dit que l'impunité
d'aujourd'hui est le crime de demain, précisant que l'impunité est un
encouragement à la récidive. [...]