REVUE DE PRESSE DU 20 AOUT 2008

20 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 20 AOUT 2008

Sortie de crise, le Représentant spécial du SG de l'ONU poursuit sa tournée de sensibilisation : Choi : « Nnous sommes au bout du tunnel...Aidez-nous à vous aider ! »
Fraternité Matin
– « Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y. J. Choi, poursuit sa tournée d'explication sur les 1000 microprojets à l'intérieur du pays. L'étape d'hier était celle de Man, dans la région des Montages. C'était en présence du chef du bureau régional du Programme national de réinsertion et réhabilitation communautaire (Pnrrc) de Bouaké. Le commandant de la zone n°6 (Man), Ouattara Issiaka et les commandants de secteurs et d'unité des Forces nouvelles ont accueilli l'importante délégation de l'Onuci conduite par Y. J. Choï. «La population ivoirienne attend la paix. Nous sommes au bout du tunnel, il faut sécuriser les élections. Donc il faut que les ex-combattants nous aident», a déclaré le diplomate. Il a expliqué que dans le cadre de son appui au processus de réinsertion, son institution lance, en partenariat avec le Pnud, 1000 microprojets dans 13 domaines d'activité. «Ce projet est une opportunité. Profitez-en», a-t-il conseillé dans son adresse à l'auditoire. Comme lors des précédentes étapes, Y. J. Choi a soutenu que ces microprojets seront financés dans la fourchette de 300 à 450.000 Fcfa par groupement sur une période de 3 mois. Les populations cibles dans les zones centre, nord et ouest sont : les ex-combattants démobilisés (munis d'une carte de démobilisation), les femmes et les enfants associés au conflit. Dans un bref exposé, les concepts du projet ont été expliqués par M. Sidi Al Zahabi. Notamment ses objectifs, domaines d'activité, principes de base et son mode de financement. Le sort des ex-combattants non nationaux, les critères d'éligibilité et le choix des sites ont constitué les principales préoccupations évoquées lors des échanges. Concernant les étrangers, il a été indiqué qu'ils seront pris en compte. Cependant, ceux qui désirent rentrer dans leur pays pourraient bénéficier de l'appui de l'Onu. Peu avant, le préfet de région de Man, Yao Michel, avait échangé avec la délégation onusienne qu'il a reçue. »

Identification des populations ivoiriennes - Voici les pièces exigées par la CEI
Le Temps –
« Les représentants des partis politiques qui ont pris part, hier, à la rencontre périodique avec la CEI, ne sont pas restés muets. Pendant 4h de huis clos, le président de la CEI, Beugré Mambé et ses collaborateurs ont chaudement échangé sur des questions brûlantes du processus électoral. A savoir la tenue effective de l'élection présidentielle prévue pour le 30 novembre 2008 ; le problème de l'enrôlement ; les campagnes électorales et le désarment. Sur le premier point, il ressort au terme du conclave, que malgré les assurances données par le président Mambé, sans donner une autre date, le doute demeure. " Ce que nous pouvons retenir, c'est que la date du 30 novembre qui est la date butoir, reste encore hypothétique ", s'est inquiété M. Kouablan François, Secrétaire général du PIT. Quand M. Sokouri Bohui, Secrétaire national du FPI, chargé des élections, s'est satisfait avec le début, pour " très bientôt ", selon les termes de Beugré Mambé, des opérations d'identification. Mais avec quelles pièces ? Sur la question, tous ont informé que le président de la CEI a répondu sans ambages : " c'est l'acte de naissance ou le jugement supplétif ". Et cela, aussi bien en Côte d'Ivoire qu'à l'extérieur dans les représentations diplomatiques ivoiriennes. C'est dire que ni le certificat de nationalité, ni l'attestation d'identité, ni aucune autre pièce, à part celles citées plus haut n'est valable pour se faire enrôler. Pour Mme Bodouha Assa Hélène, présidente nationale de l'Union des femmes citoyennes (UDCY), " ces documents sont conformes à la loi ". Elle s'est même félicitée de ce qu'il y a eu un consensus autour des préoccupations des partis politiques : " C'est une très bonne chose ". Certains représentants ont attiré l'attention de la CEI, en tant qu'organe régulateur des élections, sur la campagne prématurée. Bien qu'ils soient d'accord que chaque parti politique sensibilise ses militants à se faire enrôler. Implicitement indexé, le FPI, par la voix de M. Sokouri Bohui, a expliqué que l'opération " inondation ", consistait seulement à donner des extraits de naissance ou jugements supplétifs à ceux qui n'en ont pas. " Parce que ces élections sont capitales. C'est pourquoi, nous leur donnons les moyens d'en avoir ", a-t-il déclaré. A ce niveau, la CEI leur a exprimé son incapacité de contrôler cet état de fait. [...] ».

Identification : L'extrait de naissance ou le jugement supplétif, papier exigé pour l'enrôlement
Fraternité Matin
–« La Commission électorale indépendante et les représentants des partis politiques ont échangé, hier, sur les avancées du processus électoral et bien d'autres sujets. Quel papier avoir pour se faire enrôler dans le cadre de l'opération d'identification ? Plus d'interprétation. Cette question a trouvé réponse, depuis hier, au cours de la réunion que la Commission électorale indépendante (Cei) a eue à son siège, aux Deux- Plateaux, avec les représentants des partis politiques. «Le président de la Cei a répondu, sans ambages, que c'est l'extrait d'acte de naissance ou le jugement supplétif. [...] ».

Alerte !
Fraternité Matin –« [...] Un journaliste étranger, surpris par un titre qui demandait à Gbagbo de dégager s'il n'arrivait pas à organiser les élections, nous a interpellé sur la question en ces termes: qui organise les élections chez vous? Nous lui avons expliqué les rôles dévolus aux différentes structures concernées par l'organisation des élections. Cei, Sagem, Ins, Oni, Cnsi. A l'étape actuelle du processus, la Sagem est la cheville ouvrière des diligences à respecter. Conformément à la convention qui la lie à l'Etat de Côte d'Ivoire, c'est elle qui doit sécuriser les élections par l'identification, la production des cartes nationales d'identité, des cartes d'électeur, de la liste électorale. Grâce à la convention annexe signée avec les structures nationales comme l'Ins, l'Oni et le Cnsi, Sagem utilise leurs compétences et expérience établies et reconnues. Tout en demeurant le maître d'œuvre.Il est aujourd'hui établi que la Sagem accuse un énorme retard. Les premières valises, dont l'arrivée a été hyper médiatisée avec un point de presse à l'aéroport, n'ont pas encore commencé à servir. Quant aux autres (plus nombreuses), personne ne sait quand et comment elles seront acheminées à Abidjan. Tous ceux qui ont dressé des lauriers à Sagem avant de l'avoir vue à l'œuvre devraient avoir le courage et l'honnêteté de ne pas imputer la non tenue des élections, le 30 novembre, au Président Gbagbo. Ce serait faire preuve de mauvaise foi. Sagem a exigé et obtenu 66 milliards pour organiser, sous la supervision de la Cei, des élections transparentes. Si elle venait à faillir, c'est elle qu'il faudrait incriminer! Et arrêter! Alerte le temps presse ! [...]".

Garde républicaine de Yamoussoukro : la poudrière cambriolée
Fraternité Matin
–« Incroyable mais vrai ! L'une des poudrières de la Garde républicaine de Yamoussoukro a été cambriolée par des inconnus la semaine dernière. Plus de 4 kalachnikovs et des grenades ont été emportées. Selon un constat effectué par les services de la gendarmerie et de l'état- major, les quidams sont sortis des broussailles environnantes, pour accéder à la poudrière. [...] ».

Soulèvement des ex-combattants à Bouaké - La source du chantage
Le Temps
– « [...] L`argument avancé pour justifier la révolte, est toujours le même. La récurrente question de prime impayée. Cinq millions de Fcfa (5000000 de Fcfa) représentant la récompense pour le combat mené contre le régime de Laurent Gbagbo. De fil en aiguille, les insurgés en arrivent à remettre en cause l`architecture de l`Accord politique de Ouaga. Dont le chapitre relatif au Programme national de Réinsertion et de Réhabilitation communautaire (PNRRC), disent-ils, ne les concerne ni de près ni de loin. Bouaké, Djébonoua, Vavoua, Séguéla, partout où les soldats des Forces nouvelles se sont soulevés, il s`est agi de la même préoccupation. Une promesse de cinq millions pour enrôlement volontaire que leurs chefs militaires et politiques n`auraient pas tenu jusqu`à présent. De deux choses, l'une. Ou bien la promesse a-t-elle été bel et bien faite mais la hiérarchie se rebiffe, se croyant suffisamment hors de portée grâce à l`Accord de paix de Ouagadougou. Ou bien alors il n`y a jamais eu de promesse mais les insurgés sont poussés dans le dos par les " ennemis de Soro " qui, parce qu`ayant perdu la bataille de leadership, depuis leur replis hors des frontières ivoiriennes, croient tenir un moyen de chantage sur ceux qui tiennent actuellement les rênes de la rébellion. Le dernier cas de figure semble plausible. " Guillaume Soro n`aura jamais le sommeil tranquille " tant que la rébellion n`aura pas changé de tête, semblent dire les dissidents. Cette tête pourrait avoir pour visage Ibrahim Coulibaly aidé dans sa bronca par un certain Koné Zackaria ancien chef de Vavoua limogé. Qui sait ? La question devient d`autant plus pertinente quand, alors qu`ils ont tous approuvé leur encasernement pour être formé aux microprojets par l`ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire) et accepté à cet effet d`empocher des primes d`allocation forfaitaire de 90000 Fcfa, les insurgés reviennent à la case départ. Pour exiger une vielle requête jetée aux oubliettes de l`Accord politique de Ouagadougou : 5000000 de Fcfa. Il y a anguille sous roche. Soro sait ou se trouve son mal. [...] ».

DDR Bouaké/Bamba Sinima : "Aucune promesse de 5 millions n'a été faite à qui que ce soit"
Fraternité Matin
– « Le directeur de cabinet du secrétaire général des Forces nouvelles se prononce sur les événements du 18 août à Bouaké, dont les responsables sont les ex-combattants démobilisés des Forces nouvelles.
M. le directeur de cabinet, comment expliquez-vous les récurrents mouvements de protestation des ex-combattants des Forces nouvelles?
C'est avec beaucoup de gêne que nous constatons que de façon récurrente, les jeunes démobilisés des Forces nouvelles manifestent pour réclamer le paiement de leurs primes. Nous l'avons constaté à plusieurs reprises; vous comprenez que cela ne peut pas faire plaisir aux responsables des Forces nouvelles que nous sommes. Surtout quand on sait que ceux-ci déploient des efforts énormes pour aider ces jeunes à se réinsérer dans le tissu social. C'est donc avec regret que nous constatons ce comportement qui n'est pas digne de ses auteurs. [...]

Dans ce cas, d'où viennent donc ces mouvements de protestation?
Les mouvements de protestation, à ce que je sache, viennent des retards d'exécution. Mais je crois que cela ne doit pas servir d'alibi pour manifester de cette manière-là. [...] Surtout quand on sait aussi que les opérations de sortie de crise demandent beaucoup d'argent puisqu'il faut satisfaire plusieurs attentes en même temps. Alors, il est aisé de comprendre que le gouvernement ne dispose pas à tout moment de moyens nécessaires à sa politique. De sorte que si les primes promises aux jeunes tardent ne serait-ce qu'une semaine à être payées, cela ne devrait pas donner lieu a des manifestations de cette nature. Je crois qu'il faut être patients et faire confiance aux responsables de ce pays. Après avoir longtemps revendiqué la prime forfaitaire de 90 mille francs, aujourd'hui ils réclament 5 millions par personne.

Qu'est-ce qui leur avait été promis au moment de leur enrôlement au sein des Forces nouvelles ?

Je ne sais pas d'où vient cette revendication de 5 millions de francs. En ce qui me concerne, je sais que lorsque j'ai rejoint personnellement la rébellion, on ne m'a rien promis. C'est par conviction que je suis venu dans ce mouvement. Et je n'ai pas eu connaissance d'une quelconque promesse faite par un responsable de la rébellion à qui que ce soit, surtout portant sur le montant 5 millions. Le mouvement semble se généraliser et il a même touché la direction générale de la police et de la gendarmerie. [...] ».