REVUE DE PRESSE DU 06 AOUT 2008

6 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 06 AOUT 2008

Fraternité Matin : Sortie de crise : 2 milliards Fcfa de l'Onu en micro projets pour les ex-combattants....................... Cinq millions de dollars, soit 2,135 millards Fcfa offerts par le Fonds de consolidation de la paix des Nations unies pour financer mille micro-projets destinés aux ex- combattants, aux groupes d'autodéfense et aux jeunes à risque. L'annonce a été faite hier par le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, au cours d'un séminaire sur la réintégration socio économique des ex- combattants, au siège de l'ONUCI à Sebroko. Selon un communiqué de l'ONUCI dont nous avons reçu copie via le Net, ce séminaire organisé par l'ONUCI et le PNUD durera 3 jours. Il réunit le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), le Programme de service civique national (Pscn) et le Centre de commandement intégré (Cci). Le lancement officiel des projets se fera à Bouaké dans les prochains jours. Le communiqué précise que M. Choi va bientôt entreprendre une tournée à l'intérieur du pays pour les expliquer aux éventuels bénéficiaires.

Fraternité Matin : Tournée politique : Bédié va passer 7 nuits à Bouaké............ La tournée générale du président du plus vieux parti politique ivoirien, le Pdci-Rda, se poursuit dans les bases. En effet, après Dabou, Koumassi, Yopougon, Bocanda et Soubré, Henri Konan Bédié se rendra, à partir du 24 août 2008 et ce, jusqu'au 31 du même mois, dans la région de la Vallée du Bandama. L'information a été confirmée, hier, par le secrétaire général adjoint du parti, chargé de la mobilisation, Maurice Kakou Guikahué qui a animé une conférence au siège du Pdci, à Cocody. Selon lui, un accueil digne du fils de Daoukro lui sera réservé le dimanche 24 août, à Brobo. Et, le lundi 25 août 2008, Bédié animera son premier meeting, à Sakassou. Explication : «Sakassou abrite le siège du royaume Baoulé», a fait remarquer Maurice Kakou Guikahué. Autres détails importants : contrairement à Dabou où il a passé une nuit et Soubré où il a fait deux nuits, Henri Konan Bédié totalisera sept nuits dans la région de la Vallée du Bandama.Cette conférence était l'occasion pour les différents délégués départementaux de révéler, à la presse, « la flamme du PDCI- RDA toujours allumée à Bouaké, Sakassou, Béoumi, Katiola et Dabakala malgré la crise qui a éloigné les animateurs locaux de la base». En chœur, ceux-ci ont fait cet aveu : «le PDCI est entré en léthargie forcée mais n'était pas mort. Et après le passage du président Bédié, beaucoup de choses vont changer».

L'inter : Tournée du président du PDCI dans la vallée du Bandama : Bédié va passer 7 nuits en zones Forces nouvelles........... Henri Konan Bédié sera accueilli le dimanche 24 août à Brobo et va entamer sa série de meetings par la capitale du royaume baoulé à Sakassou, le lundi 25 août 2008. Ensuite, il se rendra le mardi 26 août à Béoumi, le mercredi 27 août à Katiola, le 28 à Dabakala et le 29 août à Djébonoua. Le meeting de clôture aura lieu le samedi 30 août 2008, au stade municipal de Bouaké. Cette tournée aux allures de pré-campagne offre au président du PDCI l'occasion de passer sept nuits pour la première fois dans la zone sous contrôle des Forces nouvelles. Parlant de la sécurité, les responsables du plus vieux parti de la Côte d'Ivoire affichent la grande sérénité. « Toutes les armes de guerre ont été brûlées à Bouaké le 30 juillet 2007. Affi N'Guessan a fait le nord pendant un mois, on ne lui a rien fait », a indiqué hier le ministre Guikahué, secrétaire général adjoint chargé de la mobilisation, au siège du parti à Cocody. Il avait à ses côtés les délégués départementaux, par ailleurs présidents des comités d'organisation dans les différentes régions à visiter par Bédié. « Nous sommes condamnés à réussir cette sortie. C'est pourquoi nous avons pris toutes les dispositions. Nous n'allons pas sacrifier Bédié », a promis Aphing Kouassi, l'un des délégués de Sakassou. A l'en croire, un travail de réorganisation a été effectué dans la région de la Vallée du Bandama qui a été frappée de plein fouet par la rébellion. A l'unanimité, les délégués départementaux ont soutenu que la Vallée du Bandama reste un bastion du PDCI et que le président Bédié arrive en « terre conquise ». Toute chose qui garantit, selon eux, le succès de cette tournée politique. Et le fait que tous les meetings se tiennent sur des places qui portent le nom du président de leur parti, à l'exception du stade Bouaké, est pour eux une preuve de sa popularité dans la région. « Le PDCI est entré en léthargie forcée, mais il n'est pas mort », a conclu Aphing Kouassi.

Fraternité Matin : Présidentielle/Ble Goudé invite à bien négocier le virage du futur......... C'est avec l'objectif bien affiché de permettre au Président Laurent Gbagbo de remporter la présidentielle du 30 novembre que le Mouvement des houphouétistes de Côte d'Ivoire a organisé une double cérémonie d'investiture de ses comités départementaux et de son comité national de campagne. C'était le week-end dernier, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro. A cette occasion, le président du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep), Charles Blé Goudé, l'invité spécial, a demandé aux jeunes houphouétistes de ne pas confier le pays à des gens qui ruminent une revanche. Reconnaissant le mérite d'Houphouet, il a toutefois stigmatisé la guéguerre de ses successeurs. Les sentiments de frustration, doublés d'un désir de revanche des uns sur les autres, pense-t-il, ont conduit certains à créer leurs partis. «Ne confiez pas le pays à quelqu'un qui rumine une revanche...Ne vous trompez donc pas, dans votre choix, sinon nous en serons tous comptables...», a-t-il dit aux différents comités de campagne. Le leader du Cojep a ensuite appelé à la prise de conscience de chacun face au tournant décisif que va prendre le pays avec les prochaines élections. Avant d'exhorter les uns et les autres à dissocier la politique des questions religieuses, régionales ou ethniques. L'ancien ministre Tanoh Brou Antoine, ex-président du Mouvement des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Meeci) a, dans son allocution, fait un parallèle entre la politique d'Houphouet et celle du Président Gbagbo. Il a trouvé de nombreuses «similitudes» entre la philosophie houphouétiste et la politique de la refondation. Notamment la recherche du «dialogue» ; la défense des «intérêts du pays», et le fait de se mettre au «service de la nation», .......Il s'en est suivi l'investiture des 15 comités départementaux par Charles Blé Goudé. Peu après, Djédjé Benjamin, représentant le Chef de l'Etat, en faisait autant pour le comité national de campagne. Une quinzaine de bicyclettes ont été offertes au Mouvement des houphouétistes de Côte d'Ivoire par Jacques Anouma représenté par Charles Donwahi et Djédjé Benjamin, afin de l'aider dans son travail de mobilisation.

Fraternité Matin : Solidarité : L'ordre du mérite installé.......Le ministre de la Solidarité et des Victimes de guerre, M. Louis André Dacoury-Tabley a été élevé, le 1er août, au grade de commandeur de l'ordre du mérite de la solidarité, puis nommé président du conseil de cet ordre par décret présidentiel N° 2008-211 du 19 juin 2008. C'était au Plateau, au cours de la cérémonie d'installation dudit conseil, en présence du ministre de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, M. Dosso Moussa. Deux distinctions qui, selon le Grand Chancelier M. Yssouf Koné, viennent récompenser plus d'une année de travail accompli par le ministre à la tête dudit département, dans l'enracinement de la solidarité au sein de la société ivoirienne. Louis André Dacoury-Tabley, heureux de cette distinction n'a pas manqué d'expliquer que la crise actuelle s'explique par «l'absence d'un idéal national commun susceptible de créer ou de renforcer la cohésion d'ensemble» ; .......En outre, le ministre a invité l'Etat à faire de la célébration du mérite, une institution afin de récompenser les personnes morales et physiques qui s'inscrivent dans cette dynamique pour ainsi lutter contre la corruption et l'individualisme.

Fraternité Matin : Cercle de soutien à Ado : Diomandé Massé investi à Man.......Diomandé Massé, président du Cercle de soutien du Worodougou à Alassane Dramane Ouattara, a été investi, le 26 juillet, à la place de la paix à Man, en présence de nombreux militants et sympathisants du RDR. Au cours de cette cérémonie, M. Massé a solennellement fait la promesse de maintenir allumée la flamme du RDR à Man et dans la région des Montagnes et de participer activement au succès de Alassane Ouattara à la présidentielle du 30 novembre prochain. Ainsi, les membres du Cercle ambitionnent de faire de l'encadrement des militants, leur activité principale en vue de l'obtention de la carte nationalité d'identité et d'électeur. El Hadj Bakayoko Moussa, parrain de la cérémonie, a rassuré les membres du cercle de sa disponibilité en toutes circonstances. Le parrain a, dans son adresse, annoncé aux militants la fin de la guerre et la candidature officielle du Dr Alassane Dramane Ouattara à la prochaine élection présidentielle en Côte d' Ivoire.

Fraternité Matin : Sortie de crise : 41 000 miliciens dans le viseur du Pnrrc.............Une équipe du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) séjourne depuis le 29 juillet dans le grand ouest. Conduite par Inza Diomandé, coordinateur adjoint aux opérations au Pnrrc, cette mission qui prend fin à la mi-août, vise à procéder au profilage des groupes d'autodéfense de cette région. Une opération qui va porter, selon le Pnrrc, sur 41 000 personnes réparties dans les localités de Duékoué, Bangolo, Guiglo, Zagné, Taï, Zouan-Hounien, Touleupleu et Bloléquin. Le profilage consiste, entre autres, à identifier chaque membre des groupes d'autodéfense, recueillir les informations portant sur ce qu'il faisait avant la crise, son niveau d'instruction, ce qu'il souhaite faire après être démobilisé. L'équipe de M. Diomandé s'appuie sur les responsables des différents groupes d'autodéfense de la région. A l'issue du profilage, les données recueillies seront mises à la disposition du Centre de commandement intégré (Cci).Déjà, du 22 au 26 juillet, une mission de sensibilisation composée d'éléments du Cci, du Pnrrc, et du Programme du service civique national (Pscn) avait sillonné le grand ouest pour expliquer aux groupes d'autodéfense le mode opératoire du désarmement et démantèlement des milices (Ddm), le profilage et les instruire sur les différents programmes de réinsertion et d'insertion.

L'inter : Démantèlement, démobilisation des ex-combattants : Le PNRRC s'attaque aux milices de l'ouest. 41 000 miliciens dans le viseur du PNRRC.......Les groupes d'autodéfense de l'ouest n'ont pas été oubliés dans le Programme National de Réinsertion et de Réhabilitation Communautaire (PNRRC). Ce programme, qui a débuté au nord, a commencé à s'étendre aux ex-zones gouvernementales, notamment le Grand-Ouest où viennent de se déployer, depuis le 29 juillet dernier, des équipes du PNRRC. Ces équipes ont entamé le profilage des ex-combattants des groupes d'autodéfense de la région en vu de leur démobilisation prochaine. Jusqu'à la fin de ce mois d'août, les émissaires du PNRRC ont à sillonner plusieurs départements où ils ont à recueillir les aspirations de 41.000 membres des groupes armés en vue de préparer leur retour et leur réinsertion à la vie civile. Du Moyen Cavally à la Région des Montagnes, les agents sur le terrain visiteront les localités respectives de Bangolo, Duékoué, Guiglo, Touleupleu, Zagné, Taï et Zouan-Hounien où les concernés ont été préalablement sensibilisés par des délégations composées de représentants du Centre de commandement intégré (CCI), du PNRRC, du Programme national du service civique du 22 au 26 juillet dernier. Ces délégations ont eu à expliquer aux ex-combattants des groupes d'autodéfense le mode opératoire du désarmement, et du démantèlement dont ils seront l'objet ainsi que les programmes l'opération de profilage et les programmes d'insertion à leur disposition. Chaque ex-combattant, reçu par les agents, répond, en effet, à une série de questions relativement à son identité, à ces activités habituelles avant de prendre les armes, à son niveau d'instruction avant de faire un choix en ce qui concerne ce qu'il voudra faire après la crise. A l'issue de ce questionnaire, les données recueillies sont mises à la disposition du CCI à charge d'affecter dans le programme correspondant à chaque profil, les concernés. La mission de profilage, en cours, il faut le souligner, fait suite aux instructions données par le Premier ministre au Centre de Commandement Intégré (CCI), à l'issue de sa rencontre avec les chefs des Forces de Résistance du Grand-Ouest (FRGO), le 19 juin dernier. Après l'ouest, les équipes du PNRRC, selon le coordonnateur adjoint aux opérations, Inza Diomandé, mettront le cap sur les régions du Centre, du Centre-Ouest et du Sud.

Fraternité Matin : Lutte contre les armes légères : La société civile de Yamoussoukro formée........... La section ivoirienne du Réseau d'action sur les armes légères en Afrique de l'Ouest (Rasalao) a organisé les 29 et 30 juillet derniers à Yamoussoukro un atelier de formation relatif au «Traité sur le commerce des armes (Tca)» et à la «Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes». Cette session de formation, fort enrichissante, a permis aux organisations locales de la société civile (Osc) présentes, de se faire une idée plus nette sur le danger de la prolifération et de la circulation illicite des armes légères. C'est pourquoi, au sortir de ce séminaire, les participants ont unanimement milité pour que «l'état régularise le statut juridique de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre en la dotant des moyens indispensables à son fonctionnement». Mieux, au regard des grands risques que fait courir ce phénomène, ils ont souhaité que le parlement ivoirien «ratifie dans les plus brefs délais la Convention de la Cedeao sur les armes légères et de petits calibre (ALPC), leurs munitions et autres matériels connexes, véritable outil d'intégration sous- régionale».........

L'inter : GOUVERNEMENT : Pourquoi une nouvelle équipe s'impose........Les uns soutiennent l'idée, tandis que d'autres émettent des réserves, voire des appréhensions. Cependant à y regarder de près, le changement de l'équipe dirigeante actuelle en Côte d'Ivoire ne ferait pas de mal au processus de sortie de crise en cours. Au moment où le pays amorce une nouvelle étape de ce processus avec les préparatifs des élections, la configuration du gouvernement présent ne semble pas adaptée pour réussir le pari que veut atteindre le Premier ministre et le chef de l'Etat. Pour réussir des élections crédibles et transparentes, il s'impose à ces deux tenants de l'Exécutif de revoir leurs collaborateurs pour la mise sur pied d'une nouvelle équipe de technocrates, dynamiques, cooptés pour leur compétence avérée dans un secteur prioritaire donné et non pour leur représentativité d'une quelconque chapelle politique ou politicienne. En la matière, ils sont nombreux les membres du gouvernement actuel qui portent des casquettes qui ne leur permettent pas d'abattre un travail fiable et équitable susceptible de garantir des élections libres et transparentes requises, dans les mois à venir, pour sortir la Côte d'Ivoire une bonne fois pour toute de son bourbier. Dans l'équipe présente du Premier ministre Soro, on peut y trouver un peu de tout sauf des hommes capables d'entretenir une cohésion dynamique conduire à des élections rapides et fiables. Le Premier ministre a courageusement besoin de se passer de certains de ses ministres, s'il veut réellement relever le pari qu'il s'est fixé d'amener la Côte d'Ivoire à des élections dans des délais raisonnables. Il s'agit plus exactement de tous les membres de son gouvernement qui occupent des postes de directeurs de campagne pour certains candidats à la présidentielle ainsi que tous ceux qui se sont déclarés concernés par la course au pouvoir. L'un des problèmes clés de l'équipe actuelle de Soro, est qu'elle se trouve trop politique. C'est de tous ces hommes incapables de prouver leur impartialité que Gbagbo et Soro devront impérativement se débarrasser sans état d'âme et sans calcul politicien de leur part, également. Devant l'opinion, ils auront fait preuve d'une réelle volonté d'organiser des élections véritablement transparente avec des technocrates auxquels le pays peut se fier pour ce qu'ils savent faire, peu importe qu'ils soient cooptés à l'intérieur d'une chapelle donnée qui n'aurait plus l'initiative de les proposer pour la représenter. A un peu plus de trois mois après les échéances fixées, ce sacrifice s'impose pour aller plus vite. Quitte à réajuster les délais qui ne devraient être tout aussi rigides pour entraîner d'autres regrets au bout de tous les efforts consentis.

L'inter : NOUVEAU GOUVERNEMENT :Les conséquences d'un remaniement ministériel.......En visite à la fin du mois dernier chez le facilitateur Blaise Compaoré, le président Laurent Gbagbo aurait eu le Ok de son homologue burkinabé. Reste au chef de l'Etat et au Premier ministre à trouver la formule pour faire accepter la décision aux partis signataires des précédents accords de paix, mais aussi trouver les hommes qu'il faut pour le gouvernement Soro II. Un nouveau gouvernement s'impose en effet, vu que l'actuelle équipe donne l'impression de ne pas former un groupe homogène soucieux de travailler à la sortie de crise. Taxé ironiquement d'association de crabes, de scorpions et de serpents, le gouvernement mis sur pied au lendemain de la signature de l'accord de Ouaga, s'est davantage illustré par des pratiques contraires à la bonne gouvernance. « Ce gouvernement ne travaille pas ; les ministres sont préoccupés de faire du business et rechercher des fonds pour le compte de leurs partis », confiait à juste titre un proche du Premier ministre. Il n'y a donc pas débat quant à l'opportunité d'un nouveau commando pour reprendre les choses où l'aura laissé l'ancienne équipe. Seulement voilà, la formation de ce nouveau gouvernement risque de faire plus de mal que de bien. La mise en place de ce gouvernement Soro II pourrait susciter des grincements de dents dans les rangs de l'opposition et partant donner lieu à des tractations qui vont grignoter un peu plus sur le calendrier de sortie de crise. Une fois l'équipe installée, il faudra encore du temps à chaque ministre pour prendre le pouls de son nouveau département et procéder à une recomposition du cabinet laissé par son prédécesseur. Il faudra encore du temps pour faire passer ces réaménagements en conseils des ministres. Or, quatre mois seulement nous séparent de l'élection présidentielle du 30 novembre. A quoi servira-t-il en effet de faire un gouvernement d'une durée de vie de quatre mois si la présidentielle est bel et bien maintenue au 30 novembre 2008 ? Au cas où ces élections devraient se tenir à la date indiquée, il paraît inconséquent de former un nouveau gouvernement, qui mettra du temps à huiler la machine en vue d'être prêt pour le scrutin du 30 novembre. A moins de préparer déjà les esprits à un report de la présidentielle et donc à une prolongation de la transition. Et c'est en cela qu'un remaniement ministériel devient coûteux pour ce pays déjà mis à mal par une transition qui n'en finit pas. Remettre tout à plat, c'est s'inscrire dans la perspective d'une prolongation de la transition, avec son corollaire de paupérisation de la population. La Côte d'Ivoire ne peut se payer le luxe d'un autre gâchis.

Soir Info : REMANIEMENT MINISTERIEL : Le Rhdp se fissure..........Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Rhdp), l'opposition politique significative se fissure face à la volonté du chef de l'Etat et du premier ministre, de procéder à un remaniement ministériel. Au-delà de l'apparente cohésion que présente cette coalition politique, les partis qui la composent ont du mal à accorder leurs violons. Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), le Rassemblement des Républicains (Rdr), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) et le Mouvement des Forces d'Avenir (Mfa), nonobstant la déclaration de Daoukro du 25 Juillet 2008, se battent pour leur chapelle respective. Si le Pdci et le Rdr ne semblent pas enthousiasmés par le remaniement ministériel qui pourrait leur coûter quelques ministères, l'Udpci et le Mfa qui ont chacun un ministère ont une autre vision de la chose. Mabri Toikeusse le président de l'Udpci, n'est visiblement pas disposé à quitter le gouvernement dans lequel il occupe le poste de ministre des transports. Sa position actuelle, selon certaines sources, conforte son assise politique et affirme sa suprématie au sein de sa formation politique. Des langues expliquent que c'est une des raisons qui l'ont poussé à ne pas participer personnellement à la réunion du Rhdp à Daoukro. Quant à Innocent Anaky Kobena, le chef de file du Mfa, un remaniement ministériel en l'Etat actuel ferait certainement son bonheur, pourvu que son parti ait au moins un ministère. Ce n'est un secret, Anaky Kobena a rompu les amarres avec Mme Bamba Hamza Fatoumata, ministre de la reconstruction et de la réinsertion, qui est au gouvernement sous la bannière du Mfa. Il l'a publiquement désavouée et aurait demandé au premier ministre Guillaume Soro, de la renvoyer. Le président du Mfa, selon des indiscrétions, aurait dejà proposé un autre nom. Cette attitude du président du Mfa aurait apporter de l'eau au moulin du chef de l'Etat dont la proposition de remanier le gouvernement actuel, n'a pas connu d'opposition de la part du premier ministre. Mieux, selon la toute dernière parution (N°2482 du 03 au 09 Août 2008) de ''Jeune Afrique'', Gbagbo a reçu la bénédiction de Blaise Compaoré, Facilitateur du Dialogue inter-ivoirien et président du Burkina Faso.

Fraternité Matin : Salaires impayés : Les travailleurs confisquent les produits phytosanitaires............La Sifca coop est dans la tourmente. Depuis plus d'un an, cette structure nationale, chargée de l'achat bord champ, du traitement et de l'exportation du café et du cacao ivoiriens, n'arrive plus à faire face à ses engagements. Le travail est au ralenti, la plupart des machines et des véhicules sont en panne. Pis, les salaires des 118 travailleurs de la société sont impayés depuis 5 mois. Après plusieurs démarches restées vaines, selon eux, les travailleurs, réunis au sein du Syntrasic (Syndicat national des travailleurs de Sifca coop) ont décidé de confisquer les produits phyto-sanitaires destinés aux planteurs pour le traitement de leurs champs. Afin de contraindre les responsables de la société à trouver des solutions à leurs problèmes. Les produits sont en fait, conservés dans les locaux de la Sifca coop. « Nous souhaitons le paiement de nos salaires, le plus tôt possible, y compris les arriérés. Nous voulons également une assurance maladie, et nous réclamons la reprise des activités au sein de la société », indique M. Kanon Kipré Guillaume, secrétaire général du Syntrasic et ses camarades. En attendant, une cinquantaine de planteurs, venus de diverses localités du pays, attendent désespérément leurs produits phytosanitaires au portail de la Sifca coop. Malheureusement, à notre passage (de 10 h 30 à 13 h 30), aucun responsable de l'entreprise n'était présent sur les lieux. Selon les travailleurs, certains parmi eux sont en prison, notamment MM. Kra Banny, ex-DAAF et directeur général par intérim, Henri Amouzou, président du conseil de gestion du FDPCC, principal actionnaire de la société. La nouvelle directrice par intérim, Mme Brou Hermance Caroline s'y rend quelques rares fois, à en croire les travailleurs, pour des raisons qu'ils ignorent.

L'inter : Vridi Ako :Après avoir tué un villageois :Un policier marin lynché à mort. Un autre agent grièvement blessé...........En effet, une mission commandée des policiers marins a tourné au drame. Bilan : deux personnes tuées. Selon des sources jointes au ministère des Transports ainsi qu'à la direction générale des Affaires maritimes et portuaires(DGAMP), il ressort que ce drame est intervenu à la suite des activités de surveillance de la côte maritime et lagunaire de la ville d'Abidjan. Des policiers marins en patrouille ont interpellé une personne dont la pinasse transportait des produits illicites. Les éléments de la DGAMP dans le souci d'immobiliser l'engin décident d'enlever le moteur de l'embarcation. Des jeunes du village par solidarité à leur frère, s'interposent. Il s'ensuit alors des altercations entre les policiers marins et les populations. Les jeunes dans le feu de l'action ont l'intention de désarmer les hommes en tenue. Un coup de feu part par accident, nous a-t-on indiqué. Un jeune du village est tué sur le coup. En représailles, les populations du village de Vridi-Ako se soulèvent et lynchent à mort un policier. Un autre a eu le crâne fracassé. Selon les mêmes sources, ce dernier a été transporté d'urgence dans une clinique à Abidjan. Le troisième policier marin beaucoup plus chanceux est exfiltré par des éléments de la gendarmerie du port appelés en renfort. Sa vie a donc été mise hors de danger. Cette tension a amené les autorités ivoiriennes à calmer les esprits. Le chef d'Etat-major des Armées, le général Philippe Mangou ainsi que le directeur général de la DGAMP, lieutenent-colonel Brou Clément, ont eux-mêmes effectué le déplacement de Vridi-Ako en vue d'échanger avec les villageois.

Soir Info : DIVO : DRAME:Un policier abat son collègue........Un drame, s'est produit dans la soirée d'hier mardi 5 août, au District de Police de Divo. Un policier y est mort. Tué par son collègue. Un meurtre qui épouse tous les contours d'un accident. Un vrai malheur, encore difficile à comprendre. Suivons. A en croire les informations, quelques heures avant, comme cela est de coutume dans ce District de police, l'agent armurier, collecte les armes de dotation individuelle de tous ses collègues, et va les nettoyer. De sorte, à les débarrasser de la rouille et les rendre parfaitement, fonctionnelles. Selon donc les renseignements, aux alentours de 17h, son boulot terminé, il livre leurs armes, essentiellement des pistolets automatiques, à ses collègues. Parmi ceux-ci, l'adjudant N'guessan Joseph. Son arme en main, ce dernier enfile à son pistolet, son chargeur. Et là, il s'emploie, à en vérifier, le bon fonctionnement. Pas en tirant, mais en chambrant tout simplement. Malheureusement, la manipulation, semble-t-il, n'est pas la bonne. Un coup de feu tonne. La balle engagée dans la chambre de tir, part donc. De plein fouet, elle atteint dans le dos, le sergent-chef Adou Grégoire. Grièvement touché, ce dernier s'affaisse au sol. Il perd du sang. Rapidement, sur les instructions du chef de service, le policier blessé, est évacué à l'hôpital général de la ville. Hélas, il n'y a plus rien à faire. Sa mort survient les instants d'après. L'adjudant N'guessan Joseph, par qui, la mort a frappé, est comme fou. Il s'en veut terriblement, d'avoir donné la mort à son collègue. Un accident, qu'il arrive difficilement à expliquer. Vu, sa grande expérience dans ce corps de métier qu'est la police. Et dire, qu'au mois de décembre prochain, il part à la retraite après de bons et ....loyaux services. Une carrière, qui hélas, se termine mal. Très mal. En attendant, pour nécessiter d'enquête, selon les informations, il est soumis à un arrêt de rigueur.