REVUE DE PRESSE DU 05 AOUT 2008

5 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 05 AOUT 2008

Fraternité Matin : Choi à Soro : "Démarrer l'identification dans les plus brefs délais"...................Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, a rencontré lundi à Abidjan, le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, pour des échanges sur le transport aérien du matériel électoral et la réinsertion des ex-combattants. A sa sortie d'audience, M. Choi a fait remarquer à la presse que la date du 30 novembre approchait rendant urgent le démarrage de l'identification, une question qui préoccupe particulièrement l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Selon lui, c'est une étape très importante qui a besoin d'une préparation minutieuse afin de connaître un début d'exécution. «On a discuté des moyens de transport par voie aérienne des premières valises de la Sagem d'ici quelques jours», a annoncé le chef de l'ONUCI. Le chef de l'ONUCI a insisté sur la nécessité de démarrer l'identification dans les plus brefs délais et a réitéré l'engagement de la mission onusienne à continuer d'apporter son appui afin que les élections puissent se tenir dans les délais prévus. Les discussions ont également porté sur les 1000 microprojets initiés par la mission onusienne et dont le lancement aura lieu à Bouaké dans les prochains jours.

Fraternité Matin : Soro au RHDP: "Le 30 novembre 2008 est encore tenable"...............Une délégation du Rassemblement des Houphouétistes a rencontré, hier, le chef du gouvernement, pour faire le point sur les avancées de l'Accord de Ouaga. Le Rassemblement des Houphouétistes avait un souci à exprimer au Premier ministre Soro Guillaume : voir si le processus électoral est sur les rail, si les délais qui avaient été prévus sont tenables tant au plan sécuritaire que de l'identification des populations. Selon le secrétaire général du Pdci, Djédjé Mady qui conduisait la délégation, «Soro les a rassurés qu'ils peuvent espérer... tout est en bonne voie même s'il y a des efforts à faire». Il a ensuite indiqué que «le Premier ministre Soro, tout en demandant la participation des uns et des autres, a souligné que le 30 novembre 2008 est encore tenable». A la presse, Djédjé Mady a fait comprendre qu'aujourd'hui, «il s'agit pour les uns et les autres de voir si le 30 novembre est une date nécessaire pour la paix dans ce pays». Et d'expliquer que les Ivoiriens réclament la paix à tous les acteurs politiques. «Nous devons tous comprendre la nécessité de sortir le plus tôt possible de la crise. Nous devons tous nous comporter comme un malade qu'on doit chercher à guérir le plus tôt possible. Le médecin, c'est l'Accord et le malade, la Côte d'Ivoire», a dit Djédjé Mady.Au nom du Rhdp, Djédjé Mady a avancé que le remaniement n'était pas à l'ordre du jour de leur rencontre avec le Premier ministre : «Nous sommes venus pour la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouaga. Nous sommes venus voir si les différentes étapes essentiellement peuvent être franchies pour que la Côte d'Ivoire sorte de la crise dans la paix, dans la fraternité, dans un esprit réconcilié sans que nous allions à des élections à la kenyanne et que la Côte d'Ivoire ne soit ensanglantée après les élections. Un gouvernement, c'est important mais ce n'est pas l'essentiel», a-t-il noté.

Fraternité Matin : Sécurisation des élections : Le Cci travaille à un plan opérationnel et consensuel...............Pour faire droit à la recommandation du Cadre Permanent de Concertation (CPC) de l'accord politique de Ouagadougou, les chefs d'état-major Philippe Mangou (FDS) et Soumaïla Bakayoko (FAFN) ainsi que les commandants des forces impartiales (ONUCI et Licorne) avaient instruit le Centre de Commandement Intégré (CCI) à l'effet d'élaborer un plan de sécurisation des prochaines échéances électorales. C'est pour examiner ce travail effectué par les techniciens du CCI que les quatre généraux se sont retrouvés hier au siège du CCI au quartier Dioulabougou. Au sortir d'un long huis clos, le colonel Kouakou Nicolas, commandant du CCI, expliqué à la presse que le travail à eux demandé n'est pas totalement achevé. Par ailleurs, il a fait savoir qu'une plus grande synergie d'actions leur a été demandée dans l'élaboration de ce plan de sécurisation des élections. «Dans nos propositions, il est advenu que nous mettions nos efforts ensemble, aussi bien les états-majors que les forces impartiales pour avoir un plan unique qui prenne en compte les préoccupations des uns et des autres», a-t-il indiqué. Avant d'ajouter : «Tout n'est pas totalement achevé puisque les généraux viennent de donner des instructions pour que dans une dizaine de jours, nous nous retrouvions pour présenter un travail définitif».Pour mener à bien l'élaboration de ce plan de sécurisation, la cellule opération du Centre de commandement intégré va, désormais, bénéficier de l'expertise «officiers-opérations» venue des différentes forces et états-majors.Le plan opérationnel recherché, au dire du patron du CCI, doit pouvoir prendre en compte tout le processus (avant, pendant et après les élections), voire le second tour........

L'inter : IDENTIFICATION DE LA POPULATION...... Les cartes d'identité seront délivrées avant les élections..............« Inscrivez-vous et vous aurez vos cartes d'électeur et après les élections, vous aurez vos cartes d'identité. ». On croyait l'affaire pliée, après ces propos tenus par le chef de l'Etat à Séguéla le lundi 14 juillet 2008. Que non. Le Premier ministre n'entend pas les choses de cette oreille. Selon nos sources, Guillaume Soro a été ahuri d'entendre le président Laurent Gbagbo lâcher ces mots lors de sa visite d'Etat à Séguéla il y a près d'un mois. On se souvient que, profitant de la tribune qui lui a été offerte, celui-ci avait laissé entendre que les élections auraient bel et bien lieu le 30 novembre et que pour tenir dans les délais, les cartes d'identité ne seront délivrées qu'après les élections. Guillaume Soro en a pris la mouche et a aussitôt pris langue avec l'autre protagoniste du dialogue direct pour lui exprimer sa position sur cette histoire de délivrance de carte d'identité avant les élections. Au chef de l'Etat, il fera comprendre, d'une part, qu'il devra enlever de sa tête toute idée de reporter la délivrance des pièces d'identité à l'après-élection ; et d'autre part, qu'il évite de revenir sur le sujet en faisant à nouveau des déclarations publiques s'y rapportant. C'est au prix de plusieurs corps à corps que les deux protagonistes du dialogue direct en sont arrivés à un terrain d'entente. Résultat : le chef de l'Etat n'est plus revenu publiquement sur cette affaire. Ni lors de sa visite à Boundiali les jours suivants, ni lors de l'audience qu'il a accordée au Palais présidentiel aux ressortissants de Séguéla et Vavoua, ni à l'occasion de l'anniversaire de l'an un de la Flamme de la paix à Bouaké. Un silence que l'entourage de Guillaume Soro interprète comme un renoncement de Laurent Gbagbo à son idée de remettre à l'après-élection la délivrance des cartes d'identité. L'opinion, qui s'interrogeait sur l'absence de réaction officielle du secrétaire général des Forces nouvelles suite aux propos tenus par le chef de l'Etat à Séguéla, est désormais située sur la position de Guillaume Soro sur la question. Les populations des zones sous contrôle de l'ex-rébellion et plus généralement les nombreux sans-papiers, avaient en effet mal accueilli l'idée du président Laurent Gbagbo de ne produire les cartes d'identité qu'après les élections. Surtout que Soro et ses soldats avaient invoqué une crise identitaire pour justifier leur recours aux armes. C'est donc en connaissance de cause que le Premier ministre a dû jouer serré pour obtenir du président Laurent Gbagbo qu'il revienne sur sa position en se conformant aux clauses de l'accord de Ouaga.

Soir Info : Remaniement ministériel :Compaoré donne son accord à Gbagbo...................Pour la première fois depuis son accession à la présidence ivoirienne, Laurent Gbagbo s'est rendu du 27 au 29 juillet en visite officielle au Burkina. Afin de donner un retentissement maximal à l'événement, il n'a pas fait dans la dentelle. Pas moins de six ministres (Plan et Développement ; Affaires étrangères ; Infrastructures économiques ; Économie et Finances ; Intégration africaine et Nouvelles Technologies de l'information et de la communication) l'accompagnaient à Ouagadougou. Trois jours n'ont pas été de trop pour tenter de surmonter les malentendus qui l'ont un moment opposé à son hôte, le numéro un burkinabè, Blaise Compaoré. En dépit des apparences et des fastes de cette visite - Gbagbo et Compaoré ont d'abord décompressé à Ziniaré, le village natal de ce dernier, puis visité des sculptures de granit de Laongo et multiplié les gestes de complicité sous l'œil des caméras, les deux hommes n'ont pas fait l'économie d'une franche explication. Pourquoi Gbagbo, si empressé à se rendre dans la capitale du Burkina quand il était dans l'opposition, a-t-il pris depuis ses distances ? « Tous ceux qui tentaient des coups d'État contre moi se retrouvaient après à Ouaga. Mes opposants y étaient reçus avec tous les honneurs. Je ne pouvais comprendre ça de la part d'un vieil ami comme vous », a-t-il fait savoir à son hôte. Réplique de celui-ci : « Je n'y peux rien, Ouagadougou est devenu par la force des choses le refuge de tous les opposants qui ont du mal à vivre dans leur pays. Mais aucune tentative de déstabilisation d'un État voisin n'est jamais partie d'ici. Il y a, moi aussi, une chose que je ne comprends pas : pourquoi avoir attendu huit ans pour faire votre première visite officielle dans cette ville où vous aviez naguère vos habitudes ? » Ambiance............... Concernant le remaniement ministériel envisagé par Gbagbo, Compaoré, par ailleurs médiateur dans la crise ivoirienne, s'est d'abord montré réservé : pourquoi fragiliser le processus de paix par des désaccords sur la composition du futur gouvernement ? Mais Gbagbo a insisté : « Mettez-vous à ma place. Les décisions prises en Conseil des ministres se retrouvent dans les minutes qui suivent sur la place publique. Plutôt que de faire avancer les dossiers de l'État, certains ministres ne songent qu'à appliquer les instructions de leur parti. Dans ce cas, allez-y. Mais je vous demande de respecter dans le partage des postes l'équilibre qui prévaut depuis l'accord de Marcoussis. » .................Gbagbo est revenu de son déplacement convaincu d'avoir gagné la sympathie des 4 millions de Burkinabè établis dans son pays (beaucoup sont naturalisés). Et il a invité son alter ego à se rendre à son tour en visite officielle à Abidjan. Ce voyage pourrait avoir lieu à la fin du mois d'octobre, quelques jours avant l'ouverture officielle de la campagne présidentielle.

Le Patriote : Rencontre RHDP – Soro Guillaume- Djédjé Mady : "Ouaga ne fait pas cas de remaniement ministériel"....Le RHDP et le Premier ministre, ont échangé hier, pendant plus d'une heure d'horloge sur le processus de sortie de crise. A la fin de la rencontre, le président du directoire du RHDP, le Pr Alphonse Djédjé Mady, s'est confié à la presse. Quel était l'ordre du jour de votre rencontre?La Côte d'Ivoire, à la suite des différents accords, s'est engagée dans un processus qui doit nous conduire à des élections au 30 novembre 2008. Surtout avec la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou. Dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord, il était convenu qu'avec le Premier ministre nous nous voyions périodiquement pour voir les avancées notables. Et c'est ce que nous avons fait pour le compte du Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix. Nous avons vu avec le Premier ministre si le processus est sur les rails, si les délais qui avaient été prévus sont tenables dans tous les domaines : au plan sécuritaire, au plan de l'identification de la population, le problème des milices, le problème du rétablissement de l'autorité de l'Etat. Afin tous les problèmes ont été abordés. Et nous avons fait le point, nous pensons que le Premier ministre nous a rassuré. Nous pouvons espérer que tout est en bonne voie. Il y a des efforts à faire. Il sollicite la bonne volonté et la participation de tous. Mais, le 30 novembre est encore tenable. Si les choses avancent, comme elles sont en train d'avancer. Vous y croyez et qu'en est-il du remaniement ministériel? Il n'est pas fait mention de remaniement ministériel dans l'Accord politique de Ouagadougou. Il faut éviter que la Côte d'Ivoire soit ensanglantée après les élections. Les différentes structures chargées de l'identification ont été suspectées par les unes et les autres. Bientôt je pense que demain (aujourd'hui Ndlr), elles ont une réunion pour finaliser le recrutement. Et elles pensent tenir dans les délais. Est-ce que au RHDP, vous croyez que le 30 novembre est tenable. Il ne s'agit pas de faire des incantations. Il s'agit seulement pour les uns et pour les autres de voir si le 30 novembre est une date nécessaire pour la paix dans ce pays. Parce que les Ivoiriens réclament la paix à tous les acteurs politiques. Qu'est-ce que nous pouvons faire pour que le 30 novembre soit une bonne date? C'est pour cela qu'on fait les concertations. Et je crois qu'il n'y a pas un seul qui soit responsable du fait que ça arrivera ou que ça n'arrivera pas. Nous sommes tous des acteurs à des degrés divers. Nous devons tous comprendre la nécessité de sortir le plutôt possible de la crise. Nous devons nous comporter comme un malade. On doit chercher à guérir le plutôt possible. Il ne faut pas attendre que ça ne dépende de la seule volonté du médecin. S'il vous prescrit un médicament et que vous ne faites pas le traitement comme indiqué, vous ne guérirez pas.

Fraternité Matin : Réinsertion et réhabilitation communautaire : L'opération coûtera 44 milliards...............Quarante-quatre (44) milliards de Fcfa. C'est le coût estimatif du programme de réinsertion et de réhabilitation communautaire. L'information a été communiquée hier, par Ouattara Daniel, président du Comité national de coordination, au terme d'une réunion à la Primature sous la présidence du Premier ministre, Guillaume Soro, qui l'a d'ailleurs initiée. La rencontre a regroupé tous les responsables des programmes chargés de la réinsertion et de la réhabilitation communautaire des ex-combattants et les partenaires. A l'ordre du jour, l'organisation des modalités de financement des programmes de réinsertion et de réhabilitation communautaire en Côte d'Ivoire. «Quand je parle de 44 milliards de Fcfa, ce n'est pas le financement de l'Etat de Côte d'Ivoire. C'est le cumul des différentes expressions qui ont été faites par les bailleurs. Je ne pourrai pas vous dire ici qui finance quoi», a-t-il précisé. Le programme concernera 41 000 jeunes sur l'ensemble du territoire national. «Sur la base du profilage qui a été réalisé, nous avons au niveau des Forces armées des Forces nouvelles 32 300. Je vous informe, par ailleurs, que nous venons de commencer le profilage des groupes d'auto-défense et que nous sommes dans la zone ouest, notamment Guiglo, Bangolo, etc. C'est une opération qui va couvrir tout le territoire sous la supervision du Centre de commandement intégré (CCI)».

Fraternité Matin : Indépendance-An 48 : Le Cci au défilé du 7 août........Les préparatifs pour le défilé militaire du 7 août marquant le 48e anniversaire de l'accession de la Côte d'Ivoire à la souveraineté nationale et internationale ont démarré, hier, à l'esplanade du Palais de la Présidence, au Plateau. Plusieurs sections des Forces de défense et de sécurité, des élèves officiers et de l'Ecole militaire préparatoire technique de Bingerville ont pris part à l'entraînement. Demain, un autre rendez-vous a été donné aux soldats pour la dernière répétition au cours de laquelle toutes les insuffisances constatées lundi seront corrigées. Cette séance se déroulera sous le regard vigilant du chef d'état-major des armées, le général de division Philippe Mangou. C'est également à cette occasion que les absences constatées seront comblées. L'année dernière, les Ivoiriens avaient apprécié la participation, pour la première fois depuis le déclenchement de la crise militaro-politique, des chefs militaires et de deux sections des Forces armées des Forces nouvelles à la cérémonie commémorative de la fête d'indépendance. Cette année, rien n'a encore été dit sur la participation des Fafn. Néanmoins, le Cema adjoint des Fafn, le commandant Issiaka Ouattara est annoncé au Palais présidentiel comme l'année dernière. Par ailleurs, des sources proches des organisateurs ont indiqué hier, que le Centre de commandement intégré (CCI) sera représenté.

L'inter : Malversations dans la filière café-cacao :L'enquête déjà bouclée : Voici la mission assignée aux experts......... Mme Angéline Kili (FRC), Tapé Do (BCC), Henri Amouzou (FDPCC), Firmin Kouakou, Gbogou Didier et les douze (12) autres responsables des structures de gestion de la filière café-cacao, actuellement incarcérés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) n'y sont pas sur un coup de tête du doyen des juges d'instruction, Gnakadé Ladji Joachim. Sur ces dirigeants des structures de la filière café-cacao, pèsent en effet de graves soupçons de détournements de fonds, d'abus de confiance, d'abus de biens sociaux, d'escroquerie, de faux et usage de faux en écriture privée de commerce ou de banque. Des actes révélés par les investigations menées par la brigade de recherche et la police économique depuis le mois d'octobre 2007, date d'ouverture de l'enquête sur la filière café-cacao. « Dire ou faire croire que l'enquête n'est pas bouclée et qu'elle commence maintenant avec l'ordonnance de nomination d'expert du 16 juillet 2008 prise par le doyen des juges d'instruction, est inexact. Depuis octobre 2007, les enquêtes ont commencé. Elles ont même conduit les enquêteurs à New York où se trouve l'usine de Fulton. C'est après l'accumulation de tous les éléments d'enquête que le dossier a été transmis au procureur de la République Tchimou Raymond qui avait la possibilité de faire juger soit en flagrant délit les mis en cause soit de saisir un juge d'instruction par l'ouverture d'une information en instruction. Le procureur de la République ne peut pas saisir un juge d'instruction chargé d'instruire à charge et à décharge si l'enquête n'est pas bouclée. Dans le cas d'espèce, l'enquête est bel et bien finie », nous a confié un magistrat proche du dossier, avant d'indiquer qu'il s'agit pour le doyen des juges d'instruction de confirmer ou d'infirmer maintenant tous les éléments réunis lors de l'enquête. Et sur la base des éléments en sa possession, le juge d'instruction peut nommer par ordonnance des experts en vue de donner avec précision le montant détourné par les uns et les autres. C'est ce que le doyen des juges d'instruction a fait. « Lors de l'enquête, des sommes importantes ont été découvertes sur les comptes de certains dirigeants de la filière. Les experts nommés ont pour mission de faire la part des choses et de dire la part prise par les inculpés dans ces détournements et dissipation en vue de la manifestation de la vérité. Il ne s'agit donc aucunement de chercher maintenant à faire l'enquête. Elle est déjà bouclée et c'est d'ailleurs sur cette base que le doyen des juges d'instruction, a décidé de mettre sous mandat de dépôt les inculpés »,

Soir Info : Arrestations des dirigeants de la filière café-cacao : Les demandes de liberté provisoire refusées.Une affaire qui transpire la politique.......Henri Kassi Amouzou (ex-président du Fonds de développement et de la promotion des activités des producteurs de café et de cacao / FDPCC), Théophile Kouassi (ex-secrétaire exécutif du FDPCC), Mme Obogui Rosine (ex-DAF au FDPCC), Tapé Do (ex-président de la Bourse du Café et du Cacao / BCC), Mme Elloh Evelyne de COCO SERVICE, Kra Banny Blaise de la SIFCACOOP, Jean Claude Bayou (ex-directeur général du Fonds de garantie des coopératives de la filière café et de cacao / FGCCC) et son collaborateur Koffi Mangoua, Mme Angeline Kili (ex- présidente du Fonds de régulation et de contrôle café - cacao / FRC), etc., ont été mis aux arrêts à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA) par le doyen des juges d'instruction Joachim Ladji Gnakalé depuis le mois de juin 2008. Selon des sources officielles, ils sont incriminés dans le cadre de l'opération mains propres lancée par le chef de l'Etat Gbagbo. En effet, l'enquête ordonnée par le Président ivoirien en août 2007 vise la filière café-cacao depuis sa libéralisation ainsi que la circulation des ressources et des flux financiers de chacune des structures dirigeantes dans la filière. Diligentée par le Procureur général Tchimou Raymond, l'enquête était dans sa phase d'instruction lorsque les dignitaires de la filière ont tous été emprisonnés. Plus d'un mois après les arrestations de ces personnalités du monde du cacao, des sources officielles font savoir que les différentes demandes de liberté provisoire déposées par leurs avocats ont été refusées. La justice les préférant dans l'univers carcéral. Compte tenu du refus systématique des demandes de liberté provisoire de ces prisonniers peu ordinaires, le conseil d'avocats d'un baron de la filière détenu à la MACA a préféré ne pas déposer de demande de liberté provisoire pour son client. Attendant de bien s'organiser avant de franchir ce pas. Dans tous les cas, de nombreux observateurs se posent des questions. On s'interroge sur les raisons de la détention des dirigeants de la filière. Quand on sait qu'aucun audit de ces structures n'a été fait au moment de leur arrestation. Ni aucune preuve de détournement de ces personnes en détention préventive à la MACA. C'est depuis quelques jours seulement que ce travail a été confié à des experts qui doivent « réaliser un audit financier du FDPCC, de la BCC, de l'ARCC, du FRC, et du FGCCC (...) Dire qu'il a eu détournement de fonds et préciser le montant du détournement ainsi que l'identité de tous les participants à ces actes ». Autrement dit, jusqu'à preuve du contraire, les personnes détenues ne sont pas coupables même si elles sont les premières responsables de leurs sociétés.........

Fraternité Matin: Gbagbo déplore la mauvaise gouvernance 0: "La Côte d'Ivoire serait riche si l'argent récolté allait là où il faut"........Recevant le directeur général du Port autonome d'Abidjan, Marcel Gossio, venu lui présenter le prix qu'il vient de remporter, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo a fait allusion à l'enrichissement illicite décrié ces derniers temps dans le pays. Il a surtout fait remarquer que « si l'argent récolté allait là où il faut, la Côte d'Ivoire serait un pays riche, très riche». Il explique cela par le fort potentiel économique du pays. Dont les habitants, dit-il, «sont assis sur un sac de diamant». Il les invite alors au travail pour faire de la Côte d'Ivoire «un pays exceptionnel». Quant à l'objet de la rencontre du jour, le Président de la République a félicité Marcel Gossio pour le prix décerné par la radio Africa N°1 à sa structure, pour son rôle d'intégration économique en Afrique. A cette occasion, le Président de la République est revenu sur ses ambitions pour le port ivoirien. Il veut en faire le premier du continent. «Travaillons pour faire de notre port le premier d'Afrique», souhaite-il. Avant le Chef de l'Etat, le directeur général du port a présenté les actions menées avant et pendant la crise pour faire du port d'Abidjan, la destination privilégiée des pays de l'hinterland et des gros armateurs occidentaux. Après avoir remercié le Président Gbagbo pour son soutien constant à la communauté portuaire, M. Gossio lui a dédié son prix ainsi qu'à ses homologues du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pour lui avoir facilité son travail de promotion du port d'Abidjan. Invité par le Dg du port à cette cérémonie, le président du Conseil économique et social, M. Laurent Dona Fologo, a souhaité que tous les chantiers annoncés par le Chef de l'Etat, dont l'extension du port, puissent voir leur réalisation