REVUE DE PRESSE DU 04 AOUT 2008

4 aoû 2008

REVUE DE PRESSE DU 04 AOUT 2008


AFP : Côte d`Ivoire/Burkina: l`ONU pour une sécurisation de la frontière..........L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) souhaite mettre en place "un mécanisme de sécurisation de la frontière entre le Burkina et la Côte d'Ivoire" à l'approche d'échéances électorales cruciales, a indiqué à Ouagadougou le chef de l'ONUCI.Cette visite "visait essentiellement à soumettre au président (burkinabèBlaise) Compaoré le souhait de l'ONUCI de mettre en place, avec le Burkina Faso, un mécanisme de sécurisation de la frontière entre le Burkina et la Cote-d'Ivoire", a déclaré le général Fernand Amoussou. Le commandant de la force de l'ONU en Côte d'Ivoire a fait cette déclaration à la presse après avoir été reçu par le président Compaoré. Il n'a donné aucune précision sur ce "mécanisme", notamment quelles seraient les forces en charge de cette "sécurisation"."Le président burkinabè (...) nous a encouragés à étudier les voies et moyens de sécuriser la frontière commune", a précisé le général Amoussou."Il nous paraît essentiel, qu'en cette période électorale en Côte d'Ivoire, les frontières soient sécurisées pour permettre de contrôler le flux des personnes, des biens et surtout le mouvement des armes et des groupes armés", a-t-il poursuivi."La solution de la crise ivoirienne ne doit pas se traduire par de l'instabilité dans les pays voisins et c'est pourquoi il nous faut chercher avec eux les mécanismes pour y faire face", a-t-il expliqué. Le général Amoussou a indiqué s'être déjà rendu en Guinée, au Liberia et au Ghana. Il doit se rendre dans les prochains jours au Mali. Avant l'audience avec le président Compaoré, le général Amoussou a rencontré le ministre burkinabè de la Défense Yéro Boly et le chef d'état-major, le général Ali Traoré. Une rébellion, accusée par Abidjan d'être soutenue par le Burkina, avait tenté de renverser le président ivoirien Laurent Gbagbo en septembre 2002 avant de prendre le contrôle de la moitié nord du pays. Un accord de paix signé par les protagonistes ivoiriens à Ouagadougou en mars 2007 prévoit une élection présidentielle le 30 novembre prochain.

L'inter :Elections 2008-La CEI s'active pour tenir la date du 30 novembre......Pour rassurer donc la Communauté nationale et internationale, la CEI a toujours souhaité que l'observation électorale couvre toutes les grandes étapes du processus, à savoir, entre autres, l'enrôlement des électeurs, le règlement des contentieux sur les listes électorales, la liste des candidats éventuels, la campagne électorale, les médias d'Etat, le scrutin, le dépouillement, la proclamation des résultats, les règlements des contentieux sur le dépouillement, la sécurité etc. Dans cette perspective, le Bureau de la CEI a reçu à son siège le jeudi 31 Juillet 2008 une délégation de l'Union Européenne venue échanger avec l'institution électorale sur les modalités des observations des élections à venir. La délégation Européenne comprenait de nombreux experts notamment en élections, en sécurité et en logistique. Elle était conduite par M. Michel Arion. Au cours des entretiens, un exposé complet a été présenté pour décrire le fonctionnement de la CEI, les réalisations, les opérations en cours et les défis à relever. Il est à noter que les prochaines élections enregistreront environ 11.000 lieux de vote et entre 20.000 et 22.000 bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger. Le Mercredi 30 juillet 2008, le Président de la CEI, Monsieur Robert Beugré Mambé a pris part à la commémoration de l'an 1 de la Flamme de la Paix. Ce déplacement à Bouaké a permis au Président Mambé d'échanger avec plusieurs personnalités sur l'avancée du processus électoral. Concernant ses audiences, le Président de la CEI a eu à son cabinet une séance de travail avec l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Son Excellence Monsieur André Janier. Le diplomate est venu apporter le soutien de la France au processus notamment en ce qui concerne le financement, la logistique. La CEI continue de dépouiller minutieusement les résultats de la présélection des candidats aux différents postes d'Agents de recensement dans un esprit d'équité et de transparence. Elle rappelle que les résultats seront connus dès cette semaine afin que les candidats retenus prennent part aux différentes formations qui conduiront aux choix définitifs des agents recenseurs. En outre, le Bureau de la CEI proposera dès cette semaine deux textes tendant à configurer le début de l'enrôlement et les différentes étapes qui conduiront au 30 Novembre 2008. Il faut noter que la CEI s'active pour la tenue d'un séminaire avec la Société Civile dans le cadre du processus électoral. La CEI réitère sa profonde gratitude à ses partenaires nationaux et internationaux qui contribuent efficacement à consolider ses actions et ses initiatives en vue d'offrir aux ivoiriens des élections démocratiques.

Le Patriote : Education : Grogne en zones CNO - Les enseignants menacent...........Dans un communiqué de presse, le Syndicat national des enseignants du privé laïc de Cote d'ivoire(Syneplaci) menace d'enclencher une grève le lundi 11 août prochain si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Selon le document, ces revendications portent entre autres sur l'amélioration de la situation difficile des travailleurs avec l'augmentation du prix des denrées de première nécessité. Ils exigent le remboursement immédiat par l'Etat du reliquat de 134.130.000 Fcfa au Syneplaci sur les 179.130.000 Fcfa de la dette présidentielle de l'année blanche de 1990.Toujours au titre des revendications, ils demandent l'octroi d'une aide financière à chaque enseignant et autres personnels du privé laïc en zone CNO (centre, nord et ouest). Les protestataires sont déterminés à se faire entendre au cas où ils n'obtiendraient pas gain de cause. Ils envisagent notamment faire plusieurs sit-in et des grèves de la faim devant la direction générale du trésor et la comptabilité publique. Ces enseignants projettent également perturber les opérations d'enrôlement et d'identification par l'occupation des sites.

Le Patriote : En prélude au 30 novembre - Le monde associatif du RDR peaufine sa stratégie...............Aucune élection ne se gagne sans stratégie. L'ayant compris, le secrétariat national du RDR chargé des clubs de soutien et du monde associatif, a décidé d'asseoir sa stratégie d'approche. Un séminaire en ce sens s'est déroulé hier dimanche au siège dudit parti, à la Rue Lepic. Il s'agit d'une formation des formateurs sur le processus électoral. La formation a été le fait de Doumbia Brahima et de Coulibaly Nanogo, tous deux membres du secrétariat national chargé des élections. Au total, ce sont une soixantaine de séminaristes, issus de MON-ADO, de MOUVADO, de MIADO et de JUVADO, qui ont pris part à la formation. Ils sont chargés d'être le relais sur le terrain. Présente à cette cérémonie, la Secrétaire nationale chargée des ONG et du monde associatif, Mme Coulibaly Yao Madiara, a invité les séminaristes à plus de présence sur le terrain. « Le parti compte sur vous pour la sensibilisation de tous ceux qui, sans être forcement militant de notre parti, ont décidé de donner leur voie à notre leader », a-t-elle indiqué. Diarrassouba Brahima, président de MON ADO, a lui demandé aux séminaristes de se rendre disponibles, en allant partout où le devoir les attend pour la formation des électeurs aussi bien au plan national qu'international. La question du processus électoral était à l'ordre du jour de la formation. Les séminaristes ont été instruits sur le recensement électoral et l'identification. Le recensement électoral concerne tous ceux qui sont en âge de voter. Quant à l'identification, elle concerne les nationaux et non nationaux qui ont delà de 16 ans. La méthode choisie, est celle des audiences foraines. Chacun des requérants, devra être présent physiquement pour son enrôlement. L'opération va durer 45 jours.

Le Patriote : Greve illimitée dans les mairies - Les agents durcissent le ton ............ Les mairies du pays resteront fermées aujourd'hui sur toute l'étendue du territoire national. Les agents des collectivités territoriales ont déclenché une grève illimitée depuis vendredi 1er août dernier. Leur revendication essentielle est l'obtention du décret d'application portant statut du personnel des collectivités. Le secretaire national chargé des revendications du Syndicat National des Personnels Communaux de cote d'ivoire (Synapeco-ci) section Abobo, Yaya Dao, a indiqué que les agents ne se laisseront distraire par qui que ce soit. Bien plus, ils ne sentent pas concernés par la déclaration d'un groupe de travailleurs vendredi dernier au journal de 20h. A la mairie de Koumassi, le secrétaire de section, Adama Koné, a signifié que tous les services seront paralysés. Cet arrêt de travail connaîtra un durcissement avec l'entrée du syndicat national de la police municipale de Côte d'Ivoire (Synapomu-ci) dans le mouvement. L'appel à la grève a été lancé par le n° 2 de cette formation syndicale et commandant en second de la police municipale de Treichville, Soalo Ouattara. «Tous les agents des collectivités territoriales doivent lutter pour l'obtention de leur statut. J'invite tous les camarades à la lutte. Tous ceux, qui veulent saboter notre action, ont reçu des pots de vin Nous en avons les preuves. Ils pensent pouvoir profiter de notre mouvement pour préparer leur retraite. Ils se trompent. C'est le cas de Jean-Louis Bady» a dénoncé M. Ouattara, en précisant que ce dernier ne figure plus dans les fichiers de la police des mairies. Selon lui, M. Bady est sous le coup d'une suspension, qui court depuis sept mois. Il ne saurait par conséquent parler au nom de leur corps.
Fraternité Matin : Amani N'Guessan à Yamoussoukro : "Après Houphouet, essayons un autre fétiche" .......S'adressant à la population et à la chefferie traditionnelle d'Assabou (N'Gokro), village natal de Félix Houphouet-Boigny, Amani N'Guessan Michel, ministre de la Défense et membre des instances du FPI, a fait savoir qu'un seul fétiche ne peut sauver tout le monde. C'est la raison pour laquelle, selon lui, certains ont choisi d'aller à l'église ou ont recours à d'autres fétiches. Une métaphore qui est en réalité, une réponse à tous ceux qui parcourent le pays baoulé pour faire croire aux populations, soit lors des meetings, soit par des chansons, que le PDCI demeure leur fétiche. Il a tenu ces propos le week-end dernier, à la place Jean Paul II de Yamoussoukro, lors de la cérémonie d'investiture de la section FPI d'Assabou. Pour le ministre, la politique doit contribuer au développement des villages et régions. C'est pourquoi, a-t-il indiqué, il est important que l'on explore d'autres voies après Houphouet-Boigny. En s'engageant aux côtés de Laurent Gbagbo. De ce fait, il a félicité les militants de la section d'Assabou pour avoir compris ce message. «C'est la chefferie traditionnelle qui est héréditaire. Mais en matière de poste électif, dont la Présidence de la République, il faut toujours choisir le meilleur. Ce n'est pas une question d'héritage», a soutenu le ministre.....
Le Temps (Tendance FPI) : Crises alimentaire et énergétique - Le président de la commission de l'UEMOA se prononce, ce matin......La question économique semble être réservée aux seuls initiés. Des enquêtes menées par le Centre pour l'Innovation politique et économique sur le niveau de connaissance des ivoiriens en matière économique montrent une compréhension très faible ainsi qu'une connaissance limitée des notions macro et micro économique. Le centre pour l'Innovation politique et économique Afrique (CIPEC) se propose de présenter une véritable pédagogie de l'économie afin de permettre une meilleure compréhension des politiques économiques. Une journée de l'économie est consacrée à ce sujet en vue de favoriser un débat économique de qualité associant, autour des questions actuelles, tous les acteurs du monde économique. Une confrontation réfléchie entre ces différents acteurs est à la fois nécessaire et possible. Cette journée entend impliquer l'ensemble de la population dans l'analyse des questions économiques d'actualité et démocratiser l'analyse économique aux yeux du grand public en la rendant plus accessible. Le CIPEC Afrique organise aujourd'hui, 4 août, au Novotel à 15 heures, une conférence animée par M. Soumaila Cissé, président de la commission de l'UEMOA sur le thème " les perspectives économiques de l'UEMOA dans un contexte de crises alimentaires et de l'énergie.

L'inter : Opération ''mains propres'' Des révélations sur l'incarcération des dirigeants de la filière café-cacao. Le dossier suscite beaucoup d'interrogations..............Après les vagues qu'elle a soulevées, l'on attend encore d'avoir une suite à l'opération ''mains propres'' entamée par le Parquet d'Abidjan depuis le 18 juin dernier et dont le résultat se solde par la détention de 23 dirigeants des structures de régulation et d'autorégulation de la filière café-cacao. En attendant d'en savoir jusqu'où mèneront les procédures en cours, des langues se délient et des révélations suscitent beaucoup d'interrogations sur l'incarcération des prévenus à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (MACA), où ils risquent de séjourner encore beaucoup longtemps en raison des vacances judiciaires qui s'annoncent. Un retour sur les arrestations permet de mieux en appréhender les contours..........Les secrets des auditions et le principe de la liberté Si l'on s'en tient aux secrets des auditions, livrés par des proches des mis en cause, aucun fait préalable établissant une infraction n'aurait été retenu contre eux. L'enquête de police menée depuis octobre 2007 n'aurait rien révélé. Cette enquête aurait seulement trouvé que les dirigeants de la filière café-cacao avaient des ''salaires faramineux'', ''des frais de mission énormes' et qu'il y en a qui auraient fait des ''dépassements budgétaires'' dans leur gestion. Ce sont sur ces mêmes éléments, selon nos sources, que les prévenus ont été entendus sans qu'il ne leur soit produit des preuves palpables établissant leur culpabilité sur un fait donné. « A aucun moment, des documents n'ont été produits comme preuve de leur culpabilité sur un fait donné », ont révélé des proches des détenus de la MACA. Que reprocherait-on donc à ces détenus pour les conduire en détention? Pour quelle raison les a-t-on embarqués pour la prison? Quelle charge a été retenue contre chacun de ces mis en cause ? ''Aucune raison valable pour le moment', selon l'un des avocats des détenus que nous avons rencontré, qui n'avait pas voulu en dire plus sur le dossier, stratégie de défense oblige. .......Qui est l'auteur de la plainte Un autre volet ambigu du dossier des dirigeants de la filière café-cacao porte sur l'auteur de la plainte. A l'initiative de l'action en justice, il y a eu l'instruction donnée par le président de la République pour faire la lumière dans ladite filière dont la gestion faisait beaucoup de bruits dans la cité. En clair, c'est sur la base des clameurs publiques et des écrits des journaux, qui n'avaient de cesse de décrier l'enrichissement et le pillage des ressources des nombreuses structures créées autour du café et du cacao que le procureur de la République a engagé les actions en cours. Pour ces actions, on s'interroge encore sur l'identité du plaignant, qui, pour le moment, reste aussi à savoir. .........
L'inter (Indép. Tendance FPI) : Présidentielle 2008 : Investiture+++Le Mouvement houphouëtiste en ordre de bataille pour la victoire de Gbagbo......... Ce sont plus d'un millier de jeunes militants, responsables du Mouvement houphouëtiste de Côte d'Ivoire, issus des 10 comités du district d'Abidjan et 15 autres de l'intérieur du pays qui se sont retrouvés samedi dernier à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Venus d'Aboisso, Soubré, Méagui, Dimbokro, Sassandra, Toumodi, Katiola, Abidjan, Tiébissou, Bouaflé, Yamoussoukro et d'autres villes, avec à leur tête leur président Anoï Catro, ces jeunes ont été investis de la mission de tout mettre en œuvre pour la victoire de Laurent Gbagbo au soir du 30 novembre 2008. En leur nom, M.Kouamé Eloi, président du comité d'organisation et président du comité de la Région des lacs, a remercié le gouverneur du District de Yamousoukro, M.N'Dri Appolinaire, parrain de la cérémonie, Benjamin Djédjé, parrain du Mouvement, M.Alain Donwahi représentant Jacques Anouma, président de la cérémonie, Antoine Tanoh Brou, président de la cérémonie, Charles Blé Goudé, invité spécial et tous les autres invités. « Nous sommes là pour la victoire du président Laurent Gbagbo. Nous sommes là pour que la Côte d'Ivoire avance », a fait savoir Kouamé Eloi. « Nous avons décidé de mener le combat pour la victoire de Gbagbo », a-t-il dit. Anoï Castro estime que son mouvement a le coffre de l'emploi avec ses 25 comités départementaux. « Nous avons pris du poids, nous a pris du volume. Nous allons accentuer notre action sur le terrain. Nous allons donner à nos comités les arguments pour la victoire de notre candidat Laurent Gbagbo.

L'inter : APRES LA FLAMME DE LA PAIX ACTE II++Vers un clash entre Pdci et Rdr........ Une chose est certaine, le spectacle qu'il a été donné de voir lors de l'anniversaire de l'an 1 de la Flamme de la paix à Bouaké et les commentaires qui en sont faits dans les états-majors de leurs partis respectifs, inclinent à déduire que l'attelage ADO-Bédié pourrait prendre un coup à l'approche des élections. Pour une fois que les deux leaders prenaient part à la cérémonie de la Flamme de la paix à Bouaké, Bédié et Ouattara ne sont pas passés inaperçus le 30 juillet dernier. Le premier, qui foulait le sol « souillé » de Bouaké pour la toute première fois depuis l'éclatement de la guerre, a néanmoins moins marqué l'événement que le second. Pour cette première du président du Pdci, on attendait une plus forte mobilisation de ses militants et partisans aussi bien à son arrivée que dans l'enceinte du stade où s'est déroulée la cérémonie. Dans cette capitale du centre, supposée être un bastion du Pdci, Bédié ne tenait pas le gouvernail. Son homologue du Rdr, lui a fait de l'ombre en bloquant l'applaudimètre chaque fois que son nom était évoqué tout au long de la cérémonie. Au point que Bédié n'a pas vraiment créé l'événement par sa présence à Bouaké ; le public étant plus acquis à ADO qu'à lui, ce qui a fait dire que le choix est vite fait entre les deux hommes. D'ailleurs, du côté du parti d'Alassane Ouattara, on se lèche les lèvres d'avoir réussi un bon coup. En revanche, au Pdci, on n'apprécie pas que les partisans d'ADO se glosent d'avoir gagné le test de popularité ayant opposé le leader du Rdr à celui du Pdci. De sources bien informées, dans le parti de Bédié, l'on voit dans ce qui s'est passé à Bouaké, une autre facette de l'attitude ambiguë du Rdr et de son leader. Au Pdci, on s'interroge de plus en plus sur les relations qu'Alassane Ouattara entretient avec le chef de l'Etat. On le soupçonne de ne pas être transparent dans ses relations avec « l'ennemi » commun. Ce climat de suspicion, ajouté à la « défaite » infligée par Ouattara à Bédié à Bouaké, fait craindre une déchirure dans la famille houphouétiste quand s'ouvriront les hostilités électorales.

L'inter : YOPOUGON+++++Des patriotes se fâchent contre Mamadou Koulibaly........ Invité au parlement de Yopougon Sogefia terminus 47 par la Fenopaci (Fédération nationale des orateurs des parlements et agoras de Côte d'Ivoire), le samedi 2 août dernier, Mamadou Koulibaly n'a pas répondu présent. Il a plutôt brillé par son absence, suscitant du coup de l'indignation dans les rangs de ceux qui des heures plutôt le portaient au pinacle. Le motif d'une telle défection du numéro deux de la République est relatif à un problème de ponctualité. Mamadou Koulibaly, en effet, s'est tissé une réputation d'homme ponctuel et rarement il est en retard à une cérémonie. C'est ce trait de comportement qui a causé de la désolation au sein de ses admirateurs à Yopougon Sogephia, où il devait animer une conférence publique. Les riverains qui se sont donc mobilisés depuis 13 heures ce samedi pour venir écouter le combattant intrépide de la liberté, ont fini par déchanter à 18 heures. Pour la circonstance, la place de la conférence à fait sa toilette. Selon l'un des orateurs, la grande poubelle qui empestait les lieux, a été repoussée à quelques encablures de là, pour dépolluer l'atmosphère et permettre à l'illustre invité du jour d'être à l'aise. Tous ces efforts sont donc tombés à l'eau, et la décoration improvisée, faite de banderole à l'effigie de Koulibaly, a très vite disparu, faisant place aux mines grisâtres des patriotes qui ne cessaient de vitupérer l'invité du jour. Pour Jean Marie Konin, président de la Fenopaci, Koulibaly s'est fâché parce que simplement ils lui ont dit d'attendre encore 30 minutes, le temps que la fine pluie, qui avait commencé à arroser la place, ne s'arrête....... Sur place, la consternation se lisait sur les visages. Certains patriotes s'évertuaient à descendre Koulibaly du piédestal duquel ils l'avaient installé quelques instants plutôt, quand d'autres, plus indulgents se retiraient sans laisser transparaître aucun sentiment. Mais les mécontents, plus nombreux, ont trouvé l'attitude du président de l'Assemblée nationale maladroite, pour ne pas dire frustrante. Selon ce groupe de patriotes frustrés, Koulibaly aurait dû faire preuve de compréhension en acceptant de venir trente minutes après l'heure indiquée.

Fraternité Matin : Sortie de crise : Gbagbo continuera avec le Rhdp............ Le "gouvernement des partis" ou des blocs politiques continuera jusqu'à la présidentielle du 30 novembre 2008, à en croire Danièle Boni Claverie, vice-présidente du CNRD (Congrès national de la résistance pour la démocratie). "Je ne suis pas dans le secret des dieux, mais je crois que l'homme politique qu'est le Président Gbagbo n'éliminera pas le RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie, opposition dite significative). Il va choisir les gens qu'il veut lui-même, même avec leur étiquette de militant d'un parti membre du RHDP", a en effet déclaré Mme Boni Claverie, le week-end dernier, invitée du "parlement" de Yopougon-Sideci, en sa qualité de présidente de l'Union républicaine pour la démocratie (URD).Pour le leader de l'URD, qui a échangé deux heures durant avec ses hôtes, l'objectif poursuivi par le Président de la République, en annonçant la formation d'un nouveau gouvernemental, est d'avoir une "équipe homogène et solidaire" dont les membres ne tiennent pas leurs instructions des leaders des partis politiques dont ils sont issus.Au "parlement" de Yopougon-Sideci, Danièle Boni Claverie a toutefois indiqué qu'il n'est "pas réaliste de confier le gouvernement à des technocrates" qui vont conduire le pays jusqu'aux élections. L'idée d'un "gouvernement de technocrates", a-t-elle expliqué, est "trop théorique", et ne sera pas efficace. "Il faut plutôt mettre l'accent sur le sens éthique de la fonction ministérielle", a-t-elle vivement recommandé................

Fraternité Matin : Victimes de guerre : Décrispation entre les personnes déplacées et le ministère de la Solidarité.........En vue de corriger les insuffisances du projet Civ 100054108 initié par le ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre avec l'appui technique du Pnud et financé par la Coopération suédoise à l'intention des personnes déplacées internes (PDI), une mission dudit ministère a séjourné à Bouaké pendant 10 jours. D'un coût total de 270 millions, ce projet a été conçu pour le retour et la réinsertion de 4000 PDI en zones centre, nord et ouest. Mais la phase pilote a été exécutée et s'adressait à 340 personnes convoyées par le ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre le 05 décembre 2007 d'Abidjan vers Bouaké. Elles ont été rejointes par 160 autres personnes sélectionnées sur place à Bouaké. Ce qui porte le nombre des Pdi à 500. Au terme de cette mission, la directrice de l'assistance aux victimes de guerre audit ministère, par ailleurs coordinatrice du projet, ses collaborateurs et partenaires que sont l'Anader et le Fdfp en ont fait hier l'évaluation. Ils ont parlé de son impact sur la vie des bénéficiaires à la Chambre de commerce et d'industrie de Bouaké en présence des Pdi. Ainsi, un comité de survie a été mis place. Il est composé des autorités préfectorales, du Conseil général du département de Bouaké, de la mairie, de la cellule de l'action humanitaire des Forces nouvelles, de l'Anader, du Fdfp, de la Bni, du Pnud et du ministère de la Solidarité et des Victimes de guerre. Il a pour mission d'encadrer les bénéficiaires de ce projet et de faire en sorte que les activités génératrices de revenus réussissent.

Fraternité Matin : 2 mois après l'arrestation des dirigeants de la filière café-cacao : L'ENQUÊTE COMMENCE MAINTENANT............... La justice semble avoir mis la charrue avant les bœufs dans l'enquête sur la filière. Et si les dix-sept responsables des structures de gestion de la filière café-cacao (Bcc, Frc, Arc, Fgccc, Fdpcc, etc) actuellement détenus à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca), l'étaient gbanzan, c'est-à-dire pour rien? Et si, sous la pression politique et dans la précipitation, la justice avait confondu vitesse et précipitation dans cette sulfureuse affaire? Et si... Depuis le 16 juillet dernier, en effet, par ordonnance de nomination d'expert, le doyen des juges d'instruction, Gnakadé Ladji Joachim, a commis Yapi Koffi Bernardin, administrateur des Services financiers et inspecteur général des Finances, et Mabo Gohou, expert comptable (Cf Fraternité Matin n°13.109 du 21 juillet 2008). Leur mission qui s'étend sur deux mois à compter de la notification de l'ordonnance, "réaliser un audit financier du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et du cacao (Fdpcc), de la Bourse café-cacao (Bcc), de l'Autorité de régulation du café et du cacao (Arcc), du Fonds de régulation du café et du cacao (Frc) et du Fonds de garantie des coopératives du café et du cacao (Fgccc) depuis la date de leur création jusqu'au 30 mai 2008". Le problème que soulève cette procédure ne relève pas des moyens que le juge d'instruction veut se donner pour bien comprendre les tenants et aboutissants de ce dossier exacerbé par les passions de toutes sortes, mais dans le contenu même de cette mission d'audit. Car, pour mener ses investigations dans la circulation des ressources et les flux financiers de chacune des structures de la filière, M. Gnakadé attend des deux experts des résultats clairs et précis. Ceux-ci portent notamment sur l'identification de tous les flux financiers, la vérification de l'existence et de la régularité des pièces comptables accompagnant lesdits flux, l'analyse de la régularité des financements des coopératives et prêts consentis et surtout le passage au peigne fin des comptes bancaires individuels des inculpés (lire l'encadré).

Fraternité Matin : Korhogo : Les chasseurs arrêtent 23 coupeurs de route.............Depuis la nuit du samedi 26 juillet jusqu'au mardi, la confrérie des chasseurs de Korhogo livre une véritable chasse aux bandits à travers la ville. Elle a pu ainsi arrêter 23 coupeurs de route qui ont été mis à la disposition des Forces nouvelles. Le début de cette chasse à l'homme remonte au lundi 21. Aux environs de 5 heures du matin, ce jour-là, un camion chargé de marchandises et de commerçants dits « lokotigui », qui ont pour spécialité de sillonner les différents marchés hebdomadaires du département, en partance pour le marché de Kokaha sur l'axe Korhogo-M'bengué, est contraint par des coupeurs de route armés de s'arrêter. Les passagers sont sommés de se coucher dans la broussaille pour être fouillés. C'est pendant cette fouille que deux frères chasseurs parviennent sur les lieux et s'approchent du véhicule, qu'ils croient en panne. Ils sont accueillis par des coups de feu auxquels ils répliquent. Les bandits dont un a reçu du plomb dans le dos disparaissent dans la forêt. Les chasseurs se hâtent alors d'informer le président des chasseurs de Korhogo. Celui-ci dépêche ses éléments au lieu indiqué. Ils ne trouvent point de bandit mais ramassent une vieille kalachnikov que le blessé a abandonné dans la broussaille. Ils en informent la délégation des Forces nouvelles. Le samedi 25, les chasseurs apprennent qu'un homme est à la recherche d'un guérisseur qui pourrait extraire des balles du corps de son frère. Sur indication de l'informateur, ils trouvent un groupe de 4 jeunes peulhs maliens dont le blessé. Conduit au domicile du chef des chasseurs, ce dernier donne les noms de ses complices. Deux d'entre eux, selon le président des chasseurs, échapperont à ses éléments venus les arrêter.