REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JANVIER 2012

9 jan 2012

REVUE DE PRESSE DES SAMEDI 7 ET DIMANCHE 8 JANVIER 2012







Reportage/ Une
semaine après les affrontements de Sikensi : La paix revient, mais des efforts
restent à faire




 





Le Patriote

- Après la pluie, le beau temps. Sikensi reprend goût à la vie après les
affrontements meurtriers qui ont opposé la semaine dernier les populations
autochtones aux allogènes et aux FRCI. Le Patriote est retourné sur le théâtre
des violences interethniques qui ont secoué cette bourgade, pendant le week-end
de la Noël. Notre reportage.





Katadji, localité située dans la commune de Sikensi, au niveau de
l'usine Adam Afrique. Deux taxis brousse nous accueillent. Plus loin, c'est un
groupe d'élèves en provenance du Lycée de Sikensi que nous rencontrons. Les
machines de l'usine tournent et laissent entendre leur ronronnement. La gare
routière située à l'entrée de la vile grouille de monde.





(...) Le préfet Yéo Oumar et le personnel sont à la tâche. Le
locataire des lieux qui nous reçoit ne cache pas sa joie de voir la paix
revenir. «La paix est de retour. La preuve, le commerce, le transport ont
repris, les banques ont ouvert. En un mot, toutes les activités économiques ont
repris», indique-t-il. Toutefois, précise-t-il, il reste à consolider cette
paix.





 





De la consolidation de la paix





Pour y arriver, en plus des efforts entrepris par le préfet, il
faut noter l'implication des chefs traditionnels, des religieux, mais surtout
des jeunes. «Nous nous sommes rendus à l'évidence que la gestion de la crise
dépassaient les adultes. Nous avons décidé d'impliquer les jeunes, principaux
acteurs de cette crise», précise le préfet. Selon lui, sans leur implication, on
en serait encore à courir après la paix. Dirigé par Pascal N'Guessan de Bécédi,
le comité de médiation, selon son président, composé de deux personnes de
Sikensi A, un de Sikensi B, deux Malinké, dont un de Katadji, s'est mis à la
tâche. (...) Depuis près d'un siècle, nous vivons, insiste-t-il, en harmonie.
«Dans les deux camps, personne ne comprend pourquoi l'autre l'a attaqué»,
poursuit-il. C'est pourquoi, les deux camps ont décidé d'enterrer la hache de
guerre. Pour consacrer ce retour à la paix, la place publique de Sikensi B a
servi, selon Aboh Faustin, maire de la ville de lieu pour une libation spéciale,
faite par la famille Agbénu devant tous les chefs du peuple Abidji. Une libation
pour dire que tout est fini. De leur côté, la communauté malinké n'est pas
restée les bras croisés. Au domicile du doyen Mandjou Touré, les réunions de
sensibilisation se multiplient de jour comme de nuit. A notre passage, justement
sous le coup de 16h, se tenait une réunion. Faisant office de porte-parole,
l'imam central de Sikensi, Diaby Moustapha s'est réjoui du retour à la paix. (...)





Malgré cette bonne volonté, quelques obstacles restent,
cependant, à franchir pour le retour définitif de la paix.





 





Le cas du marché, du cimetière et des plantations





En premier, il faudra que le marché central retrouve son ambiance
d'antan. Lieu de brassage des peuples, le marché central de Sikensi est pour
l'instant aux mains des Malinkés et autres allogènes. Les autres vendeurs se
sont retirés dans leur quartier. (...) A côté du marché, il y le problème du
cimetière municipal et des plantations qui restent en suspens. Selon le maire,
des interdictions ont été faites aux Malinké d'ensevelir leurs corps et d'aller
au champ. Pour ce qui est de l'ensevelissement, le maire indique que le sol
ayant été profané, il faut une cérémonie de purification avant tout
ensevelissement. Une cérémonie qui devrait être faite ce jeudi, selon le préfet
et le maire.





Pour ce qui est d'interdire les allogènes d'aller au champ, il
s'agit toujours selon le maire, d'une décision sécuritaire. «La paix est encore
fragile et nous pensons que des esprits malins pouvaient dans un camp comme
l'autre commettre des forfaits qui pourraient porter un coup au processus de
paix», soutient-il.





L'autre souci majeur reste la gestion des rumeurs. Tapis dans
l'ombre, des fauteurs de troubles qui voudraient voir la crise perdurer ne
manquent pas d'occasion pour colporter des rumeurs, déplore le préfet. Chaque
jour qui passe, ils annoncent la découverte d'un cadavre ou un plan du camp
adverse visant à attaquer l'autre.





 





Fort heureusement, la raison est en train de gagner les Abidji et
Malinké qui vivent en symbiose depuis plusieurs années.





 





 




Après
les petites vacances : La tension monte au gouvernement




 




Soir
info - Ce que Ouattara réserve à ses ministres




Le
gouvernement ivoirien, à l'issue de son dernier conseil des ministres de l'année
2011, qui s'est tenu le mercredi 21 décembre 2011, s'est offert de petites
vacances. Le président de la République Alassane Ouattara, le Premier ministre
Guillaume Soro, et leurs collaborateurs en ont même profité, dans le cadre du
soutien aux ''Eléphants footballeurs'', pour se distraire à travers un match de
gala qui l'a opposé le jeudi 5 janvier 2012 à la Fédération ivoirienne de
football (Fif). Ce moment de recréation terminé, l'équipe gouvernementale n'a
pas de répit. Dans la perspective de la reprise, les membres du gouvernement
songent déjà à boucler le traitement des dossiers chauds qu'ils ont
temporellement rangés au placard. La tension monte donc au sein d'un
gouvernement qui va devoir mettre le pied sur l'accélérateur. Surtout que le
chef de l'Etat, dans son message de nouvel an à la nation ?le samedi 31 décembre
2011, a donné le ton. ''Bien que nous ayons, au cours de ces premiers mois de
mandat, réussi à faire redémarrer notre pays sur tous les plans, beaucoup reste
encore à faire (...)Aux familles, sachez que nous veillerons à votre bien-être et
nous redoublerons d'effort pour que vous ayez un environnement sain, des
logements décents, des écoles pour vos enfants, des hôpitaux équipés et une
couverture médicale pour chacun'', a-t-il annoncé. Toute chose qui laisse
entrevoir que le numéro un ivoirien va mettre la pression sur ses collaborateurs
en vue d'atteindre les résultats qu'il a promis aux Ivoiriens. Il veillera
personnellement, selon nos sources, à l'application effective des mesures prises
en Conseil des ministres. Le budget d'investissement de l'Etat pour l'année 2012
ayant été nivelé à plus de 600 milliards de Fcfa, Alassane Ouattara ne fera pas
de cadeau aux membres du gouvernement qui tâtonnent. C'est dire que les
ministres n'ont de choix que d'être percutants dans la mise en œuvre des grands
projets de développement définis par le président de la République. Par
ailleurs, la tension ira crescendo au niveau des ministres au fur et à mesure
que se précise la rumeur persistante de la formation d'une nouvelle équipe
gouvernementale. Pour sûr, les collaborateurs du chef de l'Etat, joueront leur
dernier va-tout pour espérer conserver leur portefeuille ou à tout le moins,
pour demeurer dans le Gouvernement Ouattara II. En somme, la mise à niveau du
pays étant achevée, Ouattara et ses ''Lieutenants'' abordent véritablement la
reconstruction et le développement de la Côte d'Ivoire. Faux pas interdits.





 





 





Selon La Lettre du Continent, rien ne va plus entre Ouattara et Soro





 





Connectionivoirienne.net –

La
«feuille confidentielle» parisienne spécialisée sur l'Afrique révèle, dans sa
dernière édition, l'ampleur des tensions. (...) Dans sa dernière livraison, La
Lettre du Continent raconte par le menu ce qui s'apparente à une «guerre froide»
au sommet. «Inquiet par le comportement des anciens comzones, davantage
concernés par les berlines de luxe que par l'uniforme, ADO n'hésite pas à
contourner son Premier ministre Guillaume Soro – sécurocrate du pays ayant
montré sa capacité toute relative à maintenir l'ordre –, au risque d'assombrir
la lune de miel entre les deux hommes», écrit le périodique.




Au
cœur de la palabre ? Les incidents de décembre à Sikensi et à Vavoua. Premier
signe de la défiance ? «Le 23 décembre, sans avertir son premier ministre,
également détenteur du portefeuille de la défense, le chef de l'Etat a nommé
Koné Zakaria – sans doute l'ex chef de guerre le moins proche de Guillaume Soro
– à la tête de la nouvelle police militaire», rapporte La Lettre du Continent.
Qui révèle que pour manifester son mécontentement, Ouattara a demandé à Adama
Koné, le directeur général du Trésor public, de bloquer un versement d'un
milliard de FCFA destiné à la Primature – la dernière tranche du budget de
souveraineté pour 2011. «Je ne suis plus convaincu de pouvoir le maintenir»,
confierait Ouattara à ses proches. Qui pourrait tout de même reconduire
temporairement Soro à défaut de l'envoyer au perchoir, vu qu'il n'aura l'âge
requis – 40 ans – que dans plusieurs mois. Un perchoir qui pourrait être occupé
par Tiémoko Yadé, membre du Bureau politique du Rassemblement des républicains
(RDR) ou par Amadou Gon Coulibaly, actuel secrétaire général de la Présidence.





CPI: les noms des comzones que Soro veut livrer... pour se sauver !





Guillaume Soro sacrifiera-t-il certains de ses comzones pour échapper aux
«griffes» de la Cour pénale internationale, vers laquelle voudraient le pousser,
selon La Lettre du Continent, «des ONG anglo-saxonnes», et où les Etats-Unis
voudraient le voir comparaître comme témoin, ce que la France réprouverait pour
l'instant ? «Pour rassurer et marquer ses distances envers ses anciens frères
d'armes, Soro a réitéré son engagement à collaborer avec la juridiction
internationale lors de son déplacement aux Nations-Unies, à New York,
mi-décembre, où il assistait à la conférence des pays membres du traité de Rome
instituant la CPI. Devant la nouvelle procureure, la Gambienne Fatou Bensouda,
il s'est même disposé à ne plus soutenir ses compagnons, et non des moindres: le
patron du Groupe de sécurité présidentielle, Chérif Ousmane; le commandant des
forces spéciales, Losseni Fofana; ainsi qu'Issiaka Ouattara, alias «Wattao»,
commandant de la garde républicaine.» Le fait que les noms des futurs sacrifiés
du ouattarisme soient ainsi jetés sur la place publique n'est pas pour améliorer
l'ambiance déjà délétère entre les «vainqueurs» du 11 avril.





 





 




Cnrd,
Fpi, nouvelle LMP : Qui sera le premier à saisir la main de Ouattara ?




 




Nord
Sud -
Il
y a du mouvement au sein de l'opposition. Ses composantes, notamment le Cnrd, le
Fpi et la nouvelle Lmp gesticulent depuis peu. Chacune d'elle voulant affirmer
sa légitimité, pond des déclarations. Le Front populaire ivoirien (Fpi) appelle
« urgemment » le gouvernement à la négociation. Le Congrès national de
résistance pour la démocratie (Cnrd) invite le pouvoir à un ''dialogue
immédiat''. La ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) appelle à «l'urgence
du dialogue républicain ». Comme on peut le constater, tous ont le même objectif
: discuter avec le chef de l'Etat. Chacun veut donc saisir la main tendue du
président de la République même si leurs propos n'ont pas le même ton. Pour,
disent-ils, presque unanimement, donner une chance à la reconstruction du pays.
L'éveil de ces partis ou groupements politiques se fait dans l'entre deux
élections. A savoir les législatives et les municipales. L'accès d'ardeur du
camp adverse au pouvoir ne saurait être fortuit. En effet, le Fpi après avoir
boycotté les législatives et posé des conditions à la poursuite du dialogue
républicain a mis à l'étroit les partisans de l'ancien président, Laurent
Gbagbo.




 




Une
réelle volonté de dialoguer




Or, ce
n'est pas la volonté de participer à la vie politique nationale qui manque chez
certains d'entre eux. A preuve, des partis comme l'Urd, le Cap-Udd, l'Ung
membres du Cnrd s'étaient signalés aux législatives, avant de se désister. «
C'est quand Laurent Gbagbo a été transféré que les présidents respectifs de nos
partis nous ont retiré des élections », justifie, le 27 décembre dernier, Akossi
Akossi, vice-président de l'Union démocratique et citoyenne.





Autrement dit, à l'opposition, le désir est réel de participer au processus
démocratique. Pour ce faire, il faut bien que reprennent les discussions
opposition-pouvoir. Mais laquelle des entités en face du gouvernement sera la
locomotive de cette opposition. Une locomotive, pas en terme de leader mais
d'interlocuteur direct et stable d'Alassane Ouattara ? Voilà toute la question
dont sont conscients les partisans de l'ancien régime. Et qui appelle d'eux
qu'ils se disposent, incessamment, à s'installer à la table de négociations. La
question suscite vraisemblablement une rivalité sournoise. Sinon comment
comprendre qu'une autre Lmp naisse, qui se pose en interlocuteur idéal pour le
gouvernement. (...)




 




Le Fpi
se ravise mais...




Le Fpi
même s'il semble vouloir revenir sur sa position – car il demande à négocier –
n'entend pas perdre son statut de « parti qui compte » dans le débat politique.
Il tient de ce fait à parler de vive voix avec les tenants du pouvoir, sans se
faire reléguer à une place secondaire. D'où le communiqué qu'il a produit,
jeudi, en attirant l'attention de sa base et du gouvernement sur une « confusion
» entre Lmp et LMP. Le Cnrd, lui, a beaucoup à faire.





Certes, ce groupement politique dont fait partie le Fpi et les autres cités plus
haut, veut un face-à-face avec le gouvernement. « Mais, il faut que nous
mettions de l'ordre en notre sein d'abord. Pour cela, nous allons nous retrouver
lors d'une réunion de clarification la semaine prochaine. Nous devrions le faire
cette semaine, mais cela n'a pas été possible», a justifié, hier, au téléphone,
sous le sceau de l'anonymat, un officiel de cette organisation. Selon lui, en
l'absence d'une restructuration formelle, chacun des partis-membres parle en son
nom propre.




 




 




Depuis Accra, la
capitale ghanéenne-Damana Pickas: « Nous ne préparons pas de coup d'Etat »




Notre Voie

- A la faveur du réveillon, le 31 décembre dernier, que la Coordination des
patriotes ivoiriens en exil a organisé à Accra (Ghana) en l'honneur du Président
Gbagbo, Notre Voie a échangé avec Damana Adia Pickas, président de cette
structure et ex-membre du bureau central de la commission électorale
indépendante (Cei). L'actualité sociopolitique ivoirienne était au menu.




 




N.V : Parlant de
coup d'Etat, le pouvoir ivoirien actuel vous soupçonne d'en préparez un à partir
du Ghana. Qu'en est-il ?




D.P

: De préparer un coup d'Etat ? Non, les coups d'Etat ne sont pas dans notre
culture politique. Et puis, les Ghanéens sont extrêmement regardants sur les
activités des exilés ivoiriens et c'est mieux ainsi. Nous ne préparons aucun
coup d'Etat à partir du Ghana ni d'ailleurs. La libération des Ivoiriens partira
de la Côte d'Ivoire et sera le fait des Ivoiriens, eux-mêmes. Comme ils se sont
déjà révoltés à Vavoua, Abengourou, Sikensi, dans le pays Akié, etc. Nous sommes
conscients des souffrances du peuple ivoirien. Mais nous voulons les rassurer.
Cette année sera l'année de la délivrance de la Côte d'Ivoire. Si Ouattara veut
qu'il ouvre le dialogue républicain. C'est aussi une voie de délivrance. C'est
lui qui encourage les exactions des Frci parce que cela lui permet de gagner du
temps. Mais pendant combien de temps, cela va-t-il durer ?




 





 




Après
les rancœurs et les divisions créées par les élections législatives : Les
municipales, ultime chance pour sauver la cohésion du Rhdp ?




 




Le
Nouveau Réveil

– (...) Des responsables à de très haut niveau du Rhdp ne tournent plus leur
langue pour annoncer soit la mort du Rhdp soit prédire sa mort programmée.





Question de bon sens





Aujourd'hui, la question qui se pose aux Houphouëtiste est de savoir s'ils ont
toujours besoin de cette alliance ou si c'était juste un instrument pour accéder
au pouvoir et après laisser à chacun le soin de gérer ses intérêts comme bon lui
semble.





Peut-on laisser le Rhdp continuer à sombrer dans les divisions intestines ? Le
Rhdp peut-il se payer le luxe d'aller aux municipales comme il est allé
récemment aux législatives ? Pour la survie même de cette alliance, ne
s'impose-t-il pas aux partis de rectifier le tir plutôt que continuer à faire la
politique de l'Autruche ?




Face à
cette question cruciale, le ministre d'Etat Ahoussou Jeannot a essayé d'exprimer
sa vision des choses. Les termes par lui choisis ont semblé froisser certains.
Mais le fond demeure. Le Pdci, en dépit de l'effort de ses cadres, perd du
terrain chaque jour. Le parti souffre de beaucoup de maux. Et c'est à raison que
les voix qui s'élèvent demandent au président Bédié de revoir l'organisation de
l'appareil politique. Le dire, ce n'est injurier personne. C'est simplement
reconnaître des failles dans le fonctionnement de l'appareil et demander des
ajustements. Les responsables du Pdci gagneraient à laisser de coté les
problèmes d'ego pour s'asseoir tous ensemble et réfléchir sur la situation de
leur parti. Parce que les autres sont déjà au labo pour préparer les
municipales. Pendant qu'au Pdci, on est dans les invectives puériles.
Aujourd'hui, tout le Rhdp doit comprendre que ces municipales qui arrivent
seront un ultime test pour la cohésion. Si on rate le coche, il sera difficile
de courir les rues demain pour demander à des militants de se mettre ensemble
pour soutenir une telle cause. Le Rdr doit comprendre qu'étant le parti au
pouvoir, sa responsabilité sera grande. C'est aujourd'hui qu'il faut bâtir pour
demain. Dans ce cadre, le Directoire du Rhdp a un rôle majeur à jouer.





 





 




Après
la création de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) : Le Fpi en colère




 




Le
Nouveau Réveil –

Depuis
le 03 janvier dernier, c'est le clash au sein de la coalition des partis
politiques de l'opposition, Cnrd et tous les membres de La majorité
présidentielle (Lmp). En effet, plusieurs partis membres de cette coalition ont
décidé de claquer la porte. Il s'agit de l'Udcy de Mel Eg Théodore, le Mnc
Alternative de Appiah Kabran, le Cap-Udd de Gervais Coulibaly et le Rpc de
Henriette Lagou, qui, désormais, sont réunis au sein d'une plate-forme dénommée
Lmp (La ligue des mouvements pour le progrès). Il n'en fallait pas moins pour
susciter une réaction du Fpi. Qui, vraisemblablement, voit en ces camarades
d'hier des ennemis. Dans un communiqué signé du secrétaire général du Fpi,
Laurent Akoun, et dont nous avons reçu copie, cette formation politique estime
que l'utilisation du sigle Lmp par «les initiateurs de la nouvelle plate-forme
qui étaient membres de La majorité présidentielle (Lmp/ Cnrd), (...) est une
volonté manifeste d'entretenir la confusion dans l'opinion nationale et
internationale». Face à cela, le Fpi a appelé «l'opinion nationale et
internationale à ne pas se laisser abuser par cette pratique» et «ses militants
à demeurer sereins et à rester à l'écoute des mots d'ordre de la direction du
parti». Le parti de Laurent Gbagbo, qui s'était retiré de tout processus de
réconciliation et de discussion avec le gouvernement, appelle curieusement de
tous ses vœux à renouer le dialogue. Alors qu'au nom de la coalition Lmp/Cnrd,
Gervais Coulibaly et ses camarades qui, finalement, ont claqué la porte, avaient
entamé des négociations avec le gouvernement. Selon le président de Cap-Udd,
cela avait commencé à porter ses fruits avec la libération de prison de
plusieurs proches de Laurent Gbagbo, du dégel de leur compte et du retour d'exil
de plusieurs partisans de l'ex-chef de l'Etat. De son côté, le Fpi, par la voix
de son président, Miaka Oureto avait fait remarquer que ces derniers
n'agissaient pas en leur nom, encore moins au nom du Cnrd. Toute une confusion
qui a abouti aujourd'hui à un clash. Avec cette nouvelle donne, l'on pourrait
dire que la guerre est désormais déclarée entre ces "camarades" d'hier.




 




 




Après son
transfèrement à la Haye : L'«indigence» de Laurent Gbagbo reconnue par la CPI





 





Le Patriote

- L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, qui est détenu depuis bientôt un mois
à La Haye dans le cadre d'une enquête sur les «crimes contre l'humanité» commis
l'an dernier lors des violences postélectorales, est présumé... «indigent». Le 28
décembre, un greffier de la Cour pénale internationale (CPI) lui a accordé
l'aide judiciaire réclamée trois semaines plus tôt par son conseil, Me Emmanuel
Altit. Malgré les investigations engagées dès son transfèrement hors de Côte
d'Ivoire, l'enquêteur financier mandaté par la CPI n'a en effet trouvé aucune
trace d'avoirs attribuables à l'ex-homme fort d'Abidjan.





«Un examen préliminaire (...) laisse penser, a priori, que le
demandeur ne dispose pas de ressources suffisantes pour prendre en charge tout
ou partie des coûts de sa représentation légale devant la cour», indique la
décision rendue par la greffière Silvana Arbia, qui précise: «le présent octroi
de l'aide judiciaire ne lui est accordé qu'à titre provisoire». Malgré cette
concession, le parquet de la CPI semble en effet résolu à poursuivre ses
investigations sur le patrimoine supposé de Laurent Gbagbo, auquel des rumeurs
jamais confirmées ont notamment prêté des avoirs aux États-Unis et en Afrique du
Sud.





«Dans la bonne direction»





En attendant, la CPI s'est engagé à prendre à sa charge la
rémunération d'un avocat, d'un assistant juridique et d'un gestionnaire de
dossier ainsi que le remboursement des frais engagés par la défense de Laurent
Gbagbo à hauteur de 76.000 euros. «C'est un pas dans la bonne direction et nous
sommes ravis que le greffe se soit finalement rangé à nos arguments», se réjouit
Me Altit, qui déplore cependant le caractère «manifestement insuffisant» de
l'aide proposée. «Cette enveloppe est complètement inadaptée à la mise en place
d'une défense effective et réelle dans une affaire de cette importance», nuance
l'avocat.





Depuis la création de la CPI en 2002, la grande majorité des
personnes mises en cause ont bénéficié de l'aide judiciaire. Exception
marquante, l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, issu d'une riche famille
congolaise, qui fut inculpé en juin 2009 de «crimes contre l'humanité» commis en
Centrafrique, s'est vu refuser ce soutien financier. De même, cinq des six
Kenyans mis en cause dans l'enquête sur les violences postélectorales survenues
en 2007 et 2008 ne bénéficient pas de l'aide prévue par les textes fondateurs de
la CPI. (Source: Le Monde)




 




 




Détenu
à La Haye / Comment l'ex-président Laurent Gbagbo pourrait être jugé à Abidjan:
Djè Noël, substitut du procureur de la République fait des précisions




 





L'Intelligent d'Abidjan-

Le substitut du procureur de la République, Djè Noël s'est prononcé le vendredi
6 janvier 2012 sur Onuci-Fm sur une éventuelle comparution de l'ex-président
Laurent Gbagbo à Abidjan pour crimes économiques. « Si le juge d'instruction à
la fin de son instruction estime par son ordonnance de poursuivre qu'il y a lieu
à prévoir la police correctionnelle, c'est sûr qu'il y aura procès. Mais si à la
fin, il estime qu'il y a un non lieu, naturellement il n'y aura pas de procès.
Donc, on retient que ce simple transfèrement ne met pas fin à la procédure qui
était ouverte contre lui (Laurent Gbagbo) sur le territoire de Côte d'Ivoire ».




 




Ces
propos ont été tenus par le substitut du procureur de la République, Djè Noel.
Qui a ajouté qu'il est possible de juger quelqu'un à son absence. A la question
de savoir si les détenus militaires peuvent également comme les civils
bénéficier de la liberté provisoire, voici la réponse du collaborateur du
procureur de la République, Simplice Koffi : « Les détenus militaires qui ne
relèvent pas de la compétence du tribunal de droit commun que nous animons, nous
ne pouvons pas nous prononcer sur leurs cas. Mais ceux qui sont sous le contrôle
de la juridiction du droit commun, vous pouvez constater qu'ils bénéficient
également de ces mêmes mesures de liberté provisoire. Mais pour ceux qui
relèvent de la compétence du tribunal militaire, adressez-vous au tribunal
militaire pour avoir les précisions qui les concernent ».




 




 




Après
sa disparition en 2004 : Le corps de Kieffer découvert à Issia




 




Nord
Sud -


L'obstination du juge Patrick Ramaël a fini par payer. (...) Depuis lundi dernier,
il a fait son retour dans la capitale économique où il a procédé à de nouvelles
auditions. « Un squelette a été découvert dans la région d'Issia (ouest), en
présence du juge français Patrick Ramaël. Les éléments d'enquête donnent à
penser qu'il pourrait s'agir des restes du corps de Guy-André Kieffer.




Des
prélèvements ont été effectués en vue d'analyses Adn », indique une source
judiciaire ivoirienne. Qui des principaux suspects identifiés dans le clan
Gbagbo, a-t-il fini par craquer et cracher le morceau, permettant à Patrick
Ramaël de retrouver le lieu d'exécution du journaliste ? Pour l'heure, on en
sait très peu de chose. Ce qui est pour l'instant sûr, c'est que les populations
auraient grandement contribué à la localisation exacte du lieu où a été enterrée
la dépouille du journaliste. De source proche du dossier, elles ont confirmé
qu'un Blanc aurait été conduit dans leur localité, courant 2004. Avant d'être
exécuté, il aurait été particulièrement maltraité par ses ravisseurs.
Aujourd'hui, huit ans après, ce sont ses ossements qui ont été découverts par
des enquêteurs qui les ont immédiatement transférés en France pour des analyses
complémentaires. « Un certain nombre d'éléments laissent penser que cela
pourrait bien être le corps de Kieffer mais il faudra attendre les résultats de
tests Adn qui vont être faits le plus rapidement possible », a déclaré à Paris
Me Alexis Gublin, l'avocat de Bernard Kieffer, frère de Guy-André. C'est alors
qu'il enquêtait sur des malversations dans la filière café-cacao que le
journaliste franco-canadien a été enlevé. Et depuis, plus aucune nouvelle de
lui, malgré les nombreux voyages en Côte d'Ivoire du juge Patrick Ramaël. Si le
volet français de l'enquête a pu indexer l'entourage de Laurent Gbagbo comme le
commanditaire de l'enlèvement et de la séquestration du journaliste, sa famille
a fréquemment accusé les autorités judiciaires en place à l'époque, de faire
obstacle à l'évolution des recherches. Pendant un temps, celles-ci avaient
laissé croire que la dépouille de Guy-André Kieffer aurait été inhumée dans la
périphérie d'Abidjan, voire, de manière plus précise, dans la forêt du Banco. Ce
nouveau rebondissement dans l'affaire Kieffer pourrait sans doute permettre à
Patrick Ramaël de boucler rapidement l'autre volet de l'enquête se rapportant à
l'avocat parisien, Me Xavier Ghelber. Chargé par l'Union européenne d'enquêter,
lui aussi, sur les détournements dans la filière café-cacao, il a été brièvement
enlevé par un commando qu'il aurait identifié comme proche du régime en place à
l'époque à Abidjan. Les ennuis judiciaires du clan Gbagbo ne sont qu'à leur
début.