Distribution de la
liste électorale à Abidjan - le grand cafouillage Présidentielle - Confusion
dans la distribution à Abidjan

Fraternité Matin
 –
« Le convoyage des listes électorales provisoires s'est déroulé,
hier dans le district d'Abidjan. Il s'agissait d'opérations éclatées
d'acheminement desdites listes par l'ONUCI dans les démembrements de la CEI de
la capitale économique. [...] Mais que de difficultés constatées, hier, dans la
distribution desdites listes, notamment à Yopougon, que nous avons pu suivre
avec l'aide de l'ONUCI. [...] 10h10, le camion « UN » fait escale à la Commission
électorale départementale (Ced), située au groupement foncier de Côte d'Ivoire
(Gfci) ; où sont déchargés 23 cartons et 50 grosses enveloppes kaki. « Pour
vérification, avant d'être dispatchés dans les cinq Commission électorales
communales (Cec) que compte Yopougon », nous explique Coulibaly Yaya, président
de la Cec Yopougon 4, à la « cité Cie » à Niangon. Sanogo Mamadou, le président
de la Commission départementale, lui, était absent à notre arrivée. C'est au
cours de ce contrôle, que les présidents des 5 Cec (Yopougon, 1, 2, 3, 4 et 5),
présents sur les lieux pour réceptionner leurs colis, découvrent des anomalies
dans les empaquetages. Sur la feuille blanche collée sur chacun des 23 cartons,
il est marqué soit Yopougon 1, 2, 3, 4 ou 5. Mais les enveloppes à l'intérieur
ne correspondent pas à ces indications. Des paquets de Cec différentes se
trouvent dans le même colis. Tous les cartons ont donc été ouverts pour faire le
tri. C'est à ce moment que les responsables des Cei communales découvrent
d'autres bizarreries. Par exemple, des enveloppes destinées à Songon, Dabou,
Attécoubé 1 et 2, Ile Boulay, etc., des démembrements de la Cei ne relevant pas
de la compétence de la Commission électorale départementale de Yopougon sont
retrouvées dans ces cartons. Mais il y a plus grave encore ! Sur certains
paquets, figuraient sur le même listing électoral, des personnes qui se sont
fait enrôler dans des centres de collectes différents voire très distants. Des
pétitionnaires qui se sont inscrits à Attécoubé 1 ou Songon par exemple, ont été
retrouvés sur des listings de Commissions électorales communales de Yopougon. Un
convoyeur de l'ONUCI a fait savoir que ces cas sont fréquents, et sur cette
question, la Cei (centrale) a donné comme instruction de laisser le paquet à la
Cei locale où se trouve le plus grand nombre d'enrôlés. [...] Il a fallu près de
trois heures (de 10h10 à 13h) aux responsables des Cei locales, pour réorganiser
tous les colis. Avant que l'ONUCI ne les transporte à nouveau de la Cei
départementale aux 5 Cei communales. Notamment à Yopougon 1 (Niangon nord, à
droite), 2 (Ananeraie, Maroc), 3 (Micao, zone industrielle) 4 (Cité Cie Niangon)
et 5 (Groupement foncier, Gfci, non loin de la CEI départementale). Les colis y
sont entreposés en attendant l'affiche des listes électorales qui »interviendra
quand la CEI centrale va donner des consignes dans ce sens » a précisé Mme
Kamara Macangbê, présidente de Yopougon 1. »

Communiqué de
presse de la CEI

CEI :
« Face à l'engouement suscité dans la consultation de la Liste Electorale
Provisoire par le biais de la Technologie de l'Information et de la
Communication (TIC) (internet, sms, appels), les ivoiriens ont constaté une
saturation au niveau des différents réseaux et canaux. La Commission Electorale
Indépendante s'excuse auprès des ivoiriens pour ce désagrément dû à des
phénomènes de « surbooking ». Elle informe que des dispositions urgentes sont en
ce moment même, en train d'être prises, pour rendre fluide cette opération dès
le début de la semaine prochaine et permettre ainsi aux pétitionnaires de
consulter en toute sérénité et sécurité leur inscription sur la liste électorale
provisoire, en attendant son affichage physique. Tous ces moyens technologiques
seront, une fois, renforcés, disponibles 24 h / 24. »

Consultation de la
liste électorale provisoire : la CEI taxe 200 FCFA

Notre Voie  –

« C'est une information que la CEI a caché aux ivoiriens. La consultation de la
liste électorale provisoire par SMS n'est pas gratuite. Elle coûte à l'Ivoirien
qui veut savoir s'il figure sur la fameuse liste, la somme de 200 FCFA par
consultation. [...] Imaginons que 4 des 6 millions de recensés interrogent le
98099 pour être sûrs qu'ils sont sur la liste provisoire. Cela reviendrait à 4
millions multipliés par 200 FCFA. Ce qui fait la bagatelle de 800 millions de
FCFA que l'institution va empocher. Où ira cet argent ? Avec qui la CEI le
partagera ? L'institution de Mambé n'ayant pas pour but de faire commerce,
est-il normal de laisser faire Mambé et ses collègues ? [...] Le SMS le plus cher
coûte 50 FCFA aujourd'hui tandis que les appels reviennent à moins de 100 FCFA.
D'où vient donc que la CEI fixe un tel prix ? Inquiétant tout ça ! »

Bouaké - Consultation des listes
électorales provisoire : Chérif Ousmane forme ses hommes 

L'Expression  –
« La
prise d'armes hebdomadaire du commandement de la zone 3, d'hier, à la place
d'armes de la 3e Région militaire de Bouaké, a pris l'allure d'une séance de
formation sur le fichier électoral. Le Commandant de la zone 3, le commandant
Chérif Ousmane, a, à cette occasion, instruit ses éléments sur le mode de
consultation de la liste électorale provisoire, soit par Internet, soit à partir
des téléphones portables. « Vous écrivez votre nom et prénoms suivis de la date,
du mois et de l'année de naissance. Vous envoyez par la suite le message au
numéro 98099 et vous recevrez la réponse quelques instants après », a-t-il
indiqué. Pour lui, ceux qui ne verront pas leur nom, ou constateront des erreurs
de noms ou autres, ne doivent pas s'inquiéter. Chérif Ousmane leur a conseillé
de se « référer au bureau local Cei, pour faire la réclamation et le cas sera
traité ». La crise que vit le pays résultant entre autres des problèmes
identitaires, le premier responsable de la zone 3 des Fn a exhorté ses hommes à
ne rien négliger. Cependant, dès que les listes seront disponibles sur les lieux
d'affichage, le commandant a invité ses hommes à la discipline et au respect des
civils. « Il ne faudra pas brutaliser les civils parce qu'on est militaire. Vous
devez au contraire sécuriser les sites d'affichage des listes électorales. Je
vous invite à beaucoup de calme et de respect à l'occasion de la vérification de
ces listes », a-t-il recommandé. Après les hommes de troupes, les
sous-officiers, ont été à leur tour entretenus par le com-zone, sur les méthodes
de vérification de la liste électorale provisoire. Un plaidoyer a été fait à
l'endroit de la Commission électorale indépendante. L'orateur du jour, a, en
effet, souhaité la venue des agents Cei, pour expliquer à ses hommes, les
recours de réclamation. »

KKB au centre pilote : "Gbagbo saura qu`il y a garçon dans ce
pays" 

Le Nouveau
Réveil  – « Le
président de la Jpdci, Kouadio Konan Bertin dit KKB, annonce des lendemains
quelque peu mouvementés pour le chef de l`Etat Laurent Gbagbo, relativement à la
tenue de l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire. " Si nous cafouillons
maintenant, nous n`aurons pas la liste électorale. Allez donc vérifier et faites
faire les corrections nécessaires dès l`affichage de la liste. Et le lendemain
du jour où nous aurons la liste électorale définitive, Gbagbo saura qu`il y a
garçon dans ce pays... Nous irons aux élections avec ou sans lui (Gbagbo) pour
libérer les jeunes " déclarait, hier, KKB, au centre pilote de Port-Bouet à
l`occasion d`une rencontre qu`il a eue avec les filles du mouvement ``les Roses
de Bédié`` de ladite commune.[...] . Entre-temps, nous allons vous fichier afin
d`aider celles qui sont dans le besoin de s`insérer dans le tissu social (...)
Méfiez-vous de ces jeunes qui n`ont jamais travaillé dans leur vie et qui
distribuent de l`argent à ceux qui travaillent. Que ce soit Soro, Blé Goudé ou
bien d`autres, on se connaît tous. La place des jeunes ne se trouve pas à la
Sorbonne ni dans les agoras aux heures et aux jours ouvrables. Avec ça, on dit
que Gbagbo est l`espoir de la jeunesse " a dit KKB avant de lancer cet appel.
"Pour que tout cela cesse, il faut que les jeunes se lèvent tous pour chasser
Gbagbo du pouvoir". [...] ».

Paris espère... Quoi ? 

Le Temps  – « Niamkey
Koffi, porte-parole Pdci : " le report de l'élection présidentielle n'est pas
mauvais ". Akoto Yao Félix : "le report, c'est de la mauvaise foi... "Là où les
religieux expliquent que, " le report est dû à un problème technique ". Devant
cette affaire, " ivoiro-ivoirienne ", un jeune lecteur, un peu désabusé par la
réaction ou l'ingérence française dans la politique ivoirienne, s'interroge et
interroge à haute voix : "J'ai lu dans le Temps d'Hier que, " pour l'élection
présidentielle, Paris espère une nouvelle date rapidement ". Dis moi,
l'élection-là, ça va se passer en Côte d'Ivoire ou en France " ? " Pourquoi on
ne dit pas, Abidjan espère et puis c'est Paris qui est loin, loin là, qui...espère
" ? " Ou bien, grand frère, Abidjan est désormais la nouvelle capitale de la
France?" Autour de ces questionnements, une problématique : La souveraineté de
la Côte d'Ivoire. Mais surtout, l'intérêt pour tous, de voir ce pays sortir de
la crise qu'il connaît depuis septembre 2002, par des élections ouvertes,
transparente, démocratiques. [...] La France n'est pas loin d'emboucher la
trompette des anti-Gbagbo quand, au lieu de citer directement la Cei,
organisatrice des élections en Côte d'Ivoire, elle parle des " autorités
ivoiriennes " qui devraient décider d'une nouvelle date, " rapidement.
Rapidement par rapport à quoi ? Que veut dire rapidement. N'est-ce pas la France
qui à travers sa structure, Sagem, impliquée dans l'organisation des élections,
a amené les ivoiriens à ce résultat (élection coûteuse et organisation
alambiquée) ? Elle est donc mal placée pour faire pression sur les ivoiriens.
C'est ridicule ! »