REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU LUNDI 2 JUILLET 2012

2 juil 2012

REVUE DE LA PRESSE NATIONALE DU LUNDI 2 JUILLET 2012







Extradés du
Libéria par le régime Ouattara 10 des 41 Ivoiriens transférés à la MACA




 





Notre Voie, 2 juillet 2012




 





Petit à petit, la lumière est en train de se faire sur la détention des 41
Ivoiriens extradés du Libéria par le régime Ouattara. Après notre dernière
parution des samedi 30 juin et dimanche 1er juillet, dans laquelle nous
annoncions que les jeunes gens avaient été transférés du sous-sol de la
préfecture de police d'Abidjan à un endroit inconnu, 10 d'entre eux ont été
transférés à la Maca dans la nuit du vendredi 29 juin à 22 heures. Selon des
sources concordantes, les autres, au nombre de 31, sont gardés au secret à la
Direction de la surveillance du territoire (Dst). Ces sources indiquent égale-
ment qu'ils seront à leur tour transférés à la Maca par vagues successives. Les
10 qui ont été transférés à la Maison d'arrête et de correction d'Abidjan, ont
aussitôt été placés au « Blindé » dans le bâtiment C sous divers chefs
d'accusation. Ainsi les délits de génocide et de crime auraient été collés aux
nommés Djakalé Eric, Bolou Olivier Claver, Kpahé Robin Franck Olivier et Toh
Alain. Quant aux 5 autres, ils sont accusés de vols qualifiés et d'incendie
d'immeubles. Il s'agit de Baiko Missieka Emmanuel, Guéi Mao Yannick, Guéhi Bléka
Henri Joël, Lago Atsé Jean Bernier et Anzian Aka Barthélémy. Les 41 Ivoiriens
ont été extradés du Libéria vers la Côte d'Ivoire, le dimanche 24 juin 2012.
Accusés par le pouvoir Ouattara d'avoir combattu comme mercenaires pendant la
crise postélectorale aux côtés des forces de défense et de sécurité ivoiriennes,
ces jeunes ivoiriens ont été arrêtés quand ils cherchaient à se refugier dans ce
pays frontalier pour échapper aux mas- sacres des ex-rebelles qui ont fait la
guerre pour Ouattara.




 




 





Deux jours après l'expiration de l'ultimatum de Ouattara - Les FRCI n'ont pas
bougé d'un centimètre




 





Notre Voie, 2 juillet 2012




 





L'ultimatum que le régime ivoirien a fixé aux FRCI pour rentrer encaserne a
expiré le 30 juin à minuit. Et pourtant, ils n'ont pas bougé d'un iota.




 




Il
est 13 heures 30 minutes quand notre équipe de reportage arrive au corridor de
Yopougon Gesco à la sortie d'Abidjan ce dimanche 1er juillet. Les quelques
gendarmes qui sont à cet endroit sont submergés par un nombre impressionnant de
FRCI. Et pourtant ils étaient censés ne plus être à cet endroit depuis 24
heures. C'est-à- dire depuis le samedi 30 juin délai de rigueur fixé par le
gouvernement pour entrer en caserne.




A
14 heures, nous pointons à la Selmer. Le constat est le même, les FRCI
continuent d'occuper par force l'espace Liberté appartenant au FPI. Leur barrage
fait de vieux pneus est toujours bien en place.




14
heures 10 minutes, nous voici à la BAE de Toit rouge. Là non plus la situation
n'a pas évolué. Les FRCI continuent d'occuper de force ce camp appartenant aux
policiers qu'ils ont remplacés depuis la guerre postélectorale. Et ils
continuent d'ériger leur barrage au vu et au su de tous.





Nous mettons ensuite le cap sur Cocody Angré 7ème tranche. A 14 heures, 30
minutes, nous sommes devant la résidence de Laurent Otro, ex-PCA de la SIR. La
présence d'une bouilloire à l'entrée de cette résidence nous donne une idée
claire des occupants. Et comme si cela ne suffisait pas, deux FRCI en sortent
aussitôt avec leurs fusils en bandoulière. Non loin de là la résidence du
ministre Atsé Benjamin est toujours elle aussi occupée par le combattants de
l'ex-rébellion devenue FRCI. Idem pour la résidence du ministre Kablan Appiah
dans le même périmètre.




15
heures 10 minutes, notre équipe fait le même constat de la présence des FRCI au
corridor de Port- Bouet à la sortie d'Abidjan route de Bassam. Tout comme au
corridor de Yopougon Gesco, les FRCI sont même plus nombreux que les gendarmes
qui sont dans ce corridor.




Non
loin de là, le grand maquis dénommé Escale des princes appartenant au président
de l'équipe de football Efym est toujours occupé par les même FRCI. La situation
est encore plus grave à l'intérieur du pays.




 




A
Guiglo, l'immeuble de M.      Gilbert Bonahin, directeur de campagne résident de
Gbagbo, est devenu la propriété du chef des FRCI Moses. Il occupe le haut de
l'immeuble et il encaisse le loyer des magasins au bas de décembre 2011 relative
à la Le non respect du délai l'immeuble. Toujours à Guiglo, la résidence du
ministre Hubert Oulaye est occupée par les FRCI.




A
Duékoué l'hôtel Monhessia du ministre Paul Gui Dibo est occupé par les FRCI. Les
mêmes FRCI occupent également la résidence du député Dégnahou.




 




A
Gagnoa, le camp de la CRS est toujours occupé par les FRCI. De même la résidence
de Laurent Otro est également occupée. Et pourtant, dans un communiqué datant du
22 mai 2012 et lu sur les antennes de la télévision nationale par le capitaine
Allah Kouakou, porte- parole du ministère de la défense, l'Etat intimait l'ordre
aux FRCI de libérer tous les endroits qu'ils occupent illégalement. Le
communiqué était libellé comme suit : Malgré les instructions du chef de l'Etat,
en date du 19 discipline militaire et ses appels à la normalisation de la vie
sociale, il est donné de constater que des sites publics ou privés continuent
d'être illégale- ment occupés par des militaires. Cette situation compromet la
reprise des activités économiques et le redéploiement effectif de
l'administration publique. La présente circulaire vous invite à prendre toutes
les dispositions nécessaires pour qu'au plus tard le 30 juin 2012, tous les
sites privés ou publics occupés par des militaires soient libérés. Il s'adit
notamment des sites de gendarmerie et de police, des bureaux de l'administration
publique, des écoles et des centres de formation, des centres de formation
sanitaire, des bureaux d'entreprises privées, des usines et des plantations, des
hôtels, des résidences publiques ou privées etc. sus-indiqué entrainera pour les
contrevenants et leurs chefs leur expulsion de force desdits lieux, des
sanctions disciplinaires et le cas échéant, des poursuites judiciaires. Je vous
engage à veiller à la stricte application des présentes instructions. Ce
communiqué s'adressait particulièrement au commandant supérieur de la
gendarmerie et au directeur général des Eaux et Forêts.




 





Comme on le voit donc, malgré l'ultimatum d'Alassane Ouattara et de son
gouvernement leur intimant l'ordre de libérer les lieux privés ou publics, les
FRCI sont toujours en place. Et la sérénité qu'ils affichent autorise à penser
qu'ils ne sentent même pas concernés par le communiqué du ministère de la
défense.




 




De la poudre aux
yeux




Finalement à qui
sont destinés les multiples communiqués lus à la télévision ultra Ouattara, par
le porte parole du ministère de la défense le capitaine Allah ? Assurément,
moins à l'opinion nationale qu'à l'opinion internationale. En effet, nous sommes
au énième communiqué de sommation lu par le Capitaine Allah invitant les
militaires à libérer les rues, les résidences privées et de l'Etat. En vain. Les
Frci sont toujours dans les rues, les domiciles et aucune action vigoureuse
n'est entreprise pour les contraindre à respecter les fameux communiqués du
ministère de la défense. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une campagne de
communication en direction de la communauté internationale. Pour faire croire à
celle-ci que ce gouvernement où Ouattara a pris entre ses mains le ministère de
la défense, maîtrise son armée et la situation sécuritaire. Pourtant, il n'en
est rien. Les soldats




Frci sont
toujours là. Dans les rues et les résidences privées. En train de jouer aux
justiciers ou encore de se pavaner. Dans les résidences privées ou de l'Etat.
Rien ne les inquiète. Ils se moquent des communiqués du Capitaine Allah. La
semaine dernière, un ami me confiait qu'il s'est rendu au cours de cette semaine
là, à Abobo pour la première fois depuis la fin des affrontements militaires nés
de la crise postélectorale. «C'est leur village là-bas à Abobo, les Frci»,
m'a-t-il confié. C'est malheureusement, la triste réalité. En fait, le
gouvernement Ouattara n'a aucune volonté de faire rentrer dans les casernes ses
militaires. C'est pourquoi, il a volontairement désarmé les policiers et les
gendarmes qui sont en principe les gardiens de la cité. C'est tout simplement de
la poudre aux yeux.




 




 





Rumeur de déstabilisation: 10 militaires pris à Daloa. Comment ils ont été
arrêtés et conduits à Abidjan, Les parents inquiets – L'ONUCI saisie du dossier




 





L'Inter, lundi 02 juillet 2012




 




 




Ils
sont dix (10) militaires, tous anciennement en service au 2è bataillon de Daloa.
Selon des sources bien au fait du dossier qui nous ont joint le samedi 30 juin
dernier pour en parler, ces militaires, membres des ex-Forces de Défense et de
Sécurité (FDS), sont détenus depuis le 19 juin 2012 au poste de police du
ministère de la Défense. L'affaire, toujours selon nos sources, est gérée avec
la plus grande discrétion par le colonel Koffi N'Dri, chef du Bureau de la
Sécurité et de la Protection de la Défense (BSPD). Ils sont accusés d'abord
d'insubordination et ensuite d'atteinte à la sûreté de l'Etat. De quoi s'agit-il
? Les faits remontent en effet au 16 juin 2012. Ces militaires qui se trouvaient
à leur base à Daloa, ont été saisis d'un fax émanant du ministère de la Défense,
les convoquant à Abidjan pour affaire les concernant. Trois jours plus tard,
précisément le 19 juin, explique notre informateur, ils sont embarqués
nuitamment et sous une pluie battante, dans un véhicule de transport de troupe,
pour Abidjan. Ils débarqueront dans les locaux du ministère de la Défense sis au
Plateau, où ils seront mis au cachot au poste de police. Pendant leur première
audition, a-t-on appris, le colonel Koffi N'Dri leur signifie qu'ils sont
arrêtés pour insubordination. Mais contre toute attente, les charges prendront
du volume quelques jours plus tard, pour devenir atteinte à la sûreté de l'Etat.
« On leur a également demandé de signer un aveu pour reconnaître qu'ils
voulaient effectivement attenter à la sûreté de l'Etat, mais ils ont tous
refusé. On leur a aussi dit qu'ils pourraient être condamnés à 50 jours de
prison », a expliqué le parent d'un des militaires détenus, non sans indiquer
leurs inquiétudes. « Nous ne savons pas ce qui se passe, et nous ne pouvons pas
les voir. C'est difficile », ont-ils dénoncé. Nos sources nous ont par ailleurs
appris que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) a été saisie
du dossier. Une délégation de la division des droits de l'homme de cette
organisation a déjà rendu visite aux prisonniers. Ces émissaires des Nations
Unies seraient allés s'informer de la situation de ces militaires, des
conditions dans lesquelles ils sont détenus, et les motifs de leur arrestation.
Joint pour en savoir davantage, un officier en fonction au ministère de la
Défense, dont nous taisons le nom, a marqué sa surprise face à cette
information. « C'est vous qui me l'apprenez. Je ne suis pas informé de cela, et
je n'ai aucun contact avec le bureau de la sécurité et de la protection de la
défense », a-t-il coupé court. Cet officier n'a pas voulu livrer l'information
ou n'en savait-il rien comme il l'a prétendu ? Toujours est-il qu'au moment où
nous mettions sous presse, ces militaires de Daloa étaient toujours détenus au
ministère de la Défense, attendant d'être situés sur leur sort.




 




 





Armée nationale: Des officiers mis aux arrêts




 





Soir Info , lundi 02 juillet 2012




 





Deux officiers supérieurs des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci) et
des soldats du rang ont été mis aux arrêts en fin de la semaine écoulée,
avons-nous appris le dimanche 1er juillet 2012 de sources militaires proches du
dossier.




Ces
deux officiers, l'un de la Marine nationale et l'autre de l'armée de l'air,
notamment du Groupement aérien de transport et de liaison (Gatl) sont en ce
moment détenus à l'état-major des Forces républicaines de Côte d'Ivoire au camp
Galieni au Plateau. Il s'agit, notamment, du commandant Agnimel Cedrac,
informaticien au Gatl et 3 soldats du rang de cette faction de l'armée
ivoirienne. Pour ce qui est de l'officier issu de la marine nationale, notre
source s'est gardée de nous  dévoiler son identité «  pour nécessité d'enquête »
a-t-elle fait valoir.




 




Ces
multiples arrestations au sein de l'armée ont-elles un lien avec les derniers
développements de l'actualité politico-militaire en Côte d' Ivoire qui ont vu,
entre autres, l'arrestation au Togo et l'extradition  de Moïse  Lida Kouassi,
ancien ministre d'État de Laurent Gbagbo, accusé par le pouvoir «  de tentative
d'atteinte à la sûreté de l'Etat » ?  En tout état de cause,  le procureur
militaire, Ange-Bernard Kessy Kouamé, que nous avons  joint par téléphone hier
dimanche 1er juillet 2012, a plutôt donné une réponse de «  Normand ». «  Ils
peuvent  avoir été arrêtés pour atteinte à la sureté de l'État ou pour tout
autre raison. Mais  je ne suis pas  encore informé. Je suis en déplacement  à
l'intérieur du pays. Je rentre demain. En ce moment-là, j'en aurai le cœur net
», a-t-il indiqué. Puis, le commissaire du gouvernement d'ajouter : « S'ils ont
été arrêtés par la Dst, c'est donc pour le motif d'atteinte à la sureté de
l'État. Dans ce cas, le dossier est suivi par le ministère de l'Intérieur duquel
dépend la Dst. Si au contraire, c'est la section recherche de la gendarmerie qui
les a arrêtés, je serai informé dans les prochaines heures. Et si c'est vrai,
ils seront déférés devant mon tribunal » a précisé le procureur militaire.  Ces
officiers  et les soldats du rang sont «  détenus à l'État-major pour nécessité
d'enquête » nous a confié notre source qui ajoute : « Ils ne sont ni détenus à
la Dst, ni à la section de recherche de la gendarmerie nationale».




 




 





Évasion à la prison de Bouna – Les pro-Gbagbo « n'ont pas bougé »




 





Connectionivoirienne.net, 1 juillet 2012




 




 




«
Évasion à la prison de Bouna Lida, Affi... tentent de fuir », indique en manchette
Nord-Sud Quotidien. Il explique que, selon les responsables pénitentiaires, il
ya eu une tentative d'évasion hier vendredi mais qui a été vite maitrisée.
Cependant cinq bandits ont pu s'évaporer dans la nature. Ce qui n'est pas le cas
des cadres du FPI qui logent dans cette prison. A côté de ce fait, le journal
affirme que deux milliards ont été dépensés pour rien dans la réhabilitation de
la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (Maca). Vu que les gardes
continuent de travailler dans des conditions précaires sans armes et que la
sécurité du convoyage des prisonniers est approximative. L'inter a aussi donné
l'information sur l'évasion à la prison de Bouna mais a affirmé que les
pro-Gbagbo « n'ont pas bougé ». Quant à Soir Info, il fait savoir que, d'après
une source bien informée, les cadres de l'ancien régime emprisonnés dans le nord
seront transférés à Abidjan pour être mieux suivis, vu « qu'ils tombent très
souvent malades ». Pendant ce temps, en Europe, les pro-Gbagbo s'activent pour
inonder La Haye le 13 août, date de l'audience de l'ex-chef d'Etat ivoirien,
informe Aujourd'hui. Il indique que contrairement au 18 juin, les partisans ont
l'autorisation des autorités de la ville pour manifester leur soutien à Gbagbo
en plein centre-ville.




 




 




Manœuvres
militaires : Deux navires de guerre français à Abidjan




 




Le Patriote
02/07/2012




 




Depuis quelques
jours, deux navires de guerre français, les BPC Dixmude et Georges Leygues sont
en territoire ivoirien. Au delà des man?uvres militaires et rencontres
diplomatiques, le Bâtiment de projection et de commandement, BPC Dixmude,
dernier né de la marine française a ouvert ses portes samedi dernier à la presse
nationale qui y a fait une visite guidée de plusieurs minutes.




 




Après les
formalités d'usage, les journalistes et leurs guides embarquent dans l'ascenseur
pour le poste de commandement situé au 11e étage. Là, ils seront entretenus
pendant quelques minutes par les capitaines de Vaisseau Guillaume Gouatay et
Jean-Marie d'Hébrail, respectivement Commandant du BCP Dixmude et du BCP Georges
Leygues, ainsi que de son excellence Georges Serre, Ambassadeur de France en
Côte d'Ivoire. Quelques minutes auparavant, c'était autour d'Ally Coulibaly,
ministre de l'Intégration africaine, Noël Akossi Benjo, maire du Plateau, le
général Abdoulaye Coulibaly, d'échanger avec la même équipe.




 




Des échanges avec
la presse, on retient que le BCP Dixmude est muni d'un système de navigation
automatique, avec un équipage de 180 personnes pouvant accueillir en plus 450
hommes de troupe de l'armée de terre ainsi que 110 véhicules blindés qui peuvent
être parqués sur 2650 m2 de hangar. Il contient également une installation
amphibie avec un radier qui peut accueillir 4 chalands de transport de matériel
et une installation aviation ayant une capacité d'embarquement de 16
hélicoptères.




 




Une visite guidée
a permis aux journalistes de se faire une idée du navire, qui a quitté sa base
pour une période de 5 mois dans le cadre d'une formation de 140 élèves
officiers. Quatre missions lui sont assignées. Il s'agit du transport de troupes
et de chars, porte hélicoptère, navire hôpital et PC de commandement qui lui
permet, tout en restant en mer, de diriger des opérations à terre. Sa présence
en terre ivoirienne, s'inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale et de
la diplomatie de défense.




 




 




Cour pénale
internationale : Fatou Bensouda se prononce sur le cas Gbagbo




 




L'Inter- 2 juillet
2012




 




La procureure de
la Cour pénale internationale ( Cpi), Fatou Bensouda, assure que la Cpi ne fera
pas traîner le dossier Gbagbo comme ce fut le cas de Charles Taylor, son
co-detenu à la prison de Scheveningen. « Gbagbo va être jugé très rapidement »,
déclare-t-elle dans une interview accordée au magazine français Paris Match.
Elle réagissait à la critique relative à la lenteur de la procédure judiciaire.
C'est donc pour rassurer que les choses iront plus vite avec son arrivée à la
tête de cette institution qu'elle a cité le cas de l'ancien président ivoirien
qui séjourne à La Haye depuis le 29 novembre 2011. Pourquoi n'a-t-elle cité que
le dossier Gbagbo ? Est-ce parce que le dossier de l'ancien chef de l'Etat
ivoirien est brûlant que la Cpi veut s'en débarrasser au plus vite ? En tout
cas, la Gambienne, qui a succédé à Luis Moreno-Ocampo, assure que le dossier
Gbagbo ne connaîtra pas le même sort que celui des Taylor, Jean Pierre Bamba et
autres.




 




Par ailleurs,
cette avocate de 51 ans annonce qu'elle mettra l'accent durant son mandat, sur
les crimes dont sont victimes les enfants et les femmes. « J'aimerais surtout
imprimer ma marque dans deux domaines: celui du droit des enfants et celui du
droit des femmes. Je veux que ceux qui enrôlent des enfants de force dans une
milice ou qui orchestrent des crimes sexuels à grande échelle, sachent qu'ils
seront tous poursuivis par mon tribunal », prévient-elle. Sur le cas syrien,
voici sa position : « Tant que le Conseil de sécurité de l'Onu ne nous réfère
pas le cas syrien, nous n'avons pas juridiction. Donc, pour l'instant, nous
n'enquêtons pas. Mais les chefs d'Etat qui attaquent leur peuple doivent
comprendre qu'ils ne resteront pas impunis. Il faut que ceux qui commettent des
crimes contre l'humanité comprennent qu'ils finiront tous derrière des barreaux.




 




Le temps de
l'immunité est révolu » . Cette Africaine qui prend les rênes de cette
prestigieuse juridiction internationale, rejette les critiques de ses « frères »
africains tendant à faire passer la Cpi pour une justice portée uniquement à
traquer les dirigeants africains. « C'est désolant de penser cela. La justice
doit être la même pour tout le monde. La vie d'un Africain vaut autant que celle
d'un autre, et y attenter doit être un crime aussi grave que partout ailleurs.
Certes, notre travail nous a surtout menés en Afrique. Mais n'oublions pas les
millions de victimes du continent. Si, pour ces victimes, il faut encore cibler
l'Afrique, je continuerai de le faire », répond Fatou Bensouda.




 




Débat sur la
compétence de la Cpi dans le cas ivoirien : La réponse de la Cpi aux avocats de
Gbagbo




 




Le Nouveau
Réveil, 2 juillet 2012




 




Il y a peu, les
avocats de Laurent Gbagbo brandissaient l'incompétence de la Cpi à juger
l'ex-président ivoirien. Arguant que la Côte d'Ivoire n'a pas ratifié l'accord
de Rome instituant la Cour pénale internationale. Voici ce que le site officiel
de la Cpi apporte comme réponse à cette allégation




 




Acceptation de la
compétence de la Cour et ouverture de l'enquête




La Côte d'Ivoire,
Etat non-partie au Statut de Rome, a accepté la compétence de la Cour le 18
avril 2003, par une déclaration effectuée en vertu de l'article 12-3 du Statut
de Rome; plus récemment, et par deux fois, le 14 décembre 2010 et le 3 mai 2011,
la Présidence de la Côte d'Ivoire a de nouveau confirmé qu'elle acceptait la
compétence de la Cour. À la suite de la déclaration de la Côte d'Ivoire
acceptant la compétence de la Cour, le Procureur a procédé à un examen
préliminaire de la situation. Il a conclu que les critères requis pour
l'ouverture d'une enquête étaient réunis et a présenté, le 23 juin 2011, une
demande d'autorisation d'ouvrir une enquête de sa propre initiative (proprio
motu) sur la situation en Côte d'Ivoire. Le 3 octobre 2011, les juges de la
Chambre préliminaire ont fait droit à la demande du Procureur et l'ont autorisé
à ouvrir une enquête sur les crimes relevant de la compétence de la Cour qui
auraient été commis dans ce pays depuis le 28 novembre 2010, ainsi que sur les
crimes susceptibles d'y être commis à l'avenir dans le cadre de la même
situation. La Chambre a également demandé au Procureur de lui communiquer tout
renseignement supplémentaire dont il dispose concernant des crimes commis entre
2002 et 2010 et susceptibles de relever de la compétence de la Cour. Le
Procureur a répondu à cette demande le 3 novembre 2011. Le 22 février 2012, la
Chambre a décidé d'élargir son autorisation d'enquêter sur la situation en Côte
d'Ivoire pour inclure les crimes relevant de la compétence de la Cour qui
auraient été commis entre le 19 septembre 2002 et le 28 novembre 2010.




 




Mandat d'arrêt et
remise à la Cour




Le 25 octobre
2011, l'Accusation a présenté aux juges de la Chambre préliminaire une requête
aux fins de délivrance d'un mandat d'arrêt à l'encontre de Laurent Gbagbo. Le 23
novembre 2011, les juges ont émis un mandat d'arrêt, délivré sous scellés. Ils
ont décidé de lever les scellés le 30 novembre 2011, jour du transfert du
suspect au quartier pénitentiaire de la CPI à La Haye par les autorités
ivoiriennes.




 




Le 5 décembre
2011, M. Gbagbo a comparu pour la première fois devant les juges de la Chambre
préliminaire. Lors de cette audience, la Chambre a vérifié l'identité du suspect
et s'est assurée qu'il a été informé clairement des charges portées contre lui
et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome. L'audience de confirmation
des charges doit s'ouvrir le 13 août 2012.




 




Aide judiciaire




Le 28 décembre
2011, le Greffier a provisoirement reconnu M. Gbagbo indigent sous réserve de
vérification par la Cour des informations contenues dans sa requête. La Cour
prend ainsi à sa charge les frais de sa Défense, conformément au programme
d'aide judiciaire. »




 




 




Guillaume Soro
reçu en audience par son homologue français, lundi à Paris




 




Abidjan, (AIP)




 




Le président de
l'Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, sera reçu en audience
officielle, lundi après-midi, à l'Hôtel de Lassay (Paris), par son homologue
français, Claude Bartolone.




 




Six jours après
son élection au perchoir, M. Soro est la première personnalité ivoirienne à être
reçue en audience officielle par le nouveau président de l'Assemblée nationale
en France, indique un communiqué du service de communication du parlement
ivoirien dont l'AIP a reçu copie dimanche.




 




Les deux
personnalités politiques s'entretiendront sur le renforcement et le
développement de la coopération parlementaire entre la Côte d'Ivoire et la
France.




 




Cette rencontre
avec le président de l'Assemblée nationale française s'inscrit dans le cadre de
l'offensive diplomatique du président Guillaume Kigbafori Soro qui l'a conduit à
Singapour où il a été reçu, le 27 juin, par son collègue singapourien, Michael
Palmer, souligne le communiqué.




 




Après Paris, le
chef du parlement ivoirien se rendra à Bruxelles pour participer à la 38ème
session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie qui sera marqué par la
réintégration de la Côte d'Ivoire au sein de cette institution parlementaire
francophone, conclut le document.




 




 




Attentat du 29
juin 2007 / 5 ans après... : Guillaume Soro raconte le miracle




 




L'intelligent
d'Abidjan  02/07/2012




 




Cinq ans après
l'attentat manqué du 29 juin 2007 contre sa personne sur le tarmac de l'aéroport
de Bouaké, Guillaume Kigbafori Soro se souvient et, raconte les faits comme si
c'était hier.




 




Cinq ans après
l'attentat dont vous avez été victime, quels sont les sentiments qui vous
reviennent immédiatement quand vous pensez à cette tentative d'assassinat ?




Pour un tel
évènement, je pense à la vie. Je revois encore les faits comme si c'était hier.
Mais je vous parlerai de deux choses : la première, je suis sorti de cet
attentat profondément meurtri. Meurtri surtout pour avoir perdu quatre personnes
sur-le-champ. Et parmi ces quatre personnes, il y avait deux agents du
protocole, que je suis venu trouver en fonction à Abidjan. C'était des gens qui
étaient au service de l'État qui auraient pu ne pas partager mes convictions
idéologiques et politiques, mais qui étaient au service du Premier ministre de
Côte d'Ivoire. Je veux parler des protocoles Doumbia et Chérifou. Ils sont morts
dans l'accomplissement de leur travail. Je me souviens également de mon chef de
sécurité Drissa et du caporal Diomandé qui, eux, à la différence des deux
premiers cités, ont suivi l'homme Guillaume Soro, son idéologie et sa politique.
On pouvait considérer qu'ils avaient une pleine conscience de la responsabilité
qui était la leur et du danger qu'ils pouvaient courir à sécuriser un homme
comme moi. Il n'en demeure pas moins que je suis meurtri par la perte de ces
deux valeureux gardes du corps qui, au prix de leur vie, ont tenté de protéger
la mienne. Vous pouvez donc comprendre que ce sont des faits qui marquent à vie.
La deuxième chose, c'est le défi qui s'imposait à moi. Quand je suis descendu de
l'avion, j'ai demandé à Alain Lobognon, à Konaté Sidiki et à mes proches
collaborateurs d'imaginer un peu ce qu'auraient véhiculé les mauvaises langues
sur notre compte, si nous avions perdu la vie dans cet attentat ! Ils allaient
dire que c'est parce qu'on avait trahi notre propre cause en s'alliant à Laurent
Gbagbo, que nous étions morts pour lui avoir fait confiance. Et nos enfants
allaient errer de ville en ville, de pays en pays, car on les montrerait comme
des enfants de traîtres ! Mais Dieu nous a protégés parce qu'il savait que le
combat que nous menions était honnête, sincère et était inscrit dans l'Accord
politique de Ouaga.




 




Cet attentat,
selon l'avis général, aurait pu signifier la fin de l'Accord politique de Ouaga
et le basculement vers la guerre civile. Est-ce votre avis ?




Ce serait faire
de la politique-fiction que de me projeter ainsi. L'attentat a eu lieu, et nous
en sommes sortis heureusement vivants. Et ma préoccupation dès les premières
secondes était de faire en sorte que la Côte d'Ivoire ne bascule pas. C'est
pourquoi lorsque mon chauffeur m'a annoncé que je devais être emmené en
clandestinité, j'ai tout de suite dit non ! Et j'ai exigé qu'on m'emmène à mon
lieu de travail, à mon bureau. Une fois dans mes bureaux, quand j'ai pu
constater que je n'étais pas atteint par une balle ou blessé par tout autre
chose, j'ai demandé une réunion d'urgence de l'état-major des Forces armées des
Forces nouvelles au Secrétariat général pour m'assurer qu'il n'y aurait pas de
dérapage pouvant conduire à la reprise des hostilités. Ce qu'il fallait éviter à
tout prix. Parce que l'objectif de ceux qui ont tiré sur l'avion était la
reprise de la guerre. Et il ne fallait pas leur donner raison. J'ai donc
maintenu tous les chefs militaires autour de moi au secrétariat général. Mais
mieux, pour montrer à ceux qui ont tiré sur l'avion que j'étais déterminé à
aller jusqu'au bout de l'Accord politique de Ouagadougou, j'ai demandé que le
programme de la journée se poursuive. À savoir l'installation des magistrats. Ce
qui a été fait. Je touche du bois, si nous avions été assassinés ce jour-là, je
ne serais plus là pour en parler. Mais toujours est-il qu'il y avait un risque
potentiel de basculement, et je me suis employé à ce que le pays ne bascule pas.




 




Cinq ans après
les faits, les terroristes courent toujours. Personne n'a été arrêté ni
interrogé bien que la justice ivoirienne ait été saisie. Croyez-vous un jour
qu'on retrouve les coupables ?




D'abord, je pense
que rien n'a été fait pour trouver les coupables. Même les Nations unies que
nous avions saisies ont déclaré qu'ils ne disposaient pas de moyens pour faire
la lumière sur cet attentat. Or au Liban, les Nations unies se sont empressées
de faire la lumière sur la mort de Rafic Hariri. C'est dire que nous ne sommes
pas tous logés à la même enseigne. Ensuite, la justice ivoirienne n'a bénéficié
d'aucun moyen pour faire l'enquête sur cet attentat. Il y avait peu de chance
donc pour qu'elle aboutisse. J'ai personnellement essayé d'investiguer pour
trouver les coupables. J'ai eu quelques éléments de précision, mais comme ce
n'était pas une voie officielle d'investigation, j'ai gardé pour moi les
éléments de cette enquête. En tout état de cause, ce que je peux dire, la Côte
d'Ivoire étant maintenant dans la phase de la démocratie, je propose à tous ceux
qui étaient avec moi, la création d'une association dénommée ''Les compagnons du
29 juin'' pour nous entraider, scruter toutes les pistes susceptibles de nous
donner plus d'informations complémentaires. Pour conclure sur cette question,
aussi bien les Nations unies, que les États ne devraient pas laisser de tels
actes impunis. À tout le moins, le minimum serait une enquête pour que plus
jamais, quel qu'en soit les raisons, on ne tire sur l'avion d'un Président, d'un
Premier ministre ou de tout autre citoyen dans le monde.




 




Vous avez perdu
de très proches collaborateurs dans cet attentat. Certains sont blessés à vie.
Quels mots pouvez-vous dire à leur endroit ?




C'est un poids
que je porterai toute ma vie. Aux décédés, dès les premiers jours, mon devoir
c'était de leur assurer des obsèques dignes. Et je pense que nous l'avons fait.
J'essaie aussi d'être aux côtés de leurs familles pour leur apporter on soutien.
De mon point de vue, nous avons fait ce qu'il fallait pour entourer ces familles
de notre affection et de notre soutien. Quant aux blessés, nous avons pris
toutes les dispositions pour qu'ils puissent avoir les meilleurs soins, sinon
les soins appropriés. Évidemment, quel que soit ce que nous avons pu faire, ça
ne redonnera pas la vie ni à Drissa, ni à Doumbia, encore moins à Chérif ou à
Diomandé. C'est pourquoi l'association que j'appelle de tous mes vœux permettra
de conserver et de perpétuer la chaîne de solidarité entre tous les membres, les
familles des disparus et les blessés comme mon cameraman Palenfo, qui est
handicapé à vie. Il faut que nous nous retrouvions, ainsi nous pourrions nous
entraider. Je pense aussi aux différents pilotes et mécaniciens de l'avion que
nous ne voyons plus. Bien entendu, il y a quelques années de cela nous ne
pouvions pas mettre en place cette association car certains d'entre nous qui
étaient à des postes pouvaient s'inquiéter. Mais aujourd'hui, on peut créer
cette association et nous retrouver tous les 29 juin afin de partager par
exemple un repas. Ce que nous ne réalisons pas, c'est le miracle qui est que
nous soyions sortis vivants de cet attentat. Je m'en suis rendu compte que
lorsqu'un ami au siège des Nations Unies à New York, m'a appelé et m'a dit :
Guillaume, vous êtes des miraculés. Au vu de la situation dans le monde, on se
rend compte qu'une seule balle de kalachnikov peut faire exploser un avion. Mais
vous, vous non seulement avez reçu des balles de kalachnikov mais aussi et
surtout des roquettes et, votre avion n'a pas explosé. C'est un miracle ! Bref,
ladite association devrait permettre la solidarité entre tous ceux qui étaient
dans cet avion et qui ont connu le même destin.




 




Aujourd'hui que
la Côte d'Ivoire est sortie de la belligérance, pensez-vous que vous-même ou
n'importe quelle autre autorité politique puisse être à l'abri d'une nouvelle
tentative de ce genre ?




C'est une
question bien difficile à répondre. Ce que je peux dire, c'est que le cycle de
violence cesse. La Côte d'Ivoire a amorcé une nouvelle page de son histoire.
C'est pourquoi il faut que nous combattions l'impunité, seule voie susceptible
de ne plus voir de tels faits se reproduire. C'est pourquoi, malgré tout,
l'enquête doit aboutir pour que les auteurs de cet attentat subissent la rigueur
de la loi, pour ne pas en inspirer d'autres. Je pense donc, d'une manière ou
d'une, que l'association qui sera créée réclamera cette affaire pour ne plus
qu'il y ait d'autres tirs sur d'autres avions. Sinon, si tous les citoyens
considèrent ou pensent qu'il suffit de se cacher quelque part et tirer sur un
avion, c'est un risque que nous encourons tous. Mais si nous montrons de la
fermeté contre de tels actes, je pense que les uns et les autres effrayés par la
fermeté du gouvernement renonceront, à coup sûr, à entreprendre de telles
aventures. [
Source
:


www.blog.guillaumesoro.com
]




 




 




Situation
sociopolitique / Réconciliation nationale : La CDVR répond à Blé Goudé




 




L'intelligent
d'Abidjan   02/07/2012




 




 




Le président du
Cojep, Charles Blé Goudé a récemment sollicité une rencontre avec le président
de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny
en Afrique du sud . Le porte-parole de l'ex-Premier ministre ivoirien Sran
Kouassi ne voit aucun inconvénient à cette démarche.

Il l'a exprimé le
samedi 30 juin 2012 sur Rfi.




 




«Dans le fond et
en dehors de son caractère un peu insolite, la proposition de Charles Blé Goudé
doit être ramenée dans le cadre global du plan d'actions conçu par la Commission
dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) pour mener ses activités. Le président
de la Commission dialogue, vérité et réconciliation et toute la Commission ont
souvent dit et répété que la mission de réconciliation qu'ils conduisent est une
mission nationale, une mission qui est inclusive, donc qui doit entendre et
prendre en compte tous les Ivoiriens, les habitants de Côte d'Ivoire. Cela
inclut effectivement que toutes les personnes qui peuvent aider à connaître la
vérité, à la manifestation de la vérité soient écoutées, soient entendues quelle
que soit leur position, quel que soit leur lieu (de résidence), quel que soit
leur statut pénal ou juridique. Il y a des étapes dans le processus qui sont
conduites par la commission. Par conséquent, le moment venu, tous les Ivoiriens,
de quelque bord où ils se situent, seront entendus». Ces propos ont été tenus
par le porte-parole du président de la CDVR Sran Kouassi. Pour rappel, le
président du Cojep avait déclaré à l'AFP être prêt à aller à la CPI. Il avait
souligné qu'il ne se reprochait rien tout en souhaitant avoir une rencontre avec
le président de la CDVR. « Je propose qu`on se rencontre, Banny et moi, en
Afrique du Sud pour parler de la Côte d`Ivoire », avait t-il recommandé.




 




 




Expropriation des
terres à l'Ouest de la Côte d'Ivoire Le phénomène prend de l'ampleur




 





Notre Voie, 2 juillet 2012




 




L'expropriation
des terres prend une ampleur inquiétante à l'Ouest du de la Côte d'Ivoire.
Jusque-là, les Guéré et les Wobé, principales com-posantes du peuple autochtone
Wê de l'Ouest ivoirien, étaient les seules victimes d'une expropriation effrénée
de terres par des individus, notamment les Burkinabé dont ils étaient, au
départ, les tuteurs. Depuis quelques jours, ce sont les plantations de cacao des
Baoulés, qui sont visées par les mêmes Burkinabé. [...]




Cette réalité est
telle que les forêts classées du Goin Debé, du Cavally, du Scio et des forêts
villageoises sont sauvagement investies aujourd'hui par les Burkinabé et les
supplétifs des forces pro-Ouattara armées. « Les dozos ont planté un drapeau
rouge à l'entrée de la forêt du Goin Debé pour interdire tout autochtone Wê d'y
avoir accès » rapportent des témoignages recueillis sur place à Bloléquin.
Notamment dans le canton Boo où allogènes Baoulé et autochtones Guéré sont
tributaires de l'action musclée des ressortissants de la CEDEAO en question. En
clair, les terres sont désormais arrachées à tout le monde ! Et le danger
devient total. Parce que, visiblement, les victimes ne s'avouent pas vaincues,
quoique expropriées.




 




 




 




 





Cedeao: la grande embrouille




 





L'inter, 2 juillet 2012




 





Le dossier malien, si l'on n'y prend garde, risque de devenir un vrai problème
pour la CEDEAO là où tous les observateurs s'accordent à dire qu'il faut plus
faire de la Real politik que de donner dans les sanctions et autres accords sans
effet patent. Croit-on vraiment avancer vers une normalisation de la situation
malienne quand on commence à dénier le titre d'ancien chef d'Etat au capitaine
Haya Sanogo qui quoi qu'on dise, a fini par avoir une place de choix dans
l'univers politique malien? Pense-t-on réellement au peuple malien qui ne
demande qu'une seule chose : nettoyer la partie septentrionale du territoire de
ses aventuriers et autres mercenaires ? En tout cas, la CEDEAO doit bien ouvrir
les yeux sur le dossier malien si elle veut une solution pérenne.