Retranscription du point de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du 20 juin 2013

24 juin 2013

Retranscription du point de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du 20 juin 2013

















Sylvie van den Wildenberg (Porte-parole de l'ONUCI) :


Mesdames et messieurs, bienvenue à ce point de presse hebdomadaire de

l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Je salue tous les

auditeurs d'ONUCI FM, qui nous écoutent dans les différentes régions du pays.






 







Permettez-moi de commencer ce point de presse par un compte rendu des activités

de la hiérarchie de la Mission. Mardi 18 juin, le Premier Ministre, Ministre de

l'Economie et des Finances, M. Daniel Kablan Duncan et le Représentant spécial

par intérim, M. Arnauld Akodjénou
,

ont effectué, ensemble, une visite d'évaluation de l'avancement des travaux

logistiques visant




à


la remise prochaine du site de l'Ecole américaine, située




à


Cocody (Abidjan), par l'ONUCI aux gestionnaires de ladite Ecole, laquelle ré

ouvrira ses portes




à


la prochaine rentrée scolaire
.

Pour rappel, le site et les infrastructures  de l'Ecole américaine avaient été

mis




à


la disposition de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire par le

Gouvernement, pour abriter une importante base de casques bleus, et ce, alors

que l'Ecole avait cessé de fonctionner en raison de la crise. 








Hier, mercredi 19 juin 2013, le Représentant spécial du Secrétaire général des

Nations Unies pour la Côte d'Ivoire par intérim, Arnauld Akodjénou, a rencontré,

au Siège de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), une

délégation du Comité consultatif de l'Union interparlementaire (UIP) sur les

Affaires des Nations Unies, en visite en Côte d'Ivoire
.

La délégation était accompagnée de députés ivoiriens. Cette mission  du Comite

consultatif de l'UIP – qui est la première dans un pays de l'Afrique francophone

et qui a débuté lundi et prend fin ce jour, avait pour objectif d'examiner

l'interaction entre le système des Nations Unies et le Parlement ivoirien.  La

délégation, conduite par Monsieur Mélégué Traoré (Burkina Faso), Président du

Comité consultatif de l'UIP sur les Affaires des Nations Unies, était composée

de parlementaires de la Finlande, de l'Uruguay, de l'Algérie, et du Nigéria

ainsi que de plusieurs experts chargés de l'activité de coopération technique de

l'UIT.






 






Au cours de la rencontre entre le Représentant spécial du Secrétaire général par

intérim et la délégation, laquelle a été suivie par une rencontre des

parlementaires avec les représentants du système des Nations Unies en Côte

d'Ivoire, M. Akodjénou a exposé les axes de la collaboration de la famille des

Nations Unies en Côte d'Ivoire et de l'Assemblée nationale, et réitéré

l'engagement des Nations Unies à appuyer cette institution clé du pays.  Dans ce

contexte, le Représentant spécial par intérim a en particulier évoqué l'Accord

cadre de coopération institutionnelle signé le 25 avril dernier, entre les

Nations Unies et l'Assemblée nationale, par le Représentant spécial du

Secrétaire général  Bert Koenders et le Président de l'Assemblée nationale,

Guillaume Soro, qui vise à renforcer l'appui de l'ONU à l'institution

parlementaire ivoirienne, et prévoit notamment la mise à disposition d'une

expertise technique et multidisciplinaire, en appui au renforcement des

capacités parlementaires en vue d' asseoir l'Assemblée nationale comme un

véritable instrument de contrôle démocratique, de promotion de dialogue

politique et de réconciliation nationale, et à en faire un réel outil de

participation à la résolution des causes profondes de la crise ivoirienne, en

particulier à travers l'étude et l'adoption de lois dans le sens de l'intérêt du

peuple.




A noter que la délégation, au cours de sa mission en Côte d'Ivoire, a rencontré

de nombreux interlocuteurs, dont le Premier Ministre, Ministre de l'Economie et

des Finances, M. Daniel Kablan Duncan, le Président de l'Assemblée nationale de

Côte d'Ivoire, M. Guillaume Soro, le Bureau de l'Assemblée Nationale, plusieurs

membres du Gouvernement et des représentants de la société civile.






S'agissant des questions sécuritaires
,





à


présent, la Mission tient




à


saluer






une avancée symboliquement importante dans le processus de la réforme de l'armée

ivoirienne, qui est l aboutissement de plusieurs mois de travail d'élaboration

auquel la Force de l'ONUCI a d'ailleurs contribué : il s'agit de la

validation, intervenue en fin de semaine dernière, de la Charte d'éthique et du

Code de déontologie des Forces armées de Côte d'Ivoire.






 






La situation sécuritaire générale sur l'ensemble du pays est calme.

Toutefois le nombre de cas d'attaques à mains armées, notamment perpétrées par

des coupeurs de routes, reste inquiétant.






 






Cette semaine a aussi été marquée par un incendie qui a emporté une grande

partie du marché de Bouaké. La force de réaction rapide du contingent des

casques bleus s'est déployée sur place dès la réception de l'alerte, en renfort

aux sapeurs pompiers ivoiriens. Sa réaction a permis d'établir un cordon de

sécurité autour du lieu sinistré pour empêcher toute perte en vie humaine et

pouvoir intervenir efficacement pour circonscrire le feu et l'éteindre le plus

rapidement possible. Il est à noter que l'efficacité de ce genre de réaction est

le fruit des exercices et entrainements quotidiens effectués par tous les

contingents de l'ONUCI, ayant pour objectif la protection de la population

civile dans de telles situations






 






Au niveau opérationnel, la Force de l'ONUCI a exécuté quelque 1700

patrouilles
terrestres et aériennes la semaine écoulée sur toute l'étendue

du territoire.  Elle a en outre poursuivi ses actions civilo-militaires,

procurant notamment des soins médicaux à environ 13o0 patients, et distribuant

plus de 180.500 litres d'eau potable dans les localités qui connaissent des

problèmes de pénurie.






 






 







Conformément à son mandat, la composante de la police des Nations Unies (UNPOL)


en étroite coordination avec les forces de sécurité ivoiriennes poursuit son

engagement en matière de mise à niveau au profit des forces de l'ordre et son

appui opérationnel à ces unités. Dans ce double contexte, l'UNPOL appuie les

forces de sécurité dans leurs efforts pour stabiliser la situation sécuritaire

dans les domaines de l'ordre public, le renforcement de capacités et

développement de projets, la réforme et la formation, le mentorat et la

colocation.






Durant la semaine écoulée, la Composante a exécuté plus de sept cent quarante

cinq (745) patrouilles
sur l'ensemble du territoire.






 






En ce qui concerne les activités de renforcement de capacités de ses partenaires

par la composantes UNPOL
,

cent quatre vingt dix sept (197) policiers et cent quatre vingt(180) gendarmes

ont bénéficié cette semaine des modules de formation dans différents domaines,

tels que les violences basées sur le genre, les intervention Professionnelle, la

Pédagogie et Andragogie, les techniques de signalisation judiciaire, la

protection des hautes personnalités, le maintien de l'ordre et les techniques de

recherches de l'information.







 






Par ailleurs, dans le cadre de projets à impact rapide de l'ONUCI
,

trente-trois (33) kits d'équipement d'envoi de facsimile ont été remis à la

Direction Générale de la Police Nationale, un lot de matériel informatique

composé d'ordinateurs et d'imprimantes a été remis au Ministère d'Etat,

Ministère de l'intérieur et de la Sécurité, et les infrastructures du

commissariat de Lakota ont été réhabilitées.




 






J'en viens maintenant aux activités des composantes civiles de la

Mission  La série de cinq sessions de trois jours de formations des

Commissions locales de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR),

et plateformes de la société civile organisées conjointement par la CDVR et ses

partenaires, l'ONUCI, sous la conduite de la Division des Droits de l'Homme,

USAID/OTI,  Interpeace ainsi que Search for Common Ground a pris fin, le 15 juin

dernier
, après deux semaines d'intenses activités de formation à travers le

pays. Pour rappel, le coup d'envoi de cette tournée de formation avait été donné

le 28 Mai 2013 à Abidjan par le Président de la CDVR, M. Charles Konan

Banny, et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies par

intérim, Arnauld Akodjénou.






 






La formation de trois jours dans la capitale économique du pays avait pour cible

les Commissions de la CDVR des localités de Yopougon I, Yopougon II, Abobo

Anyama, Adjame, Treichville, Cocody, Aboisso, Dabou et Agboville. Elles avaient

ensuite eu lieu s à Bondoukou, du 1er au 03 Juin, pour les

localités de Bondoukou, Abengourou, Bouna, Adzope, , et Daoukro; puis à

Bouake
, du 05 au 07 Juin pour les localités de Bouake, Katiola, Korhogo,

Ferke, Yamoussoukro, Dimbokro, et Boundiali; à Daloa, du 09 au 11 Juin

pour les localités de Daloa, Seguela, Sassandra, Soubre, Gagnoa, San Pedro,

Divo,Bouafle et Bongouanou, et enfin à Duekoue, du 13 au 15 Juin pour les

localités de Duekoue, Odienné, Touba, Mankono, Guiglo, Minignan et Man.





 




Deux cent

quatre vingt personnes (280 personnes sur 296 attendues) issues des Commissions

locales de la CDVR et des plateformes de la société civile ont activement

participé à ces formations


en suivant les modules sur la Justice transitionnelle et les Missions de la

CDVR, le Dialogue et les Consultations nationales, les outils de prévention et

de transformation des conflits, la Recherche de la Vérité, les Techniques de

sensibilisation ainsi que la Planification et la Rédaction des rapports.




 




L'objectif

poursuivi était d'approfondir les connaissances des participants sur le mandat

et les missions de la CDVR ainsi que sur son plan opérationnel révisé ; Il

s'agissait également de former les participants à l'organisation et l'animation

du dialogue par le biais des consultations nationales (phase qualitative), et de

les préparer  à encadrer la phase des enquêtes et auditions, ainsi que de mener

la sensibilisation et la mobilisation sociale des populations appropriée avant

l'exécution de chaque phase.




 






Par ailleurs, dans le cadre de sa campagne de sensibilisation en faveur du

renforcement de la cohésion sociale et de la promotion de la réconciliation

nationale, l'ONUCI, a échangé, le mardi 18 juin, avec une soixantaine de

leaders d'associations estudiantines issus de l'Université Félix

Houphouët-Boigny de Cocody, à Abidjan.






 






L'objectif de cet atelier, auquel ont participé une soixantaine de leaders

estudiantins et des représentants de plusieurs sections de la Mission onusienne,

portait sur le thème «  L'engagement des étudiants en faveur de la

réconciliation et de la reconstruction »
et visait à amener la jeunesse  à

renforcer la cohésion sociale au sein de l'université et sur les campus afin de

contribuer au rétablissement de la confiance entre les différentes associations.

Il était important en cette phase de reconstruction de la Côte d'Ivoire

d'engager cette jeunesse dans une réflexion constructive, en l'amenant à

s'approprier les valeurs démocratiques fondées sur la paix, la tolérance et la

cohésion estudiantine  en mettant en exergue la promotion de la connaissance, du

savoir et du développement durable du pays.







 






Je termine par




la dernière formation à l'endroit des médias pour l'exercice 2012 -2013

menée par l'ONUCI, cette semaine, dans la région de l'IFFOU où, du 17 au

18 juin, une trentaine d'animateurs de radios de proximité, de correspondants de

presse et d'acteurs de la société civile de la région de l'Iffu  ont échangé,

avec la Mission, sur le thème : « La gestion de la rumeur et le respect des

droits de l'Homme, gages d'un environnement apaisé »,






 








A l'issue des travaux, les participants ont pris l'engagement


de combattre avec détermination la rumeur sous toutes ses formes dans la région

de l'Iffou, d'éviter de diffuser sur les antennes des informations susceptibles

de créer des troubles d'ordre social ou politique ; d'ouvrir les antennes aux

différentes sensibilités et à toutes les ONGs pour informer, sensibiliser et

éduquer les populations sur les droits de l'Homme, la maltraitance des enfants

et les violences faites aux enfants et aux femmes et de mettre sur pied une

plate-forme d'écoute de veille grâce


à


la collaboration entre media et société civile sur toutes les questions

relatives aux rumeurs,




à


la cohésion sociale et aux droits de l'Homme.






Je voudrais terminer cet exposé en dénonçant la parution ce matin, dans le

journal « le Quotidien d'Abidjan »,
d'une photo et d'un texte relatifs à

l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire titrant « L'ONUCI prise en

flagrant délit d'exhumation de corps à Yopougon »
Tout en dénonçant cette

pratique non éthique de pure fabrication mensongère, montage photo à l'appui, je

voudrais simplement rappeler au public ivoirien, que l'Opération des Nations

Unies en Côte d'Ivoire appuie la Justice ivoirienne dans les opérations

d'exhumations des corps des victimes de la crise post électorale entamées il y a

quelques mois, et que comme on sait, l'un des sites concernés par ces opérations

d'exhumations est à Yopougon et donc, que c'est dans ce contexte que nous sommes

présents sur le terrain, pour appuyer ces opérations, identifier et rendre aux

familles des victimes les corps des défunts.






 










Questions réponses








ONUCI FM
 :

Je voudrais revenir sur la visite cette semaine d'une délégation du

Comite de l'Union interparlementaire (UIP) sur les Affaires des Nations

Unies en Côte d'Ivoire. Au cours de ses différentes rencontres, les

différents interlocuteurs rencontrés par la délégation ont insisté sur la

levée de l'embargo sur les armes imposé à la Côte 'Ivoire par le Conseil de

securite des Nations Unies. Je voudrais savoir quels commentaires l'ONUCI

fait de cette requête qui est récurrente ?








PP ONUCI
 :


Il est vrai que cette requête est récurrente, et l'ONUCI en a pris acte à de

nombreuses reprises. Mais comme je l'ai déjà expliqué,  la levée ou non de

l'embargo est dans les mains du Conseil de sécurité, et pas de l'ONUCI. Nous

entendons les remarques formulées par le Gouvernement et les transmettons à

l'organe décisionnaire pertinent, mais c'est au Conseil de sécurité qu'il

appartient de statuer sur la levée ou non de cet embargo. Et je voudrais

rappeler qu'en attendant, il existe une procédure qui permet au Gouvernement

lorsqu'il souhaite des dérogations, d'introduire des requêtes pour obtenir

ces dérogations, que cette procédure a déjà été utilisée, et, qu'à ma

connaissance, aucune demande de dérogation introduite par le Gouvernement

n'a, à ce jour,  été refusée par le Conseil de sécurité.