REFORME ET MODERNISATION DU SYSTEME PENITENTIAIRE : L’ONUCI APPUIE LE PROJET DE FERME PENITENTIAIRE DE SALIAKRO

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18 déc 2012

REFORME ET MODERNISATION DU SYSTEME PENITENTIAIRE : L’ONUCI APPUIE LE PROJET DE FERME PENITENTIAIRE DE SALIAKRO





Le Garde des sceaux, Ministre de la Justice,
des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques, Mamadou Gnénéma Coulibaly, a
procédé le 13 décembre 2012, au lancement des travaux de mise en œuvre du projet
de la prison semi-ouverte de Dimbokro dénommé projet de Saliakro.

Ce programme, élaboré et soumis aux bailleurs de Fonds par la Division Etat de
Droit de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), entre dans le
cadre de l'appui de la Mission au gouvernement ivoirien dans ses efforts de
réforme et de modernisation du système judiciaire et pénitentiaire. Soutenue et
financé l'Union Européenne (UE) à hauteur de 1.400.000 euros, cette initiative a
été mise en œuvre par l'ONG Prisonniers Sans Frontières (PRSF).

La cérémonie de lancement s'est déroulée sur le site de la ferme de Saliakro,
située à une vingtaine de kilomètres de Dimbokro, en présence de Préfet du
Département, des autorités pénitentiaires, coutumières, des représentants de
l'Union Européenne (UE), de l'ONUCI et de PRSF.

Le Ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés Publiques,
après avoir souligné le rôle important que jouent les maisons d'arrêt et de
correction dans le système judiciaire et dans la préservation de l'ordre social,
a salué l'idée de création d'une ferme à Saliakro et exprimé sa reconnaissance à
l'ONUCI pour cette initiative.

Au prélable,Pierre Claver Nzeyimana de la Division Etat de Droit de l'ONUCI a
précisé que l'objectif de ce projet est de favoriser la réinsertion socio-économique
des détenus à travers leur implication dans des activités agropastorales.
Celle-ci leur permettront de se former et de se constituer une source de revenus.
Selon le fonctionaire onusien, ce nouveau concept de création de la maison de
correction de Dimbokro est une « innovation majeure dans la typologie des
établissements pénitentiaires" et constitue un énorme défi, du fait de son
caractère semi-ouvert, de son autonomie de gestion, du choix du personnel et
surtout de la sélection des détenus qui y seront transférés.

Les représentants de l'UE et de PRSF sont, quant à eux, revenus sur la genèse du
projet et se sont réjouis de voir la réalisation en Côte d'Ivoire de la première
ferme agro-pastorale en milieu carcéral.

Ce projet, mis en œuvre sur une superficie d'environ 400 hectares, a une durée
de 36 mois. Il s'inscrit dans un projet global incluant dix autres prisons et le
succès du projet de Saliakro encouragera les autorités nationales et les
bailleurs à en créer d'autres, ce qui pourrait ouvrir la voie à
l'autofinancement des prisons.

Il faut noter qu'hormis la création de jardins potagers, ce projet de Saliakro
préconise la séparation des mineurs et des femmes des autres détenus dans les
différents centres pénitentiaires concernés.