REDUCTION DE LA PAUVRETE: LES AGENCES DU SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT EN MISSION DANS LE BAS SASSANDRA

18 juil 2012

REDUCTION DE LA PAUVRETE: LES AGENCES DU SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT EN MISSION DANS LE BAS SASSANDRA

San Pedro, le 17 juillet 2012... Dans le cadre de la gestion du programme conjoint des Nations Unies pour la réduction de la pauvreté dans le Bas-Sassandra, une délégation conduite par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, coordinateur des Affaires humanitaires, Ndolamb Ngokwey, a effectué, les 16 et 17 juillet 2012, une mission d'évaluation et de prospection, à San Pedro et Tabou, respectivement à 348 km et 450 km au sud ouest d'Abidjan.

A travers leurs financements respectifs, les partenaires nationaux comme le Port Autonome de San Pedro, et internationaux (FAO, PNUD, ONUDI, UNICEF, UNFPA, ONUFEMMES, PAM, ONUSIDA) entendent fédérer leurs efforts pour contribuer à l'éradication de la pauvreté dans cette région aux énormes potentialités économiques.

Composée d'agences du Système des Nations Unies (SNU) et des partenaires au développement, cette mission de travail avait pour but de permettre, entre autres, d'identifier les contraintes et perspectives afin d'améliorer et de renforcer les stratégies d'intervention à court, moyen et long terme. Elle visait également à relancer la mise en œuvre du Programme de réduction de la pauvreté dans le District du Bas-Sassandra en prenant en compte des activités nouvelles.

La rencontre d'échanges avec les partenaires et acteurs du programme a favorisé une harmonisation des interventions en faveur des bénéficiaires, quand le bilan dudit programme a permis aux participants d'apporter des correctifs aux insuffisances relevées en matière de gestion.

C'est ainsi qu'au cours de la rencontre qu'il a eue avec la délégation, Jacques N'Guessan Obouo, préfet de la région de San Pedro, s'est félicité de l'intérêt que les Nations Unies ont pour la Côte d'Ivoire de façon générale et pour le Bas- Sassandra en particulier. Pour M. N'Guessan, la lutte contre la pauvreté est une forme de contribution au retour de la paix et la stabilité en Côte d'Ivoire.

Ndolamb Ngokwey, Représentant spécial Adjoint du secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire et Coordonnateur humanitaire des Nations Unies, a salué le dynamisme et l'esprit d'initiative des femmes de San Pedro regroupées au sein de l'ONG «Patchéva». S'appuyant sur la signification de cette ONG qui veut dire «entraidons-nous» en langue gouro, M. Ngokwey a indiqué que les femmes montrent la voie à suivre en donnant la preuve qu'on peut partir d'une idée très simple pour parvenir à un partenariat et obtenir des résultats probants.

«Les Nations Unies dans leur ensemble feront tout ce qui est de leur possible pour vous aider, vous accompagner, vous appuyer et vous assister», a-t-il promis.

S'exprimant lors de la visite des installations du Groupement qu'elle dirige, Marie-Paule Trazié Présidente de l'ONG Patchéva de San Pedro, a indiqué que le financement permettait à sa structure de lutter contre la pauvreté, la misère, le VIH/SIDA et la prostitution. «Aider une femme, c'est aider une nation», a-t-elle souligné, souhaitant que le retour du panier de la ménagère soit une réalité. Mme Trazié a fait des doléances allant de la formation des femmes en comptabilité simplifiée, à l'électrification du marché et des quartiers en passant par l'amélioration de l'état des routes.

L'inauguration du pont en bois construit entre les quartiers «Soleil» et «Zimbabwé» de San Pedro par le représentant spécial adjoint ainsi que la visite de deux groupements de riziculteurs de la Cité Agricole ont été des moments forts de la première journée.

La deuxième journée, celle de l'étape du département de Tabou, a été consacrée à la visite de deux fermes d'élevage et la remise de kits agricoles dans le village de Mané.

Le District du Bas-Sassandra, composé des régions de San-Pedro, de la Nawa (Soubré) et du Gboklè (Sassandra), malgré ses nombreuses potentialités économiques, enregistre un niveau de pauvreté élevé croissant. Celui-ci est passé de 41,3% en 2002 à 45,5 % en 2008.