Rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé en Côte d'Ivoire

25 oct 2006

Rapport du Secrétaire général sur les enfants et le conflit armé en Côte d'Ivoire

Résumé

Le présent rapport a été établi en application des dispositions de la résolution 1612 (2005) du Conseil de sécurité. Il s'agit du premier rapport de pays concernant la Côte d'Ivoire présenté au Conseil et à son groupe de travail sur les enfants et les conflits armés par le mécanisme de surveillance et de communication de
l'information visé au paragraphe 3 de ladite résolution. Le rapport, qui porte sur la période allant de janvier 2005 à septembre 2006, rend compte des violations graves
des droits de l'enfant qui sont commises, en particulier des meurtres et des mutilations d'enfants, des viols et autres sévices sexuels graves à l'encontre de filles
et de fillettes, des enlèvements et des cas de traite d'enfants.

Le rapport met en particulier en exergue le conflit en cours entre groupes et communautés ethniques,qui a un impact délétère sur la vie et le bien-être des enfants et empêche le retour volontaire des personnes déplacées. Il met aussi l'accent sur les progrès réalisés dans le dialogue avec les parties au conflit et trace les grandes lignes des plans d'action que les Forces nouvelles et quatre milices progouvernementales de l'ouest du pays ont de ce fait adoptés afin de mettre un terme à l'emploi d'enfants et de libérer tous les enfants associés à leurs forces. Le rapport souligne qu'il est de la responsabilité de l'État et du Front populaire ivoirien d'aider l'Organisation des Nations Unies à identifier les autres milices et à nouer avec elles un dialogue analogue.
Il présente aussi le suivi et les programmes mis en place en réponse aux violations.

Le rapport recommande que des mesures ciblées soient prises contre les parties et les individus qui commettent de manière systématique des violations graves à l'encontre d'enfants, et que les autorités compétentes ouvrent des enquêtes et engagent des poursuites dès qu'une de ces violations graves est commise, de manière à saper la culture de l'impunité. Il en appelle aussi à la communauté internationale et aux donateurs pour qu'ils apportent une assistance rapide et appropriée afin de permettre à tous les enfants associés aux forces combattantes du pays de bénéficier de programmes de réadaptation et de réinsertion et en vue de garantir le succès et la durabilité de ces initiatives.