L'ONUCI effectue des vols de reconnaissance dans la zone de confiance

22 oct 2006

L'ONUCI effectue des vols de reconnaissance dans la zone de confiance

BOUAKE (ONUCI), 21 octobre 2006 - L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) entreprend, dans le cadre de son mandat, des patrouilles, mais également des vols de reconnaissance dans la zone de confiance qui sépare les deux forces ex-belligérantes.

Dans le secteur Est, par exemple, ce sont en moyenne trois à sept missions de reconnaissance aérienne qui sont effectuées chaque semaine, en plus de quelque 150 patrouilles terrestres.

Bien que courantes, la planification et la réalisation des missions de reconnaissance aériennes nécessitent beaucoup de ressources humaines et d'organisation.

Le vol effectué le samedi 21 octobre 2006 par l'équipe du Lieutenant Imadel El Ghazal du bataillon marocain basé à Bouaké donne un aperçu des moyens déployés dans le cadre d'une telle mission.

L'équipe du Lieutenant Imadel était composée ce jour-là des Sergents My Abdelah El Alaoui et Samir Madmoula ainsi que du soldat Abdehadi Tahiri.

Tôt le matin du vol, l'équipe s'est retrouvée à l'aéroport pour étudier les cartes et attendre l'hélicoptère qui va les emmener. Celui-ci arriva trente minutes avant le départ, piloté par le capitaine Augustin Holm et deux lieutenants de l'armée de l'air ghanéenne.

Mais tout ce monde n'est pas suffisant pour réaliser l'opération. Aussi, les spécialistes en opération aérienne de l'ONUCI, les agents de sécurité aéroportuaire y compris les pompiers, les météorologistes ainsi que le personnel de bord (chargé de veiller à ce que seules les personnes habilitées prennent place dans l'hélicoptère), ont-ils été mobilisés.

Au total, plus d'une vingtaine de personnes ont été mises à contribution pour permettre à l'équipe de quatre personnes d'effectuer le vol de reconnaissance.

Ces vols sont essentiels à l'accomplissement du mandat de l'ONUCI. Ils permettent aux contingents militaires de mieux connaître les terrains où ils sont déployés, de savoir toutes les voies d'accès dans la zone de confiance (ZOC) et de contrôler les éventuelles violations de cette zone. Ils permettent également aux forces de l'ONUCI, en cas de besoin, de prendre les positions avantageuses afin de veiller à la sécurité des installations onusiennes.

Ce samedi matin, le vol de reconnaissance devait durer 95 minutes. Le temps était clair et l'équipe de reconnaissance a pu saisir de belles photographies, en ouvrant les fenêtres. Elle survolait la zone au sud de Bouaké, la deuxième grande ville de Côte d'Ivoire contrôlée par les Forces nouvelles. L'objectif est de contrôler la zone de confiance et de survoler les cinq camps du bataillon marocain, basés dans cette zone.

A trois reprises, à l'approche d'un camp marocain, un gilet de sauvetage a été enfilé au chef de l'équipe et a été accroché à un câble à l'intérieur de l'avion. Les portes de l'hélicoptère russe, MI17, ont été alors ouvertes. L'avion se met à effectuer de larges cercles autour du camp. Pendant ce temps, des cartes sont vérifiées et des notes sont prises. Les portes sont ensuite refermées, et l'hélicoptère passe à l'étape d'observation suivante.

A partir d'un hélicoptère dans le ciel, on peut voir les choses au sol avec beaucoup de détails. Des traces de pneus dans la boue aux paysans qui labourent leur champ, en passant par les casques bleus aux points de contrôle à la lisière de la zone-tampon dont on peut compter le nombre.

À la fin du vol de reconnaissance, un compte rendu rapide est fait à l'aéroport. "Aujourd'hui, il n'y a rien d'extraordinaire à signaler. Nous n'avons observé aucun changement dans la zone-tampon, aucun mouvement spécifique sur les axes principaux et rien n'indique que les soldats ou l'équipement militaire s'étaient déplacés là où ils ne devraient pas," déclare le lieutenant El Ghazal.