Forum de l'ONUCI pour les populations du WORODOUGOU

4 nov 2006

Forum de l'ONUCI pour les populations du WORODOUGOU


Séguéla, le 4 novembre 2006.... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a rencontré les populations du Worodougou le 4 novembre à Séguéla, dans le cadre de ses échanges avec les acteurs civils et militaires ainsi que les membres des associations et des organisations non gouvernementales (ONG) de Côte d'Ivoire.

C'est en présence d'une foule d'invités et de participants que le forum, qui a eu lieu dans la salle du Centre Culturel "La Paix" de Séguéla, a reçu les bénédictions de l'Imam et du prêtre de la localité.
S'exprimant à la cérémonie d'ouverture du forum qui a enregistré un nombre impressionnant de notables, le représentant du maire de Séguéla, Diallo Oumar, a souhaité la bienvenue à la délégation de l'ONUCI avant d'émettre l'espoir que "le forum sera un tremplin qui conduira le peuple ivoirien en général et celui du Worodougou en particulier, sur la route de la paix"

Le Commandant adjoint de la zone, le Commandant Coulibaly Djomon, a souhaité qu'au terme de ces échanges, les populations retournent chez elles en ayant plus d'informations sur la présence de l'ONUCI et a assuré la délégation de la protection des Forces Nouvelles pendant toute la durée du forum.

Quant à Abdoul Sow, de l'unité du Plaidoyer de la Division de l'Information de l'ONUCI, il a transmis le message de la mission en insistant sur la volonté des acteurs politiques à aller vers la paix: "personne ne peut imposer la paix de l'extérieur, elle est le fruit de la volonté de tous les acteurs". Il a également expliqué que l'ONUCI était un instrument mis à la disposition des Ivoiriens par la communauté internationale, avant de les inviter à en faire bon usage " les meilleurs instruments ne valent que lorsqu'ils sont entre des mains habiles" a-t-il ajouté.

Le Commandant du bataillon bangladais de Séguéla, le Major Humayan Kabir, a mis en exergue le rôle de son bataillon qui consiste à faire respecter le cessez-le-feu et à fournir la sécurité dans cette ville située à environ cent kilomètres au nord de la zone de confiance.
Les différents représentants des sections et unités de la structure civile de l'ONUCI ont apporté des réponses aux préoccupations des populations en leur expliquant leur rôles et les actions menées depuis le début de la mission.

La responsable de l'unité Droits de l'Homme de Daloa, Fatou Thiam, a souvent été sollicitée pour les questions relevant de son domaine. Ainsi, elle est intervenue pour expliquer les actions à entreprendre suite à des plaintes de certaines personnes victimes du racket et des entraves à la libre circulation. Elle a insisté sur la nécessité pour les populations d'informer le bureau des droits de l'homme, des exactions dont elles seraient victimes afin que l'ONUCI, intervienne pour le règlement d'un problème auquel elles pourraient faire face.
Les questions ont également tourné autour de la nouvelle résolution, adoptée le 1er novembre par le conseil de sécurité. Le forum a donc été l'occasion pour les membres de la délégation de mieux expliquer le contenu de cette résolution.

M. Binaté Moussa a invité l'ONUCI à prendre ses responsabilités quant à la tenue des élections le 31 octobre 2007 et s'est inquiété des garanties dont dispose la mission, pour la tenue d'élections fiables en Côte d'Ivoire. Dans ce cadre, Jimo Bachir de l'Assistance Electorale a assuré l'audience de l'aide de l'ONUCI et du bureau du Haut Représentant pour les Elections en Côte d'Ivoire pour un bon déroulement du processus électoral. Il a indiqué que leur rôle était d'appuyer et de conseiller la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui reste la seule organisatrice du processus électorale en Côte d'Ivoire. Par ailleurs, M. Jimo a annoncé l'utilisation d'un système GPS afin d'aider la CEI a élaborer une cartographie fiable avant de faire remarquer que le souci de la division électorale était de mieux rapprocher les populations aux différents lieux de vote, d'où la nécessité des repérages kilométriques. A ce jour, 342 bureaux de vote ont été répérés, et des propositions de nouveaux bureaux devraient être faites à la CEI.



Dans le souci de mieux faire comprendre les messages et les explications des participants au forum, un traducteur a été commis. Le douzième forum a pris fin dans une liesse populaire et dans la promesse d'une autre rencontre pour des explications à chaque étape du processus de paix.