Réforme du Secteur de la Sécurité : un déjeuner-débat pour faire le point du processus DDR dans le Gbéké

2 fév 2015

Réforme du Secteur de la Sécurité : un déjeuner-débat pour faire le point du processus DDR dans le Gbéké

Le troisième déjeuner-débat du Bureau de la Réforme du Secteur de la Sécurité(RSS) du Secteur Est de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a eu lieu le jeudi 29 Janvier 2015 au quartier général de la Mission onusienne à Bouaké.



La rencontre qui avait pour thème ''Le processus DDR dans la région Gbéké'', a réuni des autorités administratives, des députés de l'assemblée nationale, des représentants des partis politiques, de la société civile, des ONG, des médias et des forces de défense et de sécurité.



Dans son propos introductif, le Chef du Bureau RSS du Secteur Est de la Mission, Mamadou Touré a indiqué que cette rencontre traduit la volonté de l'ONUCI d'appuyer les efforts nationaux pour la décentralisation de la RSS. Il a, par la suite, rappelé que ce programme est un processus global visant à mettre toutes les personnes vivant en Côte d'Ivoire à l'abri de la peur et du besoin ; ce qui, pour lui, constitue une garantie pour la consolidation de la paix, de la sécurité, de la stabilité, du développement durable.



Ensuite, le conférencier du jour, le Chargé des Projets et programmes de réinsertion et réintégration au bureau régional de l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR) à Bouaké, Adama Coulibaly, a déploré la stigmatisation dont font l'objet les ex-combattants, la lenteur dans la prise en charge des démobilisés qui peut parfois favorise la criminalité, mais aussi le manque d'implication des communautés dans le processus.



L'arrêt des activités de l'ADDR à date du 30 Juin 2015 prévue pour la fin du processus DDR ainsi que la gestion de l'après ADDR ont également été cités par M. Coulibaly comme faisant partie des défis à relever.



Au cours des échanges qui ont suivi l'exposé, plusieurs questions ont été soulevées, notamment la levée de l'embargo sur les armes, la limite entre le domaine d'intervention de l'ADDR et de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres (COMNAT-ALPC), l'avenir du processus DDR après 2015 ou encore la prise en charge des démobilisés qui attendent encore leurs kits de réinsertion.



Ainsi, les recommandations issues des échanges avaient pour objectif d'encourager la promotion d'une campagne de communication et de sensibilisation visant à amener tous les acteurs à l'appropriation du processus DDR. Les participants ont également souhaité une plus grande inclusion des ex-combattants dans les débats et forums organisés à leur intention. Ils ont surtout insisté sur la nécessité de renforcer le processus de resocialisation des ex-combattants, mais aussi celle d'encourager les autorités nationales et locales à optimiser l'implication des partenaires comme les partis politiques, les élus locaux, la société civile et les forces de défense et de sécurité dans les activités DDR.