Oumé : les forces de sécurité s’engagent à respecter l’éthique et la déontologie pour promouvoir la réconciliation nationale

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2 fév 2015

Oumé : les forces de sécurité s’engagent à respecter l’éthique et la déontologie pour promouvoir la réconciliation nationale

Créer les conditions d'une cohabitation pacifique entre les forces de sécurité et la population civile d'Oumé : c'est l'objectif visé par le Bureau de l'Information publique de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à Divo. Elle a initié un atelier au cours duquel une soixantaine de personnes, notamment des responsables d'associations locales ainsi que des policiers, des gendarmes, des agents des Eaux et forêts et des militaires (FRCI), tous en service à Oumé, se sont retrouvés, le 30 janvier 2015, à la salle polyvalente de la préfecture.



Le Préfet, François Labé Dogbo, s'est réjoui de cette initiative de l'ONUCI car, selon lui, elle vient consolider les actions menées par lui-même depuis 2012, pour rapprocher les Forces de Défense et de Sécurité et les populations civiles. Il a également apprécié le volet respect des droits humains inclus dans ce renforcement des capacités de ces hommes en uniforme.



Quatre modules ont été dispensés par Davide Silvestri de la section RSS (Daloa). Au cours de cet atelier, les thèmes ont porté sur le processus de décentralisation de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) ; l'appropriation nationale de la RSS et le rétablissement de la confiance entre la population et le secteur de la sécurité).

Ensuite, le respect de l'éthique et de la déontologie a fait l'objet de l'exposé présenté par Jean Herbert Rakotomalala, Commandant de la Police des Nations Unies (UNPOL) à Daloa.

Il a été également question de protection des droits de l'Homme et de l'enfant, sujets développés, respectivement par Hubert Chabi Olawole Mongadji et Guy Claude Aka Assemian du Bureau des Droits de l'Homme de l'ONUCI à Yamoussoukro.

Le chargé de l'Information publique, Idrissa Koné, a, quant à lui, développé le thème de la gestion des rumeurs.

Ces différents sujets n'ont pas laissé les participants indifférents. Le caporal des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), Abdoulaye Koné, a voulu en savoir plus les causes du non-respect des hommes en uniforme par la population civile. En réponse, le commandant Rakotomalala a souligné que « le respect, pour les militaires, commence par la tenue. » Il leur a donc conseillé d'avoir un port impeccable, d'être impartial, de ne point s'attacher aux partis politiques et surtout d'éviter toute familiarité excessive avec la population.

Au terme des travaux en atelier organisés en trois sous-groupes, des recommandations ont été faites par les participants.

Le groupe qui a réfléchi sur ''les engagements pour le renforcement de la cohabitation entre les forces de sécurité et les populations'', a insisté sur « l'amour pour la patrie à travers le respect scrupuleux des lois et règlements et la création d'un cadre d'échanges entre ces deux entités pour renforcer la collaboration et le respect mutuel ».

Le deuxième groupe qui a travaillé sur ''la synergie d'action entre l'ONUCI et les forces de sécurité pour la protection des civils et des droits de l'Homme'', a prôné, entre autres, le renforcement de la coopération existante en la matière, la lutte contre l'impunité et plaidé pour la levée de l'embargo sur les armes.

Enfin, le groupe 3 qui, lui, a cherché des réponses aux multiples interrogations sur ''les actions des forces de sécurité pour la promotion de la réconciliation nationale'', a proposé que « les forces de sécurité s'engagent à renforcer la collaboration en leur sein, à respecter l'éthique et la déontologie et à travailler pour la population ».



Cette journée s'est achevée par un match de gala de football remporté (2-0) par l'équipe des enseignants sur celle des forces de sécurité.



Avant la remise des récompenses, le Directeur départemental de la Promotion de la jeunesse, des sports et des loisirs d'Oumé, Traoré Siriki, qui a présidé la rencontre, a demandé aux hommes en uniforme et aux civils de « multiplier les activités de cohésion sociale et de s'investir dorénavant d'une mission d'ambassadeurs de la paix à Oumé. »