Duékoué, le 19 juillet 2011... L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a fait un plaidoyer pour le renforcement de la cohésion sociale entre les populations malinké, guéré et baoulé du quartier Kôkôma, dans la localité de Duékoué (502 km à l'Ouest d'Abidjan), lors d'une séance de sensibilisation initiée par le Bureau de l'Information Publique et du plaidoyer, ONUCI Tour.

Le Chef du Bureau de l'information publique et du plaidoyer, Pierre Aby, dans son adresse aux participants, a mis à l'occasion l'accent sur la nécessité de se pardonner, malgré les meurtrissures causées par la crise postélectorale. Par ailleurs, en prévision des élections législatives, il a exhorté les uns et les autres au respect du droit à la différence. « L'ONUCI va encore certifier les élections législatives, qu'elles ne soient plus des moments de déchirements entre ethnies. Duékoué a déjà payé un lourd tribut lors de la présidentielle », a-t-il ajouté. M. Aby a également les chefs religieux et de communautés à s'impliquer dans la résolution des conflits et à combattre la propagation de la rumeur au sein du quartier.

A sa suite, le lieutenant-colonel Djato Tassounti de la Force de l'ONUCI, Oshcard Kouadio, Chargé de la Protection de l'enfance et Abdoudramame Bakayoko de la Division des Droits de l'homme, ont présenté les missions de leurs départements respectifs au sein de l'ONUCI. Ils ont ensuite insisté sur les vertus du pardon, de tolérance et du respect de l'autre. Pour eux, la grande mobilisation des populations à cette séance de sensibilisation démontre leur volonté d'aller à la paix et à la réconciliation.

Pour sa part, M'Ba Diakité, fondateur et chef du quartier Kôkôma, après avoir remercié l'ONUCI pour cette opportunité de mieux connaitre la Mission et son mandat, a rappelé les relations cordiales et de bon voisinage qui existent entre les communautés autochtones, allogènes et allochtones du quartier. « Comme vous pouvez le constater à Kôkôma, il n'y a pas eu d'affrontements lors de la crise postélectorale, car nous vivons en frères », a-t-il précisé. Cependant, le quartier a subi les effets de la crise à travers l'afflux de personnes déplacées internes (PDI). C'est pourquoi, M. Diakité a plaidé pour une prise en charge des 11.000 PDI présentes dans son quartier. Il a enfin souhaité que l'ONUCI soit l'avocat des populations auprès des autorités et des autres acteurs humanitaires afin de les inciter à mener des actions de développement et de lutte contre la pauvreté en faveur des jeunes et des femmes.

Au terme des échanges entre la délégation de l'ONUCI et les participants, les populations ont souhaité que cette activité de sensibilisation soit organisée dans les différents quartiers de Duekoué.