nternational press review, 29 July 2009

29 juil 2009

nternational press review, 29 July 2009







Les
bonnes affaires de la présidentielle, Jeune Afrique, 29 juillet 2009-

La facture pour designer le futur chef de l'État ivoirien, le 29 novembre,
dérape. Elle dépassera les 200 milliards de F CFA. À qui profitent-ils
?
Nous payons le prix de nos contradictions. » Cette confidence faite début
juillet par le président de la République, Laurent Gbagbo, à l'un de ses
conseillers s'impose comme une évidence au fur et à mesure des retards
enregistrés dans les différentes phases devant mener à l'élection
présidentielle. Le report de cette échéance, très attendue, entraîne une
inflation des coûts qui ont fait dire à certains observateurs qu'il s'agit du
scrutin « le plus cher du monde ». Il sera en tout cas le plus cher de
l'histoire de la Côte d'Ivoire, avec un coût estimé à plus de 200 milliards de
F CFA, dont une grande partie à imputer au processus d'identification. Soit,
avec pour hypothèse 6,4 millions d'inscrits, un peu plus de 66 dollars par
électeurs, un record mondial (...) « La volonté politique de tous les
protagonistes est là, explique un diplomate étranger en poste à Abidjan. Mais la
multiplicité des acteurs intervenant dans le processus, la mauvaise organisation
des opérations et les difficultés de trésorerie de l'État ivoirien constituent
de profondes préoccupations. » Et plus les retards s'accumulent, plus les
opérations techniques coûtent cher, notamment celles mises en œuvre par Sagem,
la filiale du groupe français Safran, concernant l'identification des
populations, l'enrôlement des électeurs et l'établissement des listes
définitives des votants (...)  Mais l'identification, contrairement aux
quarante-cinq jours prévus, dure de septembre 2008 à fin juin 2009. Sagem a
bordé son contrat
:
chaque semaine supplémentaire coûte 2,5 milliards de plus à l'État ivoirien. Un
premier avenant puis un deuxième sont signés. Sagem réclame aujourd'hui à la
Côte d'Ivoire 160 milliards de F CFA. À peine 49 milliards ont été versés par le
Trésor ivoirien. La primature menace de faire un audit du contrat et le pointage
des prestations face aux retards enregistrés (...) Le ministre de l'Économie et
des Finances, Charles Koffi Diby, et Sidi Mohamed Kagnassi sont arrivés à Paris
le 16 juillet pour aller renégocier avec Sagem. L'État ivoirien se dit prêt à
payer désormais entre 118 et 120 milliards de F CFA (...) Restera ensuite à
croiser les données recueillies avec les fichiers existants (recensement,
sécurité sociale, liste électorale de 2000...) et à chercher les doublons avant
d'entamer la phase de contentieux. Fin septembre, la liste définitive doit être
entérinée. La Commission électorale indépendante (CEI) dispose pour les
opérations de vote elles-mêmes de 36,7 milliards contre 10 milliards en 2000.
L'INS, l'ONI et la CNSI, se partagent 30 milliards de F CFA. Les aides
extérieures s'élèvent à 7,6 milliards. Les 22
000
urnes et isoloirs sont offerts par le Japon. Les bulletins de vote pourraient
être imprimés par l'imprimerie nationale de Côte d'Ivoire. La sécurisation, avec
le déploiement de 8
000
hommes, va coûter 6 milliards de F CFA (...)La communauté internationale maintient
sa pression sur les acteurs. Le report de l'échéance coûte près de 1 million
d'euros par jour à la France pour le maintien de sa force d'interposition,
Licorne, soit environ 900 soldats. Même impatience à New York. L'ONU, embourbée
dans le pétrin ivoirien, ne peut déployer ses troupes en Afrique de l'Est et au
Soudan (...)




240
milliards de FCFA de la BAD à la Côte d'Ivoire en 2009, Apanews, 28 juillet
2009-


La Côte d'Ivoire qui tente de se sortir d'une crise plus six ans
a bénéficié cette année de 240 milliards de FCFA de la banque africaine de
développement (BAD), a révélé mardi à Abidjan, Donald Kabéruka, le président de
cette institution financière. « Notre rôle, c'est de vous aider, vous appuyer,
avec nos modestes moyens » a-t-il déclaré après une rencontre avec le Président
ivoirien, Laurent Gbagbo. « Vous devez savoir que cette année, nous avons engagé
sur nos fonds propres, pratiquement 240 milliards de F CFA, pour aider le pays à
payer sa dette et renouer avec la Communauté financière internationale,
notamment la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International » a révélé M.
Kabéruka (...)Il s'est par ailleurs dit encouragé par « cette évolution, les
efforts de stabilisation, qui nous permettent, avec nos bailleurs de fonds, de
travailler dans de meilleures conditions ». « Donc, je voudrais vous rassurer de
l'appui de la Banque. C'est pourquoi, j'ai insisté auprès des partis politiques
que j'ai rencontrés au cours de mon séjour, afin qu'ils aillent aux élections au
mois de novembre 2009, de manière à ce que la Côte d'Ivoire retrouve sa place,
dans un contexte international plus compliqué qu'avant » a-t-il conclu (...)